On pourrait aisément réduire le titre à l’état d’acronyme : ah oui c’est vrai, ça en est un à la base, mais disons qu’on pourrait le redéfinir comme étant l’abréviation de Superbe Mauvaiseté Sidérale… Mis à part la prestation de Guillaume de Tonquédec qui s’est beaucoup investi dans son rôle, on ne retiendra pas grand-chose de ce film… hum, comment dire ? inutile. En effet, nous suivons une vertigineuse descente aux enfers vécue par le rôle principal, brutale, interminable, épouvantable, inimaginable. Mais elle a eu le mérite de transformer l’acteur qui s’est énormément impliqué physiquement : la barbe naissante, les yeux rougis, il a subi sans broncher toutes les mésaventures de son personnage. Mais en dehors de ça, on a quoi ? Pas grand-chose. Non, je vais être cash : on n’a rien, tchi, que dalle. Car si le début peut amuser, ça devient vite lourdingue et le reste est d’un affligeant néant incompréhensible. Quels messages les scénaristes ont-ils voulu passer ? Que nous ne prenons pas toujours les bonnes décisions ? Ça, il me semble que toute personne normalement sensée le sait déjà. Que les ondes magnétiques sont nocives ? Ça reste beaucoup trop anecdotique et ça n’a aucun rapport avec le propos de départ. Et ça dit s’inspirer du roman éponyme de Laurent Bénégui ? Allons allons, je ne sais même pas comment l’écrivain a pu ne pas s’insurger contre les grandes libertés qui ont été prises. Car il n’y a que le début qui ressemble vaguement au roman, mélangé en prime avec une histoire vraie. Et puis qu’est-ce qu’il a pris à la maison de production d’adapter un bouquin qui n’a pas marché à la base ? Le scénario n’a finalement ni queue ni tête, et on va même jusqu’à nous offrir une pseudo-romance qui ne tient pas debout. Le seul avantage de cette coucherie est de voir le corps magnifiquement sculpté de Géraldine Pailhas, tantôt avec des bas coutures qui ont eu le don de me laisser durablement rêveur, tantôt avec une combinaison moulante de bikeuse qui a fini de me mettre hors d’état de nuire. Cela a suffi pour me garder devant l’écran jusqu’à la fin. Parce qu’en dehors de ça, il n’y a rien à sauver. En dehors du rythme qui est bon, de la présence sensuelle de Géraldine Pailhas et de la prestation de Guillaume de Tonquédec, rien ne fonctionne. On ne croit pas un instant à cette histoire qui reprend un peu au début le concept de "Une baraque à tout casser" de façon expéditive, et en pire. Alors si vous connaissez des amis qui doivent visionner ce pauvre film, envoyez-leur donc un SMS pour leur sauver la soirée : cela vous permettra de nourrir votre amitié. Car le seul vrai moment de bonheur est… quand cette longue succession de mauvais gags se termine enfin.