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Michel C.
244 abonnés
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4,0
Publiée le 4 janvier 2024
Publiée le 11 septembre 2014 ( par Michel Crotti ) Magistrale évocation de la dureté de la vie dans cette Irlande des années 30. Vraiment bien joué et bien rendu. Forcément j'ai adoré les scènes musicales et dansées. Excellents moments, quand on pense qu'on opposait cette pratique à l'Eglise - l'un ou l'autre ! Ne pas oublier... ça sert aussi à cela le cinéma **
Jimmy's Hall retrace à la manière d'un autre de ses illustres long métrage tout une histoire conflictuelle d'une Irlande scindée entre ses différents courants, sa démarche est néanmoins plus saccadée que pour l'étincelant The Wind that Shakes the Barley. Je ne vais entré dans une comparaison dite frontale, non, mais en revanche j'acquiesce l'argument du manque de nuance de Jimmy's Hall ... Du moins en partie.
Par instants, sur certaines scènes, Loach prend de la hauteur sur son militantisme, les policiers et le prêtre ont par exemple dans son dernier tiers quelques passages qui atténuent la lecture sous prisme de son réalisateur. Ce sont ses moments que je préfère dans ce film qui avais bien des choses à nous dire sur ce point. Je fais un petit parallèle avec Louis Malle ou encore Clint Eastwood plus récemment, qui eux se sont penché sur l'Histoire avec un grand H pour mieux la détricoté, lui offrir un regard d'ensemble et pour autant sensible et poétique à souhait.
Les scènes de danses et de musiques du départ manque elles aussi à mesure que le film progresse. Ces dernières, filmés avec douceur contribuaient bien plus au discours que le discours en lui-même. Ken Loach à pour habitude le besoin incessant de se rabâcher avec énoncé, démonstration, dans un grand déballage qui biaise non pas sa vision mais belle et bien sa parole. Je le suis, mais pas comme çà !
Chez ses interprètes, la partition est bonne mais trop calibré. Il n'y a pas de folie, il y'a des moments forts toutefois. Sans grosses louches, avec le bon coup de pinceau. Là-dessus, bravo.
Jimmy's Hall est un bon film, comme le précédent, ils leurs manquent à tout deux ce décollage pour réussir son action.
Emouvant, authentique et sobre, ce film est une grande réussite. Il invite à revisiter l'histoire de l'Irlande, civilisation traumatisée par des siècles de servitude et d'oppression britanniques. Massacres de Cromwell, quasi-génocide par famine au milieu du 19ème siècle, et aujourd'hui la revanche d'une croissance économique qui a dépassé officiellement 25 % en 2015, les émigrés dispersés aux USA, Australie, Canada... peuvent être fiers de leur superbes racines.
Comme tous les films de Ken Loach, c'est un récit fort sur l'état d'Irlande quelques années avant la Seconde Guerre mondiale. On y voit comment l'église catholique règne aux côtés de l'aristocratie, et comment le communisme fait peur au point que le héros se verra expulsé de sa terre natale. Sont-ce les prémices de la guerre entre l'Irlande et l'Angleterre ? En tout cas, c'est très intéressant et instructif.
Un film franchement trop démonstratif, presque pédagogique. Du coup ennuyeux à souhait car le sujet ne dépasse pas le thème. Rien ne déborde. Rien ne s'échappe
Heureusement qu'il y a encore des cinéastes engagés comme Ken Loach pour réveiller la mémoire d'un homme de bien comme ce Jimmy Gralton. Et pour rappeler l'existence de la lutte des classes en se plaçant résolument du côté des travailleurs. Pour affronter l'emprise de l'Église au service des riches.
Alternant entre deux périodes narratives le récit tisse autant une histoire d'amour - qui culmine lors d'une émouvante scène de danse - qu'un instantané socio-politique et le destin d'un homme pris entre les entraves de son époque et ses aspirations personnelles. Assez lent dans sa mise en scène, Ken Loach valorise toujours autant la beauté des paysages et la force de l'identité irlandaise quitte à risquer la redondance ou la lenteur. Un beau portrait néanmoins.
Ce film retrace une partie de la vie de Jimmy Gralton (Barry Ward) de retour en Irlande après la Guerre civile en 1932. C'est une oeuvre très politisée de Ken Loach où le poids de la religion n'est jamais loin à travers le redoutable personnage du Père Sheridan. "Jimmy's Hall" est loin d'atteindre le même niveau que "Le vent se lève", mais il s'en dégage une retranscription nostalgique et brillante de ces années et une belle dénonciation de la bêtise humaine déjà présente. Une oeuvre mineure du cinéaste mais touchante.
3 637 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 28 juillet 2020
Il est difficile de croire que ce film a été réalisé par un réalisateur majeur Ken Loach. Il n'a aucun rythme aucun sentiment d'urgence. Je n'arrêtais pas de penser que c'était le genre de film que Hollywood avait très bien fait dans les années 1930 avec James Stewart ou Gary Cooper. Un individu essayant de lutter contre un établissement corrompu mais ces films tenaient bien mieux ensemble alors que celui-ci. Considérez simplement le départ : une voiture à cheval s'arrête à environ 50 mètres de la maison pour livrer les bagages. Devinez quoi la voiture s'approche-t-elle davantage de la maison après avoir laissé le passager impatient sauter ? Non il y reste le chauffeur qui sort les gros bagages et se dirige à peine vers la maison de 50 mètres. Jimmy's Hall est du mauvais cinéma du début à la fin. Comment une si mauvaise chose peut-elle devenir réalité ? C'est une histoire qui saigne à l'intérieur qui rend son créateur stérile et ce doit être un accident...
Un beau film de Ken Loach, servi principalement par son histoire vraie humaniste, ses paysages uniques et ses acteurs assez bons. Mais si vous n'êtes pas bien réveillés, le film vous assommera par un rythme très mou et une ambiance assez monotone. Sans compter une fin qui nous laisse un peu (sans mauvais jeu de mots) sur notre faim, sans trop d'ambition et nous abandonnant comme un mot d'excuse un épilogue qui aurait largement mérité d'être mis en images ! Du côté des acteurs, aucun ne se démarque brillamment, ils font le service correctement mais sans plus. Mais la passion de Ken Loach pour son sujet se ressent, et la mise en image est soignée, quelques plans sur les paysages verdoyants étant tout simplement grandioses. Pas abouti à cause d'une lenteur qui en souligne les manques, Jimmy's Hall n'en est pas moins un bel hommage à son héros éponyme et à l'Irlande toute entière.
Un drame historique irlandais qui en dit long sur la très bonne mise en scène, il s’en passe des choses une fois retourné au pays pour ouvrir cette salle de dancing hall, des protestataires perturbateurs comme intrigue palpitante.
Si le film n'insiste pas assez sur le profond militantisme du Jimmy historique , il se pose ici en amoureux des Irlandais , dans leurs courages , leurs luttes et leurs paradoxes . Jim Norton livre une composition remarquable du prêtre Sheridan . Et la reconstitution est remarquable . Au delà du contexte des années 30 , c'est évidemment une réflexion sur le politiquement correct actuel ; les gesticulations unitaires sur fond de terrorisme destinées à masquer la réalité socio-économique ; les médias aux ordres qui étouffent peu à peu le débat d'idée et même la culture tout court , la seule qui vaille , l'autodidacte . Un film loachien, pas formellement le meilleur ; mais toujours bienfaisant et bienvenue .