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Gregoire Lacroix
3 abonnés
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1,5
Publiée le 23 mai 2014
C'est la première fois que j'ai envie de quitter la salle au bout de 10 minutes. Certaines personnes l'ont fait. Je suis resté pour voir un Amalric qui a tellement l'air de s'ennuyer que c'est très communicatif. Mais où donc certains ont-ils trouvé quelque chose de "torride" ? Montage chaotique... On regrette Chabrol.
Avec la chambre bleue et après "tournée", Mathieu Amalric signe un film policier à l'ancienne, tout en nuances, adapté d'un roman de Simenon. Plus le film avance, plus le doute est permis quant à l'intrigue et les ambiguités demeurent jusqu'au dénouement final. Les acteurs sont bons, le jeu réaliste, le tout peut faire penser à du Claude Chabrol. J'ai personnellement préféré ce film à tournée, qu'avait réalisé Mathieu Amalric.
Mathieu Amalric est un excellent acteur mais c'est aussi un réalisateur intéressant. Alors que son "Tournée" était formidable d'émotions et de folies, il opte ici pour un ton plus sérieux en adaptant un roman de Georges Simenon. On se retrouve donc ici avec une enquête policière, certes mais qui est surtout le prétexte pour une étude de mœurs, un peu comme dans un Chabrol, le cynisme en moins. En nous montrant l'interrogatoire d'un homme qui se remémore de certains faits, de la dernière fois qu'il a couché avec sa maîtresse jusqu'au moment où sa femme est morte. En épluchant sa vie, le personnage se rend compte de certaines choses mais il est trop tard pour changer quoi que ce soit. Le film pourrait être sujet à diverses interprétations tant, finalement, on n'est pas bien sûrs de savoir où il va et ce qu'il veut démontrer. Si cela en fait une œuvre intéressante, cela le rend également hermétique et ce n'est pas tout le monde qui pourra apprécier. Sans en nier les qualités évidentes (les partis pris filmiques d'Amalric, sa prestation), "La chambre bleue", et tout en étant assez fascinant, le film finit par nous laisser assez confus.
Adaptation du roman éponyme de Georges Simenon, La Chambre bleue est un film d'une sobriété épatante. Doté d'interprètes parfaits et d'une réalisation soignée qui met l'accent sur la gestuelle et les intonations, le film se décale dans le temps et ne reprend que le contexte social et géographique de l’œuvre originale. Pari gagné pour Mathieu Amalric qui transpose ce fait divers adultérin d'un demi siècle sans perdre en chemin ni la forme ni le fond de ce que cherchait a exprimer Simenon : Ériger le lecteur (ou le spectateur) dans la posture du juré d’assises. Dans les flash back, les tranches de vies, l’érotisme ou dans la froideur d'interrogatoires presque filmés comme un documentaire; le film nous donne un aperçu des faits sans jamais nous en livrer les clés. Petit jeu de piste, comme un Cluedo cinématographique contemplatif, La Chambre bleue happe, obsède et rend le verdict positif d'un polar rêche, froid et intriguant.
mise en scène aussi lourde que maladroite scenario / construction narrative on ne peut plus chiante tres prétentieux et tres foiré il dure soit diamant un peu plus d une heure, je ne peux pas le croire, j ai cru qu il durait 3 heures un échec lamentable, je crois que le pire finalement étaient les dialogues risibles, au bout e ( minutes on espère s être trompé au bout d une heure on regrette de ne pas avoir quitté la salle au bout de 5 minutes
J'ai pu rencontrer Mathieu Amalric qui était venu présentait La Chambre Bleue... Il y a tellement de demande pour le film qu’une deuxième salle est ouverte, je suis dans la plus grande et assis pour le débat qu’il allait suivre la projection. 19H45 la salle s’ouvre, un des employés du cinéma présente un peu le film et nous informe que quand Mathieu Amalric commence a parler il ne s’arrête plus et qu’il détient le record du plus long débat du cinéma. 1H45 lorsque qu’il présentait Tournée son précédent film. Les lumières s’éteignent on découvre ce La Chambre Bleue qui est un bien beau film à l’ambiance sensuelle à souhait et très précis dans sa réalisation. Une réussite en somme. Le film est fini, les lumières se rallument, il arrive… Les choses sérieuses peuvent commencer. LA SUITE DE CETTE ARTICLE DANS LE LIEN CI-DESSOUS...
Un vrai travail personnel d'adaptation ... un sens du narratif original avec une touche très esthète , un petit gout de chabrol et une envie de lire ou de relire Georges
Le mariage Simenon-Amalric sonne et fonctionne comme une évidence. L'intrigue policière déconstruite donne un rythme intéressant et apporte beaucoup à la mise en scène. C'est plutôt intéressant d'être baladé chronologiquement par les illustrations des témoignages. L’enchaînement des scènes est aussi fluide que vive. Le montage mériterait de poser d'avantage certains moments, néanmoins les transitions nous entraînent bien. Cette alternance entre moments familiaux ordinaires et ambiance fait-divers offre à Mathieu Amalric un rôle extraordinaire dans son ambiguïté. Julien Gahyde apparaît très empathique et cordiale mais pour autant glaçant. La construction scénaristique appuie cette bipolarité déjà bien aiguisée par le jeu simple et efficace d'Amalric. L'ouverture de cette chambre bleue a quelque chose de pictural et ferait même précisément penser à "L'origine du monde" de Courbet. Cette salle renferme bien la puissance érotique que prête l'intrigue. Le cadrage en format 4/3 est à la fois mystérieux dans la façon de découper les corps et indécent dans son dévoilé charnel. Certains plans atteignent une réelle beauté de l'érotisme, l'entrelacement physique dans le lit ou le plus onirique face à une fenêtre dévoilant un paysage orageux fonctionnent esthétiquement. Stéphanie Cléau, l'amante à l'écran et compagne à la vie d'Amalric, se livre entièrement. Avec simplicité elle met son corps et son visage au service d'un personnage idyllique et séducteur. Léa Drucker dont on pouvait d'avantage s'attendre à être séduit peine dans la justesse et l'apport de dimension à son rôle déjà très fade dans l'écriture. Et puis ça pourrait être anodin, mais l'implantation en province est d'une franche fraîcheur. La vision est un peu limitée mais assez juste malgré tout, en tant que sarthois je suis ravi de voir qu'il a bien entraperçu les charmes des villes comme La Flèche et Baugé. Et en fin de compte on se rend compte qu'il parle très bien du commérage et de l'impossibilité d’échapper au racontar. "La chambre bleue" est une illustration très cadrée et érotisée des faits divers les plus marquants de ces dernières années. La Sarthe en est d'ailleurs un peu un symbole triste, les affaires Leprince et Papin notamment. Le film ne déborde pas d'émotions et de ressentiments, mais c'est justement ce qui fait paradoxalement de lui un film réaliste, saisissant et avant tout porté sur par mise en scène picturale.
Film très réussi. J'ai été totalement embarquée par cette histoire narrant les relations entre ces deux amants, et de ses dérives. Bravo également pour la réalisation!
Bleu, symbole de la fraîcheur, de la pureté, de la froideur. Bleu, couleur qui s'accorde parfaitement bien au nouveau film de Mathieu Amalric, son adaptation du roman de Georges Simenon La Chambre bleue, paru en 1964. Julien et Esther sont amoureux l'un de l'autre. Mais l'homme est déjà marié à Delphine. Lorsque cette dernière meurt dans des circonstances étranges, tout l'accuse.
Une heure et quinze minutes, c'est le temps que dure cette œuvre. Concise, méticuleuse, elle s'attache au plus près au réalisme d'une procédure judiciaire. L'amour rend fou, mais Julien est-il vraiment un assassin ?
Réalisé et monté rapidement, La Chambre bleue fonctionne comme un songe avec un format cinématographique étriqué. Doué d'une grande spontanéité, nous absorbons ce film de manière presque inconsciente. Les dialogues sont courts, théâtraux, presque récités. Mais ils n'empêchent pas Amalric d'opter pour une mise en scène très troublante. Le mixage sonore donne la part belle à tous ces sons du quotidien. Les plans de détail sont composés de manière sensuelle. La musique d'Hetzel ne fait que sublimer la romance tragique des deux protagonistes.
Nous n'avons qu'un point de vue. Nous vivons ce qu'endure l'accusé. Nous sommes la victime de cette justice aveuglée par tant de coïncidences.
Nous sentons venir la fin, qui s'annonce rédhibitoire. Elle tombe comme un couperet, mais Esther est soulagée, l'amour de sa vie la suivra jusqu'au bout. Quant à Amalric, sa fatigue n'a d'égal que son bouleversement. Mais pas le temps de tergiverser, l'acteur-réalisateur est de nouveau au travail pour s'atteler à sa prochaine adaptation : Le Rouge et le Noir, de Stendhal. Bon courage.
Si La Chambre Bleue est plaisant d’un point de vue esthétique, le film est beaucoup trop lourd pour en faire un polar intéressant et vivant. On garde donc un bon souvenir de la mise en scène et de l’esthétisme sophistiqué de Mathieu Amalric mais le contenu reste malgré tout pâlot et ennuyeux. Légère déception pour un des films les plus attendus de ce festival.
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La richesse de ce film est l'angoisse et l’étau de la justice qui se resserre irrémédiablement. Comme un rouleau compresseur terrifiant, jusqu'à la décision effroyable..... Même si beaucoup de points sont discutables sur leurs crédibilités, ce film représente très bien la catastrophe qui peut s’abattre sur chacun d'entre nous.....une histoire au final banale qui bascule dans l'enfer de la justice..... Avec son enquête à charge, ses maltraitances psychologiques, ses conclusions actives, ses certitudes magistratives. En sortant, la tête encore dans cette histoire on se répète en boucle en regagnant sa voiture...« pourvu que ça m'arrive pas..... ! ».....ces mots sonnent fort en nous car nous avons tous subis, un abus de pouvoir (plus ou moins grand) sur un pv, une posture policière.......bref la menace est la.... ! Et ce film en parle plutôt bien.
L’histoire d'une relation amoureuse infernale, brillamment réalisée et jouée par Amalric. On se met dans la peau du juge qui cherche les raisons pour lesquelles Julien en est arrivé là, avec une mention spéciale pour Laurent Poitrenaux, qui joue le rôle du juge.