c'est la vioque qui a fait le coup! non? comment ça non? ah bon? ben c'est qui alors? lui? elle? comment ça, on ne sait pas? ben c'est quoi l'intérêt de ce film alors? ahhhhhhhhh perdre 1h15 de sa vie. ah oui, tiens,c'est un concept...
Un film intimiste, plein de nondits qui accroissent le suspense. Chacun trouvera le criminel qu'il veut, mais en filigrane, une peinture chabrolienne de la bourgeoisie provinciale, le poids de l'erreur judiciaire, le tout servi par une mise en scène et une interprétation épatante de Mathieu Amalric en font une pépite à voir absolument!
Il a un regard de dingue qui ne l'aide pas , mais la lumière est lechée, bien filmé par petites touches mais cela manque cruellement d'émotions et de rythme malgré de très belles interprétations de drucker et du juge !
"La chambre bleue" peine parfois à trouver son rythme et les (nombreuses) scènes de sexe ne choisissent pas entre suggestion et crudité. (...) Mais Amalric s'offre un très beau personnage d'homme mû par son désir et perdu par ses pulsions.
Je me suis laissée influencer par la critique d'E. Libiot qui était bonne et qui au départ partageait la même façon que moi de voir l'acteur Amalric, son physique ingrat, sa voix monocorde, son regard inexpressif, ce que je classe dans les I.I.S.S. (incolore, inodore, sans saveur). De plus un polar, Simenon (par n'importe qui) je me suis dit allons-y. Résultat film que j'ai trouvé long (ce qui dans le réel puisqu'il ne dure qu'1 H 16), avec un scénario fade, les personnages principaux ne vivaient avec frénésie que dans un lit..bref, je n'ai pas partagé l'éloge ni des critiques professionnels, ni ceux des spectateurs enthousiasmés par ce film. Si Amalric était resté derrière la caméra, si le scénario avait été un peu plus vivant, bref si quelqu'un d'autre avait tourné ce film, peut-être, cela aurait pu...
Amalric ne convainc pas vraiment avec cette adaptation empesée de Simenon. Si la forme elliptique et poétique, à la limite de l’inquiétante étrangeté, est intrigante (très beau travail sur la lumière de Christophe Beaucarne), le film peine à sortir des rails d’un récit ânonnant (cet interrogatoire ou le mystère entourant la nature du drame n’empêche pas le poussif). Etrangement désincarné (Stéphanie Cléau assez insipide, Léa Drucker très figée, Amalric un peu trop hagard), et donc sans vrai trouble, ce nouvel opus du cinéaste-comédien se révèle frustrant, puisque la beauté anxiogène de son histoire, tout comme son âpreté, se dissolvent un peu dans une certaine afféterie de la mise en scène et de la direction d’acteurs. Dommage.
L'intrigue du roman dont s'est inspirée le réalisateur se passe dans les années 60. Mathieu Amalric la transpose à notre époque, d'une façon stricte, courte avec une grande froideur, aussi.
Le résultat est réussi.
Manipulation à tous les niveaux. Faut suivre, et ne pas se laisser perturber par le choix volontaire du format de l'image qui peut gêner pendant quelques minutes, avant que l'histoire nous prenne et nous entraîne dans ce jeu de manipulations dévastatrices et morbides.
La mise en scène d'une grande finesse, s'appuie sur de nombreux flashbacks mais laisse toutes portes ouvertes. À chacun d'y trouver sa vérité au risque de se perdre dans une certaine confusion.
L'image est belle et participe grandement à ce bon moment de cinéma qui mêle avec élégance des moments d'une grande sensualité et le jeu des acteurs, tous parfaits.
Les amateurs de Simenon devraient y trouver leur compte. Mathieu Amalric, comédien et réalisateur saute d'un univers à un autre. Il s'autorise le mélange des genres, multiplie les audaces. Un beau talent qui n'a pas fini d'étonner et de séduire.
Amalric est comme toujours possédé. Impossible de se détourner de son regard. C'est vrai que le film fait un peu exercice de style mais ce format 4:3 étouffant, qui rappel parfois Eyses Wide Shut, j'adore.
Rien de véritablement inventif pour ce film d’auteur un brin pompeux (pléonasme ?). Le « surjeu » des acteurs (des robots articulant méticuleusement chaque syllabe de phrases simples mais pleines d’un sens profond accessible uniquement aux plus érudits et intellos d’entre nous, le message est passé…) dessert largement le film. L’intrigue en elle-même est plutôt bien ficelée, le scénario tient la route, mais la lenteur, la bande-son vraiment « too much », et toutes ces allégories et autres métaphores filées nous tapent un peu sur le système, il faut bien l’avouer. On sent un peu trop la volonté d’Amalric de prouver que lui aussi, il peut avoir une bonne critique chez Télérama.
Très bon polar. On y retrouve tout à fait l'ambiance des romans de Simenon . La structure du film nous entraîne, entre la réalité des faits et l'enquête. C'est tout simplement captivant. Amalric a parfaitement adapté ce polar noir et très pessimiste.
Après une première heure de film marquée par une mise en scène aérienne et élégante dont on voudrait garder en mémoire chaque plan, le récit entre dans la salle du tribunal pour nous imposer 20 minutes de procès sans relief. On découvre alors que le scénario est assez plat et que le mystère entretenu pendant une heure se résume à une banale histoire digne d'un téléfilm de France 3... Et là, la mise en scène d'Amalric n'y peut plus rien. Le meilleur film du cinéaste reste et restera "Le Stade de Wimbledon"...! --- Après une seconde vision, force est de constater que la puissance de la mise en scène emporte tout, tout de même. Le format quasi-carré, la variété des plans, l'intelligence de ce qu'ils cadrent, la qualité de la photographie sont tels qu'on ne peut que saluer cet opus. Mais bon Amalric a fait effectivement mieux, avec le "Stade de Wimbledon" et plus récemment avec le sommet que fut "Barbara".
C'est un bon film, très bien filmé. Les scènes alternent entre l'histoire et les interrogatoires et sont menées avec beaucoup de brio et d'esthétisme. Matthieu Amalric a l'ambiguité qu'il faut au rôle, au point qu'on ne sait pas si finalement il est victime ou acteur de son destin ...film de grande qualité.