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Bernard M
26 abonnés
461 critiques
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2,5
Publiée le 4 juin 2014
Une belle affiche, un trio d'acteurs qui s'évertuent à nous captiver et pourtant , en ce qui me concerne, la passion n'était pas au rendez-vous. Déjà, le format proposé (1/35)nous replonge dans le cinéma d'avant 1954, ensuite la première moitié du film est noyée dans de trop nombreux flash-back et quand vient le dénouement, ça reste dans le flou même si on sait ce qu'il advient des héros de l'histoire. On notera quand même la recherche d'originalité dans la présentation du sujet, mais originalité ne veut pas dire réussite pour autant.
Un peu déçu. les acteurs sont irréprochables, à commencer par Mathieu Amalric. Mais on est tellement distanciés par rapport à cette histoire et aux personnages qu'on a du mal à entrer dans l'histoire et à comprendre les protagonistes. Les flashs back entre présent et passé, qui parfois peuvent être efficaces, rendent ici l'histoire à la fois peu intelligible et peu impliquante. On assiste de façon complètement passive au déroulement d'une machine implacable dont on ne comprend pas tous les rouages. Même à la fin du film on n'est pas su d'avoir tout compris. C'est sans doute en partie voulu, mais c'est très frustrant car il n'y a pas tellement d'indices permettant de se faire une idée sur ce qui s'est réellement passé. Le tout parait un exercice de style académique, certes maitrisé, mais un peu vain et labyrinthique. Dans un thriller, c'est pas mal de semer le spectateur, à condition de ne pas le laisser en plan
Un film avec de bons acteurs mais dont le sens demeure obscur et même troublant puisqu'on peine à savoir si le héros est coupable ou victime, un point généralement résolu dans toutes les œuvres policières. Vu la durée du film, il aurait été possible de l'étoffer pour le rendre plus clair et édifiant.
Intriguant, le film l'est assurément... Par ses informations distillés au compte-goutte, par ses images carrées et fixes qui enferme ses personnages dans leurs pensées, par cette sensualité proche du fétichisme qui attrape la fièvre des amants. Quelque soit l'oeil que porte la société sur eux, le mystère des amants n'appartient qu'a eux et le film préfère l'énigme des sens aux vérités arrêtés. Dommage qu'il y ait quelques baisses de régime et que le rôle de Lea Drucker soit peu développé.
Film déconcertant mêlant flashbacks et interrogatoires chez les gendarmes et chez le juge. L'image est belle, la photographie est étudiée, magnifiée par le recours au plan fixe. Mais on peine à saisir clairement le propos et si modeste soit la durée du film (76'), les minutes comptent double… rien à voir avec "Tournée" qui était, pour le coup, une vraie surprise et une véritable réussite…
Simenon au cinéma ? On a déjà vu ça. Il en est résulté d'ailleurs quelques inoubliables chefs-d'oeuvre. Le coup des amants maudits, assassins fous d'amour ? Voilà qui n'est pas non plus très nouveau. Et pourtant Mathieu Amalric a jugé bon d'adapter au cinéma "La chambre bleue" du maître du polar belge. Rien d'ignoble, au contraire, mais franchement rien de bien original. Le film se présente comme un montage parallèle d'interrogatoires et de flash-back. Ceux-ci évoquent la passion dévorante et très sensuelle qui unit les amants, mais aussi la petite vie étriquée - comme Simenon nous en a donné tant d'exemples - qui est celle de Julien et de son épouse incarnée par Léa Drucker. Naturellement Mathieu Amalric s'est confié le "beau rôle" (si l'on ose dire), passant de l'érotisme soft du début à la "déconfiture" de la fin. Car nous ne saurons rien de la "vérité" des faits et la mine ahurie de Julien dans les dernières séquences laisse bien comprendre que le personnage est dépassé par les événements (on pourra du reste reprocher à Mathieu Amalric d'en faire un peu trop). Le film se regarde bien, il n'est pas pour déplaire, mais une fois de plus, si l'on cherche la nouveauté, il faudra repasser et attendre peut-être le futur opus de l'acteur-réalisateur.
Disons le tout de suite cela ne vaut pas un bon Maigret à la télé, avec Bruno Cremer. Maintenant, si l'on considère que le cinéma c'est de l'art, ce qui ne fait aucun doute, ce film est une oeuvre d'art. Convenons que la narration pourtant complexe est étudiée au poil, la mise en scène léchée, les images recherchées. Néanmoins malgré tous ces efforts, les personnages restent désincarnés, malheureux pantins à la merci de leurs destins improbables. Amalric (pas au mieux de son grand talent) s'attache au style plutôt qu'a l'intrigue, par conséquence, des invraisemblances apparaissent et amènent le spectateur à se poser des questions qu'il ne devrait pas se poser, et du coup, il se désintéresse de l'histoire et du film. On en sort désabusé, déçu car oser torturer un Siménon à ce point, c'est vraiment dommage et surtout inutile.
La chambre bleue propose une mise en scène remarquable. Le sujet était ardu à réaliser et l'auteur y parvient avec finesse et brio. Jusqu'au bout, le doute et le mystère subsistent. Du grand art.
Le fond de la chambre bleue est intéressant et permet au spectateur quantité d'interprétations face à une énigme qui reste malgré tout irrésolue. Pour autant, le fond est desservi par la forme. Aussi la mise en scène est d'une rigidité formelle bien fâde. Almaric ne transmet rien, ses prises de vues nous enlisent sans savoir où. On est à la limite du documentaire avec cependant des personnages aussi apathiques que le reste. Les acteurs ne sont pas mauvais, non, mais ils semblent pour la plupart jouer les statues de cire. Tout ceci répond sans doute d'un certain parti pris réaliste, on n'en fait pas trop pour ne pas paraitre trop loin du réel. Je pense quand à moi qu'on peut facilement tomber dans l'excès inverse, comme avec La chambre bleue. Il y a aussi quelque chose de résolument classique dans cette mise en scène. Un peu plus de vie dans celle-ci, de personnalité dans la réalisation, d'art, ne feraient pas de mal et auraient mieux servi une histoire qui mérite d'être racontée.
Étant fan de l'oeuvre de Simenon, j'avais un peu peur de l'adaptation d'Amalric. Résultat, très bonne surprise, malgré quelques changements dans l'oeuvre originale, on y retrouve l'ambiance du roman ! Un très bon film à voir.
D’un classicisme apparent, surtout dans le final du prétoire rappelant les grands films judiciaires, Mathieu Amalric élabore en fait une nouvelle approche de la mise en scène qui personnellement m’a subjuguée de bout en bout. Il puise dans Simenon le strict nécessaire à l’élaboration d’un récit plus intriguant qu’énigmatique, mais la somme est considérable pour aller jusqu’au bout de ce petit film (75 mn) qu’il réalise et interprète avec une indolence suspecte. Son affiche est très belle, avec Stéphanie Cléau et Laurent Poitrenaux. Pour en savoir plus
Un film très esthétique ! L'utilisation des plans fixes est vraiment magnifique. On retrouve dans le film comme dans le roman de Simenon, l'angoisse de cette relation. A voir !
Sentiment mitigé concernant cette "chambre bleue". Déjà, il Il faut attendre 45 mn et la scène d'interogatoire avec les deux personnages pour que le film démarre enfin. Sauf qu'il reste 30 minutes de film !! Avant, Amalric déconstruit en flash back cette histoire d'adultère passionnel qui finie en crime, soignant les gros plans et tirant sur le flou d'une image numérique 4:3 à la fois belle et froide. Sans doute Amalric a voulu transcendé cette histoire par un style visuel décousu et précis mais qui ne fait pas réellement office de mise en scène. Admettons pour l'étrangeté du projet, mais cela ne va pas sans un certain hermétisme qui bouffe toute émotion. Sur ce terrain, seul Almaric acteur a le temps de faire passer des choses, en amoureux désigné coupable, à la fois hagard et meurtri. En revanche, Amalric réalisateur ne s'occupe pas vraiment de Léa Drucker tant il a d'yeux (et de caméra) pour le corps de Stéphanie Cléau mais dont le jeu sonne un peu faux....