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Seemleo
67 abonnés
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2,0
Publiée le 14 juillet 2014
"La chambre bleue" me laisse dubitatif. L'intérêt du film repose entièrement sur la construction scénaristique, bel exercice de style, mais sans vrai ressort. Le charisme des acteurs n'est pas transcendantal. Matthieu Amalric est plutôt ennuyeux et Stéphanie Cléau, ne s'en sort pas si mal malgré la maigreur du déploiement de son personnage. Seule l'intrigue empêche le spectateur de quitter la salle, et le final déçoit. On perçoit sans doute, les ambitions narratrices des auteurs. Pas sûr que le résultat soit à la hauteur des prétentions affichées.
Une histoire simple mais fort bien traitée. La réalisation est très soignée et les acteurs géniaux. Belle adaptation de Simenon transportée avec brio à notre époque.
Un film minimaliste (tant côté durée que côté scénario) mais qui se laisse voir sans déplaisir, même si l'on ne semble jamais vraiment entrer dans le film. On est désorienté, même à la fin du film...
Amalric abuse un peu trop de la pose et de la lourdeur d'une partition musicale surlignant l'action et les instants censés être les moments forts du récit. Une curiosité, à défaut d'être un film majeur.
Partie sur un coup de tête (ou presque vu que c'est la mention "d'après l'œuvre de Georges Simenon" qui m'a décidée)... et pas déçue du tout : un très bon duo d'acteurs, seule la fin de l'histoire semble non aboutie (sans gâcher l'histoire pour autant) !
L’adaptation du roman de George Simenon (un des auteurs les plus repris par le cinéma français et, depuis les années 90, par la télévision) réalisée par Mathieu Amalric s’éloigne justement des long-métrages issus de son œuvre dans le sens où, plutôt qu’un banal polar, cette relecture de La chambre bleue est un drame passionnel teinté de poésie. La narration étant astucieusement construite comme une série de flashbacks sur la base de témoignages qu’apporte le personnage de Julien incarné par Amalric à un juge d’instruction, toutes les émotions de ces souvenirs passent entièrement par une mise en scène extrêmement pointilleuse. Que ce soit dans le choix de cadrages, faits en plans fixes ou en divers travellings, dans les jeux de lumières et de nuances musicales, le réalisateur (déjà auréolé d’un prix de la mise en scène à Cannes quatre ans plus tôt) met tout en œuvre pour nous faire ressentir à la fois la sensualité et la menace qui plane sur la relation entre Julien et sa maitresse (interprétée par Stéphanie Cléau, compagne du réalisateur et coscénariste du film, parfaite en femme fatale). Au final, l’absence de résolution de cette enquête sans enjeux majeurs et le peu d’empathie que l’on a ressenti envers les personnages ne peuvent que nous mener à la conclusion que tout ce qui a précédé n’était qu’un exercice de style, certes parfaitement maitrisé, mais qui, au profit d’un récit aussi creux, ne mène à rien.
Le film raconte l'histoire d'un crime à travers les souvenirs d'un homme adultère durant son procès. La mise en scène, qui alterne flashbacks et scènes d'interrogatoires, permet d'entretenir le mystère nécessaire à tout film policier, tout en plongeant le spectateur dans la tête du personnage principal pour mieux en raconter l'histoire : celle d'un homme qui réalise après coup ce qu'il a fait. Esthétiquement, "La chambre bleue" dégage une forme d'élégance froide traversée de fulgurances charnelles. Où comment le corps nu d'une femme se voit sublimer par la pudeur du papier peint bleu d'une chambre d’hôtel. Un saphir à côté duquel il serait bien dommage de passer !
J'avoue que j'attendais beaucoup de ce film. dans l'ensemble les comédiens sont bons, la photo aussi mais le partis pris de cette réalisation décousu au possible m'a constamment fait sortir du film ! Habituellement j'adore les flash back mais là c'est tellement "coq à l'âne" que j'ai finit par plus rien y comprendre et je me demande encore comment la cours en est arrivé à un tel jugement ??? Lire le livre m'éclairera peut-être plus. La moyenne donc !
(...) Co-écrit avec l’actrice Stéphanie Cléau, qui interprète également son amante, la chambre bleue est mise en scène comme un beau croquis élégant, pictural, conté à la façon d’un puzzle en 4 séquences, l’amour filmé comme une Origine du monde, le crime, l’enquête et le procès. Un bel exercice de style dans le genre rétro, interprété comme une pièce de théâtre avec de belles scènes sensuelles. Dans cette pièce azuréenne qui accueille l’amour adultérin de Julien et Esther, les corps jouent une symphonie sexuelle, décrit par Simenon comme un « plaisir total, animal, sans arrière-pensée ». (...) Un film étrange, entre thriller Hitchcockien et univers Lynchien, fondé sur de perpétuels allers et retours, avec une réflexion bien menée sur les méandres de la mémoire de Julien. Entre fantasme et réalité, on assiste à un jeu ou les apparences, et les coïncidences peuvent faire d’un homme parfaitement innocent le coupable parfait. (...) Ce polar raffiné et intimiste est habillement monté. (...) Mathieu Amalric signe là une œuvre tout en nuances menée comme une enquête policière à l’ancienne où le doute persiste jusqu'au dénouement final à la Chabrol. La Chambre Bleue est une oeuvre immersive, obsédante, aux dialogues incisifs. Cette surimpression du Passé, cette musique feutrée d’Hetzel renforcent le sentiment d'une romance tragique tortueuse…
Mathieu Amalric confirme son immense talent d’acteur et affirme, avec ce deuxième film aussi réussi que le précédent (Tournée), son statut de grand réalisateur. Une adaptation magistrale du roman de Simenon – que je vais m’empresser de relire car j’ai presque tout oublié – par sa construction psychologique brillante et subtile, par son montage précis et lumineux – performance rarissime dans ces cas d’allers et retours, par une mise en scène remarquable (cadrage, lumières) et par une interprétation impeccable de tous. Simenon aurait probablement apprécié l’intelligence de la transcription de son roman et Chabrol aurait vu en Amalric un redoutable concurrent !
Glacé et glaçant, on n'en ressent pas moins la "patte" de Simenon derrière le puzzle Amalric. Les images de présentation expriment tout de suite l'addiction et, très vite les stratagèmes pour la contrer. L'acteur-réalisateur Amalric déploie une grande maîtrise de l'envers et de l'endroit des décors comme des situations (magnifique prises de vue à double tranchant de cette chambre opiacée, entre autres plaisirs picturaux). D'entrée de jeu le héros à double vie est tout ce qu'il y a d'humain, faillible sauf un quart de seconde par ci par là (le bain avec sa régulière). Epoux faisant de son mieux (avec une épouse aussi admirable, il le peut !). C'est un père aimant, autre circonstance atténuante. Il y a bien cette scène d'escabeau et le bref hors champ au retour de la pharmacie où on se dit qu'il simule, qu'en vrai "il a p... un câble". Julien le raisonnable, le policé ferait revenir de cette morsure sanguinaire de départ, bien se remémorer les étapes, je n'aurais donc pas tout cerné ?... En discuter avec d'autres spectateurs et c'est plusieurs interprétations possibles, tout l'intérêt de ce film !
Amalric s'offre un exercice de style déroutant qui ne manque pas de qualités. Visuellement, c'est son film le plus ambitieux et le plus abouti. Le travail du chef opérateur Christophe Beaucarne sur le cadre et la lumière est magistral. Rien vu d'aussi maitrisé en format 4/3 depuis "Ida" de Pawlikowski - dont c'était le seul mérite. Amalric semble avoir composé son film comme une pièce d'orfèvrerie. Tout le charme de cette "Chambre Bleue" est concentré là, dans cet exercice virtuose qui démontre un savoir-faire désormais impressionnant. Reste le fond. Un roman de Simenon avec tous les ingrédients qu'on peut s'attendre à y trouver : une affaire de mœurs dans un contexte provincial bourgeois, qui vire au drame passionnel. L'interprétation est globalement excellente. Laurent Poitrenaux, en particulier, est parfait en juge d'instruction, tout comme Serge Bozon en flic. Mais l'intrigue ne décolle pas de l'anecdote. Malgré les efforts d'Amalric pour essayer de donner de la chair - au propre et au figuré - à son histoire, on ne sort pas des chemins balisés d'un épisode de Maigret. Dommage. "Tournée" était plus bancal mais quelques séquences valaient leur pesant de chaleur humaine, palpitaient de personnages haut en couleur, comme la pompiste inoubliable (Aurelia Petit). "La chambre bleue" reste glacée, l'émotion n'y affleure jamais ; si le film intrigue et passionne souvent, c'est par ses seules qualités esthétiques et formelles.
J'ai toujours évité, devant ma TV, de regarder "faites entrer l'accusé", vous savez cette émission qui retrace les plus grandes affaires criminelles françaises. Quoique bien préparées, cela n'a jamais été ma tasse de thé. Et bien, hier soir, j'ai subi "la chambre bleue" de M. AMALRIC. La plupart de acteurs surjouent, ce qui "ankylose" le film. Cela rejoint mon propos sur les épisodes de l'émission TV avec le même ton narratif et la même mise en scène théâtrale. Si l'on y ajoute les plans interminables sur le juge (plutôt bien interprété !), et sur M. AMALRIC ( en tout bien tout honneur ...), il reste un peu de place pour quelques imperfections au niveau du déroulement de l'enquête. On ne comprend pas pourquoi l'intrigue du film ne met pas plus en avant le rôle de la belle mère qui est le noeud de l'histoire, cela aurait pu donner au film une autre dimension. Mais, n'ayant pas lu le livre de Simenon, je peux penser que la trame est bien celle là. Malgré tout, l'avantage de ce film, plus que moyen, est que je vais certainement lire le bouquin pour donner à C le bénéfice du doute. Quelques qualités pour finir ! La précision de l'image avec un format 4/3, des plans extérieurs plutôt réussis, et une musique de Grégory Hetzel qui colle à l'ambiance. Tout ça pour ça... l'Amour, toujours l'Amour !!! Mais avec le cinéma, quand on aime... on ne compte pas. Quand on n'aime pas ??? On va quand même au cinéma !
Je suis fan des films de Mathieu Amalric, mais celui ci n'est vraiment réussi. L'esprit du texte de Simenon est autre, et ce n'est pas seulement pour avoir transposé d'époque. Léa Drucker est vraiment magnifique, mais l'histoire est vraiment pas très bien ficelé... On attend plus d'Amalric!