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soniadidierkmurgia
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2,5
Publiée le 27 novembre 2014
« La chambre bleue » est un film de commande et de transition pour Mathieu Amalric qui travaillait parallèlement à une nouvelle adaptation du Rouge et le noir de Stendhal. Cette histoire d’amour clandestin provincial qui tourne mal est assez classique et Amalric tente de la transcender en y insufflant la dose d’érotisme qui émane de sa personne, qu’il aime exposer à l’écran n’hésitant jamais à faire montre de sa nudité. Il le fait d’autant plus volontiers ici qu’il est en territoire connu, son amante du film étant sa compagne (Stéphanie Cleau). Grâce à la passion des corps ajoutée à sa fiévreuse et inquiétante attitude, Amalric pense qu’il va s’en tirer à bon compte. La sauce ne prend malheureusement pas malgré des effets de mise en scène un peu tape à l’œil qui lorgnent du côté de Chabrol ou d’Hitchcock mais qui tombent vite à plat tant le récit est paresseux, Amalric se contentant d’user jusqu’à la corde le procédé consistant à alterner les scènes chez le juge d’instruction (les plus réussies grâce à un très bon Laurent Poitrenaux) avec les petits bouts d’intrigue lâchés de-ci de-là. Léa Drucker de son côté convainc en femme aux goûts simples qui assiste impuissante à l’éloignement affectif de son mari pris par une passion destructrice. Pour en revenir à Mathieu Amalric acteur, l’utilisation du pan énigmatique et inquiétant de sa personnalité à l’image de Jean-Louis Trintignant dans les années 1970 à 1980 ne doit pas devenir le vecteur essentiel de son jeu d’acteur sous peine de voir son répertoire se rétrécir.
Un noir, vu au TFF(TURIN FILM FESTIVAL). Mathieu Amalric (Julien) et Stéphanie Cléau (Esther) sont les deux amants diaboliques. Léa Drucker (Delphine), épouse de Julien, est cocue, à son insu. Rigoureusement à voir.
Une adaptation de Simenon par Mathieu Amalric qui vaut surtout par le travail minutieux du metteur en scène. Chaque plan semble découpé au scalpel, chaque cadrage choisi précisément, chaque scène renvoyer à une autre. Ce travail de fourmi est permis par la durée brève de "La chambre bleue" (2014). Amalric a d'ailleurs choisi le format suranné du 4/3, peut-être pour rappeler que le récit original se situait dans les années 60. L'originalité de ce polar provincial est sa construction inversée, avec la mise en cause d'un coupable sans qu'on sache encore de quel crime il s'agit. L'alternance de scènes présentes (le différents interrogatoires du prévenu) et de flashbacks (la liaison et les scènes domestiques) donne toute sa complexité au récit. Un mot sur le casting : Amalric est convaincant, Léa Drucker un peu discrète, Laurent Poitrenaux parfait en juge d'instruction (idem pour le psychologue, impeccable). Dommage simplement que Stéphanie Cléau, compagne d'Amalric à la ville, sans démériter, épouse assez mal l'idée que je me fais de la femme fatale...
un bon (policier) aux rytme(s) social .on se prends à soutenir plus ou moins tel(s) possibilité(es) qui à assassiné la femme du directeur .léa drucker ,joue sans superflue son personnage.note du film;13/20
Un polar passionnel honnête qui brille par sa narration et son jeu d'acteur mais se perd parfois dans des longueurs qui plombe un film pourtant très court. Un film correct mais qui ne sort pas lot.
Adapté du roman éponyme de Georges Simenon, ce thriller énigmatique, première réalisation de Mathieu Amalric, possède un remarquable scénario, une bluffante mise en scène et est interprété par un casting idéalement servi. Une vraie réussite !
Un film très simple mais bien fait j'ai bien aimé la façon dont le film est construit à la manière d'un puzzle à travers cet interrogatoire qui va servir de fil rouge. Il n'y a pas de mise en place on découvre tout au fur et à mesure d'ailleurs la façon dont les éléments sont emmenés est fait intelligemment pas toujours avec des mots mais à travers des documents ou autres on pioche des réponses à droite et gauche avec toujours cette question : "De quoi est-il accusé ?" et quand on connait le motif on se demande alors : "Qui est la victime ?". Bien qu'agréable dans l'ensemble le film pèche un peu par moment à cause d'un manque de rythme car le film est vendu comme un thriller policier donc on est en droit d'attendre quelque chose d'un peu plus punch et vif mais ce n'est pas le but recherché on est plus dans la psychologie des personnages. L'histoire en elle même n'est pas non plus l'histoire du siècle mais comme pour le reste la réalisation et la mise en scène nous fait oublier tout ce qui pourrait être blasant en plus le film ne fait que 1h10 donc bon on a pas vraiment le temps de s'ennuyer.
Clairement, "La chambre bleue" est un film d'auteur, loin des productions standardisées. N'ayant lu l’œuvre originale, je ne peux pas faire d'observations sur sa transcription. Almaric a eu la bonne idée de condenser l'histoire en 70 minutes, permettant ainsi une rapide montée de l'intensité dramatique. Les nombreux plans fixes plongent le spectateur dans l'ambiguë psychologie des personnages. Que dire au final ? Une impression d'inachevée, cette sensible sensation de manque d'une satisfaction accomplie.
Un film davantage centré sur la question de la passion amoureuse et du schéma de dépendance qui en résulte que de l'intrigue policière en elle même, finalement secondaire dans sa vérité. Il en résulte quelque chose d'intimiste, d'écrit, de poétique, à cent lieues d'un classique polar à la Maigret. J'ai aimé la construction habile, et la manière de décrire la relation adultérine qui est ici (comme souvent dans la vraie vie) un accident, lié au hasard d'une rencontre et totalement désaccouplé d'un prétendu supplément de vertu qu'on trouverait chez l'autre. Amalric se filme bien souvent stupéfait, dans l'incompréhension des autres mais aussi de lui même, et c'est très bien vu. Qui manipule vraiment l'autre, n'est ce pas en général dans ce genre de relation (souvent aux conséquences heureusement moins dramatiques) assez partagé?
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3,0
Publiée le 15 février 2017
Après "Tournèe" (prix de la mise en scène) qu'il a prèsentè en 2010, Mathieu Amalric revient au Festival de Cannes avec "La chambre bleue" prèsentèe dans le cadre « Un certain regard » , d'après une adaptation d'un roman de Georges Simenon! L'histoire d'un homme qui a une maîtresse et qui est accusè d'un crime, mais lequel ? Qu'est-ce qu'il y a de commun à tous les êtres humains ? il y a de ça chez Simenon! Mais qu'est ce que c'est que de voir toujours mettre des mots sur une chose qui vous a èchappè ? Est-ce une interrogation sur la passion que ce quatrième long-mètrage derrière la camèra d'Amalric ? Comment la transformer en quotidien ? Espèrons qu'il y a plus de plaisir que d'interrogation! Car, le suspense, la structure à rebours, ces deux temps qui se mordent...il y a quelque chose dans cette "chambre bleue" qui exalte le cinèma français d'une manière très simple, comme dans un film noir habilement construit! Ce film ènigmatique qui brille par sa narration peut paraître un peu court mais il est certain que, 1 h 15 min durant, on ne s'ennuie pas un seul instant! De plus Amalric et Stèphanie Clèau (la compagne à la ville de l'acteur-rèalisateur) sont remarquables d'ambiguïtè et de sensualitè...
La chambre bleue est d’abord le titre du roman écrit par Georges Simenon et publié en 1964 que Mathieu Almaric a voulu adapter pour le grand écran. Outre le premier rôle, il s’octroie aussi et surtout la place de réalisateur pour nous livrer un film pendant lequel plane le mystère d’un crime. Alors que le personnage principal se retrouve menotté et interrogé par un juge, les flashbacks se succèdent sur sa vie familiale heureuse, son travail parfois stressant et sa relation avec Stéphanie Cléau. On a une réalisation au début assez perturbante mais qui retrouve par la suite une certaine normalité cependant si pendant près d’une heure le suspense perdure, les dernières minutes s’avèrent bien moins passionnantes. Franchement pas inoubliable.
Mathieu Amalric très inspiré derrière et devant la caméra, des plans magnifiques parfois courts comme des photos. On comprend la complexité de la situation du personnage sans que grand chose soit dit...une espèce de présence somnolente au foyer en opposition avec la 'possession' charnelle des amants. Tres belle ambiance servie par la partition musicale
Une réalisation réussie de Amalric, une mise en scène contemporaine et juste, des plans travaillés dans le détail et un jeu de la part des acteurs qui vous transporte dans l'univers sombre de Simenon. A découvrir rapidement !