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Un visiteur
2,0
Publiée le 18 mai 2014
Je suis déçu par ce film plutôt mou et sans surprise, dont j'attendais vraiment mieux. Son mérite est certes de confronter le spectateur à son propre doute. Mais l'anachronisme des mœurs - qui semblent correspondre bien plus aux années 1960, époque de l'écriture du roman de Simenon, qu'aux années 2010, époque de la trame du film - met à mal l'universalité à laquelle Mathieu Amalric voudrait prétendre.
Film très réussi. J'ai été totalement embarquée par cette histoire narrant les relations entre ces deux amants, et de ses dérives. Bravo également pour la réalisation!
Un film noir qui peine à décoller réellement, " La Chambre Bleue" au budget limitée et un tournage express de 5 semaines à dut mal à mettre en lumière l'essence de cette intrigue d'alcôve. Si bien qu'au bout, il y a ce goût d'inachevé et cette étrange impression que Mathieu Amalric à donner le meilleur mais avec des restrictions budgétaires qui l'ont empêché de dérouler d'une manière plus efficace le roman de Simenon. Cette chambre ne nous livre pas touts ces secrets et il faut pour le spectateur deviner les subtilités pour apprécier les tenants et aboutissants de l'histoire. Pas mauvais en soi, mais loin d'être transcendant, l'exercice est quelque peu périlleux dans ce contexte, les protagonistes ne donnant pas forcément envie au spectacteur des les suivre, tant celui ci ne sait que trop peu de choses à leurs sujets, et donc de compatir à leur sort. Le procès n'est que trop survolé en servant de Climax sans surprise et aurait pu être un Acte à part entière déterminant dans le processus dramaturgique de ce film. Et bien sur en découle un film sans prétention et sans magie ou le spectacteur pendant le générique de fin reste sur sa faim...alors que dire en guise de conclusion, replongeons nous dans le roman de Georges Simenon pour compléter ce festin sans hors d'oeuvre ni desserts...
J'apprécie habituellement les adaptations de Georges Simenon au cinéma, mais là, ce n'est juste pas possible. Pour l'anecdote, j'entendais Laurent Weil (le « Monsieur Cinéma de Canal ») dire qu'on ne voyait en rien le manque de budget et que le résultat était « immense ». Personnellement, tout ce que j'ai vu d'immense ici est le vide, la prétention de Mathieu Amalric (que j'apprécie pourtant derrière la caméra habituellement) à nous offrir une œuvre bourrée de poses auteuristes sans le moindre soupçon d'intérêt et devant des considérations à peu près aussi intéressantes que celles de votre voisin de palier. Le pire, c'est que l'on sent un potentiel dans cette histoire ô combien classique mais donc l'aspect tragique n'était pas sans rappeler « Le Facteur sonne toujours deux fois », ce qui aurait pu donner quelque chose. Encore fallait-il qu'on se donne la peine de nous présenter autre chose que cette suite de scènes souvent interminables, ne masquant presque jamais l'absence totale d'intensité et de passion qui caractérisent cette « Chambre Bleue ». Seuls points positifs : la beauté étrange et singulière de Stéphanie Cléau et la courte durée (même s'il eût fallu qu'elle le soit encore deux fois moins!). A éviter.
Glacé et glaçant, on n'en ressent pas moins la "patte" de Simenon derrière le puzzle Amalric. Les images de présentation expriment tout de suite l'addiction et, très vite les stratagèmes pour la contrer. L'acteur-réalisateur Amalric déploie une grande maîtrise de l'envers et de l'endroit des décors comme des situations (magnifique prises de vue à double tranchant de cette chambre opiacée, entre autres plaisirs picturaux). D'entrée de jeu le héros à double vie est tout ce qu'il y a d'humain, faillible sauf un quart de seconde par ci par là (le bain avec sa régulière). Epoux faisant de son mieux (avec une épouse aussi admirable, il le peut !). C'est un père aimant, autre circonstance atténuante. Il y a bien cette scène d'escabeau et le bref hors champ au retour de la pharmacie où on se dit qu'il simule, qu'en vrai "il a p... un câble". Julien le raisonnable, le policé ferait revenir de cette morsure sanguinaire de départ, bien se remémorer les étapes, je n'aurais donc pas tout cerné ?... En discuter avec d'autres spectateurs et c'est plusieurs interprétations possibles, tout l'intérêt de ce film !
Un film très simple mais bien fait j'ai bien aimé la façon dont le film est construit à la manière d'un puzzle à travers cet interrogatoire qui va servir de fil rouge. Il n'y a pas de mise en place on découvre tout au fur et à mesure d'ailleurs la façon dont les éléments sont emmenés est fait intelligemment pas toujours avec des mots mais à travers des documents ou autres on pioche des réponses à droite et gauche avec toujours cette question : "De quoi est-il accusé ?" et quand on connait le motif on se demande alors : "Qui est la victime ?". Bien qu'agréable dans l'ensemble le film pèche un peu par moment à cause d'un manque de rythme car le film est vendu comme un thriller policier donc on est en droit d'attendre quelque chose d'un peu plus punch et vif mais ce n'est pas le but recherché on est plus dans la psychologie des personnages. L'histoire en elle même n'est pas non plus l'histoire du siècle mais comme pour le reste la réalisation et la mise en scène nous fait oublier tout ce qui pourrait être blasant en plus le film ne fait que 1h10 donc bon on a pas vraiment le temps de s'ennuyer.
Amalric , je l'adore. Mais dans cette adaption , je trouve tout cela tres decousue , personnellement , je trouve mon compte que sur la fin. Bref sur un film tres cour c' est rien.
1 heure 16, mais le film parait le double, c'est long, ennuyant, et vide de substance. Ce film représente tout ce qu'a fait de mauvais le cinéma français. Une réalisation de bobo terne porté par l'Ennui, on ne s'intéresse jamais aux personnages, aux situations, ils incarnent l'essence du vide. Pourquoi, parce que les dialogues ne transcende jamais son sujet, de plus on devine parfaitement ce qui se trame. Alors oui ça ressemble à rien de connus, mais quand on nous sort une trame scénaristique aussi ennuyante, et sans passions sans domaine un film ennuyant et sans passions.
Du roman de Simenon, Amalric a su garder le côté mystérieux des motivations des personnages et l'aspect psychologique de l'accusé, quasiment peu réactif face aux allégations qui pèsent contre lui. Le film est froid, distant mais prenant car juste et étrange. Amalric, qui n'a toujours pas trouvé son style, livre une vision intéressante de l'univers de Simenon très différente du style de ses précédents films. En tant qu'acteur, son registre se renouvelle moins, ce sont les 2 actrices, la femme et la maîtresse, qui livrent les compositions les plus intéressantes du film.
"La chambre bleue" (2014) la trois (RTBF) le 20.09.2017
Amalric se plaît à confier qu'il est devenu acteur "par accident" Probablement réalisateur également: il est aussi mauvais dans ce film, dans chacun des registres, et il nous pond un film qui s'avère à l'image de la confiture de cette mise en scène bancale : empoisonnant ! "Dégusté" à l'aveugle, je n'aurais jamais cru que ce navet ait pu être tiré d'une oeuvre de Simenon, et pourtant, j'ai vu quasiment toutes les adaptations de son oeuvre sur grand et petit écran ! L'écrivain a dû se retourner dans sa tombe tant l'adaptation de son roman est triturée, malaxée, sans le moindre suspense, carrément soporifique Comme si ça ne suffisait pas, c'est mal joué et mal réalisé ! D'habitude mieux inspirée, qu'est allée faire Léa Drucker dans cette galère à la dérive ? C'est tellement mauvais qu'Amalric pour compenser la nullité de sa réalisation, multiplie les scènes de nudité bien inutiles (comme sur l'affiche) afin de racoler le chaland. Mais les spectateurs français ont rejeté d'"emblée ce film raté : 150 000 entrées malgré le nom de Simenon a l'affiche ! A oublier ou éviter... willycopresto
Le mariage Simenon-Amalric sonne et fonctionne comme une évidence. L'intrigue policière déconstruite donne un rythme intéressant et apporte beaucoup à la mise en scène. C'est plutôt intéressant d'être baladé chronologiquement par les illustrations des témoignages. L’enchaînement des scènes est aussi fluide que vive. Le montage mériterait de poser d'avantage certains moments, néanmoins les transitions nous entraînent bien. Cette alternance entre moments familiaux ordinaires et ambiance fait-divers offre à Mathieu Amalric un rôle extraordinaire dans son ambiguïté. Julien Gahyde apparaît très empathique et cordiale mais pour autant glaçant. La construction scénaristique appuie cette bipolarité déjà bien aiguisée par le jeu simple et efficace d'Amalric. L'ouverture de cette chambre bleue a quelque chose de pictural et ferait même précisément penser à "L'origine du monde" de Courbet. Cette salle renferme bien la puissance érotique que prête l'intrigue. Le cadrage en format 4/3 est à la fois mystérieux dans la façon de découper les corps et indécent dans son dévoilé charnel. Certains plans atteignent une réelle beauté de l'érotisme, l'entrelacement physique dans le lit ou le plus onirique face à une fenêtre dévoilant un paysage orageux fonctionnent esthétiquement. Stéphanie Cléau, l'amante à l'écran et compagne à la vie d'Amalric, se livre entièrement. Avec simplicité elle met son corps et son visage au service d'un personnage idyllique et séducteur. Léa Drucker dont on pouvait d'avantage s'attendre à être séduit peine dans la justesse et l'apport de dimension à son rôle déjà très fade dans l'écriture. Et puis ça pourrait être anodin, mais l'implantation en province est d'une franche fraîcheur. La vision est un peu limitée mais assez juste malgré tout, en tant que sarthois je suis ravi de voir qu'il a bien entraperçu les charmes des villes comme La Flèche et Baugé. Et en fin de compte on se rend compte qu'il parle très bien du commérage et de l'impossibilité d’échapper au racontar. "La chambre bleue" est une illustration très cadrée et érotisée des faits divers les plus marquants de ces dernières années. La Sarthe en est d'ailleurs un peu un symbole triste, les affaires Leprince et Papin notamment. Le film ne déborde pas d'émotions et de ressentiments, mais c'est justement ce qui fait paradoxalement de lui un film réaliste, saisissant et avant tout porté sur par mise en scène picturale.
Décrire une passion si forte et dévorante, sur un rythme aussi lent, était une idée risquée. Pourtant, ca marche plutôt bien, le montage alterné aidant beaucoup. Mais il manque quand même une étincelle pour faire de ce film, un drame plus passionnant .
1h15 d'une adaption d'un roman de Simenon, certes filmée mais jouée comme une pièce de théâtre. Plus les "actes" s'enchaînent et moins nous avons d'empathie ni même d'intérêt pour ce couple où l'amour est finalement difficile à percevoir. La psychologie et les motivations de chaque protagoniste sont d'un flou sidérant.
La chambre bleue propose une mise en scène remarquable. Le sujet était ardu à réaliser et l'auteur y parvient avec finesse et brio. Jusqu'au bout, le doute et le mystère subsistent. Du grand art.