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    Macbeth
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    183 critiques spectateurs

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    Caine78
    Caine78

    6 741 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Au moins ne pourra t-on pas reprocher à Justin Kurzel de manquer de personnalité. A ce titre, les expérimentations visuelles du bonhomme font parfois leur effet, notamment son travail sur le rouge et le jaune, donnant parfois au film une puissance et une allure hypnotique du plus bel effet. Dommage, en revanche, qu'il se laisse aller à plusieurs reprises aux effets suresthétisants, notamment à travers des ralentis bien dispensables rappelant presque ceux de « 300 ». Pour le reste, on connaît l'histoire, dont cette adaptation s'avère une transposition fidèle : il y a donc parfois un certain panache et une noirceur certaine, la plume de Shakespeare amenant forcément quelques répliques et réflexions brillantes... Malgré tout, je reste peu convaincu par ce refus de moderniser l'auteur au XXIème siècle : le théâtre reste le théâtre, le cinéma le cinéma. Alors je le redis : au moins dans la forme Kurzel s'est donné la peine de rendre tout cela un tant soit peu attrayant, mais ce qui est sans doute un régal sur scène ne l'est pas forcément sur grand écran, d'autant que la reconstitution est pour le moins minimaliste, aussi beau soit les paysages d'Ecosse... Heureusement, Michael Fassbender est un Macbeth de haute tenue, plutôt bien entouré par un casting anglais où seule notre Marion Cotillard fait assez tâche dans un rôle mythique visiblement trop grand pour elle. Et la fin, hallucinogène au possible, nous laisse sur une impression à peu près positive : je me suis moins ennuyé que prévu, et la démarche du réalisateur a de quoi être saluée à plusieurs égards, mais il serait peut-être temps de donner une bonne fois pour toutes un coup de jeune à l'auteur de « Roméo et Juliette » dans les salles obscures.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Si l'on s'émancipe de l'attente de tout la complexité du texte original et de l'idée d'une juste adaptation, ce film, à l'esthétique fabuleuse mettant en scène des acteurs au sommet de leur art, est un bel hommage à ce qu'a Shakespeare de plus romantique.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    visuellement magnifique. mais concrètement le pire de tous les films. pire reinterpretation de Mac Beth. ....
    ferdinand75
    ferdinand75

    558 abonnés 3 879 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2019
    Une belle réalisation , qui sait parfaitement mettre en valeur cette pièce si dense du Maitre Shakespeare. Le cinéma apporte ici un degré supérieur d’intensité , avec l’utilisation de tournages en extérieurs ,dans les superbes paysages lunaires des Loch écossais , la rencontre avec les sorcières dans les landes sauvages et brumeuses est sublime, les scènes de combat , à la cruauté bien dosé, le château médiéval, gothique, vide comme un monastère , les bords de mer apocalyptique . Tout cela rajoute du drama à un texte magistral. C’est une digression sur la notion du bien et le mal, sur la difficulté de vivre après avoir commis une mauvaise action. Macbeth devient fou car l’acte qu’il a commis est ignoble. C’est une des premières description du repentir au théâtre. Le texte est formidable et il faut bien sûr voir le film en version originale pour bien saisir toute la beauté de la langue anglaise, dans cette version apuré, respectueuse et sobre. C’est un régal. Les deux acteurs sont magistraux, Fassbender met toute la profondeur nécessaire, on le savait , c’est un des plus doué, mais Marion Cotillard nous surprend, car elle est excellente aussi et ce n’était pas un pari facile de se mettre dans ce personnage si complexe si torturé, si anglais aussi . Son monologue , plein champ « to bed » est bouleversant. Le film est très beau et démocratise ce mythe intemporel ; qu’il rend accessible à un plus grand nombre, je pense entre autres aux adolescents , qui peuvent accrocher à cette belle réalisation de Justin Kurzel qui démontre un très grand talent.
    this is my movies
    this is my movies

    708 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Indéniablement, J. Kurzel sait filmer. Indéniablement, J. Kurzel signe une adaptation somptueuse de la pièce. Indéniablement, M. Fassbender est exceptionnel dans le rôle titre. Indéniablement, la photo est à tomber et certains plans sont somptueux, se passant de commentaires. Indéniablement, M. Cotillard va encore diviser mais personnellement, je l'ai trouvé très bonne dans ce rôle. Indéniablement, le film est gorgé de gueules comme seul le cinéma anglais en produit et on a droit à quelques belles performances de la part de certains. Indéniablement, le texte est respecter mais c'est aussi ce que je reproche au film, c'est d'être parfois incroyablement bavard alors qu'il sait si bien raconter en silence par certains instants, réussissant à introduire quelques notions de fantastique saisissants, avec des effets de montage et quelques petits trucs visuels assez pertinents. Et la facilité formelle de Kurzel le pousse parfois à se regarder filmer, avec une espèce de prétention qui gâche un peu le film. C'est beau, indéniablement, mais c'est aussi parfois un peu trop poseur et il ne refuse que rarement de s'écarter des chemins balisés. D'autres critiques sur
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 novembre 2015
    C'est beau Shakespeare, tudieu. La poésie de ses mots m'a toujours parue difficile à suivre, mais là, effilée dans le film (et semble-t-il, joliment traduite dans les sous-titres) elle se déguste avec une vraie joie d'esthète privilégié. Je me suis sentie privilégiée d'être là dans mon fauteuil de cinéma à regarder ça, voilà bien un sentiment que j'ai rarement.
    J'avais vu le Macbeth de Polanski il y a des siècles, mais sans éprouver cette... fierté.
    C'est beau et psychologiquement, c'est du grand art. Les motivations, les évolutions, les revirements, avec cette très précise poésie des mots à chaque sentiment, c'est magnifique de finesse.
    Et cette finesse en cadeau, nous est-elle rendue accessible par la mise en scène ou par les acteurs ? Les deux, je suppose. La mise en scène réussit à être puissante et sobre, esthétique et humaine à la fois. Silhouettes émergeant du brouillard, plongée dans des regards, décors froids et magnifiques, et puis mea culpa mais j'adore les ralentis. Le réalisateur en use et en abuse peut-être, mais pour mon plus grand plaisir frissonnant !
    Et les acteurs... Fassbender Michael, le dernier film où je l'ai vu s'appelait Franck, et il joue dissimulé sous une tête de carton-pâte pendant 95% du film. On ne le voit qu'aux cinq dernières minutes, et c'est absolument bouleversant. Même dans X-Men, il est bouleversant. Là, fatalement... J'aime sa mélancolie posée, son calme dans la tempête, sa puissance qui ne dissimule pourtant pas sa fragilité. Il joue Macbeth comme un auto-sacrifice, un Macbeth même pas convaincu qu'il explose toutes ses valeurs (et quelques vies humaines au passage) pour quelque chose qui en vaut la peine. Tout au long du film j'ai pensé au 13 novembre. Le dialogue intérieur de Macbeth est parfait, sur les quelques mètres qui le séparent de la tente où dort le roi. Il hésite, il sait qu'il va se perdre, il ne fait même pas ça par amour, il sent que jamais il ne profitera de son statut en toute quiétude, mais l'ambition et peut-être l'ivresse du mal, l'ivresse de la destruction sans retour le guident. Il se suicide en tuant et semble soumis à cet adieu de tout ce qui a fait sa vie jusqu'alors. Il est foutu, il avance. Marion Cotillard, glacée dans sa tristesse et son amertume (le metteur en scène a ajouté semble-t-il au "scénario" de Shakespeare l'enterrement de leur jeune enfant, à l'ouverture du film), nous donne une Lady Macbeth qui reste humaine, extrêmement lucide, se laissant aller à retrouver un peu de vie dans cette ambition délirante. Son texte, encore une fois, est parfait, et elle le passe à merveille. Shakespeare est étonnant à nous décrypter ainsi le tissage des sentiments humains conduisant à un massacre. Le goût du sang. Une sensation de pouvoir absolu, une sensation éphémère. Puis un immense gâchis. Pour rien.

    Un minuscule bémol pour la seconde partie du film, où l'errance de Macbeth dans son entreprise de destruction est jouée de manière trop distanciée par Fassbender, à mon goût. Plus il descend dans le sordide et le gâchis de vie, plus il est calme, j'aurais aimé un peu plus de tension dans son dégoût de lui-même, et dans le cercle vicieux qui lentement, l'étouffe. J'ai par contre apprécié le calme des morts qui le regardent, sans grand guignol, posément.

    Un beau film. Je pense que je retournerai le voir.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    32 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Fassbender est transcendant dans un film qui ne vaut pas l'adaptation de Kurosawa, mais qui n'en a pas la prétention. Un film à voir si l'on aime l'esthétique pure et la nature.
    Une scène surtout marquera, une scène d'un Macbeth agenouillé, son épée plantée dans le sol à côté.
    Redzing
    Redzing

    1 130 abonnés 4 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Maintes fois adapté au cinéma, le "Macbeth" de Shakespeare est à nouveau exploré, dans cette version qui se veut très graphique. En effet, Justin Kurzel nous livre un œuvre superbe visuellement, avec de magnifiques paysages écossais naturels, et des intérieurs imposants. La photographie, jonglant entre de la brume crépusculaire et des teintes orangées cauchemardesques, est elle aussi très réussie. Le tout est accompagnée d'une BO puissante, qui renforce le côté pesant de l'intrigue. A ce niveau, le scénario reprendre les répliques de la pièce de Shakespeare, poétiques et clamées ici avec un accent écossais très fort. Côté acteurs, de très bons seconds rôles, mais c'est bien entendu Michael Fassbender qui se taille la part du lion, excellent et charismatique en fidèle serviteur du Roi, qui va se faire dévorer par l'ambition, avant de devenir un tyran paranoïaque et sanguinaire. Si l'on regrette quelques petites longueurs, cette version de "Macbeth", parvenant à exploiter le potentiel du cinéma tout en respectant son héritage théâtral, est donc à recommander.
    Jean-Francois D.
    Jean-Francois D.

    30 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2015
    Les snobs qui pensent que l'adaptation cinématographique d'une pièce de Shakespeare doit être intègre en seront pour leur frais. Le film de Kurzel respecte le texte mais y fait des coupes assez massives pour lui donner le temps de respirer et faire la part belle à l'image, qui est somptueuse. Les amoureux de l'Ecosse, notamment de l'île de Skye, seront frappés par l'utilisation de ces décors naturels comme écrin de l'intrigue. Fassbender et Cotillard sont très convaincants dans le rôle. Bref : une vulgarisation efficace.
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    39 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    Épique et esthétique cette magistrale adaptation du chef d'oeuvre de Shakespeare est portée avec brio par un casting 5 étoiles et un Fassbender trascende par son rôle ! Je ne vous resumerai pas le film tout le monde connaît la pièce mais les paysages sublimes et la magie des acteurs renforcent ce chef d'oeuvre !
    Fritz L
    Fritz L

    185 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    La pièce de théâtre « Macbeth » est poursuivie, par pure superstition, et depuis toujours d’une aura assez négative, qui semble frapper également les adaptations cinématographiques. Les deux plus notables, étant celle de Welles en 1948 et celle de Polanski en 1971 et qui furent de cuisants échecs. L’adaptation de Kurzel semble suivre les mêmes traces, accueil mitigé à Cannes, peu d’engouement pour le public avec un démarrage des plus confidentiels.

    Si la trame générale est presque respectée à la lettre, la fin étant tout de même un peu cafouilleuse, l’intention de Kurzel se veut plus ambitieuse, dans les représentations des combats notamment, mais surtout au niveau de l’approche psychologique des personnages. La caméra se focalisant exclusivement sur le personnage de Macbeth, dont beaucoup de scènes suggestives (hors du cadre formel du texte) sont ajoutées pour mieux souligner sa culpabilité tout en le dédaignant de sa responsabilité (errance, affliction…). Pour autant, (et il rejoint dans ce sens Polanski) il n’accable pas Lady Macbeth dont l’importance est elle minorée à l’écran. Sa vision du drame repose donc sur les forces du bien et du mal, qui croisant le fer, transforme un honnête homme, valeureux quoiqu’un peu limité, en monstre sanguinaire boursoufflé de remords. Ce destin tragique, trouve écho dans notre histoire collective et résonne encore au présent. La fatalité nourrit parfois le pouvoir de ses noirs dessins, que seules la justice et la probité peuvent détourner.

    Au final que retient-on du film ? Des scènes da batailles hallucinées où se mêlent grandiloquence et forme ésotérique, avec ses jeux de ralentis, d’ombres et de brouillards, mais aussi une certaine puissance visuelle (visages, stylisation des morts, montage astucieux…). L’interprétation est respectable, Michael Fassbender, excellent, semble totalement habité par son rôle. Marion Cotillard quant à elle surprend, malgré le peu de « restes » que lui donne à jouer Kurzel, et l’on aurait aimé la voir se donner plus encore à un rôle plus déterminant (celui voulu par Shakespeare), car elle a la trempe de la tragédienne, ce qui n’était pas joué d’avance. L’ensemble technique est également soigné, notamment sur le choix et la création des décors de Nick Dent (la chapelle est une merveille de reconstitution) dont on aurait apprécié un attrait plus symbolique, voir expressionniste (comme c’était le cas dans la version de Welles). La partition musicale quant à elle est somptueusement gravée dans l’action.

    Sincèrement, je ne participerai pas au concert de sifflements qui souffle sur la tête de Kurzel, son film reste relativement honnête, même s’il vient passablement débaucher l’œuvre originale. Dans ce genre de process, tout est question d’appréciation personnelle, entre puristes s’offusquant de la moindre disparation d’un pied, ou d’un vers à ceux plus iconoclastes criant à hue et à dia au dépoussiérage, chacun se fera sa propre opinion, pour ma part j’ai adhéré, mais jamais été transporté.
    Flaw 70
    Flaw 70

    260 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    On ne compte plus le nombre d'adaptations cinématographiques des œuvres de Shakespeare qui ont vues le jour au fil des ans. A chaque époque plusieurs réalisateurs se sont succédé pour apporter leurs propres visions de ses écrits avec plus ou moins de succès. Et c'est une tendance qui ne semble pas prête de s'arrêter et c'est Justin Kurzel qui aujourd'hui apporte sa pierre à l'édifice. Mais y a-t-il encore une approche intéressante et originale à avoir sur les pièces de Shakespeare ? C'est ce qu'a voulu démontrer Kurzel et il a pu profiter de la sélection officielle au dernier Festival de Cannes pour faire valoir sa vision même si elle est loin d'avoir fait l'unanimité malgré des retours globalement positifs. En ce qui concerne l'intrigue, il n'y aura rien à redire, l'histoire est probablement connue de tous et ici elle reste dans sa globalité sur les traces de la pièce de Shakespeare. C'est l'angle d'approche choisi par le scénario qui se ferra plus intéressant. Se concentrant plus sur l'aspect mystique de le l'oeuvre, il va créer une étude fiévreuse sur la violence et ses conséquences, en faisant de Macbeth un homme traumatisé par les batailles perdant peu à peu la raison. Ici il est moins question d'avidité et de noirceur humaine même si l'on retrouve ça dans une certaine mesure avec Lady Macbeth, son intrigue étant plus proche de l'oeuvre originale, mais il est question de la perte des repères et de la raison, cette folie va au delà de l'homme même si elle s'inscrit ici dans leurs natures la plus profonde. Mais en embrassant totalement ces ambitions occultes, le film en néglige son facteur humain, il s'intéressent au microcosme de la violence et de ses ramifications mais en contrepartie offre un récit désincarné et qui n'a que peu à dire. Il n'y a au final que peu de développements et de psychologies, on reste en surface et ce que cette histoire gagne en brutalité, elle le perd en intelligence. Tout ici n'est là que pour servir la mise en scène. On est dans une oeuvre picturale et rien de plus nous offrant de magnifiques tableaux mais souvent un peu vide. Néanmoins l'ensemble se montre hypnotique et assez fascinant malgré de gros problèmes de rythmes, faute à un montage trop lent offrant un ventre mou qui parait parfois interminable. Il compense cela par une photographie de toute beauté de la part de Adam Arkapaw. Il arrive à cristallisé la fureur brute et sourde de cette histoire, créant une atmosphère étouffante, presque palpable. Offrant souvent des visions somptueuses notamment durant le premier et dernier tiers du film, se rapprochant de ce que 'on a déjà pu voir dans le Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn. Le score musical n'est aussi pas en reste, Jed Kurzel offrant des partions écossaises sublimes et enivrantes se montrant souvent épiques. Par contre la mise en scène de Justin Kurzel, ne sera pas parfaite et tombe souvent dans l'esbroufe. Une certaine prétention se dégage de l'ensemble, il aime se regarder filmer et ça se voit notamment quand il tombe dans des ralentis totalement gratuits et se place en poseur de manière tapageuse. C'est beau, le constat est indéniable mais ça manque énormément de retenue, avoir un rendu plus humble n'aurait pas été un mal à certains moments. Il faut quand même reconnaître que l'ensemble est incroyablement bien tenu et abouti et le cinéaste a assurément du talent à revendre. Surtout que le film est interprété par un casting magistral, chaque acteurs offrent des performances puissantes et incarnées accentuant l'aspect fiévreux de l'oeuvre. Michael Fassbender est impérial souvent cabotin et extravagant mais totalement dans le ton de son rôle se réappropriant son personnage avec maestria. Il forme avec Marion Cotillard un couple convaincant et elle arrive à retransmettre à merveille les différentes facettes de son personnage, qui est probablement le plus complexe du film. Elle est ici tout simplement parfaite. Mais ici la véritable surprise viendra de Sean Harris, qui brille par sa justesse et son intensité. Acteur souvent habitué aux seconds rôles ou à incarner des méchants, il est ici admirable et prouve que parfois les seconds couteaux peuvent être plus impressionnants que les acteurs principaux. En conclusion Macbeth est avant tout une expérience sensorielle et esthétique plus qu'une oeuvre intellectuelle. C'est une chose qui peut déstabiliser surtout que le film se complet parfois dans l’exposition de ses tableaux superbes mais vide. On est donc face à un rendu tout aussi hypnotique et fascinant que désincarné et un peu chiant. Car le film est long, parfois trop lent et pour retranscrire un trip de fureur et de violence il aurait gagné à être plus concis. Néanmoins on est face à du bon cinéma, la mise en scène malgré sa prétention est techniquement irréprochable, aboutie et maîtrisée tandis qu'elle est accompagnée d'un casting parfait. On passe donc un moment atypique, qui mérite d'être vécu une fois et qui se révèle, malgré ses limites, assez marquant.
    Ricco92
    Ricco92

    227 abonnés 2 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Étrange parti-pris du réalisateur de ce Macbeth version 2015, qui passe après des réalisateurs aussi importants que Roman Polanski, Akira Kurosawa et surtout Orson Welles. En effet, Justin Kurzel essaie de faire oublier au maximum l'origine théâtrale de son film. Ainsi, il coupe énormément de dialogues pour mettre de nombreux passages silencieux se voulant métaphysiques mais qui se révèlent au final assez lourds, le tout renforcé par une musique de Jed Kurzel (le frère du réalisateur) très pesante. Ainsi, si on ne connait pas la pièce, il est difficile de bien comprendre des aspects importants de l'histoire (tout ce qui concerne les références à la forêt en marche notamment). De même, le choix de montrer l'assassinat de Duncan et non de le suggérer n'est pas très convaincant : la comparaison inévitable avec la même séquence uniquement filmée de l'extérieur dans le film de Welles est ainsi loin d'être à l'avantage de l'adaptation de Kurzel. Tout cela est dommage car les interprètes, Michael Fassbender et Marion Cotillard en tête, sont tous très convaincant et car la photographie de Adam Arkapaw est très belle (même si les ralentis lors des scènes d'actions sont très lourds). Malgré quelques points intéressants, Justin Kurzel signe une adaptation très lourde et réussit à rendre Macbeth, une des meilleurs pièces de Shakespeare, ennuyante. Il vaut mieux revoir une fois de plus l'adaptation d'Orson Welles.
    Marcel D
    Marcel D

    105 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Une étrange proposition qui m'a plutôt plu, même si je me suis senti écrasé par le poids de la réalisation. Réaliser une pièce de Shakespeare, qui plus est en gardant le texte d'origine, en allant chercher deux acteurs costauds, et en voulant autant mettre sa patte de réalisateur, c'est plus qu'ambitieux.
    Une volonté évidente de garder un rythme lent (on le voit dès la bataille du début), une photographie très stylisée, une musique fort présente (et qui m'a parfois gênée), des costumes somptueux, des textes déclamés sur de superbes images qui s'enchainent (on aurait même cru à du Terrence Malick par moments)... Tout ça donne une proposition artistique qui m'a fort écarté de la dimension émotionnelle qu'une telle tragédie aurait pu amener.
    Sans aucune marge de manoeuvre, enfermé entre le réalisateur et Shakespeare, Fassbender parvient cependant à livrer une performance bluffante, à la fois forte, nuancée et parfois en retenue. Cotillard joue comme d'habitude, en pleurnicheuse sournoise... J'aurais aimé une plus grande progression dans la dimension tragique de la pièce. Là, Mc Beth bascule trop vite à mon goût. Au final, c'est dur de noter : un film qui rebutera le grand public, qui interrogera ceux qui aiment voir des oeuvres différentes.
    nadège P.
    nadège P.

    132 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 novembre 2015
    Je connaissais vaguement cette histoire.
    Je n'ai pas du tout accroché au film très violent, malsain, cruel.
    Par ailleurs il est très long et particulièrement ennuyeux.
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