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    Macbeth
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    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    137 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2015
    Pour l’histoire de ce couple dévoré par l’ambition, Justin Kurzel fait le choix d’une adaptation littérale avec dialogues en vers et fort accent écossais inclus. Pari risqué mais ill s’en tire plutôt bien car il réussit à traduire en images l’ambiance tragique et l’atmosphère quasi onirique qui entourent l’histoire.

    Adaptation très bien exécutée, brillamment interprétée et vraie réussite esthétique, Macbeth restitue fidèlement la pièce de théâtre et peut donc pour cela diviser. En effet, si certains se laisseront emporter, d’autres seront vite épuisés par les nombreux monologues en vers et avec un fort accent écossais, même si parfaitement déclamés.
    WarriusZero
    WarriusZero

    5 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2015
    Je vais mettre une bonne note au film parce que objectivement, ya plus de bons points que de mauvais mais je n'arrive pas à savoir si j'aime ce film ou pas et ça m'énerve.

    D'un côté, on a l'interprétation des deux acteurs principaux, Michael Fassbender et Marion Cotillard, qui est bluffante, Fassbender est clairement habité par le roi fou et Cotillard passe pour une anglophone native tant sa scansion du texte de Shakespeare est naturelle.
    Comme je viens d'en parler, on a aussi le texte de Shakespeare qui n'est pas le dernier des tâcherons en terme d'écriture et le fait d'avoir gardé un anglais assez ancien a son petit charme. Ce n'est pas le texte d'origine, parce que là personne n'aurait rien compris, l'anglais du 16ème siècle étant parfaitement imbitable sans un bon dico et quelques connaissances de linguistique (au même titre que le français de la même époque. Amusez vous à lire Montaigne dans le texte vous verrez ...). Mais on a gardé une formulation ancienne et quelques tournures qu'on ne retrouve plus dans l'anglais moderne. En cela il me rappelle le Coriolanus de et avec Ralph Fiennes qui lui était sur un anglais vraiment plus ancien et accrochez vous pour tout comprendre sans sous-titre.
    On a aussi une direction artistique aux petits oignons avec un gros boulot effectué sur la photographie notamment. Je suis un peu moins en phase avec l'étalonnage qui est soit très gris soit très coloré, j'aurais aimé un peu plus d'unité.
    On peut aussi citer la prise de vues qui rend hommage aux paysages écossais des highlands avec quelques plans juste magnifiques.

    Oui, mais c'est sans compter aussi sur quelque défauts aux rangs desquels le plus handicapant à mes yeux : le rythme. En temps que fan de rugby, j'utiliserai une expression qu'on entend souvent dnas ce sport, ce film est sur un faux rythme. On commence par une scène de bataille qui est plutôt bien chorégraphiée et qui est assez nerveuse avec une bonne utilisation des ralentis qui vient se placer en inserts ni trop courts ni trop longs. Sauf qu'après ça, on enquille sur de longs monologues contemplatifs, qui certes font partie de l'oeuvre de Shakespeare, mais qui n"ont au contraire aucune nervosité et qui cassent le rythme puis qui traînent en longueur.
    Il y a aussi un côté qui m'a dérangé, c'est qu'on passe assez rapidement d'un Macbeth juste un peu interrogatif sur ses actions à un Macbeth complètement rongé par les remords et qui voit les morts se relever et entre les deux, ben rien. On passe du souverain acclamé au tyran sanguinaire en un claquement de doigts ... Et puis le film donne l'impression que le règne de Macbeth dure quelques mois, avec notamment la scène finale spoiler: où l'on voit le film de Banquo encore tout gamin venir récupérer l'épée de Macbeth et partir en courant
    , alors que le roi Macbeth 1er d'Ecosse, qui a inspiré le héros de la pièce, a quand même régné 17 ans ...

    Ca fait donc que objectivement c'est pas un mauvais film loin de là, je comprends pourquoi il a pu laire à Cannes, mais subjectivement, j'arrive pas à savoir si je l'aime ou pas, et croyez moi, ça m'emmerde. Donc je lui mettrais un 13/20 et ce qu'il y a de plus proche, ben c'est 3,5/5 voilà.
    Mais allez quand même le voir, rien que pour le jeu des acteurs, rien que pour ça, ils sont juste bluffants.
    vidalger
    vidalger

    323 abonnés 1 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Il fallait être inconscient et téméraire, orgueilleux aussi, pour réaliser une énième adaptation du chef-d'oeuvre de Shakespeare. Justin Kurzel réussit son pari, aidé par un duo d'acteurs au sommet de leur talent. Michael Fassbender est un Macbeth convaincant tant en guerrier farouche que lorsqu'il est en proie au remords ou au doute. Marion Cotillard, que l'on n'avait jamais vue aussi juste, restera pour longtemps un étalon pour le rôle de Lady Macbeth, un rôle dont rêvent toutes les grandes comédiennes. Les images magnifiques, souvent dans une pénombre éclairée par des flambeaux, des bûchers ou des incendies, amplifient la force des batailles sanglantes ou des banquets sinistres dans d'immenses châteaux. Sombre, pas très gai, d'une grande violence, parlé dans un vieil anglais rugueux, ce film est pourtant très proche d'une réussite totale. On pourrait simplement lui reprocher quelques traces d'un certain esthétisme décadent qui nuisent à la netteté du propos, notamment dans la représentation des esprits, mais rien de grave au final.
    trineor
    trineor

    188 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2015
    Je ne sais pas si grand monde l'aura vu venir, celui-là.
    À vrai dire j'ai un peu de mal à trouver par où commencer pour décrire à quel point ce que j'ai vu est puissant et beau... parce que l'esthétique crépusculaire, les comédiens habités ou encore la majesté de la musique, ça, à la rigueur, les premières images le laissaient déjà bien présager, et c'est une chose ; mais l'intensité, cette espèce de souffle halluciné, l'audace dans la réinterprétation de Shakespeare ou la noirceur absolue dans la représentation que le film donne de l'époque, du pouvoir et de la folie : c'est là qu'il est, le chef-d'œuvre.

    Pourtant le traitement du premier acte a commencé par me faire peur.
    Le film s'ouvre dans le silence... juste la splendeur froide de l'Écosse, l'enterrement d'un enfant, les trois Parques au loin qui toisent Macbeth. Jusque là, l'épure : c'est magnifique, c'est sobre ; dès les premiers plans on comprend que Kurzel sait filmer l'émotion à l'os, sans fioriture ; en quelques images à peine il y a quelque chose d'indicible qui se dégage, quelque chose de vrai ; d'emblée cette brume, la pâleur de la photographie ou le va-et-vient entre l'immensité immuable du paysage et l'intimité filmée caméra à l'épaule... on a l'impression d'être chez Winding Refn, ça revendique clairement l'empreinte d'un Valhalla Rising - moins lent, mais pas moins hanté.

    Puis viennent les premiers ralentis avec la scène de bataille, et là je me dis : « Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Pourquoi le raccord est aussi maladroit ? Pourquoi tu te laisses aller à des plans poseurs alors que tu viens de faire tout le contraire juste avant ça ? » En plus, je comprends ce que Kurzel essaie de faire : le ralenti joue sur des valeurs de plan très amples, le temps réel au contraire sur des plans proches et nerveux... en fait, il veut montrer la scène à deux échelles : celle des hommes pris dans la mêlée, et celle de la nature où tout n'est plus que le drame perpétuel des masses sans conscience qui s'entrechoquent aveuglément. Par un choix de mise en scène, donc, il est en train de montrer déjà quelque chose de la nature sous-terraine des forces qui gouvernent à la fatalité - et la fatalité, comme on sait, c'est l'essence de la tragédie. Ce n'est quand même pas rien comme ambition, d'élaborer un style visuel qui en soi ait à voir avec l'essence de la tragédie.

    Il n'empêche que le procédé paraît un peu décalé, un peu clinquant, sans doute trop démonstratif d'un point de vue formel. Surtout passée la bataille : le ralenti à l'arrivée du roi Duncan, franchement, est-ce que ce n'était pas un peu superflu ? Et ce cheval noir qui cambre et qui hennit dans la nuit au moment du régicide ? Et tous ces autres inserts violents lors des scènes de délire ? Et le choix même d'incorporer des scènes de délire si tôt dans le film ? Celui de faire dès le premier quart d'heure monologuer Macbeth avec des cadavres ? Tout ça, est-ce que ce n'est pas sursignifier un peu la morbidité de la pièce, et préluder avant même que le crime n'ait été commis à la folie dont Shakespeare, lui, fait une conséquence du crime ?

    Sauf que, ce que je n'avais pas saisi au premier acte, c'est que le film a ses propres intentions et qu'elles ne sont pas celles de la pièce. Que partout il incise, tord et trahit Shakespeare... et qu'en fin de compte je m'en moque éperdument, parce qu'il le fait avec une cohérence de propos et de style absolue, parce qu'il articule l'intelligence de sa relecture avec une gradation émotionnelle simplement phénoménale, et que partout, à vrai dire, il augmente et il magnifie Shakespeare. (Que je le précise : je pèse l'apparente énormité de ce que je viens d'écrire.

    Là où la pièce montrait la folie naître et prendre forme, le film pose Macbeth fou dès le premier instant : hanté de toute part, conscient de l'irrémissible absurdité de l'existence, se sachant d'avance condamné et poursuivant son destin animé par l'ambition moins que par une irrésistible pulsion de mort ; et ça n'est pas moindre que le personnage d'origine, c'est magnifique : parce que là où la pièce n'a jamais parlé que de l'essence du crime, le film se met à parler de l'essence criminelle de la nature. Macbeth est fou parce que l'époque est folle ! Macbeth tue parce que le monde où il est jeté est sauvage et qu'on ne s'y sauve qu'en acquérant d'abord le pouvoir, aussi sûrement que par la suite le pouvoir acquis attire sur soi le meurtre. Il n'y a qu'à voir la façon dont Kurzel - saisissant par les moyens propres à l'image cinématographique un vertige que le théâtre n'aurait jamais pu rendre - représente les hommes : égarés, dérisoires, engloutis dans des paysages disproportionnés et poursuivant en état de guerre permanent des chimères de couronne au beau milieu d'une nature vierge où il n'y a personne sur qui régner.

    Tout le propos shakespearien sur la responsabilité morale ou la puissance justicière du destin cède place à une fresque de la fatalité universelle. Il n'y a qu'à regarder l'épaisseur sans échappée du brouillard blême, qu'à écouter le glas de la musique : aucune porte ici ne mène au salut. La mort même du tyran ne ressemble qu'à une nouvelle enjambée de la tyrannie, quand une marée d'hommes passe son corps en mugissant le nom du vainqueur comme ils avaient plus tôt mugi le sien, ou quand un enfant à son tour destiné au régicide clôt le film ramassant l'épée et courant vers un horizon rouge sang au milieu de la plaine incendiée.

    spoiler: Le fait même que Macbeth, entendant s'annoncer l'oracle de sa défaite, cesse de se battre et accueille le poignard - révision majeure s'il en est - teinte ses derniers mots d'une noirceur inouïe : « And damned be him that first cries, “Hold, enough !” » Placés comme les plaçait la pièce dans la bouche d'un homme qui s'apprêtait à se battre, ces mots sonnaient comme un cri de guerre ; placés comme les place Kurzel dans la bouche de qui vient de se laisser tuer, ils deviennent une accusation métaphysique portée contre le monde, parce qu'il est acharné, qu'il méprise la bonté et condamne la faiblesse. Dans le même instant, d'ailleurs, on réalise que Macbeth est en train de se maudire lui-même, car à l'intonation éperdue qu'il y met, c'est bien lui qui du fond de l'âme crie : “Hold, enough !”
    Je ne saurais pas comment dire autrement : jamais une adaptation de Macbeth n'avait touché à quelque chose d'aussi insondable et désespéré ; jamais aucune n'avait rendu le Mal si implacable, si triomphant.

    Et encore, je n'ai pas parlé de Lady Macbeth.
    L'intention de la pièce a toujours été de montrer les deux formes du malheur auxquelles le criminel se voue par son crime : la folie de Macbeth s'il se rend capable de revendiquer le crime, la honte de Lady Macbeth s'il ne peut en soutenir le poids. Le schéma, de ce point de vue, n'était que très conventionnel : l'homme d'abord en proie aux protestations de sa conscience, puis pris à l'ivresse du pouvoir ; la femme d'abord envieuse, tentatrice, puis pliant sous la culpabilité jusqu'à rompre. Et tout, au fond, avait déjà été dit et joué sur ce couple... mais jamais la disposition pensée par Kurzel n'avait, à ma connaissance, été proposée à ce jour : ici, c'est lui qui est livré aux passions, et c'est elle qui suscite l'adhésion rationnelle du spectateur lorsqu'elle tente de refréner la cruauté des exécutions.

    En évacuant les séquences de somnambulisme, préférant la jeter au pied d'un bûcher à contempler la frénésie sanguinaire où elle a précipité son époux, le film réhabilite une Lady Macbeth lucide, d'autant plus puissamment déchirée... et qui, ce faisant, bouleverse à nouveau l'une des lignes emblématiques de la pièce : « Yet who would have thought the old man to have had so much blood in him ? » s'horrifiait la Lady Macbeth de Shakespeare, qui ne parvenait à laver ses mains du sang de Duncan ; mais dès lors que Kurzel fait le choix de ne pas représenter ces lavages compulsifs et de confronter activement Lady Macbeth à la cruauté de son époux, tout le sang du "vieil homme" qui continue à s'épandre devient celui des innocents qu'elle n'a pu faire épargner et dont, indirectement, le meurtre du roi l'accable. spoiler: Et peut-être ne parlerai-je que pour moi, mais une femme qui décide de se tuer parce qu'elle ne peut supporter les crimes de son homme, cela me semble bien plus terriblement tragique qu'une femme qui se tue dans un accès d'hystérie nocturne parce qu'elle ne peut supporter son propre crime.


    Le plus stupéfiant dans tout cela, c'est que des changements si majeurs aient pu être imprimés à l'histoire par le seul pouvoir de l'image, sans inventer un mot qui ne soit de la plume de Shakespeare. Le texte est repris en l'état, quoiqu'il ne soit pas intégralement respecté puisque des entailles expurgent un peu partout de la pièce les répliques qui auraient desservi la relecture ou l'ambiance voulues par Kurzel ; mais la langue est celle du poète - ce qui pour une production de cette envergure, dans le paysage actuel, semble déjà relever de l'audace en soi si l'on en croit ceux que cela semble ennuyer mortellement d'entendre du Shakespeare dans le texte... pas une ligne donc qui soit ajoutée, rien que la didascalie que le film ignore pour emporter la pièce complètement ailleurs. Et se tenir comme ça pendant deux heures sur une espèce de crête impossible entre le mépris et l'admiration d'un tel matériau de départ, c'est juste éblouissant.

    Une dernière chose dont je voudrais parler.
    Fassbender est dans le rôle de sa vie, ça ne fait presque aucun doute ; il est Macbeth de chaque fibre de son être, osant au diapason du film une interprétation totale, sans retenue ; c'est simple, on croirait un possédé. Il faut entendre son rire, il faut voir le roulement d'yeux de dément lorsqu'il prononce : « Oh, full of scorpions is my mind, dear wife ! » - du grand art. À ce moment je pensais avoir vu toucher à quelque chose d'indépassable... puis sans qu'on sache d'où peut tomber un truc aussi prodigieux, vient le dernier monologue de Lady Macbeth : et là tu as Cotillard, face caméra avec ses yeux bleus immenses, qui te sort d'une traite une prise juste indescriptible... qui te joue cette scène jouée mille fois comme personne ne l'avait jamais jouée.

    De quoi finir sur les rotules émotionnellement.
    Sublime, juste sublime.
    Laurent I.
    Laurent I.

    16 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2015
    Le début du film est un délice. Des paysages et une lumière à couper le souffle. Des ralentis. On en prend plein la vue.
    Puis, ça parle et là, ce sont des vers originaux de shakespere. En VO sous titrée, c'est un peu dur à suivre mais on arrive à s'y faire vu l'intensité de cette histoire de quête de pouvoir, de destinée et vengeance.
    Hélas, la longueur des tirades font de ce film une longue narration dramatique plutôt qu'un film d'action. Beaucoup de longueurs même si le visuel est beau.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 février 2016
    Nouvelle tentative cinématographique pour Macbeth avec cette fois-ci la paire Fassbender-Cotillard. Et on peut dire que cette adaptation est pour le moins réussi. En effet, l’ambiance y est très pesante et malsaine avec un Fassbender plus inquiétant que jamais. Ajouter à cela, des images d’une grande pureté et un jeu de lumière grandiose. Petit bémol, des longueurs pour le moins inutiles à mon goût.
    Kat's eyes
    Kat's eyes

    33 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Shakespeare dans le texte et en image. Sûr que ce n'est pas la pièce la plus drôle de William, c'est même sans doute une des plus dures.
    Là elle est mise en image de manière remarquable, entre Braveheart et Vallhala Rising, mais en moins caricatural. Je crois que Shakespeare aurait adoré.
    Cottillard est égale à elle-même mais ça ne marche pas car son duo avec Fassbender manque de naturel. Seule sa scène « To bed » est mémorable. C'est déjà pas si mal.
    Fassbender est égal à lui-même : excellent, même si, pour la première fois, il ne surprend pas. Affectionnant les personnages borderlines, il est servi par ce guerrier rendu sanguinaire et fou par la mort de son enfant en bas âge puis de ses hommes sur le champ de bataille.
    Bien aidé par sa femme hystérique et par des sorcières dignes des chœurs de tragédies antiques, il est plongé dans un trip ambitio-paranoïaque.
    C'est rude, poisseux, viscéral, bref shakespearien. Réalisation et bande-originale à la hauteur. Un bon film mais pas à mettre devant tous les yeux.
    danna2509
    danna2509

    24 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Une adaptation d'une très grande intensité et ce dès les premières images. Des décors qui nous installent dans un univers moribond et magnifique à la fois. Des acteurs totalement investis. Et bien sur la grandeur et la force de la pièce de Shakespeare. Toutes ces choses m'ont littéralement pris aux tripes et je pense que toute la salle a ressenti la même émotion tant le silence était profond à la fin du film. A titre personnel j'attendais de voir ce que ferait le réalisateur dans la mise en scène de la folie et des nombreux monologues de la pièce. Certes, il ne propose rien de révolutionnaire comme avait pu le faire Almereyda dans son adaptation de Hamlet mais son travail s'avère suffisamment efficace et élégant pour évoquer de façon convaincante le vertige du héros. Pour ma part, j'ai été embarqué du début à la fin dans cette infernale spirale que nous propose Justin Kurzel.
    Acidus
    Acidus

    728 abonnés 3 714 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Attention, puristes s'abstenir ! Cette énième adaptation de la célèbre pièce de Shakespeare se veut moderne et coller au cinéma actuel. Cette version est donc plus "musclée" et comporte quelques scènes d'action. On relève d'emblée la beauté visuelle et sonore du long métrage qui apporte une certaine poésie à cette histoire de vengeance et de trahison. Michael Fassbender est époustouflant dans le rôle éponyme et est une vraie valeur ajoutée au film. Cependant, l'intrigue souffre de sévères problèmes de rythme et, si les acteurs donnent tout ce qu'ils ont, la psychologie des personnages n'est pas assez poussée. C'est très handicapant pour une telle histoire. Cela dit, ce Macbeth reste du grand spectacle et l'on a ce qu'il faut pour les yeux et les oreilles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 novembre 2015
    Maitrisé de bout en bout. Une mise en scène minimaliste et moderne qui s'emboitent parfaitement avec les lignes de shakespear d'un autre âge mais d'une élégance certaine (le contraste rappel l'excellent Coriolanus de Fiennes). Le tout est magnificié par la prestation des acteurs, surtout celle de Cotillard qui affirme avec aise qu'elle est l'une des plus grandes actrices de sa génération et tanpis pour ces détracteurs francais). Nul besoin de parler de Fassebender, vous l'aurez compris... Un bemol néanmoins, il n'est pas suffisament long. La transformation de macbeth en roi fou se fait trop soudaine à mon gout. Mais avec les weinstein scissorhand en prod, il fallait s'en douter...
    vincentasc
    vincentasc

    34 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    On ne peut pas reprocher au réalisateur son sens de l'image et du cadre. Ni sa direction d'acteur tant chacun semble habité par son personnage. Mais comment se fait il qu'on s'ennuie ferme ? Que c'est long et interminable. Et les superbes paysages d'Ecosse ne peuvent rien changer.
    Amaury F
    Amaury F

    27 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2015
    Après maintes tentatives de cinéastes de renom comme Orson Welles ou Roman Polanski, réadapter de nos jours une pièce aussi culte que celle-ci relevait du défi et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce Macbeth 2015 a de la gueule ! Pari réussi donc pour Justin Kurzuel (Les Crimes de Snowtown et prochainement Assassin's Creed), qui nous propose ici un film aussi envoûtant qu'il n'est parfaitement interprété, tant au niveau des rôles secondaires, tenus entre autres par David Thewlis et Sean Harris, qu'au niveau de son duo phare, magistralement incarné par un Michael Fassbender et une Marion Cotillard impressionnants de charisme et de noirceur. Ces derniers s'expriment en vers dans cette version étonnement très fidèle au texte d'origine, nous faisant apprécier les magnifiques dialogues de son auteur. J'émettrai cependant une petite réserve sur ce parti-pris très théâtral qui, à force de bavardages interminables, plombe parfois le récit. En effet, le film n'est pas exempt de longueurs et il m'est arrivé de bailler pendant certaines de ces tirades. Toutefois, ces quelques moments d'ennuis sont vite rattrapés par la mise en scène maniérée et ô combien époustouflante de Justin Kurzel qui, avec l'aide de son directeur de la photographie Adam Arkapaw (True Detective, Top of the Lake...), compose des cadrages saisissants de beauté, à grand renfort de philtres, de ralentis esthétisés et de paysages majestueux. Nous pouvons citer en exemple la scène d'ouverture, une immense bataille qui n'aurait rien à envier à 300, ou encore cet affrontement final, à la limite de l'abstraction, baignant dans les couleurs flamboyantes d'un incendie qui virent même au rouge sang jusqu'au sublime dernier plan du film. Le tout accompagné d'une musique des plus épiques composée par Jed Kurzel, qui n'est autre que le frère du réalisateur. Bref, bien plus qu'une adaptation moderne du chef d’œuvre de Shakespeare, ce film est un trip visuel complètement fou, porté par des acteurs impeccables et égalant les plus grands. Pour conclure, je me permets d'ajouter qu'Assassin's Creed est certainement entre de bonnes mains... En espérant néanmoins que Kurzel ne se soit pas fait broyé par la machine hollywoodienne et qu'il parvienne ainsi à garder sa patte graphique si singulière.
    leblogdekat
    leblogdekat

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Avec le film Macbeth, l’australien Justin Kurzel, s’attaque à une des tragédies les plus poignantes du répertoire Shakespearien, celle qui glace le sang, représentant le personnage tragique par excellence, en proie à un destin immuable, tentant de lutter en vain, contribuant ainsi ironiquement à sa perte. Adaptation fidèle de la pièce shakespearienne, le film représente pourtant dès le début un élément qui n’est seulement suggéré vaguement dans la pièce et qui semble expliquer l’état d’esprit du personnage. Les scènes de batailles qui s’ensuivent – décrites seulement oralement dans la pièce, mais prenant vie au cinéma – sont intenses et instaurent le thème qui régit tout le récit, l’ambition, mais il n’y a pas que cela; une ombre rôde toujours dans les pénombres. Matérialisée par la présence des sorcières qui surgissent du brouillard, elles vont tenter Macbeth, même si leur aspect est atténué dans le film, alors qu’elles sont réellement maléfiques par leurs actes dans la pièce... (Suite de ma critique sur le blog)
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Oser adapter une oeuvre de Shakespeare demande un certain culot, surtout quand l’oeuvre en question a déjà été adaptée par d’illustres inconnus comme Orson Welles ou Roman Polanski. Pour jouer les époux Macbeth, couple assoiffé de pouvoir qui bascule progressivement dans la folie, il faut des acteurs hors pair. Michael Fassbender est habité par le rôle de Macbeth et Marion Cotillard est impressionnante, ne serait-ce déjà par sa diction qui fait totalement oublier que l’actrice est française.

    Oui, mais.. la présence des deux acteurs « phare » du moment et les dialogues très shakespeariens ne font pas oublier le manque de profondeur psychologique.

    Suite de ma critique sur Bricabook
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 17 novembre 2015
    Ah Shakespeare et ses oeuvres, souvents adapatées sur grand écran et pas toujours pour le meilleur. Cete fois, c'est un australien - Justin Kurzel - qui s'y attaque avec l'adaptation de Macbeth, film pour lequel il embauche Michael Fassbender et Marion Cotillard. On saluera l'incroyable prestation des deux acteurs, l'accent de la jolie frenchie est impeccable et Fassbender est impressionant. En dehors de ça, c'est plein de violence gratuite et d'hémoglobine mais vide de sens. Macbeth à la sauce blockbuster, non merci !
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