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Un visiteur
4,5
Publiée le 19 novembre 2015
Maitrisé de bout en bout. Une mise en scène minimaliste et moderne qui s'emboitent parfaitement avec les lignes de shakespear d'un autre âge mais d'une élégance certaine (le contraste rappel l'excellent Coriolanus de Fiennes). Le tout est magnificié par la prestation des acteurs, surtout celle de Cotillard qui affirme avec aise qu'elle est l'une des plus grandes actrices de sa génération et tanpis pour ces détracteurs francais). Nul besoin de parler de Fassebender, vous l'aurez compris... Un bemol néanmoins, il n'est pas suffisament long. La transformation de macbeth en roi fou se fait trop soudaine à mon gout. Mais avec les weinstein scissorhand en prod, il fallait s'en douter...
Une adaptation d'une très grande intensité et ce dès les premières images. Des décors qui nous installent dans un univers moribond et magnifique à la fois. Des acteurs totalement investis. Et bien sur la grandeur et la force de la pièce de Shakespeare. Toutes ces choses m'ont littéralement pris aux tripes et je pense que toute la salle a ressenti la même émotion tant le silence était profond à la fin du film. A titre personnel j'attendais de voir ce que ferait le réalisateur dans la mise en scène de la folie et des nombreux monologues de la pièce. Certes, il ne propose rien de révolutionnaire comme avait pu le faire Almereyda dans son adaptation de Hamlet mais son travail s'avère suffisamment efficace et élégant pour évoquer de façon convaincante le vertige du héros. Pour ma part, j'ai été embarqué du début à la fin dans cette infernale spirale que nous propose Justin Kurzel.
Un film esthétiquement irréprochable, entre obscurité et rouge vif, particulièrement bien interprété par ce casting international. Le réalisateur a su rester fidèle à la pièce, tant par sa violence que dans ses dialogues. L'histoire ne vaut certes pas un épisode de Game of Thrones, mais c'est tout de même une réussite.
Adapter du Shakespeare au cinéma est une chose très délicate, il faut savoir garder l'univers de l'auteur tout en gardant sa manière de faire parler ses personnages, en l’occurrence ici, de manière très classique. Justin Kurzel, qui va d'ailleurs s'occuper de l'adaptation d'Assasins Creed, a tenté le coup avec Macbeth. Le résultat me laisse mitigé.
Il faut d'abord savoir que ça n'est pas un film adapté pour tout le monde. C'est assez contemplatif et lent dans sa façon de raconte l'histoire, et surtout, au final assez théâtral : les longues tirades sur un seul et unique plan, les scènes d'expositions, même le jeu des acteurs semble être influencé. Ce qui, en soit, n'est pas un défaut, cela peut donner un film captivant dans son écriture et sa mise en scène. A ce niveau-là dans Macbeth c'est plutôt réussi : les plans sont très beaux, les paysages de l'Ecosse sont somptueux, les cadres sont assez minutieux même si certains viennent casser le rythme lent du film. Lent.. Le premier mot qui me vint à l'esprit néanmoins. On est bien sûr dans du contemplatif sans être non plus dans du cinéma de Winding Refn. On a donc souvent tendance à sentir le temps passer longuement, notamment dans les 20 premières minutes qui sont terriblement interminables. On sent tout de même un effort dans le scénario, car à travers les tirades pleines de poésie, les expressions et gestuelles des personnages restent très modernes. Le théâtre se reflète plus dans la façon de filmer que le jeu d'acteur, même si Marion Cotillard, que j'ai trouvé assez fade, semble se croire sur scène. Le splendide jeu de Fassbender ajoute en revanche davantage de monstruosité et de folie dans le film ce qui le dynamise beaucoup.
Bref, pas grand chose à en redire, Macbeth est un beau film avec de bonnes intentions, qui s'en sort plutôt bien. Mais sa lenteur assez hypnotisante déplairont à beaucoup, car elle n'est pas très bien traitée et finit par s'ennuyer.
Quand on s'attaque à du Shakespeare, soit on passe pour un faux cinéaste intelo qui a des chevilles d'un diamètre incommensurable, soit on est un simple audacieux. Justin Kurzel entre dans cette dernière. Esthétiquement, c'est une claque visuelle qui nous ai proposé. La splendeur écossaise, conjuguer au rouge sang des âmes, et au rouge feu des flammes. Cette brume permanente qui sublime l'arrière plan, un Macbeth triomphant dans le vice, Lady qui ne baisse pas la tête devant son époux. Le grand seigneur fini par tout perdre, au profit d'un spectateur ébahit que je suis. *TOP 6 FILM 2015*
Les snobs qui pensent que l'adaptation cinématographique d'une pièce de Shakespeare doit être intègre en seront pour leur frais. Le film de Kurzel respecte le texte mais y fait des coupes assez massives pour lui donner le temps de respirer et faire la part belle à l'image, qui est somptueuse. Les amoureux de l'Ecosse, notamment de l'île de Skye, seront frappés par l'utilisation de ces décors naturels comme écrin de l'intrigue. Fassbender et Cotillard sont très convaincants dans le rôle. Bref : une vulgarisation efficace.
Pour l’histoire de ce couple dévoré par l’ambition, Justin Kurzel fait le choix d’une adaptation littérale avec dialogues en vers et fort accent écossais inclus. Pari risqué mais ill s’en tire plutôt bien car il réussit à traduire en images l’ambiance tragique et l’atmosphère quasi onirique qui entourent l’histoire.
Adaptation très bien exécutée, brillamment interprétée et vraie réussite esthétique, Macbeth restitue fidèlement la pièce de théâtre et peut donc pour cela diviser. En effet, si certains se laisseront emporter, d’autres seront vite épuisés par les nombreux monologues en vers et avec un fort accent écossais, même si parfaitement déclamés.
« Macbeth » est certainement la tragédie la plus sombre et la plus violente de Shakespeare. Au théâtre la violence est suggérée, dite. Au cinéma c’est autre chose, la montrer en images reste un choix du metteur en scène.
Ici, tout ce qu’on sait des crimes de Macbeth est devenu visuel.
Le texte original de Shakespeare est déclamé. Brillamment je trouve. Sans hystérie, ni théâtralité, peut-être avec une folie plus sourde, mais grandissante.
L’histoire se joue dans une Ecosse magnifique, brumeuse et enflammée, à une époque où la vie était rude dans un climat sauvage et guerrier.
Je pense que c’est une interprétation à voir parce qu’elle met en valeur le côté brut de la tragédie.
Une adaptation de la pièce de Shakespeare visuellement séduisante, aux couleurs sombres et rouge sang, mais qui manque d’émotion, en dépit de l’interprétation très convaincante de Michael Fassbender.
LE CENTURION ÉCOSSAIS. Macbeth fait peau neuve. Tragique, le serial killer de William Shakespeare rentre dans la folie du 21ème siècle. Des poignards dans les sourires, du crime, du pouvoir, de la douleur et de la colère. Le roi d'Ecosse par le grand Fassbender. Une fureur de vaincre porté par des images tachées de sang. Shakespeare tu le sens ou tu le sens pas.
Porte par Michael Fassbender exceptionnelle le film patine par môment mais offre de grands moments de folie grâce à son acteur principal... Pas marquant mais prenant quelquefois. A voir
Formellement le film est réussi : interprètes habités , paysages écossais magnifiques , partis pris de mise en scène intéressants. Mais , il faut bien l'admettre, certains classiques vieillissent moins bien que d'autres . Depuis le 16ème siècle , hélas , notre regard désabusé a exploré bien d 'autres facettes et nuances de la corruption du pouvoir . Et l'on finit par s'ennuyer ferme ... Toutefois , si l'on veut voir Macbeth au cinéma , il est bien possible que cette version soit la meilleure . Quant à Shakespeare , il reste encore fort heureusement d'actualité dans les affres existentielles d'Hamlet ou dans le tragique universel de Roméo et Juliette , par exemple .
Un spectacle époustouflant : bruit, fureur, folie, démesure, feu, sang, ténèbres, intime, grandiose... tout est là... une adaptation inouïe... Un couple Macbeth effrayant... Un Michael Fassebender habité ... Je suis pantois...