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Patrick Braganti
92 abonnés
410 critiques
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3,0
Publiée le 22 août 2013
Pré adolescente, Lila, pas très jolie et supportant mal le soleil car son visage est recouvert d'une crème protectrice, s'éveille à la convoitise et au désir dans un été brûlant pas bien loin de Brooklyn. Elle joue les voyeuses collantes auprès de sa copine qui séduit sans difficultés les garçons, alors Lila s'invente une vie par procuration en jetant son dévolu sur un garçon plus âgé et moins recommandable que ses fréquentations habituelles.
Difficile à savoir si Lila agit avec conscience et lucidité, mal à l'aise dans cet âge que l'on dit ingrat, souhaitant grandir au plus vite, se débarrasser de l'autorité paternelle, guère envahissante au demeurant. Le plus beau du film n'est pas dans un scénario peu inédit, qui s'alourdit encore dans une résolution symbolique et incongrue, mais davantage dans la qualité de sa photo et de sa lumière. Un travail qui distille de la poésie et installe une ambiance cotonneuse et ouatée, faussement rassurante car elle n'oblitère pas la violence des rapports. Seul le jeune voisin de Lila l'écoute et l'épaule, semblant croire aux fadaises qu'elle lui raconte. Dans cet entre-deux entre enfance et naissance du désir, Lila oscille jusque dans ses pas mal assurés de danseuse.
Ce petit film indé américain ne dit pas grand chose... et pourtant le dit si bien ! Comment ça se fait que tous les petits films français de ces derniers temps ont essayé de parler des mêmes thématiques sans y parvenir ?? et pourtant on est les héritiers directs de Truffaut, Malle, Rivette, Rohmer... Ce petit film de rien tout anéantit la production française du même genre des 5 dernières années (jusqu'aux recents Jeunesse, Juliette, etc..)
Petite chronique adolescente sur une jeune fille mythomane, voulant se rendre intéressante. Si les images, sensuelles, sont d'une étrange beauté, on s'ennuie un peu devant ce personnage finalement assez peu creusé.
It felt like love…Une adolescente se fait « des films » au cours d’un été du côté de Brooklin. Son amie se tape mec sur mec et la rend envieuse, ce qui la pousse à fomenter un mini guet apens pervers pour se sentir « femme » un peu avant l’heure. Des films comme ça, on en a vu des dizaines, et des mieux faits. C’est long, c’est lent, c’est chiant comme un jour sans pain. Aucune indulgence quant à la vacuité du propos et de la mise en scène. J’ai voulu sortir au moins trois fois, mais comme dehors en ce moment il fait 35° à l’ombre, j’ai donc pris mon mal en patience en somnolant d’un œil. Je ne recommande pas du tout.
Une atmosphère étrange, amer, singulière ... Il se passe quelque chose devant It Felt like love, par contre ces qualités sont aussi ces défauts ! Un film contrasté, toujours sur la corde mais qui arrive à offrir quelques passages attendrissant à l'image de Lila et de son rendez-vous chez le médecin par exemple. Cette adolescente est émouvante, on se prend d'affection pour elle, sa solitude et son désarroi. Le tout reste malheureusement un peu " léger ", dommage ... On mise tout sur le coté film indé, profond etc ... on délaisse l'histoire et on lui retire un peu de son âme et de sa fièvre.
Film qui m'a mis profondément mal à l'aise ! L'histoire d'une jeune ado timide et mal dans sa peau prête à faire les pires bêtises pour avoir l'attention des garçons et le respect de sa copine ! Moi ca m'a fichu une vraie claque et je suis sorti attristé et outré ! Un film qui ne peut pas laisser indifférent...comment a-t-on pu en arriver là ? Si peu de respect de soi et des autres...une triste réalité !
C'est l'histoire de Lila, une jeune ado timide follement attirée par un étudiant bien plus âgé et expérimenté qu'elle, et qui, se laissant guider par ce désir pour lui qui la dévore, se met dans des situations plus que périlleuses. Ce film aborde avec justesse et tout en retenue le difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte, l'envie dévorante de perdre sa virginité et la passion qui peuvent conduire aux pires bêtises. Un film délicat, émouvant, oppressant magnifiquement porté par des jeunes acteurs très à l'aise dans leurs rôles.
Visuellement le film est magnifique. La photographie s’attarde sur les corps d’éphèbes, comme le ferait l’oeil de Lila. On les voit sous tous les angles, en gros plans ou non, souvent par détails. Le cast masculin est remarquable à cet égard, notamment Ronen Rubistein (Sammy) et Jesse Cordasco (Patrick). Pour celle qui devait jouer Lila, Hittman n’avait pas de critères physiques particuliers mais recherchait quelqu’un présentant une vulnérabilité tangible.
Hittman dit explicitement être influencée par Maurice Pialat et Catherine Breillat, avec en particulier Une Vraie Jeune Fille (sorti en 1999). Elle explique que “son travail expérimente une forme de réalisme subjectif, plus poétique, où le monde échappe à une perspective objective pour au contraire se mouler dans ce que le personnage perçoit des évènements.”
Les plans charnels alternent avec des plans typiques du paysage de Brooklyn. On évolue dans les intérieurs modestes, dans les arrières-cours intimes et luxuriantes, sur la côte, presque sauvage, entre plage et marécage. Au loin, on aperçoit une fois Manhattan. Brooklyn en août est justement le lieu idéal pour cette histoire et pour cette méthode, à la fois urbain et pensif, chaud, moite, excitant comme les étés à New York, parfaitement en harmonie avec le bouillonnement intérieur et légèrement mélancolique de Lila. Manhattan n’est pas pour maintenant, c’est pour la rentrée, ou pour quand on sera adulte.
Pour lire mon article complet, voir mon blog ci-dessous.
Si la bande-annonce présageait d'un long-métrage dynamique, il n'en fut pas le cas, lorsque plongée dans le noir j'ai absorbé cette heure et demie de "I felt like love". Le film m'a en effet semblé assez monotone, même la bande originale qui, au demeurant, a titillé mes oreilles, n'a pas su remplir le vide ressenti. En revanche, la photographie a su réveiller mes pupilles, avec des couleurs et une lumière bien maîtrisés. Cette réalité montrée par la réalisatrice à travers ces plans serrés sur des peaux dénudées et encore jeunes, est parfois poussée jusqu'au stéréotype, notamment dans les dialogues où s'affrontent vulgarité et provocation. On saluera cependant le jeu de la jeune actrice qui interprète Lila, personnage qui met mal à l'aise mais auquel on s'attache beaucoup. Les non-dits du film rendent le long métrage insolent et prétentieux parce que l'on ne parvient pas à y déceler le message que la réalisatrice a voulu faire passer au spectateur.
Qu’est-ce que l’adolescence ? Comment peut-on la définir ? L’amour ? L’amitié ? La découverte ? Certainement ce que Eliza Hittman veut laisser paraitre à travers son œuvre, le déroulement de la longue et ennuyeuse vie de Lila. Dans cette optique, l’ambiance est très bien représentée.
Pour la citer, « Je ne ressens pas le besoin de travailler avec des personnes ayant de l’expérience ou poursuivant une carrière d’acteur", explique-t-elle, en poursuivant : "Je pense que n’importe qui peut jouer dans un film, il suffit d’avoir les mêmes atouts que le personnage". Elle met donc en place pour ce film un casting sauvage afin de jouer sur l’innocence des acteurs. Il s’agit d’un choix judicieux, rendant l’atmosphère plus réel. Cependant, l’absence de dialogues remet en cause l’utilité des acteurs.
Habitué aux films de 2h qui s’accumulent sur les grands écrans à cette période, les 1h22 de ce long métrage sont largement suffisante. Le temps peut parfois paraitre long tant les scènes se répètent et que l’intérêt du film ne se fait toujours pas ressentir. On subit alors l’attente et l’ennui de la jeune fille sans en comprendre réellement le but. Le scénario est donc peu travaillé et a du mal à nous tenir éveillé.
De plus, la réalisation peut poser un véritable problème. L’envie de faire ressentir aux spectateurs le trouble de la jeune fille devient vite un réel handicap. Passant des plans de demi-ensemble aux plans rapprochés sur toute la durée du film, le mal de tête est assuré. Les mouvements de la caméra, s’approchant du protagoniste, s’en écartant, ou suivant simplement l’action ne laisse pas le spectateur souffler. A aucun moment, la caméra est fixée et affiche un plan d’ensemble. Le travelling n’améliore pas la situation.
Alors que l’ambiance que l’on attend est bien présente, ceci reste le point positif. L’ennui se fait ressentir à travers le jeu d’acteur, ce qui est un point positif, mais surtout par la réalisation, l’absence de musique et la légèreté du scénario. Même si, la question de l’adolescence féminine représente un sujet important au cinéma de nos jours, comme « Jeune et Jolie » de François Ozon. Ici, il manque la notion de rêve et de volonté.