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cocolapinfr
66 abonnés
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4,0
Publiée le 16 novembre 2015
Un grand délire cinématographique qui ne se prend pas au sérieux. Un humour rafraichissant malgré quelques passages inégaux (les fuck bombers ne sont pas toujours passionnant) le film devient vite une grosse rigolade grâce à des scènes totalement dingues et des acteurs qui crèvent l'écran (notamment les 2 patrons yakuza Shinichi Tsutsumi et Jun Kunimura).
Sono Sion est fou, complètement. Comment a-t’il pu imaginer pareil scénario ? Inspiré de sa propre expérience avec les difficultés qu’il a connues pour devenir réalisateur, il nous brosse ici le tableau de jeunes cinéastes en herbe prêts à filmer tout et n’importe quoi et justement pris entre les feux des gangs de Yakuzas de la ville. Alors il faut reconnaitre que ce génial réalisateur est pourvu d’une telle imagination que ça part dans tout les sens dans le début de ses films. Pendant près d’une heure, on a un peu de mal à comprendre où il veut en venir à passer d’un personnage à l’autre sans raison, sans construction logique de l’histoire et on peut même s’ennuyer ferme. Mais quelle magie survient quand tout d’un coup on découvre le liens entre toutes ces histoires et qu’on comprend le fil conducteur qu’il avait imaginé. Parceque la fin est à ne pas manquer ! Un délire total à peine croyable du combat de tout ses personnages dans une séquence d’anthologie qui vous marquera à jamais. Les gangs rivaux s'entretuent filmés en direct par nos p’tits jeunes qui peinent à éviter les innombrables coup de sabre et les hectolitres de sang qui en découlent. Je ne sais pas combien de temps dure cette séquence mais elle va mettre vos nerfs à rude épreuve et vous provoquera cette inévitable interrogation : Mais comment ont-ils fait ?
« Why Don’t You Play In Hell ?» c’est la fin de l’innocence, c’est un lavage de dents titanesque, c’est la folie de Sono Sion, la poésie du sang. « Why Don’t You Play In Hell ?», c’est un hommage au cinéma qui n’a rien à envier à François Truffaut, ni Billy Wilder, c’est une mise en abime d’une rare intensité, une déclaration d’amour à la caméra, la pellicule, le projecteur, aux fous, aux artistes. « Why Don’t You Play In Hell ? » c’est un enchainement spectaculaire, aussi drôle que dynamique, ironique, terrifiant, sans précèdent, sans aucun doute sans héritier. « Why Don’t You Play In Hell ? » c’est un concentré d’audace grandguignolesque, une histoire de fourbes, qui transpire la folie. Une ode ou passe la mort, l’hémoglobine, l’humour déjanté qui frôle le mauvais gout en tutoyant le sublime. « Why Don’t You Play In Hell ? » c’est une horloge déréglée, déboussolée, atroce, dégueulasse, une horloge en marbre devant laquelle le temps passe comme une ombre invisible. « Why Don’t You Play In Hell ? » c’est l’amour, l’amour fou, la perte de l’innocence, la richesse d’un esprit tourmentée qui n’a peur de rien, un conte absurde irréel et brutal, une histoire, cette de la plus belle femme du monde : la violence. « Why Don’t You Play In Hell ? » c’est une question, pourquoi ne pas jouer en enfer ? Tout simplement car devant « Why Don’t You Play In Hell ? », on est au paradis.
Filme barré,déjanté,violent,drôle et fun comme pas possible. La folie n'a pas de limite dans ce long-métrage de Sion Sono qui mélange parfaitement l'humour,l’action et la folie dans une sanglante histoire de yakuzas pour nous donner cet OVNI qu'est "Why Don't You Play in Hell ? " "Why Don't You Play in Hell ?" est aussi un film sur le cinéma fait par un réalisateur qui aime le cinéma !
On l'a attendu ce dernier film de Sono (3 sont déjà sortis entre-temps au Japon). Mais cela valait la peine! Après deux films mélo-dramatique, sérieux et post-fukushima ("The Land of Hope" et "Himizi"), on retrouve un film plus pop, déjanté, violent mais tout aussi politique. Sono l'a décrit comme sa bibliographie, comme un homme qui est assoiffé de cinéma. Il s'oppose à un cinéma japonais moins politique et osé qu'avant. Mais qui sont plus moralisateur. En voulant casser ceci, il sort "Why Don't You Play in Hell?" où un jeune se retrouve embarqué dans les yakuzas et doit filmer des scènes de combats entre les mafias japonaises. Histoire originale, personnage haut en couleur (on retrouve les mêmes acteurs que d'habitude). Un film déjanté, peut-être un peu trop avec quelques plans bizarres mais un ensemble vraiment bien maîtrisé.
Ah, le voilà ! Le Shion Sono de Love Exposure est de retour ! Ce que je veux dire par là, c'est qu'entre ce film et Why don't you play in hell on peut constater des liens serrés, surtout au niveau de la gestion de la folie dans le film. Malgré la dynamique quasi-constante du cinéma de Sono, il m'a fallu une bonne heure pour rentrer dans le film. C'est l'heure qui a posé les bases, les personnages, l'univers. En somme, rien de bien follichon. La folie, la vraie, elle intervient par la suite et ce jusqu'à la fin, et là c'est du génie. Un message d'amour au cinéma, presque le meilleur qu'on aurait pu faire. Je ne vais pas raconter le film bien sûr, parce que ça ne se raconte pas, ça se découvre, et c'est tellement jouissif, c'est tellement barré, c'est tout ce que j'aime. Mon seul regret : le fait qu'il y est une fin. Je me rends compte maintenant pourquoi Love Exposure durait quatre heures, c'est parce que l'univers du cinéaste à mes yeux est étrange et désarçonnant, mais finalement, une fois qu'on y entre, on y est si bien qu'on ne veut pas en sortir. Et j'aurais aimé rester un peu plus. Quoiqu'il en soit, je chipote. C'est un excellent film, à voir si vous aimez ce qui est déjanté.
Sono Sion, réalisateur japonais prolifique, porte un nom évoquant un gourou rasta complotiste. Si son cinéma est loin de toutes ces préoccupations-là, il n’en est pas moins totalement délirant et exaltant. Pour son dernier film, Why don’t you play in hell ?, le metteur en scène porte également les casquettes de scénariste et de compositeur. Une manière de contrôler tous les aspects d’un film à petit budget très personnel qui rappelle la grande époque des pionniers révolutionnant l’art cinématographique avec de simples bouts de ficelles.
The Fuck Bombers est un groupe de cinéastes amateurs dirigé par le jeune Hirata (Hiroki Hasewaga) qui ambitionne de tourner le plus grand film d’art martial jamais réalisé. Lors d’un tournage, en pleine rue, ils font la connaissance d’un jeune voyou et arrivent à le convaincre de devenir leur tête d’affiche. En parallèle, deux gangs de yakuza se livrent une guerre sans merci. Le chef du premier, Muto (Jun Kunimura), veut que sa fille, Michiko (Fumi Nikaidô), soit vedette de cinéma tandis que le second, Ikegami (Shinichi Tsutsumi) la convoite en secret. Alors que ces destins vont s’entremêler, un jeune amoureux transi (Gen Hoshino) va se retrouver au cœur de l’action bien malgré lui.
Why don’t you play in hell ?semble totalement foutraque au premier abord. Le scénario, un brin précipité, pourrait rebuter les spectateurs les plus cartésiens. En réalité, la folie douce qui s’empare du film confine au génie. La musique de Sion illustre le côté décalé de l’entreprise. Toujours joyeuse, proche de la fanfare, la bande originale égaye même les pires scènes de massacre. Le ton est donné. Le but est de vous entraîner dans cet incroyable remue-ménage, de votre plein gré et avec entrain, en vous donnant à sourire en toutes circonstances. Avant le générique de début, une gamine chante une publicité pour dentifrice. La chanson horripilante deviendra le fil conducteur du scénario. La voix-off, celle d’Hiroki, qui nous raconte son histoire, est aussi enjouée que la musique est rythmée. Le long-métrage ne souffre d’aucun temps mort. Sans cesse, le public est amené d’un personnage à l’autre. Le déroulement effréné de l’intrigue multiplie les pistes et les moments plus loufoques les uns que les autres. Dans tous les domaines, Sono Sion ne renonce jamais à forcer le trait. Ainsi, idée géniale, il gomme les frontières en réalisant un film dans le film aux accents totalement nihilistes.
Why don’t you play in hell semble également très personnel pour son réalisateur. Ce dernier multiplie les projets plus fous les uns que les autres et entend s’affranchir encore longtemps des grosses maisons d’édition pour pouvoir conserver une liberté de ton essentielle à la création artistique. C’est ainsi qu’il ne profite quasiment jamais de sorti officielle hors du japon en dehors du format vidéo. Au-delà de l’insolence féconde de son cinéma, le réalisateur nippon ne se prive pas de livrer une satire du milieu cinématographique. Si la France est quelque peu épargnée, grâce à sa politique d’exception culturelle, face à l’uniformisation, le Japon ne fait pas exception. Comme en occident, les cinémas de quartier ont peu à peu fermés leur porte. Les grandes chaînes qui ont survécu sont de moins en moins enclines à faire vivre un cinéma libre et indépendant préférant se cantonner à diffuser des blockbusters sans risques financiers. Le vieux projectionniste de Why don’t you play in hell ? ferme les portes de son cinéma. Dans ses rêves, le jeune metteur en scène idéaliste réalise un film incroyable, sans se vendre à des financiers, juste avec les moyens du bord et permet la réouverture en grande pompe de ce cinéma fantôme.
C’est de cet enfer où règne la mort de toutes cultures dissidents dont parle Sono Sion. Le final sanguinolent est un véritable appel à repousser les limites de l’inventivité graphique et de l’impertinence scénaristique. Sion déclare haut et fort à qui veut l’entendre que les passionnés ne sont pas une espèce disparue. Mieux vaut vivre l’enfer financier du cinéma de genre mais rester libre que vendre son âme et faire mourir sa passion pour une poignée de dollars de plus.
Ne bénéficiant pas d’une sortie en salle, Why don’t you play in hell? est d’or et déjà disponible avec le numéro de Mars de Mad Movies et sortira dans les bacs, le 25 Mars 2015.
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Original, certes, mais trop long, trop redondant, top explicites, bref, une heure de trop. Même s'il y a quelques plans à sauver (3-4, pas plus), le film reste mal joué, mal maîtrisé, mal mis en scène. Les acteurs en font des tonnes (c'est souvent le cas avec les acteurs japonais, mais bon…). De tout ce film, je ne prendrais que le plan de vison sous cocaïne. Le reste est à couper comme les têtes, bras et jambes dans la scène finale !
Sion Sono est définitivement un réalisateur pas comme les autres... Il m'a juste fallu deux films pour le voir. "Guilty of Romance" et "Love Exposure", gros mastodonte de quatre heures totalement délirant et superbement épuisant qui brasse tous les genres, tous les registres auquel j'ai totalement adhéré (ne me demandait pas pourquoi, j'en sais rien !!!). Qu'on aime ou qu'on aime pas Sion Sono, il est impossible qu'il laisse indifférent... "Why Don't You Play in Hell" ne va faire qu'encore plus confirmé cette affirmation : Sion Sono est définitivement un réalisateur pas comme les autres... On pense que c'est une délirante comédie sur les yakuzas, et puis on pense que c'est un délirant hommage au cinéma, et puis on pense que c'est une délirante histoire d'amour, et puis on pense que c'est un délirant jeu de massacres, et puis on pense rien du tout car il ne vaut mieux pas penser dans ce cas-là, pourquoi se fatiguer à penser ??? ; le mieux étant de prendre la chose cash et d'aimer ou pas ou d'être mitigé ou pas... J'ajouterais juste une chose, franchement Fumi Nikaido est ultra-sexy, à tomber à la renverse dans sa petite robe noire, et ce n'est pas ça qui va arranger ma fixation sur les japonaises ; tout le monde s'en fout, tant mieux... Mais pour en revenir sur le film dans sa globalité, je n'ai peut-être pas autant adhéré que je l'aurais voulu car je me suis beaucoup attaché à certains des personnages et ça va trop loin pour moi pour ça... mais j'ai pris autrement souvent mon pied et je me suis tordu de rire devant de nombreuses scènes. Non, qu'on aime ou qu'on aime pas, Sion Sono ne peut vraiment pas laisser indifférent...
On m'a fait une bonne remarque et image de ce film, quel déception positive en tout cas ! J'ai regardé le film en entier car l'histoire et la mise en scène est superbe ! Pas l'histoire en tout cas car tout est dit dans le synopsis. En tout cas, je ne suis pas fan de ce genre de film, gore et humour mélangés, cela fait un peu , trop bizarre à mon goût ! Certains y verront peut être comme un chef d’œuvre, moi en tout cas, certes ce film m'a plu mais pas à un point où cela donnerait l'envie de le revoir. Certes, bon film mais sans plus.
Why Don't You Play in Hell? ou comment savoir mélanger la folie sanguinaire d'un film de Quentin Tarantino, le coté Yakuza de Kinji Fukasaku et l'hommage parfait au cinéma digne de "La Nuit Américaine" de François Truffaut . Le tout baigne dans l'extravagance d'un Love Exposure ou les musiques prennent une place importante (quelques musiques de Love Exposure sont reprises et ça fait plaisir) et ou la réalisation façon "Guy Ritchie" dynamique et mouvementé nous fout une claque .
On perd pas deux heures à savoir si l'on est bien dans un film de Sono Sion car OUI on est dans un film de Sono Sion et ça se ressent dès le début . C'est fou et hilarant, c'est barré et ça fuse à cent à l'heure dans toutes les directions possible, puis Sion oblige l'hémoglobine est au rendez vous pour un joyeux massacre final .
Seul ce réalisateur pouvait mélanger autant de genre pour offrir une pépite du genre aussi folle et percutante ou le message serait "Vive le cinéma" . Entre des Yakuza qui se foutent sur la gueule, un hommage à Bruce Lee, un hommage à Kill Bill et un rythme de folie Sion se dévoile aussi talentueux qu'avec Love Exposure et tout aussi audacieux .
Ce film est surement l'un des trois plus gros hommage au cinéma qu'il m'ait été donné de voir, une pépite, un chef d'oeuvre, un film unique qui transgresse les codes du genre du cinéma contemporain pour offrir LE cinéma de Sono Sion, un film de barge tout simplement !
Un peu l'impression de voir Kill Bill sous coke croisé avec le Cecil B. Demented de John Waters. Certains auront du mal avec le style hystérico-bordélique du réal et l'humour déjanté, les autres vont se régaler. C'est un poil trop long mais la dernière partie est sacrément jouissive. Sono Sion est vraiment un cinéaste unique, trop méconnu en France, et ses films électrisent le spectateur, le laissant décontenancé devant tant de libertés. "Why don't you play in Hell" aurait largement mérité une sortie en salles, mais on est bien trop frileux en France avec ce genre de films...