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petitpelican
7 abonnés
5 critiques
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4,0
Publiée le 19 août 2015
Merci Monsieur Vermut pour l'intrigue de cet incroyable film Puzzle qui fait réfléchir le spectateur longtemps après être sorti de la salle de projection. Mais qui est cette Barbara? On aimerait connaître son enfance, l'éducation qu'elle a reçue, sa famille.... Et plus encore!!! Au lieu de cela, le mystère , la psychose, une estime de soi proche du néant ! Cette Barbara, en plus d'être un monstre, est un monstre de beauté et participe à l'aspect stylistique de ce film.whouahhhh. Pour moi, Almodovar Park Chan Wook = Vermut . Avec la Isla Minima, le cinéma ibérique fait fort en ce moment!!!
Le plus gros des reproches à faire à « La Nina de fuego » est son incroyable similitude avec un film d’Almodovar, le côté sarcastique et par conséquent l’originalité en moins.
Et si l’on peut reconnaître sa force visuelle (cadres, décors et lumières soignés), cette subtilité d’ambiance glauque où tout se joue hors champs (au point quand même d’altérer la puissance du film), la construction narrative intelligente sous forme de film chorale, l’ennui s’invite parfois. Vermut confond la retenue avec le côté glaçant (sublimement travaillé l’année passé dans « Amours cannibales » de Cuenca, autre film espagnol) au point que son film en devient anodin.
Toutefois, le trio d’acteurs Luis Bermejo, Barbara Lennie et José Sacristan, est irréprochable. Il arrive à maintenir un suspens et donne quitus à cette intrigue purement psychologique et troublante.
Le film ne rentre pas dans le cadre des films qui permettent au spectateurs de comprendre une histoire, un scénario, de s'identifier aux personnages, d'être touché par eux, par l'humanité qu'ils dégagent. "La nina de Fuego" m'a laissé sur le côté. Je n'ai jamais pu me raccrocher, tant la narration, faible au demeurant, est diluée, tant l'interprétation est désincarnée, tant les situations sont froides et improbables. Ce film est une catastrophe face à mes canons qui définissent un bon film. De plus le film manque de concision est s'étale indéfiniment, chercherait-il à nous faire comprendre finalement le peu que nous pouvons comprendre ? A réserver aux amateurs de films expérimentaux, "Under the skin" en tête.
Thriller "puzzle" mystérieux dans une Espagne actuelle en crise, tout en suggestion, au spectateur d'imaginer le reste. Des personnages aux vies difficiles qui basculent entre raisons et émotions, des fois coupable, des fois victimes... Film à interprétation de par sa conception, froid mais intéressant.
Pas très enchantée au sortir du film , c'est poussif et longuet . On dirait du sous Almodovar mixé à du Lars von Trier. Une structure ne suffit pas à tenir le spectateur en haleine. On n'est pas vraiment concernés par ce puzzle au morceau manquant.
Film espagnol Original !!! Scénario compliqué, biseauté.. à souhait. Il faut dire que le cerveau a un certain travail à tenter de tout remettre dans l'ordre... rythme faussement lent cachant une mécanique de précision qui s’enclenche dent après dent..Du mystère ( pour ne pas dire de la magie !) de l'angoisse.. le tout un peu plus de 2 heures!!!! A noter le (double) rôle de Bárbara Lennie dans.... Barbara!! ( Souvenez vous "La Piel que Habito" avec Antonio Banderas.. ) Retenez le nom de son réalisateur pour son second film : Carlos Vermut !! **
Encore un excellent film ibère. Un thriller puissamment manœuvré, glaçant , implacable. Les acteurs sont prodigieux.rien à dire de plus. J'en redemande.
Le jeune réalisateur ibère Carlos Vermut a reçu l'adoubement de Pedro Almodovar, qualifié par le père de la Movida comme "la révélation espagnole de ce siècle". Pas très étonnant, son deuxième film, "La nina de fuego" empruntant résolument le style visuel et narratif du très clinique "La piel que habito" 2011), remake des "yeux sans visage" (1959) de Georges Franju. Le compliment vaut un sacré sésame auprès de la critique européenne toujours énamourée du réalisateur de tant de films magnifiques sur la place des femmes dans la société espagnole. Cette tentative de renouveler le thriller en empruntant les recettes narratives alambiquées du mexicain Alejandro Gonzalès Inarritu, si elle revêt des aspects austères en raison de la volonté explicite du réalisateur et scénariste de laisser en blanc toutes les explications possibles aux agissements des trois personnages principaux par rétention d'information, reste intéressante voir captivante par certains côtés. On frise malgré tout quelquefois le désintérêt, tellement les personnages sont désincarnés par manque de consistance hormis peut-être la démonstration qui s'impose en filigrane que chacun d'entre eux est alternativement coupable ou victime. Cet écueil qui en a rebuté plus d'un peut être franchi si l'on se laisse prendre par la belle mécanique qui amène ces trois destins à priori disjoints à se fondre dans un finale dramatique assez saisissant mais aussi peu signifiant que le reste du récit. Comme parfois chez Hitchcock les acteurs chez Vermut semblent n'être que les instruments d'une géométrie narrative parfaite qui exigent que leur jeu n'exprime rien d'autre que ce qui sert la démonstration du réalisateur. Hitchcock y réussissait à merveille tout comme Melville dans "Le samouraï" ou "Le cercle rouge". Carlos Vermut s'y essaye lui aussi avec une certaine adresse même si paradoxalement les nombreuses ellipses érigées en système finissent par laisser trop transparaître le procédé . Il serait malgré tout très injuste de décourager par trop d'exigence une volonté louable de la part d'un jeune réalisateur d'innover dans un genre aux codifications parfois pesantes.
Et ben là, je suis scotché! Je veux le revoir!!!! Un grand film qui pourtant ne plaira pas au grand public puisque lent et vraiment pas facile à encaisser! Mais si vous avez la chance de bien rentrer dans cette histoire, attention à la claque! Les scénarios aussi zinzins et mis en scène de si belle manière marquent les esprits en général! Comment ne pas penser à Lynch ici! J ai eu la même sensation à savoir complètement baladé par cette mise en scène qui s'amuse à mélanger les périodes, les personnages .... Mais bizarrement, au final: Ben c'est jouissif! Je n'avais ressenti ça qu'avec Lynch jusqu ici.. Il faudra donc compter sur ce Carlos Vermut désormais! Sans parler de l interprétation qui est excellente, particulièrement envoûtante Bárbara Lennie qui elle aussi fera parler d'elle ces prochaines années.... Bref, une actrice et un metteur en scène prometteur, ça devrait suffire pour attirer les cinéphiles qui ont forcément dû entendre parler de ce film à l'excellente réputation.... Saloperie de puzzle!!!
Un très bon suspens tout au long du film car c'est seulement à la toute dernière scène qu'est dévoilée la vérité sur les rapports entre les personnages. On apprécie particulièrement les similitudes avec l'univers d'ALMODOVAR,
Quel film étrange que cette Nina de fuego ! Déconcertant par sa structure narrative, mais aussi par sa volonté d’étouffer tous les sons périphériques pour se concentrer sur un silence pesant qui règne sur les personnages, le film ne peut laisser indifférent. Il sollicite par contre une participation active de la part du spectateur qui doit combler les vides laissés par une narration très elliptique. Le constat effectué sur la société espagnole ruinée par la crise économique est accablant. Chaque personnage finit par détruire l’autre alors que tous les actes sont d’abord initiés par le sentiment amoureux. Le tout finit par prendre des allures de film noir, mais dont le style et toutes les règles seraient déconstruits. Finalement, c’est en en faisant le moins possible que le réalisateur touche juste, décrivant une société au bord du gouffre, où les seuls rapports sont liés inexorablement à l’argent et à la satisfaction irrationnelle des besoins et autres désirs personnels. Pour peu que le spectateur accepte un rythme très lent, et un style épuré à l’extrême, La Nina de Fuego est une véritable révélation.
Me suis un peu ennuyé et j'ai pas accroché à l'esthétique. On sent la jeunesse d'un metteur en scène qui cherche à épater la galerie avec un scénario chiadé mais sans grande originalité. C'est scolaire, voilà. Ceci dit je suis sûr que l'aspect technique, le travail bien fait comblera de satisfaction bon nombre de spectateurs. Film pour scientifiques.
Froid et désincarné, le deuxième film du jeune réalisateur Carlos Vermut est un divertissement intellectuel un peu vain.
Le scénario, prétendument complexe, est en fait assez simple : un banal chantage entre deux personnes qui se rencontrent par hasard. Assez classiquement, le maître chanteur, issu d'une classe sociale moins favorisée que sa sa victime, passe à l'acte pour des raisons sentimentales.
Le pseudo-mystère du film se construit autour de deux fausses bonnes raisons : un agencement temporel présentant les trois principaux personnages de façon séquentielle, et un énorme trou noir au milieu du film, par ailleurs limpide, autour de la personnalité de Barbara.
La jeune femme, personnage principal du film, cumule donc les mystères. On ne saura rien (attention, spoilers) de son passé sulfureux, de ses pratiques sexuelles, se son traitement médical, des liens qu'elle entretient avec son mari, de son état psychologique, de ses cicatrices, de ces relations avec l'organisatrice des orgies, de ce qu'elle a vécu par le passé avec le personnage de Damian (et pourquoi celui-ci a fait de la prison)...
Les acteurs semblent passer dans ce schéma mental sur pellicule un peu par hasard, n'incarnant qu'à contre coeur leur personnage. Les péripéties sont par ailleurs souvent à la limite du crédible (l'enregistrement nocturne sur le téléphone portable par exemple).
La niña de fuego est intellectuellement stimulant, mais manque cruellement de chair.