Dimanche dernier, je me suis rendu au cinéma avec ma fille pour aller voir Shaun le mouton et cela, une semaine après avoir vu l’excellente adaptation de Cendrillon de Keneth Branagh. Vous pourriez admirer l’effort n’est-ce pas ?
Et bien pourtant, je n’ai à nouveau pas été déçu de ce nouveau long métrage réservé aux jeunes (et moins jeunes).
En effet, le film d’animation fait la part belle au non verbal. Le petit héros qui n’est autre qu’un mouton des profondes prairies anglaises, est attendrissant à souhait. Le copain parfait par définition. Dès le départ, on s’y attache et les expressions des visages vous font vite oublier les milliers de poses photographiques qui ont été nécessaires aux animateurs pour donner vie à leurs personnages. Mais quel travail ! Et je sais de quoi je parle.
Histoire:
Tel Steve Mc Queen dans Papillon, dans cette nouvelle (longue) aventure, Shaun n’a qu’une idée en tête, quitter son quotidien et se faire la belle avec ses autres potes moutons. C’est lui le meneur et les autres, bien que n’ayants aucun noms (ou du moins pas à ma connaissance), ont une personnalité bien décalée. Certes, ils suivent Shaun comme des moutons (elle était facile) dans chacune de ses idées mais il est tellement malin ce petit bestiau !
Même leur gardien, le chien berger, est obligé de se fier à lui s’il veut garder la main et paraître comme le fidèle compagnon nécessaire à son maître. Il s’y fie certes, mais leur complicité est à la base de leur confiance l’un en l’autre.
Un matin, à la vue d’une publicité affichée sur un camion transporteur qui passe devant la ferme reculée de son propriétaire, Shaun décide qu’il est temps de prendre des vacances.
D’idées en idées saugrenues, qui ne manquent pas de faire éclater de rire ma fille, je ne peux m’empêcher de me joindre à sa bonne humeur.
Les animaux parviennent sans mal à se « débarrasser » du fermier protecteur, qui souffre de myopie sévère depuis toujours, lequel se retrouve vite endormi dans une caravane (après avoir compté les moutons qui sautent une barrière, tiens donc…). Ce dernier sera malheureusement victime d’un accident de la route en pleine ville et souffrira d’amnésie, l’empêchant de se rappeler quelle était sa vie d’avant l’accident.
La suite de l’aventure de nos lascars consiste à se faire discret dans la ville où une huitaine moutons ne passe pas inaperçue, vous l’aurez bien imaginé, tout en cherchant à retrouver leur maître et lui faire retrouver la mémoire.
Comme souvent dans les films pour enfant, la fin est heureuse et essaye de faire passer une petite morale. Celle-ci résidant certainement dans l’expression bien connue « l’herbe n’est pas plus verte ailleurs ».
En conclusion :
Si vous vous posez la question de savoir si le film en vaut la peine, je vous réponds OUI ! En quatre ans, j’ai vu et revu quelques dessins animés et là, on peut parler de dépaysement, bien qu’on connaisse déjà ce genre de dessins animés d’animation. L’humour est gentil, parfois décalé et franchement, l’aventure proposée vous tient en haleine si vous êtes accompagnés de vos marmots. Il est évident que je ne serais pas allé le voir sans ma fille, mais je me suis bien plus amusé à regarder ce malicieux Shaun que le très mauvais Benoît Brisefer avec Gérard Jugnot.