Scénario sans imagination, pour personnages archétypaux, voire caricaturaux : "Damian Hayes", magnat septuagénaire de l'immobilier, sans scrupules et sans coeur (sa fille Claire, unique héritière, en victime), est en train de mourir d'un cancer (la touche indienne du générique, Ben Kingsley, qui panouille - avec le réalisateur bien sûr, Tarsem Singh) ; le savant des "mues", "Albright", est une sorte de Dr Frankenstein contemporain (avec les moyens techniques ad hoc) ; le cobaye (en "héros") est un brave gars, bodybuildé (USMC), avec famille méritante (Ryan Reynolds - inexpressif, comme souvent), etc. La distribution est volontiers non-américaine (canadienne, britannique - dont 2 acteurs de "Downton Abbey", Matthew Goode et surtout Michelle Dockery, voire cubaine, pour la touche "exotique" : Natalie Martinez...) - pour l'anecdote. Il y a des "scènes d'action" (dont cascades avec voitures), aucun essai de psychologie originale, ou crédible, ou développée. La "touche scientifique" (l'art des "mues") est, au mieux, invraisemblable en l'état d'exposition - surtout enfantine. C'est du produit de grande consommation ; ça distrait (surtout l'été), et ça s'oublie aussitôt.