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Alain D.
583 abonnés
3 279 critiques
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4,5
Publiée le 8 octobre 2015
Excellente réalisation d’Olivier Marchal pour ce thriller, à juste titre récompensé comme meilleur téléfilm au Festival de la fiction TV de la Rochelle. Le scénario évoque parfaitement la volonté politique de rendre la police « propre », créant de nouveaux problèmes liés aux méthodes employées par les officiers de PJ qui agissent comme avant (à l’ancienne) et deviennent borderline puisque la ligne a bougé. Ce film est très différent des excellentes fictions comme « Les Lyonnais » (2011), « 36 Quai des Orfèvres » (2004) ou encore la cultissime série « Braquo » réalisées précédemment par Olivier Marchal. La mise en scène est comme à l’habitude, sobre, précise et comme toujours superbement efficace. Ce film ressemble plus à un reportage, puisqu’il relate la garde à vue et l’inculpation par l’IGS de Michel Neyret (N°2 de la PJ de Lyon) et de son bras droit et ami Christophe Gavat. Heureusement de nombreux flashbacks nous permettent de retrouver un peu d’action. Le jeu des acteurs est très brillant : Patrick Catalifo, convaincant dans le personnage de Philippe Jansen (alias Michel Neyret) le flic borderline, Bruno Wolkowitch excellent dans le rôle de Willy Blain (alias Christophe Gavat). Catherine Marchal est également excellente en commissaire divisionnaire de L’IGS et Pascal Elso remarquablement crédible dans le rôle ingrat de son patron à la police des polices. Dans les seconds rôles, il faut impérativement citer le charismatique Alain Figlarz, fidèle à Olivier Marchal ,qui interprète le rôle du truand Karim Beloufa.
Très beau téléfilm d'Olivier Marchal, qui prend son temps, sait capter chaque instant, chaque visage, et ne fait pas dans la surenchère. Certains trouveront ça long et sans action, mais le propos ici est de montrer la grosse galère dans laquelle est impliqué le commissaire Gavat qui emploie des méthodes contraires à l'étique mais qui pourtant donnent des résultats exceptionnels. Très belle interprétation de Bruno Wolkowitch d'ailleurs, poignant de bout en bout. La scène finale nous procure un ultime choc émotionnel car spoiler: l'enquête était enfin terminée, il était attendu par la jolie policière pour en tête à tête sympa, mais comme un idiot il ouvre la fenêtre au lieu de se méfier et de se barrer...
On reconnaît la patte d'Olivier Marchal dans ce téléfilm, même si il est plus dans le registre intimiste (qui lui va trop mal non plus) que ses précédents films. Néanmoins, on retrouve des dialogues percutants, des répliques grinçantes et amusantes, un apport indéniable au débat sur les limites de l'exercice du métier de flic, une plongée dans les rouages administratifs, une ambiance tendue et parfois violente et de bons acteurs (par contre, pourquoi c'est Catalifo qui a gagné un prix alors qu'on le voit peu et qu'il est moins bon que Bruno Wolkowitch???). Il y a quand même plusieurs défauts dans ce téléfilm, notamment une intrigue assez simple globalement, un démarrage assez poussif et une fin qui laisse trop les personnages secondaires en plan. À ce titre, j'aurais préféré que Marchal ne fasse pas un téléfilm mais une série de 3-4 épisodes, ça aurait permis d'approfondir les personnages et les conséquences de l'affaire. Enfin, 2-3 détails m'ont paru bizarre: spoiler: pourquoi attendre 3 jours pour dévoiler au flic qu'il était sur écoute??? Pourquoi son équipe n'est-elle pas intervenue plus tôt pour arrêter les auteurs connus du Go Fast datant de plusieurs mois???
Sans être parfait (longueurs, incohérences, personnages secondaires pas assez fouillés), ce téléfilm permet de passer un bon moment presque cinématographique d'un point de vue visuel et suffisamment riche scénaristiquement pour satisfaire.
Borderline...ou pas En fait ils avaient déjà passé de l'autre côté. Le mauvais côté, celui des voyous...ou presque. En tout cas d'après l'IGS, la police des polices.
Le film est très bien fait, on ne pense même pas qu'on regarde un téléfilm. Les personnages sont attachants, l'histoire se déroule tout en douceur, on passe un bon moment...de cinéma. Et c'est aussi une très bonne réflexion sur ce métier de flic de haut niveau, qui donne envie de s'y intéresser d'un peu plus près et de lire le livre dont découle ce film.
Ce film est un Polar noir dans lequel Olivier Marchal est la référence absolu en France. La mise en scène est tres bien faite, les acteurs jouent bien, on retrouve le casting habituel des séries et films d Olivier Marchal, le film est sombre et exploite bien la psychologie des personnages. Tres réussi dans l ensemble je vous le recommande
Très mauvais téléfilm : caricatures à tous les étages, aucun réalisme, filmé avec les pieds, scènes bâclées... il n'y a rien à sauver dans cet énième naufrage d'Olivier Marchal.
Encore un très bon "télé"film d'Olivier Marchal, relatant l'affaire qui a éclaboussé la Police Lyonnaise : l'affaire Michel Neyret. Dès les premières minutes on retrouve la "patte Marchal", moins glauque que "36" ou "mr73" mais toujours aussi sombre. Bruno Wolkowitch est excellent et très touchant, Patrick Catalifo, que l'on voit peu, est très bon et Catherine Marchal impeccable. Peu être trop de flash-backs pour ceux qui n'aiment pas, mais un peu plus "d'humour de flic". A voir pour les amateurs du genre, aux les détracteurs d'Olivier Marchal, passez votre chemin.
Si j'ai aimé le style Marchal des débuts qui détonnait par rapport à tous les autres réalisateurs, il devient usant dans son manque de renouvellement. Si l'histoire change (mais est toujours dans le même milieu, déformation pro, s'il en est... A se demander pourquoi Marchal a quitté ce taff s'il lui manque tant). La lumière reste la même, la photographe idem, à chaque fois, on retrouve... sa femme ou son ex-femme (ca doit aider pour l"intermittence lol), le vocabulaire très proche d'"un film à l'autre, le ton est toujours le même... à la fois plat et donneur de leçon. Prenez quai de sorfèvres, changez les acteurs des deux roles principaux et vous avez le même film, avec des scènes très proches, des flics en prison, etc etc... Quant à Wolkowitch, on le croirait sorti de PJ avec 20 ans en plus, moins de classe mais toujours le même débit... et le même rôle. Dommage, à l'époque, j'avais pensé qu'il irait loin... mais en arriver à ça. Sinon film primé ? Sans doute parce que ceux qui otn donné le fprix n'avait pas vu les autres films, sinon ils auraient vu que c'est copié-collé... Il n'y a vraiment qu'en France ou un real qui a la fainéantise de se renouveler peut resoortir un xième film sur le même thème...
Téléfilm ennuyeux, et mal joué avec des personnages caricaturaux et très gros fumeurs. Tout ou presque se passe à huit clos et la vue des murs des plafonds et des sols rompent bien l'ennui. Une ode au tabac et à l'ennui ? A fuir !
Borderline est un téléfilm méconnu d'Olivier Marchal, le réalisateur phare des policiers français. Basé sur une histoire vraie, le réalisateur prend le temps de poser ses personnages et l'histoire. Le suspense est bien présent et les acteurs jouent vrai. Un bon polar à voir sur Prime Video.
Les comédiens sont excellents, et les répliques sont très travaillées. Mais quatre problèmes plombent ce nouveau film d'Olivier Marchal. Un, son rythme peu dynamique ; deux, sa structure narrative trop répétitive, présent flash-back, présent flash-back, en permanence; trois, son recours à des ressorts dramatiques parfois grossiers, et quatre, le trait psychologique de certains personnages, un peu trop appuyé, les rendant un peu pareils à des clichés. Du coup, ce Borderline, nous apparaît beaucoup plus comme un tract sociétal qu'autre chose. Un tract qui fonctionne comme une machine à baffes dans la gueule de la hiérarchie policière et politique. Des baffes, certes bien envoyées, et ô combien méritées, mais qu'il aurait fallu raffiner et varier. Comme cela avait le cas dans son chef-d’œuvre : 36 Quai des Orfèvres, et son excellent MR 73.
S’il s’évertue à faire renaître le policier au cinéma, Olivier Marchal s’est aussi appliqué à le faire à la télévision. « Borderline » en est la meilleure preuve qui est une de ses meilleures réalisations. Toujours fasciné par les rapports très ténus entre flics et voyous, Olivier Marchal s’empare en 2014 de « 96 heures, un commissaire en garde à vue » écrit par Christophe Gavat après l’arrestation spectaculaire de Michel Neyret le numéro deux de la police judiciaire de Lyon accusé de pratiques douteuses laissant penser à une trop grande proximité avec le milieu du banditisme. Christophe Gavat était son numéro deux, resté 96 heures en garde à vue. Patrick Catalifo et Bruno Wolkovitch incarnent respectivement les deux commissaires mis en cause. Le scénario écrit par Olivier Marchal prend pour point d’appui la garde à vue menée dans le film par la toujours excellente Catherine Marchal qui à l’aide de flash-backs, instruit le spectateur sur la relation entre les deux hommes et leurs rapports troubles avec le milieu. Si l’histoire est romancée, elle s’évertue à rendre l’ambiance parfois délétère au sein des services et de l’éternel affrontement entre les hommes de terrain qui se coltinent avec la dure réalité et les pontes qui jouent leur carrière dans les couloirs du ministère. Aucune violence cette fois-ci dans un film d’Olivier Marchal qui démontre qu’il est capable de maintenir une tension continue sans recours à ce qu’on lui reproche souvent comme une facilité d’écriture scénaristique mais comme toujours une approche psychologique fouillée. En point d'orgue, l’affrontement entre Catherine Marchal et Bruno Wolkovitch tout en nuances et sensualité fait de ce téléfilm une grande réussite à saluer au sein d’une production de plus en plus insipide et formatée.
Une structure solide et une interprétation irréprochable font de ce téléfilm une réussite digne d'une distribution en salle. Olivier Marchal épouse le format et le transcende.
Olivier marchal est toujours efficace lorsqu'il s'agit de brosser les portraits de "flics". Encore une fois on assiste à un film de bonne facture avec en toile de fond un univers pas franchement folichon, avec des policiers qui fricotent avec la pègre pour sortir des affaires. Olivier Marchal est sans concession et connait bien ce milieu et ses limites. Le scénario est bon, les interprétes justes. Un bon moment pour ceux qui aiment le genre policier "vrai".
Olivier Marchal et la télévision, c’est une grande histoire car il commençait le travail d’acteur et de scénariste pour le petit écran. Ici, le réalisateur nous offre un téléfilm de très bonne qualité. On sent l’expérience d’Oliver Marchal avec le format télévision. La mise en scène est menée, intense et nerveuse et proche de celle de la série « Braquo ». Au niveau du scénario, je pense que c’est un peu trop classique par moment, un peu du déjà vu mais je comprends également ce que Olivier Marchal voulait faire à travers ce film. Il voulait rendre hommage aux flics à l’ancienne et de montrer à quel point ça a changer en quelques décennies (que ce soit du côté flic et voyous). On reconnait également la patte Marchal à travers l’écriture des personnages qui est toujours aussi présente et importante pour le réalisateur/scénariste.
N'hésitez pas à consulter la critique complète et détaillée sur mon blog.