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cylon86
2 504 abonnés
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3,5
Publiée le 3 janvier 2015
Braddock est une ville industrielle comme il en existe tant d'autres aux États-Unis. Une ville oubliée de tous, devenue fantôme lorsque les usines sidérurgiques qui faisaient sa gloire ont fermé leurs portes. Depuis Braddock n'est plus que l'ombre d'elle-même et devant la caméra de Jean-Loïc Portron et de Gabriella Kessler, les habitants de la ville témoignent. Ils parlent de cette époque bénie désormais révolue et parlent de ce qui attend leur ville s'ils ne bougent pas pour changer les choses. Filmé simplement, sans fioritures, laissant la parole aux gens attachés à leur ville et à son destin, "Braddock America" est le témoignage touchant, émouvant, parfois onirique, parfois pessimiste mais toujours authentique de personnes qui ne vivent que pour leur ville et qui sont tombés en léthargie en même temps qu'elle. Le film les montre abattus, émus, luttant mais surtout profondément humains. C'est ce qui le rend si fort.
Un documentaire qui dépeint bien un système qui ne se préoccupe pas de l'humain mais du profit. Sans partie pris, la parole est donnée aux différents acteurs de la vie de Braddock. Débat très intéressant avec le réalisateur.
Un documentaire qui continue de faire son chemin longtemps après la projection. Construction remarquable, caméra toujours bien placée, usage puissant de la musique… le film étonne par ses qualités cinématographiques, assez rares dans le tout venant des sorties en salles. Alternant leur exploration de la ville, les rencontres avec les habitants, les événements d’une vie collective qui ne veut pas abdiquer (séance de conseil municipal, nettoyage de rues, entrainement du club de base-ball, sermon du pasteur, manifestation contre la fermeture de l’hôpital…) et le montage d’archives évoquant la prospérité enfuie et les luttes du passé, les réalisateurs livrent le portrait sensible d’une communauté abandonnée mais qui ne veux pas mourir. Au delà de ce qu’il dit du déclin américain et des ravages de la désindustrialisation, "Braddock America" s’attache surtout à nous montrer ces hommes et ses femmes, s’invitant chez eux, s’obstinant à leur rendre une parole longtemps confisquée. Dans leurs témoignages, livrés face caméra, surgit soudain une émotion qui les surprend eux-mêmes, et parfois les submerge, mélange inouï de fierté, de colère et de désarroi.
C'est raté ce bon sujet d'une ville post industrielle qui ferme. Le réalisateur ne domine jamais son sujet et ne semble pas nous conduire quelque part. L'impuissance est contagieuse. Pourquoi pas travailler sur l'esthétique au lieu de trimbaler la caméra?
Le sujet de ce documentaire est très intéressant. En revanche, ce n'est pas très bien filmé et le scénario est mal ficelé. Dommage, car cela fait partie des films qui éclairent et parle de sujet peu abordés. Il faut autant de talent si ce n'est plus, pour faire un film documentaire que pour un film qui raconte une histoire imaginée. Quelques longueurs aussi.
Les films qui tentent de montrer ce qui fait le coeur, le corps et l'identité d'une ville me passionne. On s'intéresse ici à la déshérence qui touche une ville de Pennsylvanie, Braddok, et ses efforts pour continuer à vivre. Cela se passe en Amérique, cela pourrait se passer dans un village Français car cela montre les effets de la désindustrialisation qui a suivi la libérations toutes azimuts des échanges commerciaux et les difficultés qu'a pu connaitre une classe ouvrière moyenne pas préparé au bouleversement du monde et à; servir de variable d'ajustement. C'est plein de témoignages sur des personnes qui ont envie de faire continuer leur ville à exister. Un beau documentaire un peu angoissant sur un monde ouvrier qui avait autrefois, des perspectives d'avenir plus nombreuses, et un beau film.
Découvert dans la passionnante sélection ACID l'année dernière à Cannes, Braddock America est un documentaire à l'atmosphère springsteenienne, dévoilant la déchéance d'une ville minière américaine.
Mélange d'images d'archive intéressantes et de témoignages frontaux (comme chez Herzog, dans Into the abyss), le film génère de beaux moments d'émotion. Le travail de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler permet également, au-delà de son thème principal sidérurgique, de pénétrer de plain-pied dans la vie d'une ville moyenne américaine : match... la suite ici :
Remarquable documentaire, un modèle du genre, tant dans sa construction que dans le choix des intervenants. Des paroles fortes, de l'émotion chez ces populations marquées par la désindustrialisation et ce que devient leur ville, de la force dans les paroles prononcées, des témoignages à v if, une volonté de se battre et une authenticité rare. Poignant et puissant.