Non, Sébastien Betbeder n'est pas le nouveau Klapisch et son portrait générationnel (les trentenaires), dans 2 automnes 3 hivers, ne vise pas au constat définitif et bien ordonné. Tout au contraire, le propos est bien plus modeste, rafraichissant de par cette humilité même, mélangeant habilement éléments de la Nouvelle Vague (récit raconté par les différents personnages face camera) et air du temps présent. Le film est ouvertement intellectuel, et principalement littéraire, chapitré et cadencé comme un roman. Vu le nombre de références citées, de Tanner à Koh Lanta, en passant par Michel Delpech, 2 automnes 3 hivers prend le risque de s'engoncer dans un récit impersonnel. C'est tout l'inverse qui se produit tant le film est aéré, libre de toutes contraintes, se frayant son chemin avec une alacrité trompeuse, en n'oubliant ni l'humour, ni la poésie, ni l'onirisme. Une banale comédie romantique sur le papier qui se transforme en une oeuvre mélancolique en cours de route, toute infusée de tristesse et d'incertitudes quant au choix de vies qui s'offrent à chacun de nous. Dans ce contexte, le grand Vincent Macaigne trouve un rôle à sa mesure, aussi décoiffant que sa coupe de cheveux, au sein d'une interprétation globalement excellente.
Mélanger Rohmer, Truffaut, la comédie américaine pour trentenaire, et vous obtenez ce film original et nouveau..... Pour ajouter du style le réalisateur film avec le format carré des années 50.... Le produit est étrange au premier abord, mais on rentre vite dans le film, les 10 premières minutes étant d'une grande richesse en références insérées dans les dialogues, références cinéma, références littéraires, le film est assez vite fascinant..... Puis l'écriture se relâche et se normalise pour nous conter une histoire d'amour, un portrait de génération, les trentenaires, qui deviennent adultes et se posent des questions fondamentales.... Le film est à la fois émouvant et propose deux attitudes paradoxales, en rire (ce que j'ai fait les dix premières minutes) ou en pleurer (ce que j'ai fait ensuite)... Avoir trente ans n'est pas facile pour le héros du film, qui cherche un sens dans l'amour.... Les personnages sonnent très justes, les dialogues aussi et le film est intelligent dans sa structure et son propos.....Ce serait du cinéma suédois ou coréen, on crierait au génie..... Ce cinéma français là fait du bien, il est frais, sensible, nouveau et baigne d'intelligence.... Fortement conseillé ......
Film ayant une structuration et une tonalité surprenantes, originales . Très narratif , on a des impressions de Truffaut , de Romer et de temps en temps ça frise les Monty Python avec quelques scènes humoristiques . Ma famille a été déçue car le film est présenté comme une comédie et ´que ce n'en est pas une. Le fond est grave et les acteurs sont en souffrance pour tracer le reste de leur vie . En résume un film à éviter si vois conter rire aux éclats mais à voir par ceux qui ne craignent pas d'être déroutés
Une comédie romantique originale et loufoque, tantôt hilarante tantôt très émouvante, pleine de clins d'oeil amusants et de plans face caméra, qui tarde un peu à se mettre en marche mais qui parle finalement de façon assez juste des rapports complexes entre ces trentenaires. Vincent Macaigne excelle une fois de plus dans ce genre dont il a l'habitude.
Beaucoup de plaisir à voir ce film ,qui nous parle d'une jeunesse ayant dépassé la trentaine ,avec ses soucis aussi bien de santé,que de logement ou de boulot... de l'amour ,de l'amitié... Des réflexions percutantes et des situations qui forcent le rire. Excellents comédiens qui nous font aimer les personnages! j'ai juste eu envie de partager mon plaisir.
2 AUTOMNES 3 HIVERS vu en avant-première, lundi dernier, après les derniers achats pour Noêl. Nouveau genre de film - curieusement vivant - pour Sébastien Betbeder, un réalisateur que j'aime. Et enfin, un vrai grand rôle incarné par le formidable et magnifique Vincent Macaigne qui déambule avec nonchalance et grâce - ses cheveux en bataille - dans ces 5 saisons cinématographiques rythmées par des morceaux musicaux osés, cocasses et subtiles. Histoire intime à l'extrême mettant à jour "nos" vies paradoxales mais pas tant que ça, après tout. L'amitié. Des accidents. Des oies sauvages. La projection d'un amour. La Salamandre. Les mineurs chiliens. La famille. Un bonzaï.. Des regrets et aussi des cadeaux. Sur un ton original : mélancolique et très drôle à la fois.
Une tranche de vie façon ciné/réalité ! Pour son deuxième long métrage, Sébastien Betbeder nous livre un "OCNI" entre ciné/réalité et comédie romantique/dramatique, mené par un Vincent Macaigne fantastique. Même si l'histoire est assez classique, on se laisse absorber par cet exercice de style, qui nous embarque pour un film tendre, sobre, sincère et touchant. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Ce film est comme une baignade dans l'Atlantique un doux soir de septembre ; quand les vagues, hautes et nombreuses, nous décoiffent, nous amusent, nous mettent au défi de tenir debout. Une baignade dont on sort avec la sensation magique d'être plus en vie que jamais.
Voilà un film dont on sort en totale apesanteur. Les acteurs sont excellents, le film est drôle dans sa première partie puis devient très émouvant. On est complètement transporté par ces histoires croisées. C'est une comédie décalée super originale. Ca fait vraiment du bien alors ne boudons pas notre plaisir, je retourne le voir dès qu'il sort au cinéma.
Trois protagonistes principaux qui se racontent à travers leurs destins croisés le temps de 2 automnes et 3 hivers. On s’attache un peu à ces personnages mais le tout reste assez platonique notamment en raison de ces séquences "interview" dans lesquelles chaque personnage raconte son histoire. De plus, on sent clairement l'aspect "cheap" de ce film de part une mise en scène esthétiquement très moyenne.
Le Festival de Cannes 2013 a permis de mettre en lumière une génération de nouveaux réalisateurs français qui, poussés le plus souvent par des budgets très serrés, se mettent à sortir du cinéma formaté exigé par les chaînes de télévision et inventent ou réinventent, en toute liberté, un cinéma imaginatif et pétillant. "La Bataille de Solférino" (sélection ACID) de Justine Triet, "La Fille du 14 juillet" (Quinzaine des Réalisateurs) d'Antonin Peretjatko et "2 Automnes 3 hivers" (Sélection ACID)de Sébastien Betbeder : 3 films qui se penchent sur la vie de trentenaires en ce début de 21ème siècle, 3 films avec Vincent Macaigne en tête d'affiche. Il paraît judicieux de rattacher "Tonnerre" de Guillaume Brac à ce trio : il n'était pas à Cannes, il ne sortira que dans un mois, mais il se place dans la même catégorie et Vincent Macaigne, une fois de plus, en est la tête d'affiche. En tout cas, c'est toujours avec un grand plaisir qu'on fait la connaissance d'un jeune réalisateur pas tout à fait débutant mais pas encore très connu et qui, avec un budget très limité, nous propose un film d'une grande inventivité et d'une grande fraîcheur, un film à la fois drôle et émouvant. On attendra avec impatience le prochain film de Sébastien Betbeder, en espérant que les moyens plus importants, dont il disposera à coup sûr, ne viendront pas contrarier cette inventivité et cette fraîcheur.