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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 septembre 2014
Un très bon Western du 21ième siècle. L'on passe un bon moment. Les cadrages et images sont sublimes. Une belle histoire sans morale mais bon. Ce film, plutôt qu'inspiré du passé ne nous laisserait-il pas présager de l'avenir? A voir sans aucune hésitation.
Après un début de weekend cinématographique qui avait fort mal commencé (Enemy et Hercule), je comptais sur The Salvation pour relever le niveau assez bas des films sortis cette semaine. La pioche s'est avérée plutôt bonne, dans cette version de ce western salami Danois, très respectueux des codes du genre spaghetti italien, et fort efficace au final. Déjà les 30 premières minutes sont foudroyantes, d'une intensité redoutable, et portées par le jeu presque mutique de Mads Mikkelsen, absolument parfait tout au long du film, et dont le visage glacial est magnifié par une réalisation au cordeau. Ensuite, cela devient plus brouillon, au niveau de l'histoire, avec des méchants très très méchants, des personnages veules et cupides (mentions spéciales au sheriff et au maire) et des situations pas toujours très nettes au niveau purement scénaristique. On regrette le choix d'Eric Cantonna dans un rôle mineur où il prononce à peine 10 mots et dont le jeu d'acteur est réduit à néant par son incapacité à exprimer la moindre expression faciale. Eva Green démontre, quant à elle son potentiel de comédienne, dans un rôle de femme muette, et dont le regard de braise vaut toutes les tirades inutiles... Et grosse satisfaction personnelle : pour une fois elle termine le film vivante. Bref, si vous aimez les westerns avec une ambiance lourde et pesante, des décors de désolation, des personnages pourris jusqu'à la moelle, ce film est pour vous. En revanche, tout est gaché par la version française, particulièrement stupide dans les premières scènes du film dans les conversations entre Mads Mikkelsen et sa femme.
Etonnant ce Western Danois, filmé avec l'esthétisme des films de la Grande Epoque Far-West. Une rigueur et parfois une lenteur peut être exagérée pour ralentir le temps et faire monter la pression de cette histoire de Vengeance. Si le scénario reste basique,il n'en reste pas moins que le Casting est bon. Mads est encore une nouvelle fois impérial et semble traverser les époques dans chaque film avec quelque chose de nouveau. Les grands principes et thèmes du West sont corrects. Le genre n'est pas tout à fait mort, ce long métrage remet un peu la loco sur les rails sans faire cependant hurler le chacal du désert.Il reste cependant ce goût de poussière sèche et ces belles couleurs chaudes des plaines désertiques...l'esprit du West demeure encore !
Entièrement d'accord: depuis il était une fois dans l'ouest, le meilleur western. Bien joué, bien réalisé, bien filmé, lumières notamment, et j'ai adoré la musique.
Beaucoup se demandent si le western a sa place au cinéma aujourd'hui? "The Salvation" nous répond positivement. Le scénario est un équilibre entre classicisme et modernité. Le film raconte l’histoire d’une vengeance classique, même si la traque menée contre le personnage principal est très intéressante, devenant une épopée sanglante. dans un univers cauchemardesque qu’est l’Ouest sans loi ni foi livré à la cruauté avec une justice corrompue. Même si il est lent comma la plupart des westerns, le scénario n’est jamais ennuyeux. Le scénario n’accorde pas beaucoup d’importance à la profondeur des personnages, qui restent définis, même si les acteurs en ajoutent. Le dénouement est simple et beau. L’atout majeur du film est son casting 5 étoiles. Mads Mikkelsen ajoute beaucoup de profondeur à son personnage et joue terriblement bien, qu’il s’agisse de scènes simples ou plus complexes. Le jeu d’Eva Green est impressionnant, jouant une femme défigurée et muete. L’actrice est magistrale, ne prononçant même pas un mot tout au long du film. Même si son temps à l’écran est plus limité que les autres acteurs, c’est bien elle qui dégage un magnétisme unique, elle prouve encore une fois ô combien son talent d’actrice est varié, juste et formidable. Dans la peau du grand méchant, Jeffrey Dean Morgan est impeccable, variant son jeu pour ne pas tomber dans les stéréotypes habituels. Les rôles secondaires sont impeccables également : Michael Raymond-James, Mikael Persbrandt et Jonathan Pryce. On aurait peut-être aimé un peu plus de justesse pour Douglas Henshall, même s’il apparaît peu. Nanna Oland Fabricius, même si elle ne joue que pendant 5 minutes, est très convaincante. En plus d’être un spectacle intense, The Salvation est un bel hommage aux grands westerns. Alors oui, le western peut se trouver sa place au aujourd’hui. Il nous manque ce petit manque d'originalité, même si on peut considérer que le personnage féminin mystérieux est original. Un personnage qui peut rendre le film culte, grâce à son interprétation magistrale. Critique et analyse en entier sans spoiler en lien.
Le bon a bien une tête de bon : c'est bon. Mais la brute (ou le truand ? je ne sais jamais) : il ressemble bien à Elli Wallach... mais avec un peu de José Garcia. Ca ne va pas, pb de casting pour celui-là. Pour la mignonne Eva Green, hum... admettons, mais bon ça vaut pas Claudia Cardinale (de toutes façons rien ne vaut Claudia Cardinale quand elle entre dans le saloon). Bref il y a du Sergio Leone là-dedans... mais en moins bien. Scénario moins bien (même si c'est proche de celui d'il était une fois dans l'ouest, le pétrole remplaçant le train), musique moins bien (mais là pour faire mieux ce serait quand même difficile), casting moins bien, moins bien joué (j'ai souvent eu l'impression que c'était des gens qui s'étaient déguisés pour jouer un film de cow-boy, ça fait un peu théâtre aussi, je n'ai pas trop cru aux décors), filmé moins bien aussi. Il y a quelques scènes étranges, dans le règlement de comptes, ça a un petit air de Sin City, peut-être des trucs faits en numériques ? Je ne sais pas, étrange. Ca se regarde, mais bon ça casse pas des briques. En tous cas c'est moins bien que Le bon la brute et le truand ou il était une fois dans l'ouest alors que c'est fait 30 ou 40 ans après. D'un autre côté arriver à faire penser à ces 2 films là c'est déjà quelque chose... Et puis c'est dommage de ne pas voir plus longtemps la femme du héros qui est ma foi bien mignonne, elle aurait presque pu faire concurrence à Claudia, moi je l'aurais faite entrer dans un saloon pour voir...
Franchement, c'est une belle entreprise. Un fan de western danois qui réussit à faire un VRAI western. On pourrait dire qu'il est un peu convenu. Mais le genre est convenu, et essayer l'innovation est risqué. Levering se pose entre Hawks et Leone. Je dis Hawks parce que le héros solitaire (tel Wayne dans Rio Bravo) contre la ville et la bande de tueurs qui la contrôle etc... avec une réminiscence des westerns de Clint Eastwood. Bref un western dans le "dogme" westernien.
The Salvation est un western, un vrai ! En plus de nous entraîner dans une vendetta d’une violence inouïe, le réalisateur danois Kristian Levring signe le portrait édifiant d’une vieille Amérique barbare où les lois du plus fort et du talion sont les seules règles en vigueur. L’effrayant chef de gang Delarue (Jeffrey Dean Morgan) l’a bien compris et tyrannise un village d’immigrés trop lâches et corrompus pour se rebeller. Seul Jon, un ancien soldat danois, qui s’est mis à dos le bandit après avoir tué son frère afin de venger sa famille, semble décidé à lui faire face. L’impeccable Mads Mikkelsen, s’associe alors au charismatique Mikael Persbrandt (son frère dans le film) et la mutique mais expressive Eva Green (déjà face à Mikkelsen dans Casino Royale) pour mettre fin à ce...
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The Salvation est un western très classique dans son déroulement. Un homme, de surcroît étranger, qui a vengé la mort de sa femme et de son fils se retrouve la proie du frère de l'une de ses victimes. Sur un schéma ultra-balisé, The Salvation ne prétend pas révolutionner un genre aux conventions bien connus. En effet, rien de bien original dans le fond même si l'ensemble fonctionne grâce à l'interprétation impérial de Madds Mikkelsen et d'Eva Green dans un rôle dépourvue du moindre mot. The Salvation est un western âpre et violent, sombre et torturé qui doit beaucoup à la qualité de sa mise en scène, au soin apporté aux décors et à leur ultra-stylisation. C'est beau et coloré, les paysages sombres sous la pluie sont magnifiquement rendus et certains plans s'apparentent à des tableaux. Bref, si le film est convenu, il est aussi particulièrement beau et assez prenant. Un retour aux sources pas déplaisant!
Alors que le western est à tel point enfermé dans ses propres codes que les réalisateurs qui s’y frottent ne peuvent que, au mieux, prétendre à un hommage aux classiques, le danois tente de nous en servir un qui aurait comme particularité propre d’avoir un héros venu de son pays. Et qui de mieux, pour incarner ce mélange entre le héros taciturne et la froideur scandinave, que l’immuable Mads Mikkelsen ? Mais l’acteur a déjà été plus convaincant que dans la peau de cet immigré en pleine vendetta. Et pourtant il reste l’élément le plus probant de ce casting international puisque Jeffrey Dean Morgan et Eva Green, sans parler du dérisoire Eric Cantona, livrent des prestations un peu trop mollassonnes. Et pourtant, malgré sa distribution imparfaite et ses grosses ficelles scénaristiques, The salvation fait preuve d'originalité dans l’opposition entre le rythme très lent et le ton glaçant, propres au cinéma scandinave, et la violence décomplexée, semblable à celle d’un Sergio Leone voire même d’un Sam Peckinpah, inhérente à ce regard porté sur un far-west sans foi ni loi peuplé de cow-boys patibulaires et de tueurs impitoyables. La photographie outrancièrement ensoleillée réussit, dans un premier temps, à rend plus étouffant encore ce petit univers loin de toute civilisation mais devient rapidement une nouvelle preuve du manque de finesse de cette mise en scène qui tente à tout prix de rendre son classicisme galvanisant et iconoclaste.
The Salvation est en première ligne, un hommage évident aux westerns spaghettis et à Sergio Leone, mais l’on arrive tout de même à dépasser cela pour laisser place à un western au scénario classique mais qui reste efficace jusqu’à la fin. Un travail soigné sur le scénario se fait ressentir mais également le soin apporté à la photographie et à la BO du film, nous fait plonger dans une ambiance d’un bon western à l’ancienne avec toute de même un peu de modernité. Le tout s’appuie sur un casting qui maitrise les personnages, avec tout de même Mads Mikkelsen qui ressort, et Eva Green qui arrive à faire passer tous les sentiments de son personnage par son simple regard.
De nationalité danoise, britannique et sud-africaine avec des acteurs français, danois et anglais et un tournage aux Etats-Unis c’est ce qui s’appelle un film cosmopolite et ce n’est pas si courant. Si l’on pouvait craindre que ce mélange hétéroclite au niveau de la production soit difficilement digeste et bien loin s’en faut ! La trame qui sert d’écrin à ce western est assez mince certes, on aurait salué une intrigue plus tortueuse et épaisse, mais cette vengeance qui n’en finit plus est tellement bien mise en images qu’on le lui pardonne. Le réalisateur Kristian Levring a voulu se faire plaisir cela se sent d’où l’impression d’une compilation influencée par les meilleurs westerns de l’époque réunis en un seul. Certains lui reprocheront ce côté ultra-référencé mais lorsque cela est exécuté de la sorte, on tire son chapeau. En effet, la photographie est stupéfiante de beauté crépusculaire et chaque plan est cadré avec une précision chirurgicale tandis que paysages, décors et personnages qui en font partie sont filmés avec une maestria visuelle effarante. Les images que « The Salavtion » donnent à voir sont tout bonnement parfaites dans leur esthétique. Quant au règlement de comptes final, il est bourré d’inventivité à chaque plan, âpre et sans concession mais il vous tient surtout attaché à votre siège durant un quart d’heure. Même si l’originalité n’est pas la première des qualités du film, l’emballage est d’un si bel ouvrage qu’on se laisse convaincre sans souci de plonger une heure et demi durant dans ce western en forme d’hommage.