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_domimi_
10 abonnés
386 critiques
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3,5
Publiée le 8 septembre 2014
Western moderne ultra codifié et ultra référencé. La photo est assez stylisée et le rythme suffisamment soutenu pour ne pas réserver ce western aux inconditionnels du genre. Et puis avouons-le Mads Mikkelsen a quand même un charisme de dingue ! Sans parler du magnétisme d'Eva Green ...
PS 1 : on peut affirmer sans trop se mouiller que Jon fait une entrée fracassante dans le Top 5 des personnages les plus poissards du cinéma PS 2 : Eric Cantona en homme de main corse d'un caïd du Far West... Improbable.
Preuve que le western est un genre définitivement de nouveau à la mode ces derniers temps, l'édition 2014 du Festival De Cannes avaient deux représentants du genre dans sa sélection hors compétition. Après The Homesman de Tommy Lee Jones sorti en mai, voici venir The Salvation, troisième film du réalisateur danois Kristian Levring.
Seth McFarlane nous l'a montré récemment avec humour dans Albert A L'Ouest, il est difficile de vivre vieux au Far West. Dans un genre beaucoup plus sérieux, Kristian Levring nous le prouve à nouveau dans The Salvation. Une histoire de vengeance qui ne tarde pas à prendre aux tripes pour ne plus lâcher la tension avant la fin de la dernière scène.
Un projet pour le moins étonnant de la part d'un réalisateur danois d'aller tourner en Afrique du sud un western censé se dérouler en Amérique. A l'instar de Quentin Tarantino avec Django Unchained, Kristian Levring signe un hommage aux grands films du genre. Pas particulièrement original dans son histoire où s'empile les clichés incontournables, c'est vraiment l'interprétation de son trio d'acteurs principaux qui rend The Salvation vraiment intéressant.
Pas si éloigné de son rôle du Guerrier Silencieux de Nicolas Winding-Refn, Mads Mikkelsen est le héros de The Salvation. Un soldat danois pas très causant qui pensait pouvoir améliorer sa condition en venant s'installer en Amérique à la fin du 19ème siécle. l'acteur est une nouvelle fois impeccable dans ce rôle nerveux et tendu qui va voir s'empiler les cadavres bien malgré lui sur sa route. Sans le vouloir, il s'est fait un ennemi redoutable, l'ancien capitaine de cavalerie Delarue joué par Jeffrey Dean Morgan (Watchmen) devenu chef de gang. Il se montre vraiment redoutable et terrible, un grand méchant de Western.
Entre eux se glisse Eva Green qui squatte elle aussi les écrans cette année avec quatre films prévus. Elle tient ici le rôle de la femme d'un des deux bandits qu'a descendu John. Une muette qui a eu la langue coupée par des Indiens qui ont décimé sa famille . Pas un mot ne sortira de sa bouche, mais l'actrice impose par son charme et ses regards qui en disent long. On aura en revanche un peu de mal avec la présence au casting d'Eric Cantonna en homme de main de Delarue qui ne semble pas vraiment crédible en cowboy et n'a d'ailleurs pas vraiment l'occasion de s'illustrer.
En reprenant tous les codes du Western, Kristian Levring ne fait pas dans l'originalité mais plutôt dans l'hommage respectueux. Le résultat devrait séduire sans peine tous les fans du genre car The Salvation est vraiment réussi. De très belles, images, des prestations impeccable et un scénario tendu font de ce film un incontournable de la fin des vacances.
J'ai vu un film... enfin, un western plus exactement... et à une époque où le western a quasi-disparu, il faut avoir des choses à dire pour faire un western aujourd'hui... Et si l'histoire est somme toute classique... La vengeance d'un gentil face à des méchants vraiment méchants... Jusque là, rien d'exceptionnel... Mais ce qui porte dans ce film, c'est la puissance majestueuse de Mads Mikkelsen qui nous emporte dans son élan de violence et de vengeance... Autour de Madds Mikkelsen, on retrouve Eric Cantona (comédien, donc...), Jonathan Pryce, Eva Green et une tête de gentil à contre-emploi (Jeffrey Dean Morgan qui jouaient dans Grey's Anatomy). Et chaque méchant qui tombe... eh bien, tant pis pour lui... La réalisation de Kristian Levring est magnifique. Les plans larges, les paysages, les scènes lentes sont de toute beauté, et les scènes d'action nous emporte dans un souffle épique, presque du Peckinpah dans les intentions. Les couleurs chaudes et saturées donnent un ton particulier à ce film... Ce film est un hommage appuyé aux grands réalisateurs du genre... avec une BO de Ennio Morricone. Et la boucle est bouclée.
Le renouveau du Western vient d’Europe, et de manière très régulière. S’il y a eu beaucoup de scories avec le Western Spaghetti, il y a eu des chefs-d’œuvres de Western Italien. Ce Salvation, n’est peut-être pas un chef d’œuvre, mais il n’en demeure pas moins l’un des meilleurs westerns depuis quinze ans au moins. Certes l’histoire est classique. Mais elle enrichie de tant de détails si peu abordés dans les westerns en général, que le film en est presque unique. L’afflux d’étrangers venus d’Europe dans l’Ouest américain a été de manière substantielle le fait des soldats reconvertis. Le racket de petites villes, et l'expropriation de leurs habitants pour des raisons immobilière ont été le fait de plans organisés avec l'aval de banques et de d'officiels des gouvernements. A tout ce travail de recherche historique que Kristian Levring injecte dans son scénario, le cinéaste Danois ajoute une grande beauté plastique à ses images. Un hommage au regretté Leone.
Un bon western, de type classique, ça nous change des parodies ou des excentricités du type Django. Sur le plan de la mise en scène, le réalisateur innove : beaucoup de scènes sont tournées avec l'éclairage naturel, pour mieux souligner les tons des paysages (blond, rouges, ocres, verts pâles). Les scènes de batailles sont amenées dans un bon crescendo, avec une bonne fluidité, ce qui me fait supposer l'usage d'effets numériques. Le réalisateur connaît le genre sur les bout des doigts ! Rien a dire côté acteurs : Mads est toujours aussi impérial dans son jeu humble, Cantona parle peu, et Eva Green est muette ! Le scénario nous montre bien en 1871 une Amérique du Nord sans ses indigènes, tous décimés, avant la grande vague d'immigration d'allemands (voir Heimat 1
"The salvation" est un western solide et efficace, très bien mis en image, porté par une brochette d'excellents acteurs (on ne retiendra pas la prestation de Cantona proche de l'anecdotique) mais qui souffre d'un trop grand classicisme dans ses thématiques pour sortir totalement du lot.
De nationalité danoise, britannique et sud-africaine avec des acteurs français, danois et anglais et un tournage aux Etats-Unis c’est ce qui s’appelle un film cosmopolite et ce n’est pas si courant. Si l’on pouvait craindre que ce mélange hétéroclite au niveau de la production soit difficilement digeste et bien loin s’en faut ! La trame qui sert d’écrin à ce western est assez mince certes, on aurait salué une intrigue plus tortueuse et épaisse, mais cette vengeance qui n’en finit plus est tellement bien mise en images qu’on le lui pardonne. Le réalisateur Kristian Levring a voulu se faire plaisir cela se sent d’où l’impression d’une compilation influencée par les meilleurs westerns de l’époque réunis en un seul. Certains lui reprocheront ce côté ultra-référencé mais lorsque cela est exécuté de la sorte, on tire son chapeau. En effet, la photographie est stupéfiante de beauté crépusculaire et chaque plan est cadré avec une précision chirurgicale tandis que paysages, décors et personnages qui en font partie sont filmés avec une maestria visuelle effarante. Les images que « The Salavtion » donnent à voir sont tout bonnement parfaites dans leur esthétique. Quant au règlement de comptes final, il est bourré d’inventivité à chaque plan, âpre et sans concession mais il vous tient surtout attaché à votre siège durant un quart d’heure. Même si l’originalité n’est pas la première des qualités du film, l’emballage est d’un si bel ouvrage qu’on se laisse convaincre sans souci de plonger une heure et demi durant dans ce western en forme d’hommage.
Quand un réalisateur danois, Kristian Levring initiateur du dogme 95 en compagnie de Lars von Trier, Thomas Vinterberg et Soren Kragh-Jacobsen se met en tête de réaliser un western, on se demande ce qu'il peut bien ressortir d'une initiative aussi intrigante qu'inattendue. A voir « The salvation », sorte de western spaghetti post-moderne, on n'ose penser que Kristian Levring mettant ses pas dans ceux de Sergio Leone s'imaginait en ripolinant à peu de frais l'imaginaire de l'ogre romain, créer le même choc que fut l'apparition sur les écrans en 1964 du premier épisode de la trilogie des dollars. La présence de Mads Mikkelsen apporte certes une certaine crédibilité à cette histoire de vengeance sur fond d'émigration danoise et de fièvre pétrolière mais les seconds rôles hormis peut-être Eva Green sont assez insipides, notamment un Eric Cantona dont la partition aussi laborieuse que pathétique dans un rôle fantomatique et superfétatoire renseigne assez vite sur le manque de fondement de l'entreprise. A la toute fin, une question demeure : «qu'elle était la réelle motivation d'un réalisateur qui a peut-être plombé définitivement sa carrière suite à ce film qui n'innove en rien ou si peu ? ».
Un western issu d'une co-production danoise et américaine, cela donne un drôle de mélange sur le papier mais au final, un film intéressant. Alors on retrouve tout ce qui fait un bon western avec une violence sèche, des paysages sublimes, des outlaws très méchants mais aussi tout ce qui caractérise le western dit moderne avec un héros qui n'hésite pas à faire usage de la violence, des personnages bien torturés et une critique acerbe de l'époque qui parle du même coup de notre époque. Les acteurs sont très bons et se régalent à camper certains archétypes du genre tandis que la mise en scène est assez aboutie, nous offrant quelques bons passages, optant soit pour un rythme saccadé, faisant monter la tension, ou bien pour un rythme parfois plus contemplatif. C'est réussi donc et c'est fait avec savoir-faire. D'autres critiques sur
Un western à l’ambiance nordique, bien maitrisé avec quelques très beaux plans fixes. Ultra violent de bout en bout, Levring tente de faire de l’art avec cette violence et comme il est rigoureux et soigné il y arrive parfois. Il penche plus du coté spaghetti western que des originaux du genre mais il garde sa propre personnalité tant par le scénario qui bouscule certaines habitudes que par sa réalisation extrêmement lente…Curieusement, bien que l’on ne s’ennuie pas, il semble durer 120 minutes. Les acteurs sont bien choisis pour leurs rôles er Eva Green s’en tire sans fautes malgré son visage mutilé et son silence permanent. Eric Cantona fait plus que participer, son rôle de méchant lui va parfaitement et il n’a pas besoin non plus de parler beaucoup. Ce n’est évidemment pas dans les émotions ni dans les vraisemblances que se trouvent les qualités de ‘’The salvation’’ mais exclusivement dans sa forme et dans les souvenirs que les grands westerns ont laissé dans la mémoire de Levring.