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Un visiteur
4,0
Publiée le 19 septembre 2013
Excellent film. La bande annonce était bof? J'y suis allé car je connais Singapour. J'ai trouvé un très beau film, suprenant et jamais cliché. Une très belle histoire
La Caméra d'Or du festival de Cannes (meilleur premier film), est souvent l'occasion de découvrir de très jolis films (Les acacias ou Les méduses par exemple ces dernières années). Prix qui a d'ailleurs révélé nombres de cinéastes (Claire Denis, Steve McQueen, Tran Anh Hung, Pascal Ferran...). Une fois de plus en 2013 il a couronné un très joli film. Ilo Ilo est donc le premier long métrage de Anthony Chen, réalisateur singapourien. Une très belle, tendre et cruelle chronique sur fond de crise économique et familiale à travers les yeux d'un enfant de la classe moyenne et de sa...
Ilo Ilo film émouvant sur le pouvoir que peut apporter une personne étrangère sur les habitudes et le caractère d'un enfant capricieux et téméraire . Le fil narratif est simple mais bien porter par la crise social , la violence a l'école et surtout l'amour d'une bonne ( ici Teresa ) qui va vite remplacer sa mère qui est pour Jial morte a ses yeux ... Très beau film sa change des blockbusters Américain .
Je vais rarement voir des films asiatiques au cinéma mais j'avais un bon feeling pour celui là qui vient de Singapour. On découvre déjà une culture très différente de la notre mais où les préoccupations restent les mêmes. L'histoire de cette immigrée philippine et de ce garçon singapourien est très touchante. Les acteurs sont d'ailleurs excellents. Une belle première oeuvre pour Anthony Chen.
Beau film sur le Singapour des années 90. On ressent bien l'ambiance de cette famille un peu perdue qui essai de s'en sortir dans cette société stricte avec de forts principes moraux. Les acteurs principaux joues très bien leurs rôles et l'on se laisse prendre facilement à l'histoire.
Un faux modeste ce film qui traite d'un quotidien universel et quasi sans paroles nous fait suivre une démarche d'apprivoisement et d'ouverture aux autres de l'insupportable gamin gâté qu'est Jiale. C'est rendu avec tact et tant de vérité que l'on ne peut qu’être touché par les aventures de cette famille bourgeoise étendard de l'ambition accomplie qui se fragilise et s'humanise...Dans l'évocation des rapports sociaux au travail, en famillle et des jeux d'alliance et d'emprise ce film m'en a évoqué une autre saga asiatique dont je garde un souvenir ébloui :Yi yi.
Dans la veine de Yi Yi beaucoup de sensibilité pour ce film qui aborde aussi des sujets plus graves comme les ravages de la crise, l'esclavage moderne de certaines immigrées en Asie du Sud est.
Généralement, le jury cannois se trompe rarement sur une caméra d'or : rappelons-nous le très esthétique Hunger de Steeve Mc Queen... Là, j'avoue que la caméra d'or pour ce Ilo Ilo est un peu un mystère pour moi d'autant plus que le principal problème de ce film à mes yeux est justement la mise en scène beaucoup trop étriquée. Passant sur le détail de la récompense imméritée, le principal intérêt d'Ilo Ilo repose sur sa capacité à créer chez le spectateur une curiosité d'ordre ethnologique et sociologique. Cependant, ses aînés "Tokyo Sonata" et "The housmaid" avaient avant cela et de manière beaucoup affirmative amené respectivement les thématiques de la crise économique en Asie et le bouleversement d'une famille après l'arrivée d'une femme de ménage. A cet égard, Ilo Ilo ne parvient pas à s'imposer et reste trop sage et trop descriptif....c'est bien dommage !
Malgré quelques maladresses, ce film est un véritable enchantement ! Justesse des situations, personnages ambivalents, immense sensibilité de jeu (le petit Jiale est épatant). Et tout cela sans jamais avoir le sentiment que l'on vous prend de haut. Allez voir ça !
Chronique attachante sur le quotidien d'une famille singapourienne en proie à la crise financière ayant touché le pays à la fin des années 90. Teresa, embauchée par la famille pour s'occuper des tâches ménagères et de Jiale, petit diable de la maison avec qui elle va peu à peu nouer des liens très forts et qu'elle va tant bien que mal essayer de "dompter"...
Cruauté, tendresse et subtilité sont les maîtres mots de ce film, caméra d'or du festival de Cannes 2013, qui nous fait penser au Yi Yi d'Edward Yang.
Le cinéma singapourien s’est trouvé un grand réalisateur en la personne d'Anthony Chen qui, pour son premier film, récompensé à juste de la Caméra d’or cannois, réussit à poser un regard cynique sur les troubles sociaux et économiques qui gangrènent son pays. Sur fond de comédie familiale pleine de fraicheur, ce sont bien les relations compliquées, pleine de mépris et d’incompréhension, entre les personnages qui font de son long-métrage une œuvre cruelle et terriblement fataliste. La sensibilité dont font preuve les acteurs (à commencer par le tout jeune Koh Jia Ler en diablotin indomptable) et le sens du détail avec lequel sont ainsi décortiquées les tensions entre les membres de cette famille en crise et leur femme à tout faire ne font qu’en accentuer le coté attendrissant de ce drame socio-psychologique que nous a signé un jeune auteur dont la carrière a tout intérêt à être suivie de près.
Singapour 1997. Jiale est un petit gars très turbulent sur lequel on doit constamment avoir l’œil. Mais le père est trop absorbé par la recherche d’un emploi après un licenciement brutal et la mère multiplie les heures sup’ pour éviter de suivre le même chemin. Ils s’en remettent donc à une nounou pour s’occuper du vilain canard. Ce sera Teresa, la Philippine. La confrontation avec le garçon, fugueur, bagarreur et désobéissant, n’est évidemment pas de tout repos. Mais patience et psychologie feront mieux que rage et que peine. Leur intimité obligée et l’échange de petits secrets forgeront même leur complicité. C’est à travers le double regard de Jiale et de Teresa qu’on mesure les dégâts provoqués par la crise. On voit des hommes se suicider à la perte de leur emploi et on sent comme un racisme sous-jacent quand l’immigrée Teresa arrive en concurrente sur le marché du travail. On assiste surtout au lent déclassement social d’une famille dépassée par ce qui se joue autour d’elle et sans elle. Perte des repères, résignation, la descente est sans fin : « Ici, Dieu est nulle part », prévient-on Teresa. « Ilo Ilo », c’est une chronique sociale, douce et amère, d’un monde qui finit et de la dureté de celui qui arrive…