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Un visiteur
3,0
Publiée le 9 août 2016
Un moment figé dans le temps. A Singapour lors de la crise financière de 1997, nous suivons une famille qui décide de recruter une nurse philippine pour s'occuper de leur fils turbulent, la mère étant enceinte jusqu'au cou. Au fur et à mesure que la famille s'enfonce dans la faillite, le rapprochement entre jiale et sa nounou devient touchant. Mais la limite est de savoir quel est le but d'ILO-ILO ? Pourquoi a-t-il reçu un prix ? Le tout reste plaisant !
Chronique attachante sur le quotidien d'une famille singapourienne en proie à la crise financière ayant touché le pays à la fin des années 90. Teresa, embauchée par la famille pour s'occuper des tâches ménagères et de Jiale, petit diable de la maison avec qui elle va peu à peu nouer des liens très forts et qu'elle va tant bien que mal essayer de "dompter"...
Cruauté, tendresse et subtilité sont les maîtres mots de ce film, caméra d'or du festival de Cannes 2013, qui nous fait penser au Yi Yi d'Edward Yang.
Un film mignon mais pas inoubliable. Si la nounou philippine et les parents sont très bons, j'ai trouvé l'enfant assez pénible. Il y a aussi des codes culturels que l'on a du mal à saisir. On aurait aimé en savoir plus sur le personnage philippin, voir son retour au pays, sa famille, sa vie aussi. Dans le film tout est suggéré (peut-être trop).
Vu par le filtre tragi-comique de cette famille, Ilo Ilo raconte une société que la crise gangrène inexorablement, jusqu’à pousser ses personnages dans leurs derniers retranchements, laissant présumer du terrible écho sur la vie des habitants de l’île. Mais le film est aussi un brillant portrait de famille. Se gardant bien de tout parti-pris, Ilo Ilo est un instantané du rapport des familles avec ces domestiques interchangeables dont on fait grande consommation en Asie. Par touches parfois cruelles, il détaille la condition de ces femmes transparentes et corvéables à qui l’on confie rien moins que l’enfant de la famille. Et avec beaucoup de retenue, de délicatesse, il évoque le trauma de ces départs soudains sur les enfants qui, aussi turbulents soient-ils, ont finis par s’attacher. Pour mesurer cet impact, il faut en revenir au titre du film. Ilo Ilo est une île des Philippines, et l’une des seules informations dont le réalisateur dispose sur sa propre nounou, qui en était originaire. Cette « Tante Terrie », pour Teresa, accompagna son enfance jusqu’à ses 12 ans avant de disparaître, de rentrer chez elle. L’écho de cette disparition est si fort qu’il a rattrapé le réalisateur bien des années plus tard à sa propre surprise, pour donner matière à son premier long métrage. S’il n’est pas autobiographique, le récit du film en retranscrit toute l’intensité avec une belle humanité.
Anthony Chen nous narre l'histoire d'une famille d'employés ordinaires de Singapour avec ses "fractures sociales". La puissance de ce film réside dans l'identification des personnages, mais l'intrigue n'est hélas pas au même niveau. Un premier long métrage qui manque en fait d'une vraie histoire.
Je vis a Singapour depuis un petit moment deja et ce film est pour moi tres tres superficiel. De multiples sujets auraient pu etre approfondis et donner une vraie resonnance a ce film mais comme d'habitude dans cette culture les choses ne doivent pas etre bousculees donc nous restons restons en surface. Le realisateur a trouve la solution bien arrangeante de situer son histoire dans la fin des annees 90 afin qu'on ne puisse pas faire de rapprochement automatique avec ce qu'il se passe aujourd'hui (c'est evidemment bien pire en ce qui concerne le traitement des travailleurs etrangers). Tout ceci est supporte par une realisation tres academique et pas tres passionnante... Bref un bon documentaire sur la vie d'une famille Singapoureene pour les personnes n'ayant jamais vecu ici, un documentaire TF1 pour ceux qui connaissent deja...
Très touchant et émouvant. L'histoire d'une nounou qui arrive dans une famille signapourienne. Je m'attendais à pas mal de clichés mais j'ai toujours été surpris par ce film très bien construit et surprenant. Dommage que l'affiche soit si grise, c'est un film rayonant.
a vu "Ilo Ilo" (3/5). La Caméra d'Or du dernier Festival de Cannes est un film singapourien qui s'inscrit sans mal dans la longue liste des films asiatiques ultra réalistes. Le réalisateur suit le quotidien banal d'une famille locale qui a embauché une jeune philippine, Teresa, comme aide domestique. Dans un contexte où la crise financière de 1997 fait rage, avec le jeune Jiale comme tyran de la maison, la tranquille monotonie de la famille bascule lentement.
Tout l'art du c...inéma asiatique est de parvenir à endormir le spectateur via une caméra immobile, des plans lambdas, des scènes de la vie quotidienne, pour petit à petit insérer des petites touches moins superficielles. Un accident de vélo, un rouge à lèvre apposé furtivement, une démonstration commerciale qui tourne au cauchemar, le long fleuve tranquille de l'existence se transforme en torrent sans avoir crié gare.
Le petit Jiale se transforme ainsi en allié de Teresa après l'avoir initialement martyrisé. Celle-ci prend ses marques, non sans mal, découvrant les chausse-trappes et petites solutions permettant de survivre en milieu inconnu. Le monde initial se transforme sous nos yeux, inexorablement modifié par des petites touches de couleur, apposées avec retenue, et qui donnent à cette historiette une ampleur insoupçonnée. Long et vain pour certains, ce film ravira les amateurs de développement psychologique tout en retenue et subtilité.
llo Ilo est vraiment un très beau film : des cadrages sublimes (on a ensuite appris qu'il avait eu la Caméra d'Or à Cannes et c'est amplement justifié), un rythme très juste, une histoire simple mais attachante et des acteurs parfaits. Que demander de plus ? Ce qui est particulièrement réussi ici, c'est que pour traiter un sujet de société délicat, l'emploi des étrangers crevant de faim, obligés de laisser famille et enfants pour permettre à tous de survivre, Anthony Chen ne fait pas dans la caricature. La jeune philipinne n'est pas maltraitée, le gosse dont elle s'occupe s'attache à elle, le père est respectueux, voire très humain, et la mère, toute stressée et fatiguée qu'elle soit, reste très convenable dans sa relation avec sa "maid". Le drame est ailleurs, il est chez les employeurs, il est dans la société de Singapour, il est dans les non-dits, dans les tensions qui écrasent les personnages. La complicité qui naît entre cette jeune mère, obligée de servir pour assurer le quotidien de son fils et ce jeune garçon, gâté mais dont les avantages sont fragiles et qui souffre de ce qu'il ne comprend pas du monde des adultes, cette complicité qui trouve son point d'orgue au moment de leur séparation, est salvatrice. Pour tous. Un très beau film, à voir absolument.
Excellent film. La bande annonce était bof? J'y suis allé car je connais Singapour. J'ai trouvé un très beau film, suprenant et jamais cliché. Une très belle histoire
Un bon film. Psychologiquement il est tout en nuances, du moins dans les relations entre personnes. Car le gamin qui veut attirer l'attention sur lui a un comportement insupportable : mais est-ce vraiment exagéré ? La mère observe la nounou dans sa relation à son fils et semble se rendre compte de sa propre attitude parfois pas très maternelle ni approprié. Le film montre aussi la pauvreté qui finit aussi par atteindre les privilégiés. Film discret et subtil. Presque on aimerait une suite.