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Raphaël O
146 abonnés
1 567 critiques
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4,0
Publiée le 14 novembre 2014
Ce thriller dramatique dirigé par la multi-casquette Jeremy Saulnier possède un scénario intense, sombre, violent et remarquablement bien écrit, mettant en valeur la vengeance personnelle, interprété par un excellent Macon Blair. Une pépite !
Si le septième art peut servir de divertissement et procurer la joie à nombre d'entre nous, il peut aussi viser l'accablement le plus total, la mélancolie la plus insondable. En visionnant Blue Ruin, vous entrerez dans une obscurité absolue. Mais ces ténèbres seront aussi votre porte de sortie et vous n'aurez d'autres choix que de la suivre, comme un papillon se brûlant les ailes à la lumière...
Suite à un événement tragique survenu dix ans plus tôt, Dwight a cessé de vivre. Il n'est plus qu'une masse disloqué que la caméra suit en titubant. Son regard est vide de tout sentiment, mais cet acteur inconnu nommé Macon Blair lui donne une puissance dramatique hors normes. Et lorsque l'assassin de ses parents sort de prison, ce cadavre vivant entend un réveil sonné avec une triste mélodie. Elle a pour nom la vengeance.
La précision de Saulnier et de sa mise en scène ne laisse rien au hasard. Directeur de la photographie, le cinéaste opère des plans méticuleux servant grandement à l'esthétisme du récit. On ne nous explique rien, mais nous comprenons tout. L'ambiance sordide, le passé douloureux, un homme en plein effondrement. Malgré une ironie et un léger côté décalé pouvant nous faire esquisser un sourire entre deux scènes, Blue Ruin est profondément pessimiste par les thèmes qu'il soulève.
Cela faisait longtemps que la vengeance n'avait pas pris de telle forme au cinéma. Elle n'est ni spectaculaire, ni apaisante. Elle définit purement et simplement le mot « tragédie » dans tout ce qu'il a de plus intrinsèque. Les hommes sont contraints de s'éliminer entre eux pour assouvir une soif bestiale inexpliquée, surgissant du plus profond de leur tripes. Voilà comment fonctionne l'art cinématographique, par le pouvoir des images avant tout. Aujourd'hui, elles donnent à Blue Ruin l'allure d'un grand petit film.
BLUE RUIN est tout simplement une vraie bombe à retardement. Film indépendant américain il vient bousculer la formule classique du revenge movie en offrant un regard profondément humain et social et une approche réaliste. Fort et puissant, étonnant, c'est la belle surprise de l'été. Un film qui sort des sentiers battus et agrippe l'attention du spectateur: un pur plaisir de cinoche doublé de la découverte d'un grand talent de metteur en scène et d'un comédien incroyable. A découvrir absolument !
Malgré un pitch alléchant et un premier 1/4 d'heure prometteur, ce film m'a rapidement fait sombré dans l'ennui le plus total. Le manque de dialogue nuit gravement à l’intérêt du spectateur, et le manque d'action se fait rapidement constaté : le film ne décolle pas et reste mou du genou jusqu’au générique de fin. Alors au vu des critiques élogieuses de la presse je suis peut être passé à coté de quelque chose, mais pour moi ce film est loin d'être une réussite.
je viens de perdre 1h30 a regarder se film que je trouve trés trés .....ennuyant alors qu'il y avait matieres a faire un bon film sur le theme de la vengeance mais au lieu de sa,c'est plat sa manque de rythme et le personnage et tellement mou qu'on a envie de le secouer .moi je trouve que se genre de cinema dit d'auteur ou indépendant ne mérite pas autant d'éloge .aprés les pseudo intello diront qu'il et magnifique mais je ne voit pas en quoi ??????
Superbe. Le film démarre comme un drame Sundancien classique, passe par le Genre, en démonte les codes, et finit en une critique intelligente et subtile de l'Amérique d'aujourd'ent plein d'humour, c'est un vrai régal.
Bon alors, le mec, il spoiler: se prend une flèche dans la cuisse. Il est mal en point et... Oh ! Un hôpital ! Quelle veine ! , puis il spoiler: veut tuer des gars, mais est sans argent et sans maison et... OH ! surprise ! Il croise son meilleur pote du lycée qui a des armes et un foyer. Bref, c'est facile d'écrire un scénario, quoi !
Mené par un acteur plus que prometteur, la vendetta au centre de Blue ruin ne ressemble pas aux schémas classiques du film de vengeance dans ce sens où, plutôt que de devenir un héros en se faisant justice lui-même, le personnage principal va sortir d’une sorte de torpeur pour vainement chercher à redevenir humain alors qu’il s’enfonce dans une implacable spirale de violence. C’est justement dans cet aspect bestial et haineux, mais que la maladresse rend tout de même attachant, que le parcours de ce Dwight dresse un portrait au vitriol de cette Amérique profonde armée jusqu’aux dents. Avec l’humour grinçant qui entoure son impitoyable brutalité et sa satire d’une sous-culture chez des rednecks obsédés par leur culte des armes, ce film indépendant n’est pas sans rappeler certains films des frères Coen, à la différence que Jeremy Saulnier n’a pas cherché à accompagner son thriller de bande son ni de dialogues virulents. C’est au contraire dans sa simplicité que son long-métrage réussit à captiver de bout en bout et à devenir la meilleure surprise de cet été 2014.
Il peut paraitre facile de partir du mystere total et de suivre les actions d'un clochard. Cependant, le film est bien mené, c'est prenant, original et innatendu. Rien à redire, une bonne tragédie.
Le film tient quand meme en haleine jusqu'au bout bien que le rythme soit assez lent et le scenario pas vraiment credible mais il manque ce petit quelque chose pour etre passionnant.
Ce premier film de Jeremy Saulnier laisse à penser que ce réalisateur devrait changer de métier, et vite encore, car dans le genre nanardesque, Blue Ruin n'a rien à envier. Le thème de la vengeance est attirant et l'on se dit en lisant les appréciations de la presse que l'on va s'attendre à un bon spectacle. Il n'en est rien et le premier quart d'heure le démontre aisément : il ne se passe rien et le personnage principal incarné par Macon Blair est plus proche du SDF sans envergure et mou comme une chique que du héros vengeur auquel s'attend le spectateur. Une demi-heure plus tard, on le retrouve rasé de près et habillé en petit employé de banlieue, chemise et pantalon propre après avoir assassiné un type dont on ne sait d'où il sort et pourquoi notre "brillant héros" le trucide. Bref, avec son faux air de Bruno Solo et de Jacques Villeret, Macon Blair passe pour une loque effarouchée. Certaines scènes dépassent l'entendement : le type qui rampe dans la baraque avec une lampe allumée alors que deux autres le cherchent fusil en main, le même qui scie une flèche d'arbalète reçue dans la jambe, l'autre type dans le coffre etc. etc. Tout n'est que supercherie, une intrigue sans dialogue ou presque, un scénario décousu, des acteurs insignifiants, tout concourt à rendre ce film insupportable et décevant. Ce n'est pas un thriller, c'est une farce grotesque sans aucun intérêt.