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In Ciné Veritas
94 abonnés
922 critiques
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2,0
Publiée le 28 mars 2023
Dans L’été des poissons volants, Marcela Said capte avec un certain brio de magnifiques paysages. L’environnement verdoyant et luxuriant est filmé en plans larges. Le travail effectué sur les photogrammes est remarquable et les images obtenues affichent une très belle qualité parfois alourdie par quelques affèteries dispensables. Mais la grandeur de cet environnement naturel tend à être écrasante et étouffante face à la teneur du récit. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/travelling/2023-2/#EPV
Incontestablement, L'été des poissons volants de Marcela Said possède un ton et une atmosphère. Celle, humide et brumeuse des superbes et mystérieux paysages de la région chilienne de Valdivia. La mise en scène aqueuse donne une ambiance envoûtante et presque fantastique au film dont le thème principal est le choc de deux communautés : les bourgeois propriétaires, arrogants et méprisants, et les indiens Mapuches, occupants originels des terres aujourd'hui relégués au rang de citoyens de second ordre. Mais le film est frustrant, d'une trop grande subtilité, procédant par additions de scènes impressionnistes, évitant de façon trop évidente la démonstration mais aboutissant au final à une oeuvre qui se décode et s'imagine plus qu'elle ne se vit.
Quelle déception !!! J'ai attendu jusqu'au bout pensant que l'histoire monterait en puissance... Que nenni ! Je ne vanterai pas les qualités de ce film ; je l'ai trouvé bien terne ... Pour évoquer les énormes problèmes des Mapuches au Chili, on attendait bien autre chose que ces longues journées oisives de propriétaires terriens ... DÉÇUE, vraiment DÉÇUE
je reprocherai un scénario un peu mou, sans consonance particulière, un style un peu monocorde.... Passée cette contrariété le personnage de la jeune fille est attachant et les personnages de la famille sont représentatifs de l'Amérique du Sud (du chili ici) .... Quoique de teintes sombres les plans sont soignés et évocateurs de liberté, d'une certaine mélancolie....Pas de dialogues marquants, pas de poésie soutenue, malgré quelques tentatives, je trouve que le film ne tient pas les promesse de son superbe titre (est-il racoleur ?) le film a pas de limites ( son réalisme sans intimité, son scénario mou comme je l'ai indiqué).... En matière de cinéma sud américain, il est loin d'atteindre les sommets, et s'engloutit dans son propre discours assez formaliste j'ai trouvé.....A vous de voir.....
Un film magnifique. On se laisse porter dans la brume des forêts australes du Chili, au coeur de cette bourgeoisie égoïste et indifférente, au coeur de cet été avec Manena et de sa découverte de l'altérité. Parcours initiatique d'une jeune ado, le film creuse en arrière plan la question des rapports de classe, du lien à la terre, et évoque subtilement ce spectre qui hante encore la société chilienne, celui de Pinochet. A ne pas manquer, pour la musique de la langue aussi !
Découvert par hasard au festival de Brest, ce film transporte au cœur d'un Chili qu'on ne soupçonne pas à coup d'images magnifiques. Et derrière ces images et cette jeune fille attachantes, la réalisatrice peint par petites touches sensibles le portrait du Chili d'aujourd'hui, entre lutte des classes et conflit de générations… D'une rare justesse qui fait plaisir. Bravo !
Il est rare et, finalement, très agréable de se retrouver face à un film qui arrive à faire comprendre une situation sans qu'elle nous soit montrée de façon péremptoire. C'est ce petit tour de force que réussit la réalisatrice chilienne Marcela Said pour son premier long métrage de fiction, présent à Cannes 2013 dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs. Jusqu'à présent, cette réalisatrice, formée à New-York et à Paris, avait réalisé 4 documentaires qui auscultaient avec acuité la société chilienne contemporaine. Désirant aborder les rapports entretenus par la bourgeoisie chilienne blanche avec les indiens Mapuches, elle a préféré passer à la fiction. Tourné dans la région des lacs, au pied des Andes, au niveau de la ville de Temuco, "L'été des poissons volants" nous présente une famille de la bonne bourgeoisie chilienne en villégiature dans la propriété familiale, au bord d'un petit lac artificiel. Ces bons petits blancs se désintéressent totalement des conditions de vie des indiens Mapuches qui vivent aux alentours et qui, pour la plupart travaillent pour eux. Un simple petit exemple : sans se poser de question, ils installent des clôtures là où les Mapuches ont l'habitude de chasser sans entrave. En fait, ils ne se contentent pas de se désintéresser des Mapuches, ils les méprisent. Seule, Manena, la fille de Francisco, le proprio, considère et traite les indiens avec respect. Ces rapports blancs / Mapuches, Père / Fils, Marcela Said les montre de façon un peu détournée, sans jamais enfoncer le clou, au point que certains spectateurs peuvent se trouver déroutés et aller même jusqu'à trouver prétentieuse cette démarche très personnelle. La beauté de la nature chilienne (lac, forêt, montagne) et la qualité de la photographie (due à Inti Briones, Chef opérateur sur les derniers films de Raoul Ruiz ainsi que sur de nombreux films chiliens récents dont l'excellent "Huacho") apportent bien entendu un plus à ce film très prometteur.
Magnifique plongée au cœur du Chili et de ses paysages grandioses… A travers le regard de sa protagoniste, quittant l'adolescence grâce à un amour d'été. Elle s'émancipe de la relation paternelle, et le film souligne tout en subtilité et en métaphores, les questions sociales, amoureuses, ethniques, d'un pays qui il y a 40 ans tout juste, tombait dans la dictature de Pinochet. Vu à la Quinzaine des Réalisateurs l'année dernière, le film me reste imprimé en tête. Du cinéma intelligent, respectueux de son public, émouvant. Une cinéaste dont on attend les prochains films avec impatience!!