Shyamalan nous livre avec Sixième Sens sa meilleure réalisation à ce jour. De par son ambiance froide et angoissante, le film se rapproche sensiblement des productions du cinéma fantastique / horrifique espagnol Un mécanisme bien huilé, un scénario et une réalisation maîtrisés (la scène du début et celle du placard apportent à coup sûr leur lot de frisson). Et puis évidemment, ce fameux twist final qui offre une nouvelle lecture au second visionnage. Twist que j'aimerai un jour oublier pour avoir le plaisir de redécouvrir cet excellent film.
Au passage, après une longue période de blockbusters, Bruce Willis rappelle aux spectateurs qu'il est un excellent acteur (trop souvent associé aux acteurs d'action des années 80, comme Stallone ou Schwarznegger... Injustement)
M. Night Shyamalan explose sur une intrigue à couper le souffle. La mise en scène est de rigueur pour installer un univers très ouvert aux visions et phénomènes paranormaux. Juste après « Paying With Anger » et « Wide Awake » qui n’ont pas convaincu le public, il leur fait comprendre qu’il maitrise tous ces éléments artistiques et narratifs qui lui faisaient défauts.
Son point fort est d’avoir créé l’artifice entre la réalité et la mort pour que le spectateur s’en emparer et rejoigne le voyage contre son grès. Le travail sur l’atmosphère est également à souligner quand on connait bien ses références, notamment à « Sueur Froides » et « Rosemary’s Baby ». Sur des tons noirs, très sombres, il nous aspire dans le tourment des personnages. Le premier est ce jeune garçon Cole Sear (Haley Joel Osment) qui voit concrètement « la mort ». Cela peut être définit par la recherche et la vision de l’inconnu. Nous ne pouvons la comprendre. C’est de là que Shayamalan tire toute la tension horrifique qui nous met mal à l’aise tout le long du récit. Alors que l’acteur porte magnifiquement le film, on peut se permettre de tolérer sa réception du concept de vie et de mort.
Vient alors le docteur Malcolm Crowe (Bruce Willis), en quête de rédemption et donc d’identité. Il symbolise l’issu de secours du jeune Cole et pourtant il porte en lui le blâme que le réalisateur tente de nous faire comprendre. Thème récurrent de notre époque, la société conformiste est une marche qui cherche à écraser la conscience créative, et plus précisément la liberté. Malcolm est ce personnage rationnel qui dénigre les visions de Cole. Le rôle de la foi prend ainsi un sens plus ancré dans une réalité que dans une fiction, ou encore une forme religieuse.
Quant à James Newton Howard, il nous tient dans ce cercle vicieux, émanant cette pression si écrasante. Une partition lugubre et investie d’âmes perdues dont on ne regrette pas la visite. Les codes couleurs ou encore les jeux de reflets ne sont qu’un support reliant ces moments de suspense. Le travail du hors champ est une suggestion hypnotique si fluide. A contrario, le rythme de l’intrigue prend le temps d’installer le symbolisme de la foi et l’évolution par étape de chaque protagoniste. On restera ému et comblé d’observer un résultat que nous défendions depuis notre siège, immobile et possédé.
Revenu de loin, le réalisateur américain a su se jouer de nous par le biais de sa mise en scène, proche de la faveur d’Hitchcock à son maximum. Le gimmick prend tout son sens dès que Shayamalan dose le ton nécessaire à nos attentes. La curiosité est un bon défaut finalement, car sans ce concept qui a tendance à régresser, cet auteur a pu s’en servir à notre merci, avant même que l’on puisse y croire. Un coup de théâtre qui en inspirera bien d’autres, un coup de maître qui en satisfera bien plus !
Ce film dont tout le monde se souvient est magnifié et détruit en même temps par quelque chose de très important, le dénouement. Pourtant jusque là tout allait bien. Le petit garçon est craquant, Bruce Willis à contre emploi dans un second rôle absolu, est étonnant, Shyamalan qui construit une histoire étrange et intéressante est dans le rythme de la chanson. Et soudain on retombe sur terre! Une fois que la vérité nous saute à la figure, on se dit: «C’était donc ça!», puis: «C'est tout?». Pas mal dans le sens qu’on s’est fait avoir, nul dans le sens qu’il n’y a rien derrière, à part nous jouer un bon tour. C’est cinématographique un tour de passe passe pareil? Pas sûr. Les détours, non dits, ellipses c’était juste pour nous empêcher de voir, ce qui est un comble pour un film. Le pire que c’aurait pu être énorme si il n’y avait pas cette caméra collée au point de vue du garçon, et pour cause, (je ne peux en dire plus, à moins de faire un superbe SPOILER et j’ai pas envie de faire ça ici). Et puis cette morale de fable pour enfant cachée derrière, (les bons esprits qui aident le héros, les méchants pas tout à fait méchants), presque de la fainéantise. J’ai un script énorme que je ne développe pas, et le personnage de Bruce Willis sert de pivot derrière lequel je me cache. Il est pour beaucoup dans le mystère du film, (génial idée casting, car on ne l'attend pas là, donc on se fait avoir), mais l’histoire n’est pas développée du tout. C’est ça la différence entre fort potentiel, et réalité.
Un bon film qui aurait pu être grand, ce qui laisse un goût de frustration. Le meilleur est un canevas scénaristique original, émouvant et surprenant sur des thèmes pourtant très traditionnels dans la fiction fantastique. La lenteur, la progressivité dans la montée du surnaturel sont d’une grande habileté et apportent du style. Il y a aussi malheureusement beaucoup de banalité dans la sentimentalité ( bien hollywoodienne) et dans les visions de l’enfant, souvent dignes du cinéma d’épouvante ordinaire. Comme si le réalisateur n’avait pas réussi à surmonter les conventions de genre.
Ca c'est du film ! On a beau l'avoir déjà vu, il fait toujours le même effet. Avec sobriété, sans effets spéciaux inutiles, Sixième Sens est LA référence du genre.
Le sixieme sens est un chef d'oeuvre signer shamalan .le jeu d'acteur est tres bon le film est tres bien tournee. Le suspence est telle qu'on a n'a mal au ventre bref un thriller comme on n'eny vois plus. (Bruce willis montre aussi qu'il peut etre tres bon pas que dans les film d'action.)
Géniallissime, avec un Bruce Willlis qui pour une fois n'a aucune arme et ne tue personne (faudrait revoir le film pour vérifier ^^). Le renversement final est l'un des plus beaux twist ending du cinéma.
Ce film est tellement génial que c'est dommage de ne pouvoir le regarder qu'une fois avec une réele surprise. A voir absolument si vous ne l'avez pas déjà vu
Ayant (malheureusement) deviné la fin dès le début du film, (je vous déconseille de regarder "Les Autres" avant d'avoir vu ce film-là) je n'ai pas su apprécié ce film. Certes il est loin d'être mauvais, il est même très bon mais le tout manque cruellement de rebondissements, ce qui nous offre malheureusement un film très plat, limite ennuyeux. Même si le twist final (je n'ai malheureusement pas su apprécier) nous laisse quand même sans voix, le milieu du film est vraiment lent. Le début, quant à lui, est un peu... étrange. Je dois dire qu'ils auraient pu trouver trouver quelque chose dans le même genre sans que ça devienne trop irréaliste. Le jeu d'acteur n'est pas mauvais et la musique se laisse tranquillement écouter sans réellement nous marquer. En gros, je dois dire que ce j'ai vraiment dû faire un effort pour regarder ce film jusqu'au bout car si on lui enlève le twist final, il ne vaut rien. Mais bon, je pense que l'histoire est quand surprenante et bien trouve donc je lui mets 3 étoiles, car je pense que si on ne découvre pas l'histoire dès le début, on doit être vraiment surpris.