À sa sortie, le film indien « The lunchbox » avait enthousiasmé les critiques. Convaincu à notre tour, c’est tout logiquement qu’il rejoint notre rubrique des petites pépites. Derrière sa sensation de lenteur, cette très jolie histoire au scénario original a tout pour plaire et a le mérite d’apporter sa dose de bonne humeur dans notre quotidien.
L’histoire est toute simple. Deux personnes esseulées créent un échange épistolaire et se confient leurs états d’âme, leur joie, leur peine au travers des petites missives. Tous les opposent (l’un est proche de la retraire et assez aigri dans la vie, l’autre jeune mère de famille trompée mais positive) et pourtant, ils parviennent à créer une relation à distance qu’ils n’auraient sans doute jamais eue si les repas mijotés d’Ila ne s’étaient pas égarés. Mais au-delà de cette « simplicité » scénaristique, on trouve une complexité de thèmes intelligemment abordés. Emotions, espoirs, confidences accompagnent un chemin de vie révolutionné par une erreur salvatrice.
Avec « The lunchbox» Ritesh Batra réalise son tout premier long métrage. Habitué aux courts-métrages, son film connaît un succès fulgurant suite à sa présentation au Festival de Cannes 2013. Fort de cette expérience, il réalise en ce moment « The sense of an ending » et semble vouloir continuer à nous livrer un cinéma authentique parsemé de valeurs nobles.
Si le cinéma indien nous est encore trop étranger, on ne peut que constater qu’il contient des petits bijoux qui méritent d’être découverts.
Il en va de même pour les comédiens du film qui signent une performance remarquable et portent l’histoire des protagonistes avec beaucoup de résolution. En tête du casting, Irffan Khan, acteur emblématique, vu notamment dans « L’Odyssée de Pi », « The Amazing Spiderman » ou récemment dans « Jurassic World » (où il incarnait M. Masrani, le propriétaire du parc). Nimrat Kaur, elle, est bien moins connue chez nous et n’a pas une carrière aussi impressionnante. Qu’importe, ses émotions nous portent et nous entraînent dans son quotidien avec beaucoup de justesse. Enfin, Nawazuddin Siddiqui, jouera le confident, l’intermédiaire, l’insolent bienveillant et déclenchera, sans s’en rendre compte, une prise de conscience chez notre héros. Le trio d’acteurs est brillant, vraiment !
Enfin, comme le dit l’un des personnages du film : « un mauvais train peut nous mener à bonne gare ». Cette philosophie de vie résume sans doute au mieux tout ce que l’on pourrait écrire sur le film et donne un bref aperçu de ce que vous pourrez y trouver. Nous, nous sommes montés à bord en toute confiance et avons fait un très bon voyage !