Derniers Avis : The Lunchbox - Page 16

Une idée simple, du dépaysement, quelques rires, quelques larmes, en résumé un bon moment.

Ma 1ère incursion dans le cinéma indien, le style kitsch des films Bollywood ne m'a jamais tenté mais le côté intimiste et indépendant de celui-ci m'a plus dès la BA et j'ai pas été déçu. La petite romcom épistolaire sur fond de quotidien indien a tout pour plaire, l'acteur principal, vieux ronchon qui change au fil des lettres qu'il reçoit et qu'il écrit, l'actrice principale juste magnifique et quelques seconds rôles désopilant (la voisine du dessus qu'on ne voit jamais, le jeune collègue prêt à remplacer le futur retraité). Et le côté train-train quotidien est plaisant, j'en ai plus appris sur l'Inde et certaines de ses pratiques en 1h40 qu'en 40 ans. Touchante, humaine ... une belle fable.

Un magnifique film plein de poésie, bravo au réalisateur qui avec ce scénario original m'a transporté dans une Inde pleine de saveurs... Je suis ressortie de ce film embaumée par des senteurs d'épices et émue par ce jolie conte.

Un très bon moment pour une version indienne de "the shop around the corner". Des personnages attachants, un pays à découvrir avec des images emplies d'humour, une histoire qui a l'air simple, qui s'installe sans manichéisme et qui donne faim!

Un film original, qui nous fait voyager dans une Inde pour de vrai. Loin des stéreotypes mais au coeur de la complexité de ce pays.

Dans une Inde loin des cartes postales, une relation épistolaire se noue par le biais d'une "lunchbox" entre deux personnes qui, sans cela, ne se seraient jamais rencontrées. Une très belle idée de scénario avec une interprétation juste. Un petit regret, si on peut souscrire au rythme lent de la narration, la réalisation reste un peu trop linéaire. Un film agréable et optimiste.

Un empilement de gamelles protégé par un sac en tissu, lui-même clos par une fermeture-éclair : voilà ce que l'on nomme à Mumbai la "lunchbox", l'équivalent du panier-repas destiné au déjeuner des employés travaillant loin de chez eux. La "lunchbox" est préparée par une épouse bienveillante qui la confie à un "dabbawalla", autrement dit à un livreur qui, sur son rickshaw, devra acheminer toute une cargaison de "lunchboxes" à destination du lieu de travail des maris besogneux. Nous sommes déjà en plein dépaysement, du moins nous autres Occidentaux, qui découvrons des coutumes propres à la capitale économique de l'Inde. Mais quelle n'est pas notre surprise lorsque nous est contée une histoire d'amour impossible à partir d'une erreur de livraison ! Rien de moins poétique a priori et pourtant ce qui pourrait donner lieu à un documentaire devient l'objet d'une intrigue passionnante et d'un humour irrésistible. Certes les situations évoquées auraient de quoi donner lieu à un sombre mélo : une épouse délaissée, un veuf souffrant de solitude, une femme dont le frère est décédé, une autre qui s'est jetée dans le vide avec son enfant dans les bras, autant de drames du quotidien évoqués en toute pudeur mais qui n'invitent guère à sourire. Le film va donc jouer sur la méprise qui conduit Ila, délaissée par son mari, à amorcer une liaison épistolaire avec l'heureux destinataire, en l'occurrence un veuf acariâtre qui sans y paraître crève de solitude. Oh, ce ne sont que quelques mots échangés au fond d'une de ces gamelles, mais ils suffisent à Ila pour chercher à connaître le mystérieux inconnu, un comptable du nom de Saajan, proche de la retraite et auquel un jeune homme est appelé à succéder. Des liens profonds vont ainsi se nouer d'abord entre Ila et Saajan sans que la moindre rencontre ait lieu, mais aussi entre Saajan et Shaikh, le jeune homme qui doit bientôt se marier. Et le comptable austère va progressivement gagner en humanité et s'ouvrir au monde extérieur. C'est d'une grande beauté formelle, les plans sont souverainement maîtrisés, et l'écriture du scénario ne comporte pas la moindre faille. Les acteurs sont impeccables : Irrfan Khan (Saajan) et Nimrat Kaur (Ila) donnent l'entière humanité qui convient à leurs personnages en évitant toute démesure, tandis que Nawazuddin Siddiqui s'en donne à coeur joie pour camper le personnage de Shaikh, qui tient à la fois de l'ingénu et du roublard. Heureux de saluer un film indien : ce n'est certes pas ce qui manque, mais peu d'entre eux nous parviennent.

Ce film est à savourer , à déguster en profitant des dialogues d'un étage à l'autre...et en s'étonnant de cette distribution de dîner tellement loin de ce que nous connaissons! Le film est lent et nous entraîne dans un monde de sons, de grouillements de populations...pour nous laisser atterir dans des bureaux ou "pas une mouche ne vole"!!! Enfin....je vous laisse découvrir cette magie d'un scénario hors des sentiers battus!!

The Lunchbox repose entièrement sur l'originalité de la rencontre entre deux indiens de la classe moyenne de Bombay et ses conséquences sur les choix de leur vie respective. Une réalisation et un storyboard très "auteur européen" bien loin des canons de Bollywood. Touchant et réussi.

Une petite perle bienvenue pendant cet hiver qui hésite entre pluie et douceur, et froid et soleil. Ici l'on voit à peine le ciel, le vertical de ce qui se vit entre la cuisine de Ila et son amie du dessus percute la réalité horizontale de l'espace de travail de Saajan. L'un et l'autre s'étonnent, se prennent au jeu de ces petites lettres simples, l'une s'évadant un peu de sa vie de femme indienne serviable, touchant à l'émancipation, lui s'autorise enfin à s'ouvrir aux autres, aux enfants, au monde, à l'amour. Elle est belle, il rajeuni et reste beau, et on ne peut que s'étonner d'être déjà rendu à la fin du film... Enfin, quand je dis fin....

Bon voilà…
Y a des jours ou on devrait payer le ciné à la sortie par exemple pour The Lunchbox j'aurai donné plus!
Ce film nous rappelle les comédies populaires italiennes des années 50, mais à Bombay, c'est cocasse et tendre çà sent bon la cuisine indienne et puis le t'chat à l'indienne c'est un peu compliqué mais sympa.
A consommer sans modération!

Un film qui met en avant l'Inde et surtout sa gastronomie en plus de sa culture.
Je vous explique le principe, les femmes (pas toutes j'imagine) préparent une lunchboxe qu'elle envoie à leur mari au travail. Mais Ida, une femme mariée avec une fille, sans le vouloir, se trompe de destinataire, et c'est un vieil homme inconnu qui déguste ses plats ave bonheur. Se créer alors un échange de lettres via ces lunchboxes. Grâce à ces lettres, on apprend un peu la vie de chacun de ces protagonistes..
Ida, le personnage principal, nous inspire beaucoup de compassion, on a du mérite pour cette femme, on l'admire, pour ce qu'elle est et pour ce qu'elle fait tous les jours avec tout ce qu'elle doit supporter..
Ce film met aussi en avant d'une certaine manière, les conditions de vies des indiens de milieu modeste, c'est pas très beau à voir. Le personnage que j'ai le plus apprécié, c'est le secrétaire du vieil homme. Ce dernier est plein d'entrain, de gaieté, de générosité, de partage et de bonne humeur.
Le vieil homme est quant à lui un peu retissant puisque c'est un personnage froid, mais c'est sans doute voulu.
On a aussi le droit à une bande son très classique, beaucoup de musiques m'étaient familières, même si je ne suis pas d'origine indienne (mais proche quand même).
Les plats qu'on voit nous donnent très très envie, on a l'eau à la bouche pratiquement, j'ai la chance de manger ce genre de plats tous les jours.
Le seul bémol du film, on ne sait pas assez de la vie de ces personnages et par dessus tout on ne connait pas la fin bon sang de bonsoir! Autre inconvénient, à force de voir que la pause déjeuner, et Ida préparer les plats ça devient lassant, puisqu'on voit tout le temps la même chose.
Au passage la petite fille de Ida est super mignonne mais inexistante ahah!
Je vais arrêter de faire le portrait de chaque personnage, à vous de voir le film, surtout si vous ne connaissez pas les belles saveurs indiennes!

L'Inde, étant un pays émergent phare, est le miroir de notre globalisation. Là où la croissance du niveau de vie est rapide, là où les inégalités sociales sont abyssales, là où la modernité se développe avec la tradition.... D'ailleurs c'est dans ce reflet de la globalisation actuelle, que le réalisateur prend le temps de filmer son œuvre loin de toutes modernités :ici la rencontre se fait autour d'un dabba (et non d'Internet) et la relation naissante est épistolaire. Ce qui donne un film universel à rebours des comédies sentimentales hollywoodiennes globalisées.

C'est toujours une épreuve que d'aller voir un film indien. Entre déballage jusqu’à l’écœurement de danses et de chansons pendant des heures, enrobés dans des histoires naïves et sans intérêts baignant dans la guimauve, et les imitation grotesque de films d'actions américain, difficile de trouver des films vraiment défendables (même si ils restent rigolos à regarder à petite dose). Et puis de temps en temps un film qui sort du lot apparaît, certes un peu timide dans son histoire d'amour platonique (mais vu l'ambiance générale dans le pays on peut se dire que c'est déjà un sacré challenge) mais très bien construit, amusant, touchant, et prenant pour point de départ une spécificité indienne - les livraisons de boites à lunch - qui lui permet de rester encré dans le paysage cinématographique de son pays (parce que sinon on était plus dans le ton proche du cinéma chinois, l'humour en plus). Bref, une vraie bonne surprise, et un très beau film, au scénario exploitant parfaitement l'idée de départ. A voir.

un petit régal, confirmée par Eliette, qui m'accompagnait, et a vécu en Inde.
Un film plutôt intimiste, avec des acteurs jouant tout en retenue, à l'opposé de ce que l'on peut s'attendre dans un pays surpeuplé et des standards de Bollywood.
Le monde des fonctionnaires gratte-papiers de Bombay est réjouissant à souhait, et à nouveau correspond à la réalité, tout comme cette incroyable mécanique de distribution des "lunchboxes".
Prendre le temps de manger, de lire et d'écrire, de se poser des questions, de réfléchir dans les transports en commun, voilà qui pourrait être très européen comme scénario. En revanche je me demande comment est perçu à Bombay ce Batra qui nous enchante pour son premier long métrage,.
Après ce film, on ne pourra jamais entendre "Auntie" de la même façon, ce petit mot amical pour parler à une voisine plus âgée, invisible et omniprésente à la fois.
Un régal des yeux comme pour le sont pour les papilles les plats échangés par la lunchbox.
dec13.