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annereporter94
52 abonnés
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5,0
Publiée le 20 janvier 2014
Rien à reprocher à ce petit bijou original, émouvant et instructif. Loin de Bollywood, loin des strass et des paillettes, nous voilà plongés dans le quotidien d'habitants de Bombay comme si nous y vivions... et surtout pas de happy-end... nous sommes aussi loin d'Hollywood!
Très bonne surprise, on passe par toutes les émotions. On est loin des traditionnels films de Bollywood, avec une belle histoire qui montre la réalité et la condition de vie des indiens.
C'est le contexte du film dans la société indienne qui lui donne cette saveur particulière et en particulier la position de la femme. La jeune femme du film en est à miser sur ses recettes de cuisine pour reconquérir son mari... qui s'en fiche! Alors nait cette relation bizarre entre elle et cet homme bien plus agé, mais prêt finalement à une nouvelle histoire d'amour. un film tout en fraîcheur qu'on ne peut que recommander.
Une jeune femme, qui veut retrouver l'amour de son mari, lui envoie des bons petits plats à son bureau par l'intermédiaire de porteurs comme cela se fait en Inde. Elle est aidée en cela par une gentille voisine que l'on ne voit pas mais qu'on entend (excellente idée du film). Mais les petits plats n'arrivent pas au bon destinataire... Un vieux monsieur malheureux goûte les plats de ce cordon bleu... Très joli film, aimable, humain, avec deux personnages (et un de plus, le jeune collègue du monsieur) très attachants. J'ai passé un très bon moment. On s'attache particulièrement à ce vaste pays en voyant ce film.
Et voilà le film qui nous apprend un nouveau mot bankable au scrabble : Le Dabbawallah, ou l’art Mumbaï pour les desperate housewives d’apporter par livreurs interposés un bon repas chaud fait maison à leurs desperate workhusbands avec un taux de fiabilité logistique de 99,99999%. Lunchbox explore donc le créneau du 0,00001% restant avec l’improbable petite erreur d’aiguillage qui débouche sur une liaison épistolaire entre deux âmes esseulées de la classe moyenne indienne qui comme sœur Anne, ne voient rien venir de très folichon dans leurs vies respectives. Il y a un petit côté «Vous avez un mess@ge » ou « Quand souffle le vent du Nord » dans la trame narrative, au détail près qu’à l’heure d’Internet, des réseaux sociaux, des dièses et de l’instantanéité des chats, l’unique échange quotidien par sherpa voyageur donne une certaine inertie à l’histoire, ce qui pourra dérouter les spectateurs de quête d’action et d’aventures à la Jack Bauer. Pour les autres, reste une jolie histoire qui vous plonge dans le cœur fourmillant de la Capitale du Maharashtra (encore un mot utile à caser si vous avez plein de A au Scrabble), loin des clichés bollywoodiens habituels, dosant savamment des pointes humour, d’émotion, d’ennui, de nostalgie. Petit conseil : Ne pas y aller le ventre vide pour éviter les borborygmes tant les petits plats concoctés par Ila semblent appétissants….Une faim toutefois surprenante…Dans toutes les acceptions et orthographes du terme…
Ce film fait tout en subtilité nous apporte une vision et une analyse profonde de nos solitudes ennuyeuses du quotidien. Les échanges par courrier sont aussi savoureux que les plats préparés par Ila. Bravo et merci aux acteurs et au réalisateur.
Pas de culture de l'irréel dans ce film mais a l'avantage de vraies émotions sans superflu de mots, une vraie histoire d'amour qui peut et sans doute arrive dans la vraie vie aux quatre coins du monde...
Assez déçu , beaucoup de longueurs !! Le scénario était pas mal mais est tombé dans la suffisance ! L adultère en Inde aurait dû être traité de manière plus approfondi !! Bref on restera quand même sur une note de légèreté et de belles couleurs .
N'est ce pas très réducteur que de classer ce film dans le genre "romance" seul? Bien sûr la romance occupe une place centrale mais c'est bien plus que ça, elle sert aussi de prétexte à developper une reflexion intéressante sur la société Indienne moderne et sur la bonheur de manière plus générale. Et puis si l'on doit se borner au côté romantique il faut souligner une certaine originalité mise en oeuvre: c'est vrai les romances épistolaires se font plutôt rares de nos jours! Une première incursion dans le cinéma Indien (même si ce n'est pas le genre de film tout à fait typique) sous les meilleurs auspices.
The Lunchbox" est une production indienne réalisée hors de Bollywwod. Un premier pas pour le metteur en scène Ritesh Batra qui a bâti son histoire sur une idée formidable : la trajectoire d'une lunchbox qui n’arrive pas à bon port. Deux mondes, deux quartiers, deux personnages qui ne se seraient jamais croisés dans cette immense ville de Bombay sans l’incident de cette lunchbox.
L’histoire est originale et nous apprend par la même occasion comment fonctionne la livraison des lunchbox par les « dabbawallahs (livreurs) ». Les conditions de vie indiennes présentent déjà, à elles seules, un vif intérêt et une curiosité pour le spectateur. Pour la petite histoire : tous les matins, les dabbawallahs amènent des plats chauds préparés par les épouses sur le lieu de travail de leurs maris, puis ils retournent les boites vides dans l’après-midi. Les dabbawallahs sont des illettrés et ils utilisent un système de codage couleurs pour livrer. L’Université d’Harvard a étudié leur système de livraison et conclu que seulement une lunchbox sur un million n’était pas acheminée à la bonne adresse. "The Lunchbox" est donc le récit de cette exception.
Des oeuvres cinématographiques sur le destin qui mène nos vies, l’espoir qui vient d’endroits inattendus, c’est connu et classique à l’écran. Toutefois, Ritesh Batra change les codes de séduction et nous présente un long-métrage authentique et poétique avec une relation épistolaire faite de petits mots cachés dans les plats, à laquelle s'ajoute l’odeur envoutante des épices et des moments d’exaltation et d’attente de la prochaine lunchbox. Il faut dire que le film est vraiment infusé de cette nostalgie pour les années 80 avec ses décors, ses vieux cafés et autres émissions TV que regardent les deux personnages.
Les portraits des deux principaux protagonistes sont globalement bien travaillés et très bien écrits. La solitude est leur point commun, dans l’isolement du mariage, ou dans celui du passé. Batra filme les contrastes qui les sépare, entre le monde clos des deux héros, leur vie confinée et la folie du labyrinthe de Bombay qui transbahute des millions de personnes de leur domicile à leur travail. La grande ville qui isole peut aussi se montrer bienveillante, pleine d’espoirs et de messages positifs.
"The Lunchbox" est finalement plein de profondeur et aborde avec subtilité différents thèmes (le monde du travail, la solitude dans les grandes villes, la famille, l’amitié, etc.). La qualité de l’écriture inscrit naturellement ce film dans la retenue, la pudeur et la simplicité. Du cinéma intimiste qui mérite d’être connu !