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    The Lunchbox
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    350 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    8 875 abonnés 9 665 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 avril 2014
    Un film tout en simplicité c'est ce qui m'a plus au départ de voir ce rituel entre ces deux personnages mais voila au bout d'un moment on en attend plus ce qui n'arrive ça fait que je suis resté un peu sur ma faim. Mais en même temps ça reste dans la ligne de conduite du réalisateur déjà avec cette histoire original et avec son déroulement qui l'est tout autant en prenant à contre pied tout bon film romantique.
    L'histoire aurait pu prendre un tout autre tournant et être un peu plus tordu si le mari de la femme était le nouveau ce qui aurait été plus logique dans l'erreur de destinataire mais bon là n'était pas l'objectif.
    Caine78
    Caine78

    6 853 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 août 2016
    Bon, c'est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à de grandes idées de mise en scène ou à un lyrisme flamboyant, mais cette jolie histoire d'amour épistolaire, racontée avec pudeur et sobriété, est aussi l'occasion de découvrir un film indien sans la moindre chanson au programme, et surtout un cadre géographique comme culturel très différent de celui que nous avons l'habitude de voir. Enfin, si nous connaissions déjà un peu Irrfan Khan à travers quelques grosses productions hollywoodiennes, la découverte de la belle Nimrat Kaur est quasiment une révélation, la douceur et la sensibilité de celle-ci étant manifeste à chaque apparition. Pas génial, donc, mais touchant.
    selenie
    selenie

    6 403 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2014
    Premier film de Ritesh Batra il a eu le privilège d'être présenté à la sélection de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2013 où il a été remarqué avec un joli succès en salle par la suite. Le réalisateur a eu l'idée après une étude de l'université de Harvard sur le phénomène des Dabbawallahs à Bombay, soit les livreurs qui apportent le déjeuner maison que les femmes préparent pour leurs époux sur les lieux de travail ; pour info cette étude prouve que ce système est presque sans faille avec 1 repas non livré sur 1 million !... Voici donc le point de départ de cette rencontre entre une femme mariée et un célibataire veuf presque retraité... On pense évidemment à "Vous avez un message" (1999) de Nora Ephron à la différence près que la gastronomie et le papier à lettre remplace les livres et internet. En 2013, où la malbouffe et les liens via internet ont passablement changer les liens entre les gens ce film est une petit bouffée d'air frais. On a le sourire naturel et une faim qui se dessine durant tout le film. Mais dans le fond le film interroge aussi sur la relation de couple, les regrets et le courage de changer de vie avant qu'il ne soit trop tard. Mine de rien ce film passe un message qui se veut épicurien tout en étant doté d'une mélancolie fataliste. En prime un duo d'acteurs magnifiques avec la charmante Nimrat Kaur et Irrfan Khan, on a déjà pu voir ce dernier dans de nombreux succès comme "Slumdog Millionaire" (2007) de Danny Boyle ou "L'Odyssée de Pi" (2012) de Ang Lee. Bon point pour la voisine qu'on voit jamais et le stagiaire. Une comédie douce-amère qui fait du bien.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 février 2015
    Aaaaaah ! Plus stéréotypé que ça tu MEURS. Vous voyez la caricature qu’on se fait généralement du film encencé par Télérama ? Le truc qu’on nous dit que c’est un chef d’œuvre juste parce qu’il est Ouzbek, qu’il est poignant car il montre dans une forme très épurée de 8h20 toute la misère des pesanteurs sociales des pauvres fermiers pachtounes nomades du désert de Mongolie orientale (ajouter une autre caractéristique de minorité misérable et opprimée ici) ? Vous le voyez bien dans votre tête ce modèle stéréotypé de film ? Eh bien « The Lunchbox », pour moi, c’est ça ! Des plans interminables sur l’Inde qui se contentent juste de nous dire « Eh t’as vu ? L’Inde c’est ça, mais aussi ça, et ça aussi… » Le problème c'est que, comme d'habitude avec ce genre de films, le dépouillement est la règle, donc niveau construction de la narration, originalité du propos, on peut se brosser... De toute façon, à mon sens, il faut accepter ce fait : ce film n’a pas été pensé pour nous ou pour les Indiens, il a été pensé pour Télérama en espérant que derrière, nous, nigousement, on aille se planter dans une salle de cinéma pour nous manger du "Lunchbox". Alors certains vous diront que ce n’est pas si atroce que ça, qu’il y a quand même une histoire, et une histoire touchante qui plus est. Certes. Mais où ne l’a-t-on pas déjà vu cette histoire ? C’est tout le temps la même sauce, tout le temps la même rengaine, tout le temps la même démarche ! Et en plus de ça, il faut qu’on attende des minutes entières de plans fixes très démonstratifs du quotidien des gens avant que l’intrigue ne daigne se lancer... Mais quand est-ce que ces réalisateurs là comprendront l’intérêt d’un récit par enchâssement ?! Non mais c’est dingue ! Moi ce film, c’est juste de l’ennui en barre. C’est juste la copie conforme d’un autre film ousbek / kirghize / péruvien (cochez le pays pauvre désiré) qu’on nous refourgue sans cesse et qu’on encense pour son austérité. Si encore ce n’était pas fait exprès, peut-être aurais-je pu juger cela excusable. Mais c’est tellement gros que c’est évident que ça a été fait pour rentrer dans le cahier des charges du cinéma bobo occidental. Rah ! Moi, ça j’enrage ! Pitié, qu'on arrête de nous vendre ce cinéma pour autre chose que ce qu'il est vraiment !
    benoitG80
    benoitG80

    3 437 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 février 2014
    "The Lunchbox" fait assurément saliver nos papilles au sens propre comme au figuré mais sans mauvais jeu de mot, on reste un tant soit peu sur sa faim tout de même...
    Car au delà de ce film agréable et sympathique pour lequel on pourra s'enthousiasmer ou au moins être séduit par une certaine ambiance toute en finesse, par de belles images et surtout par ce doux rituel qui s'installe à travers ce chassé-croisé de lunchbox messagères, on en vient malgré tout à regretter une certaine force de persuasion qui fait cruellement défaut à l'ensemble de ce film au scénario qui en outre, est loin d'être crédible...
    Le rythme lent, la beauté des images, les personnages nonchalants, sont assurément un parti pris qui se défend et qui peut trouver sa justification mais dont le risque est aussi d'étouffer et d'affadir cette histoire qui part pourtant d'une idée intéressante et originale.
    Et cependant, plus d'une fois on est littéralement charmé par de beaux moments empreints de grande délicatesse et par le jeu subtil et tendre des acteurs !
    Mais surtout et assez curieusement, c'est presque la relation entre les deux hommes qui est privilégiée, jusqu'à révéler une certaine complicité et une amitié profonde au détriment de la correspondance principale entre Ila et Saajan qui devient du coup un peu vaine...
    Si bien qu'un certain déséquilibre se met en place en rendant le tout un peu bancal et inachevé.
    Finalement, on a un peu le sentiment d'être devant une peinture élégante et pleine de charme à laquelle il manque à la fois du nerf et de l'intensité !
    On peut sans doute s'en suffire, ou également en exiger davantage !
    traversay1
    traversay1

    3 684 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2013
    L'université de Harvard a réellement mené une enquête minutieuse sur le système indien des Dabbawalahs, soit la livraison quotidienne des déjeuners sur le lieu de travail des employés, repas concocté le plus souvent à domicile par leur épouse, voire par un restaurant. Résultat : un taux d'erreur quasi nul. A partir de cette pratique traditionnelle, le réalisateur indien Ritesh Batra, dont c'est le premier long-métrage après trois courts, a imaginé une erreur d'aiguillage qui va déboucher sur une relation épistolaire entre deux êtres délaissés, une femme au foyer et un veuf solitaire. Le scénario est imparable. Un "Feel good Curry", qui rappelle furieusement The Shop around the Corner, mais pas seulement. The Lunchbox est aussi un portrait de Bombay, une mégalopole avec ses foules empruntant les transports en commun, contrastant avec l'isolement de beaucoup d'individus, y compris au travail. Les scènes de bureau sont les plus drôles du film, avec leur minutage imperturbable dans un rituel qui ne souffre d'aucune entorse. Même regard bienveillant et néanmoins très vif sur la condition de la femme à la maison dont le seul dialogue est celui qu'elle entretient avec une voisine de l'étage au-dessus, ce qui nous vaut, là encore, des passages extrêmement amusants. Loin des batifolages flamboyants de Bollywood, sous couvert de comédie romantique, The Lunchbox est une oeuvre d'une pertinence sociale très forte, symbole d'un jeune cinéma indien indépendant (au même titre que Gangs of Wasseypur) qui, tout en développant des problématiques nationales, touche à l'universel. Le film se déguste chaud, ses saveurs doucement épicées constituant un véritable régal, dont la tendresse se marie parfaitement à une lucidité implacable. Un petit bijou à consommer sans modération.
    Plume231
    Plume231

    3 956 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2015
    A mille lieues du cinéma hyper-coloré et hyper-chantant bollywoodien, "The Lunchbox" est une oeuvre qui présente une histoire d'amour, à distance mais une histoire d'amour tout de même, dans un cadre très réaliste.
    A partir d'un argument, donc très réaliste, typiquement indien c'est-à-dire la fameuse lunchbox du titre et la conséquence d'une erreur de livraison, on va voir se rapprocher deux êtres pas du tout a-priori destinés à se connaître, à savoir un employé de bureau veuf vieillissant très proche de la retraite et une femme au foyer malheureuse.
    D'ailleurs la force du film réside sans conteste dans l'attachement qu'on va très vite éprouver pour les deux protagonistes, auxquels on s'identifie sans mal et en plus de cela interprétés par deux acteurs vraiment excellents.
    Reste qu'on ne peut que se sentir fortement frustré par le fait qu'on ne voit jamais les deux personnages se rencontrer, et qu'on peut regretter que le réalisateur n'échappe pas à la mauvaise habitude aujourd'hui de mettre des fins ouvertes partout.
    ffred
    ffred

    1 744 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2013
    Dans ce froid mois de décembre, voilà une charmante petite comédie qui nous apporte un peu de chaleur et une belle bulle d'oxygène au milieu de la noirceur des films du moment. Remarqué à la Semaine de la critique à Cannes cette année, ce premier film est un vrai petit régal. Une comédie romantique peu ordinaire (aussi différente d'Hollywood que de Bollywood) qui nous met en appétit autant qu'elle nous...
    Julien D
    Julien D

    1 220 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2013
    Pour son premier long-métrage, on peut féliciter Ritesh Batra de ne pas s’être fait englué par les codes de mise en scène kitchs de Bollywood pour se rapprocher des comédies romantiques à l’anglaise. La relation épistolaire très touchante entre Irrfan Khan, en veuf solitaire proche de la retraite, et Nimrat Kaur, en femme délaissée par son mari, a pour particularité de partir du point de départ propre à la tradition locale voulant que les déjeuners, préparés par de dévouées épouses, soient livrés au bureau à leurs conjoint pour arriver à une peinture très moderne de Bombay. L’humour et la tendresse avec lesquels sont narrée la rencontre de ces personnages et leur évolution font de petite histoire un "feel-good-movie" made in India qui, en plus de mettre de bonne humour, réussit à nous ouvrir appétit.
    Yves G.
    Yves G.

    1 517 abonnés 3 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2014
    "The lunchbox" est une comédie sentimentale au scénario qu'on croirait copier sur celui de "Vous avez un message" ou "Sur la route de Madison" : une épouse délaissée et un veuf éploré tombent amoureux l'un de l'autre sans se connaître.
    Mais "The lunchbox" est sauvé de sa banalité par son cadre : l'action se déroule en Inde. Le hasard qui rapproche les deux tourtereaux résulte de la mauvaise distribution des paniers-repas dans les immeubles de bureaux de Bombay.

    Ce scénario banal charriant des sentiments bien-pensants ("Il arrive que le mauvais train conduise à la bonne gare") prend du coup une saveur exotique.
    Le soin documentaire avec lequel la complexe mécanique de la distribution des paniers repas par les Dabbawallahs n'y est pas étranger.
    Ainsi que le charme des deux protagonistes principaux : Nimrat Kaur qui a juste ce qu'il faut de sensualité contenue et la star bollywoodienne Irrfan Khan (le narrateur de "L'odyssée de Pi" et le méchant docteur de "The amazing Spiderman").
    On baigne dans le gnangnan ; mais on y baigne avec une telle joliesse, avec une telle délicatesse qu'on y prend un plaisir que la fin, suffisamment crédible sans être trop prévisible, ne vient pas gâter.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 806 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 décembre 2020
    Vous êtes souvent obligé de regarder un film à cause du buzz qu'il réussit à créer. Ces derniers temps très peu de films ont été présentés dans des termes aussi élogieux que The Lunch Box. Une grande partie de la presse s'explique par le fait qu'il n'a pas été choisi comme film indien officiel pour les Oscars. Les pages des journaux étaient remplies de l'équipe de The Lunch Box et de ses nombreux admirateurs qui comprenaient pas qu'un film aussi brillant était négligé et qu'il n'était pas considéré comme le meilleur film indien représentatif. La tragédie d'un film sur le développement d'une relation amoureuse entre une femme au foyer qui s'ennuie (Namrata Kaur dans une superbe performance) et un serviteur du gouvernement (Irrfan Khan) qui doit prendre sa retraite n'a rien à voir avec ce film. Les situations improbables d'une boîte à lunch qui atterrit jour après jour a une mauvaise destination et la genèse d'une relation épistolaire dans son sillage semblent hautement irréalistes. La douceur d'Irrfan un personnage d'âge moyen et croustillant due à sa relation avec une femme beaucoup plus jeune fait également écho à certains égards à d'autre films. Hormis les plans qui donnent un aperçu de la vie à Mumbai comme les provisions du marché envoyées dans des seaux bien serrés entre les étages d'un appartement le film n'a presque rien à raconter. Les interprètes jouent avec honneur Nawazuddin Siddiqui fait une apparition en tant que collègue d'Irrfan mais pour le reste beaucoup de bruit pour pas grand chose...
    velocio
    velocio

    1 331 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2018
    On sait depuis longtemps que l’Inde est le pays qui produit le plus de films chaque année mais on commet trop souvent l’erreur de coller l’étiquette Bollywood sur tout le cinéma de ce pays. Effectivement, les films du genre Bollywood représentent une part importante de la production indienne mais il y a toujours eu, à côté, un cinéma plus intimiste, plus proche des productions occidentales, avec de très grands réalisateurs comme Guru Dutt, Mrinal Sen et, bien sûr, Satyajit Ray. Lors du dernier Festival de Cannes, un nouveau nom est apparu, Ritesh Batra, avec un premier long métrage qui a enthousiasmé la Croisette, "The Lunchbox", présenté à la Semaine de la Critique. Il y raconte avec humour et tendresse la rencontre improbable de 2 êtres que tout sépare, suite à une erreur dans la livraison de repas de midi dans une entreprise de Bombay. C'est émouvant mais jamais mièvre et, en plus, on y apprend beaucoup de choses sur l'Inde d'aujourd'hui, en particulier sur la condition des femmes dans ce pays très conservateur. De temps à temps, arrive sur nos écrans un film venu d’un pays lointain, réalisé par un cinéaste connu des seuls spécialistes pour quelques court-métrages sélectionnés dans de nombreux festivals mais dont c’est le premier long métrage, et dont ressort heureux, non seulement parce qu’on s’est régalé pendant 102 minutes mais aussi parce qu’on pressent que ce réalisateur ne manquera pas de nous apporter d’autres bijoux dans le futur. Ces films, il ne faut surtout pas passer à côté.
    dominique P.
    dominique P.

    849 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2013
    Une très bonne surprise ce film.
    Très touchant, amusant, émouvant, divertissant.
    Idée originale et bien jouée.
    Christoblog
    Christoblog

    839 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2013
    Succès public et critique lors de la Semaine de la critique 2013, le premier long-métrage de Ritesh Batra est une véritable friandise.

    Le pitch de départ est redoutable d'efficacité : une jeune femme prépare le repas de midi pour son mari, livré sur le lieu de travail par une Dabbawallah, entreprise de livraison de lunchbox. Manque de pot, le repas ne parvient pas au bon destinataire. S'en suit une correspondance épistolaire entre
    tixou0
    tixou0

    712 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2013
    Saajan Rodrigues, veuf depuis peu et sans enfant, est quinquagénaire. Il a été employé (au service "réclamations") pendant 35 ans dans la même entreprise et s'apprête à prendre sa retraite anticipée (il retournera sans doute alors dans l'ancienne enclave portugaise voisine, Goa, où il a ses racines - il a un patronyme lusophone, et est catholique). Il bénéficie, comme de très nombreux salariés de la capitale économique indienne, d'un service original : on lui apporte au bureau son déjeuner, en "lunchbox". Le sien est préparé par un restaurant près de chez lui. Les préposés, qui acheminent les repas à vélo, et grâce à divers transports en commun, d'un bout à l'autre de la tentaculaire Bombay, quasiment tous analphabètes, se repèrent dans les commandes avec la couleur des protections artisanales. Système qui a fait ses preuves ! Harvard, qui a étudié le procédé, a relevé un taux d'erreur de 1 pour 1 million ! Or, Ila, une jeune mère au foyer qui sent son mari se détacher d'elle, vient d'adhérer au service de Dabbawallahs ("Dabba" est le titre original du film). En confectionnant de délicieux petits plats, chaque jour différents, conseillée par la "tantine" (en Inde, appeler "tante" et "oncle" les personnes âgées en général est une marque de respect) de l'appartement au-dessus du sien, avec laquelle elle communique à la voix et par paniers, et sollicitant un carnet de recettes familiales, elle espère bien le reconquérir. Mais l'impensable se produit, et c'est Saajan qui reçoit sa "lunchbox" - quand Rajeev, le mari volage, recevra, lui, les choux-fleurs du restaurant de Saajan ! Comprenant d'emblée la méprise, Ila joint à l'envoi du lendemain un petit mot. Commence alors un échange épistolaire inédit entre la ménagère esseulée et l'employé modèle misanthrope. Ils vont rêver ensemble du Bouthan himalayen, à fort pouvoir d'achat pour la roupie indienne, le pays du BNB (Bonheur National Brut - enterré cependant "en vrai", notons-le, depuis la crise). Se rencontreront-ils ? En dépit de leur écart d'âge (Saajan pourrait être le père d'Ila, aisément), de leur situation de famille (la jeune femme est mariée et mère d'une petite fille) ?...
    Très loin des tragédies et romances (délicieusement) outrées de Bollywood, cette réalisation (mélancolique, tout autant que tonique) de Ritesh Batra, son premier "long" (rendu possible après moult récompenses de ses courts-métrages, à l'international - et en coproduction avec la France et l'Allemagne) est une très bonne surprise. Excellente étude de moeurs (place de la femme dans la société du sous-continent, marché du travail, importance de la famille et des traditions, etc.), et délicate histoire, parlant sentiments, (fausse) "fracture" générationnelle (le récit principal se doublant de la relation entre Saajan et Sahaikh, le premier en mentor, d'abord très réticent, du second), transmission de valeurs.... Toutes questions universelles. Avec un "exotisme" de bon aloi. Mise en scène discrète, rythme "oriental" dépaysant, interprètes convaincants. 1 h 42 de "feel-good-movie" bienvenu !
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