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Ykarpathakis157
4 806 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 3 décembre 2020
Vous êtes souvent obligé de regarder un film à cause du buzz qu'il réussit à créer. Ces derniers temps très peu de films ont été présentés dans des termes aussi élogieux que The Lunch Box. Une grande partie de la presse s'explique par le fait qu'il n'a pas été choisi comme film indien officiel pour les Oscars. Les pages des journaux étaient remplies de l'équipe de The Lunch Box et de ses nombreux admirateurs qui comprenaient pas qu'un film aussi brillant était négligé et qu'il n'était pas considéré comme le meilleur film indien représentatif. La tragédie d'un film sur le développement d'une relation amoureuse entre une femme au foyer qui s'ennuie (Namrata Kaur dans une superbe performance) et un serviteur du gouvernement (Irrfan Khan) qui doit prendre sa retraite n'a rien à voir avec ce film. Les situations improbables d'une boîte à lunch qui atterrit jour après jour a une mauvaise destination et la genèse d'une relation épistolaire dans son sillage semblent hautement irréalistes. La douceur d'Irrfan un personnage d'âge moyen et croustillant due à sa relation avec une femme beaucoup plus jeune fait également écho à certains égards à d'autre films. Hormis les plans qui donnent un aperçu de la vie à Mumbai comme les provisions du marché envoyées dans des seaux bien serrés entre les étages d'un appartement le film n'a presque rien à raconter. Les interprètes jouent avec honneur Nawazuddin Siddiqui fait une apparition en tant que collègue d'Irrfan mais pour le reste beaucoup de bruit pour pas grand chose...
Bon, c'est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à de grandes idées de mise en scène ou à un lyrisme flamboyant, mais cette jolie histoire d'amour épistolaire, racontée avec pudeur et sobriété, est aussi l'occasion de découvrir un film indien sans la moindre chanson au programme, et surtout un cadre géographique comme culturel très différent de celui que nous avons l'habitude de voir. Enfin, si nous connaissions déjà un peu Irrfan Khan à travers quelques grosses productions hollywoodiennes, la découverte de la belle Nimrat Kaur est quasiment une révélation, la douceur et la sensibilité de celle-ci étant manifeste à chaque apparition. Pas génial, donc, mais touchant.
Un film tout en simplicité c'est ce qui m'a plus au départ de voir ce rituel entre ces deux personnages mais voila au bout d'un moment on en attend plus ce qui n'arrive ça fait que je suis resté un peu sur ma faim. Mais en même temps ça reste dans la ligne de conduite du réalisateur déjà avec cette histoire original et avec son déroulement qui l'est tout autant en prenant à contre pied tout bon film romantique. L'histoire aurait pu prendre un tout autre tournant et être un peu plus tordu si le mari de la femme était le nouveau ce qui aurait été plus logique dans l'erreur de destinataire mais bon là n'était pas l'objectif.
Premier film de Ritesh Batra il a eu le privilège d'être présenté à la sélection de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2013 où il a été remarqué avec un joli succès en salle par la suite. Le réalisateur a eu l'idée après une étude de l'université de Harvard sur le phénomène des Dabbawallahs à Bombay, soit les livreurs qui apportent le déjeuner maison que les femmes préparent pour leurs époux sur les lieux de travail ; pour info cette étude prouve que ce système est presque sans faille avec 1 repas non livré sur 1 million !... Voici donc le point de départ de cette rencontre entre une femme mariée et un célibataire veuf presque retraité... On pense évidemment à "Vous avez un message" (1999) de Nora Ephron à la différence près que la gastronomie et le papier à lettre remplace les livres et internet. En 2013, où la malbouffe et les liens via internet ont passablement changer les liens entre les gens ce film est une petit bouffée d'air frais. On a le sourire naturel et une faim qui se dessine durant tout le film. Mais dans le fond le film interroge aussi sur la relation de couple, les regrets et le courage de changer de vie avant qu'il ne soit trop tard. Mine de rien ce film passe un message qui se veut épicurien tout en étant doté d'une mélancolie fataliste. En prime un duo d'acteurs magnifiques avec la charmante Nimrat Kaur et Irrfan Khan, on a déjà pu voir ce dernier dans de nombreux succès comme "Slumdog Millionaire" (2007) de Danny Boyle ou "L'Odyssée de Pi" (2012) de Ang Lee. Bon point pour la voisine qu'on voit jamais et le stagiaire. Une comédie douce-amère qui fait du bien.
A mille lieues du cinéma hyper-coloré et hyper-chantant bollywoodien, "The Lunchbox" est une oeuvre qui présente une histoire d'amour, à distance mais une histoire d'amour tout de même, dans un cadre très réaliste. A partir d'un argument, donc très réaliste, typiquement indien c'est-à-dire la fameuse lunchbox du titre et la conséquence d'une erreur de livraison, on va voir se rapprocher deux êtres pas du tout a-priori destinés à se connaître, à savoir un employé de bureau veuf vieillissant très proche de la retraite et une femme au foyer malheureuse. D'ailleurs la force du film réside sans conteste dans l'attachement qu'on va très vite éprouver pour les deux protagonistes, auxquels on s'identifie sans mal et en plus de cela interprétés par deux acteurs vraiment excellents. Reste qu'on ne peut que se sentir fortement frustré par le fait qu'on ne voit jamais les deux personnages se rencontrer, et qu'on peut regretter que le réalisateur n'échappe pas à la mauvaise habitude aujourd'hui de mettre des fins ouvertes partout.
L'université de Harvard a réellement mené une enquête minutieuse sur le système indien des Dabbawalahs, soit la livraison quotidienne des déjeuners sur le lieu de travail des employés, repas concocté le plus souvent à domicile par leur épouse, voire par un restaurant. Résultat : un taux d'erreur quasi nul. A partir de cette pratique traditionnelle, le réalisateur indien Ritesh Batra, dont c'est le premier long-métrage après trois courts, a imaginé une erreur d'aiguillage qui va déboucher sur une relation épistolaire entre deux êtres délaissés, une femme au foyer et un veuf solitaire. Le scénario est imparable. Un "Feel good Curry", qui rappelle furieusement The Shop around the Corner, mais pas seulement. The Lunchbox est aussi un portrait de Bombay, une mégalopole avec ses foules empruntant les transports en commun, contrastant avec l'isolement de beaucoup d'individus, y compris au travail. Les scènes de bureau sont les plus drôles du film, avec leur minutage imperturbable dans un rituel qui ne souffre d'aucune entorse. Même regard bienveillant et néanmoins très vif sur la condition de la femme à la maison dont le seul dialogue est celui qu'elle entretient avec une voisine de l'étage au-dessus, ce qui nous vaut, là encore, des passages extrêmement amusants. Loin des batifolages flamboyants de Bollywood, sous couvert de comédie romantique, The Lunchbox est une oeuvre d'une pertinence sociale très forte, symbole d'un jeune cinéma indien indépendant (au même titre que Gangs of Wasseypur) qui, tout en développant des problématiques nationales, touche à l'universel. Le film se déguste chaud, ses saveurs doucement épicées constituant un véritable régal, dont la tendresse se marie parfaitement à une lucidité implacable. Un petit bijou à consommer sans modération.
Un rythme doux. Une relation épistolaire se développe au travers d'une boîte-repas relation idéalisée et tendre en regard de la vie que la femme mène avec son mari qui n'est pas très attentionné. C'est la découverte d'un espoir. D'une illusion peut-être, mais un plaisir nouveau et bien innocent. C'est joli aussi car l'homme qui est proche de la retraite est triste et solitaire et aime ces lettres qui le réconfortent. C'est très beau.
Quel fraîcheur dans la moiteur indienne. Ne connaissant pas trop ce pays et ses coutumes, j'ai découvert plusieurs aspects du quotidien des salariés et notamment le cœur de cette histoire, la lunchbox! On se prend d'affection pour cette femme interprétée par la splendide Nimrat Kaur. On découvre au fur et à mesure une partie de leur histoire et on aurait juste souhaité une autre fin que celle choisie mais bon, ça c'est une préférence personnelle. Le film reste excellent et je ne suis pas surpris qu'il ait été remarqué à Cannes en 2013. À voir absolument pour le dépaysement et les qualités intrinsèques de cette production bollywoodienne.
A partir d’une simple gamelle de nourriture reçue par erreur, une touchante et délicate histoire d’amour épistolaire entre deux âmes seules de Bombay, dans une Inde émergente.
Dans ce froid mois de décembre, voilà une charmante petite comédie qui nous apporte un peu de chaleur et une belle bulle d'oxygène au milieu de la noirceur des films du moment. Remarqué à la Semaine de la critique à Cannes cette année, ce premier film est un vrai petit régal. Une comédie romantique peu ordinaire (aussi différente d'Hollywood que de Bollywood) qui nous met en appétit autant qu'elle nous...
Pour son premier long-métrage, on peut féliciter Ritesh Batra de ne pas s’être fait englué par les codes de mise en scène kitchs de Bollywood pour se rapprocher des comédies romantiques à l’anglaise. La relation épistolaire très touchante entre Irrfan Khan, en veuf solitaire proche de la retraite, et Nimrat Kaur, en femme délaissée par son mari, a pour particularité de partir du point de départ propre à la tradition locale voulant que les déjeuners, préparés par de dévouées épouses, soient livrés au bureau à leurs conjoint pour arriver à une peinture très moderne de Bombay. L’humour et la tendresse avec lesquels sont narrée la rencontre de ces personnages et leur évolution font de petite histoire un "feel-good-movie" made in India qui, en plus de mettre de bonne humour, réussit à nous ouvrir appétit.
Un joli film , sur un thème très orignal, qui décrit parfaitement bien la crispation , et la tradition de la société indienne. Mais le rythme est lent. C'est filmé au ralenti, et c'est souvent très répétitif. De l'émotion oui, mais trop dilué dans un récit nonchalant .
Aaaaaah ! Plus stéréotypé que ça tu MEURS. Vous voyez la caricature qu’on se fait généralement du film encencé par Télérama ? Le truc qu’on nous dit que c’est un chef d’œuvre juste parce qu’il est Ouzbek, qu’il est poignant car il montre dans une forme très épurée de 8h20 toute la misère des pesanteurs sociales des pauvres fermiers pachtounes nomades du désert de Mongolie orientale (ajouter une autre caractéristique de minorité misérable et opprimée ici) ? Vous le voyez bien dans votre tête ce modèle stéréotypé de film ? Eh bien « The Lunchbox », pour moi, c’est ça ! Des plans interminables sur l’Inde qui se contentent juste de nous dire « Eh t’as vu ? L’Inde c’est ça, mais aussi ça, et ça aussi… » Le problème c'est que, comme d'habitude avec ce genre de films, le dépouillement est la règle, donc niveau construction de la narration, originalité du propos, on peut se brosser... De toute façon, à mon sens, il faut accepter ce fait : ce film n’a pas été pensé pour nous ou pour les Indiens, il a été pensé pour Télérama en espérant que derrière, nous, nigousement, on aille se planter dans une salle de cinéma pour nous manger du "Lunchbox". Alors certains vous diront que ce n’est pas si atroce que ça, qu’il y a quand même une histoire, et une histoire touchante qui plus est. Certes. Mais où ne l’a-t-on pas déjà vu cette histoire ? C’est tout le temps la même sauce, tout le temps la même rengaine, tout le temps la même démarche ! Et en plus de ça, il faut qu’on attende des minutes entières de plans fixes très démonstratifs du quotidien des gens avant que l’intrigue ne daigne se lancer... Mais quand est-ce que ces réalisateurs là comprendront l’intérêt d’un récit par enchâssement ?! Non mais c’est dingue ! Moi ce film, c’est juste de l’ennui en barre. C’est juste la copie conforme d’un autre film ousbek / kirghize / péruvien (cochez le pays pauvre désiré) qu’on nous refourgue sans cesse et qu’on encense pour son austérité. Si encore ce n’était pas fait exprès, peut-être aurais-je pu juger cela excusable. Mais c’est tellement gros que c’est évident que ça a été fait pour rentrer dans le cahier des charges du cinéma bobo occidental. Rah ! Moi, ça j’enrage ! Pitié, qu'on arrête de nous vendre ce cinéma pour autre chose que ce qu'il est vraiment !