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tuco-ramirez
136 abonnés
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4,5
Publiée le 6 janvier 2014
Ila, femme au foyer indienne, élève sa fille et voie bien que son mari ne la regarde plus guère. Elle décide de partir à sa reconquête, aidée d’une mystérieuse voisine « Auntie ». La stratégie tourne autour de l’estomac ; tous les matins, elle lui prépare une lunchbox qu’un gigantesque service de livraison de Bombay livre à midi aux employés. Le soir, elle attend les compliments, mais rien ne vient. Les Dabbawallahs (livreurs), reconnus dans le monde entier pour leur absence d’erreur, n’ont pas livré le plat au bon client. Ila va alors débuter une relation épistolaire touchante et pleine de tendresse avec un homme qu’elle ne connaît pas ; Saajan. La gamelle va devenir une boite à lettres mobile éclairant le passé et les attentes des deux cœurs solitaires : un véritable ballet entre les deux protagonistes. Cette correspondance lente, d’un autre temps, est une véritable bouffée d’oxygène dans ce monde du numérique (mail et SMS) habitué à l’instantanéité. L’idée de cette correspondance est toute simple mais Ritesh Batra la magnifie. Ce jeune réalisateur Indien tourne ici son premier film et dresse par de petites touches délicates un état des lieux de son pays. A Cannes, il a été très remarqué et pour cause. Il reprend les schémas classiques de la comédie romantique, mais apporte une touche d’humanité très singulière pour livrer un film délicat, sensible et profond. Sans artifice et effets, chaque détail sonne juste et dit beaucoup de la société indienne en pleine mutation dans ce Bombay fourmilière. Tous ces gens seuls dans la foule sont symbolisés par les deux personnages principaux, deux solitudes ; ce seront les deux seuls acteurs du film à être filmé à plusieurs reprises seuls dans le cadre. La foule est sinon omniprésente. Puis un troisième personnage va faire son apparition, Shaikh, qui doit être formé par Saajan en vue de son départ en retraite. Encombrant, menteur, superficiel ; difficile à cerner ; il va se révéler plus complexe qu’on ne pouvait escompter. Il est celui qui fait bouger les lignes d’une société indienne figée sociologiquement ; avec lui, la mutation de l’Inde est en route. C’est aussi un personnage léger qui entrainera le rigide Saajan vers des choix loin de son éducation. Ce trio porte une profondeur d’âme galvanisante. Et leur interprétation émeut à chaque instant, chaque regard et chaque silence ; et ils sont nombreux. Une belle alchimie entre ces trois entités. En terme de mise en scène, Batra use du hors champs : parfois comique (le running gag avec la voisine invisible qui prodigue des conseils de cuisine et d’amour), tantôt tragique (le suicide de la mère), et très souvent romantique entre les deux personnages jamais dans le même plan. Ritesh Batra articule son récit autour de la reconquête de l’époux affairé par la cuisine. Cette dernière est reconnue comme un mode de rapprochement des êtres humains. D’où un regret devant tous ces plans magnifiques emplis d’amour lors de la préparation et la consommation des repas ; la 3D partout pour quelle plus value parfois ; l’absence d’odorama, ici, une frustration absolue. A voir absolument… Un petit bijou indien loin du clinquant de Bollywood.
Un jolie film indien sur la solitude. Une comédie romantique avec quelques longueurs parfois mais qui montre bien que l'on peut se sentir seul dans une ville aussi peuplée que Bombay. Une histoire d'amour platonique où les deux protagonistes ne se rencontres finalement jamais. ça scénaristiquement c'est assez malin !
Un régal ! Au sens propre comme au figuré ! Histoire originale, touchante, servie par de très bons acteurs, avec un scénario bourré d'humour! Allez y les yeux fermés! (enfin, façon de parler) et surtout en ayant mangé avant ... ;)
Une très belle réussite, agréable de voir un film indien d’une telle qualité loin des bollywood surpeuplés qui appartiennent plus au floklore locale qu’au vrai cinéma. Un film qui prend la forme d’un échange épistolaire entre deux être profondément seul. C’est drôle et triste à la fois, enjoue, bien interprété, léger, équilibre….un moment agréable.
Ce film montre le savoir-faire cinématographique indien de Bombay, cinéma le plus important du monde. On ne s'ennuie pas une seconde, et cette comédie sociale change de tout ce qu'on voit habituellement.
Une petite histoire qui ne ressemble à rien de particulier, et pourtant quel bijou ! Et ces acteurs sont vraiment excellents, tous, même les seconds rôles. Par rapport à certains films plus.... glamour et bobo, en voici un qui, lui, mérite largement toutes les récompenses qu'on pourrait lui attribuer.
La très bonne surprise de la fin d'année 2013. Ce film subtil et émouvant tire parti du scénario d'une comédie sentimentale pour nous proposer un voyage au cœur de l'Inde moderne. Loin des clichés des films types de Bollywood , le duo d'acteur nous entraine dans une liaison épistolaire qu'ils parviennent à rendre crédible. En creux, c'est aussi des scènes très intéressantes sur la vie quotidienne qui ajoutent au charme du film. Cette "lunchbox" propose un repas qu'il serait dommage de sauter.
J'ai été agréablement surpris par ce film indien !! Loin des clichés mièvres de Bollywood, cette merveilleuse histoire d'amour a su m'émouvoir et me bouleverser ! C'est drôle, réaliste, touchant et extrêmement triste et franchement j'ai été happé comme rarement !! Les personnages sont attachants, leur relation est belle et sincère et j'ai passé un moment de tendresse et de douceur !! Youpiii Ganesh !!
Tenons-nous là le Max Ophuls indien, une version "Bombaystique" de Lettre d'une inconnue ? Pas vraiment mais The Lunchbox est tout de même un très joli mélo, enlevé, prenant malgré la répétition du dispositif de départ, et qui exploite à merveille une idée simple : L'improbable trajet d'un message dans une boite de fer (on découvre au passage cette tradition toute indienne de livraison de repas sur le lieu de travail) sera toujours mille fois plus épicé, romantique, goutu, délectable qu'un simple SMS envoyé en un clin d'oeil… Et oui, rien ne remplacera jamais l'inattendu, l'échange vertueux avec une voisine d'immeuble, le plaisir d'écrire à la main sur du vrai papier, le privilège de manger de vrais plats concoctés avec amour (le film en est un à coup sûr), rien ne remplacera jamais l'humanité de cet homme (quel incroyable acteur au passage !), de cette femme, de la plupart des personnages peuplant le film… The Lunchbox offre pour finir une belle métaphore de notre réalité d'aujourd'hui, de cette coexistence dont nous sommes viscéralement les fruits et qu'on ne doit pas laisser mourir pour les mirages du soit-disant progrès !
Même si le synopsis de ce tout premier long métrage de son cinéaste indien parait si simpliste, je peux vous garantir que c’est une grosse bouchée d’air frais qui vous embarque sans force dans cette mésaventure qui se transforme assez vite en romance pudique mais surtout envoûtante! La mise en scène, accompagnée tout le long de nombreux plats variés qui feraient pâlir de jalousie Masterchef et consorts, parvient à nous séduire sans que l’on soit gêné par son rythme plutôt lent qui caractérise en général les films indépendants.
Il n’y a pas de secrets, pour séduire un homme il faut déjà satisfaire son estomac et on en a encore la preuve avec The lunchbox. Les gourmands ne manqueront pas d’avoir l’eau à la bouche avec ce film de Ritesh Batra qui nous plonge en plein cœur de l’Inde et de sa riche gastronomie. D’apparence, on pourrait résumer le film en une banale comédie romantique mais ce serait vraiment le sous-estimer. Outre la relation entre Nimrat Kaur & Irrfan Khan (tous deux excellents dans leurs rôles), leurs histoires respectives soulignent surtout ce sentiment de solitude dans une société indienne paradoxalement grandissante. Un joli film mais attention, il risque de vous ouvrir l’appétit !