je trouve pitoyable que se soit un corse qui se serve d'un fait divers dramatique,pour vehiculer l'image du corse assasin,qui malheureusement est ancrer dans la pensee "francaise" et de vehiculer des propos abjects contre les "pinzuti".lamentable a eviter,surtout la scen de la mise a mort de ce pauvre jeune marocain uniquement par peur de ce faire denoncer
Sentiment partagé. On est à la fois convaincu par les compétences cinématographiques du réalisateur et déçu par la faiblesse du scénario. Les jeunes acteurs sont tous remarquables de naturel. La description de la jeunesse corse en opposition aux "Gaulois" est plutôt bien vue. On pourra regretter la caricature des riches continentaux, un peu forcée et gratuitement méprisante. Quelques scènes obscures ou inutiles et d'autres un peu longuettes.
Style minimaliste, acteurs non-professionnels, fait-divers relaté de manière clinique : voilà un film qui a des relents de déjà vu (et en mieux) et qui n’interpelle que par intermittence. La pauvreté (c’est peu de le dire !) du vocabulaire et des dialogues ânonnés péniblement par les intervenants est certainement ce qui irrite le plus dans ce film qui vaut davantage par ce qu’il décrit que par la manière dont il le fait.
C'est un premier film qui puise, non pas dans les souvenirs personnels du réalisateur, mais dans la volonté de ce dernier de donner l'image la plus juste des quartiers corses dans lesquels il a grandi. Et de se tenir ainsi éloigné aussi bien des clichés façon cartes postales (l'Ile de Beauté) que d'une approche de mafia ou de grand banditisme. Le film met progressivement en place une mécanique implacable, un enchainement d'événements somme toute badins (un cambriolage, quelques objets sans valeur mais aussi deux fusils de collection) qui déclenche un processus irréversible et tristement stupide qui mène au drame prévisible, dans une atmosphère lourde et oppressante, sous un soleil de plomb. Le réalisateur ne nous entraine pas sur une histoire de vengeance ou de règlement de comptes (comme l'entregent du caïd local pourrait le laisser supposer), mais sur la peur de la dénonciation, celle de 'terminer dans le maquis' et sur la place du meurtre et de la violence qui finit par déconsidérer la vie humaine. A un moment, un des sous-fifres du caïd regarde une vidéo d'un homme qui vient d'être abattu dans les parages sans aucune émotion, froid et détaché comme s'il pressentait qu'un jour ou l'autre, son tour viendrait. Bien loin des paysages de rêve, la caméra hante des zones commerciales et résidentielles, laides et sans âme, où les jeunes jouent aux grands. La séquence nocturne est probablement la plus réussie, le film perdant vers la fin en intensité. Si l'interprétation n'est pas toujours à la hauteur, frisant de temps à autre la caricature et l'exagération, on reconnaitra néanmoins à l'ensemble une réelle qualité de mise en scène et de construction du récit. Enfin, le film aborde également la question de l'acceptation et de l'intégration de la communauté marocaine dans un territoire où elle peine à trouver ses marques, stigmatisée et parfois humiliée par les indigènes - lesquels considèrent d'ailleurs les continentaux avec autant de mépris en les affublant du sobriquet dédaigneux de 'gaulois'. Région très rarement investie par le cinéma national, on apprécie donc d'autant plus qu'elle soit pour le coup montrée sous un aspect réaliste et inhabituel, même si tout ceci inspire aussi une certaine terreur. Dans ce western corse (le titre bien sûr, mais aussi les espaces et un milieu essentiellement masculin), ces jeunes 'Apaches' joués par des comédiens amateurs renvoient directement à la petitesse, la mesquinerie et la lâcheté de l'être humain. On en ressort l'esprit sombre.
Je suis très gênée de dire que j'ai été très déçue par ce film que j'attendais avec impatience connaissant bien la corse, j'ai honte c la première fois que je sors avant la fin du film... Manque de plans larges, des petits villages à la Cargese ou tout le monde se connait et ou on comprend comment les trafics peuvent peut être naître... Et l'attachement à cette si belle île. D'autant que je sais le coût d'une telle production....! Pardon Mr de perreti. Caroline
Le film est inspiré d'un fait divers célèbre sur l'île de beauté, à Porto Vecchio plus précisément. Cependant le réalisateur nous a servi une resucée de Gomorrha à la sauce corse pour illustrer les tribulations d'une jeunesse corse désoeuvrée, dépressive et forcément délinquante à l'abri de ces barres d'immeubles qui rappellent les banlieues des métropoles gauloises et servent de décor à un far west particulièrement glauque où les jeunes jouent aux cowboys et aux indiens. Racisme et xénophobie sont le quotidien de raggazi à l'accent chantant. Ici point donc de paysage de carte postale, l'île de beauté est laide. Et la réalité écrasante d'un été caniculaire se fait ressentir sur son microcosme.
"Les Apaches" retrace un fais divers Corse survenu il y a quelques années de ça. Au vue du jeune âge des protagonistes, il était intéressant de voir comment une telle chose a pu se produire, avec tout le cheminement lié à la mécanique psychologique. Sur ce dernier point on est difficilement convaincu, de plus le rythme général mêlé à une tension plutôt faible n'ajoutent pas d'avantage d'intérêt au film.
Ce n'est pas un film de gaulois ! Le film Les Apaches nous montre un visage de la Corse dont en entend parler mais que l'on ne voit pas. Même si le film Les Apaches manque parfois d'un peu d'énergie, c'est une belle première réalisation pour Thierry de Peretti.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Superbe film. J'ai vu l'avant première a Porto Vecchio en compagnie du réalisateur des acteurs et de l'équipe technique. Connaissant personnellement l'acteur principal (François Joseph Cullioli) j'ai été intriguer pas ce film corse à Porto Vecchio (où je réside) enfin bref j'ai été surpris par ce film excellent en terme de dialogue et de réalité. A VOIR ABSOLUMENT. :)
J'ai vu le film à la projection Cannoise lors de la Quinzaine des réalisateurs. Un film prenant comme on en voit rarement au cinéma. Un regard intéressant et qui nous sort des habituels comédies lourdingues et des films aux images aussi parfaites que lassantes. Proche de Bully de Larry Clark dans ce traitement de l'histoire et cette ambiance pesante, le film vaut définitivement d'être vu et ne vous laissera pas de marbre.
1h20, juste le temps de raconter cette histoire tirée d'un fait divers de manière sèche, violente, au coeur de l'été Porto-Vecchiais. Un genre de film corso-américain; ou comment Thierry de Peretti aurait piqué la caméra de Gus Van Sant pour tourner en Corse. Porté par de magnifiques acteurs non professionnels, le film - dont le titre évoque les grands western - est magnifiquement cadré au format 1.33 dont la désuétude n'a d'égal que la modernité. Au plus près des visages, souvent à travers les vitres d'une voiture, d'une villa, d'un café, Thierry de Peretti filme avec un grand sens du détail la Corse cachée et fini par nous émouvoir. Voila assurément un grand film et un futur grand réalisateur.
Le paradoxe génial des Apaches réside dans une esthétique epurée et minimaliste qui n'a d'égal que la richesse des thèmes abordés. Les rapports entre les continentaux et les corses et dans ce dernier groupe les rapports existant entre les anciens corses et les nouveaux autrement dit la communauté marocaine qui est très importante à porto-vecchio. Universel par les oppositions dialectiques de ses groupes qui se toisent mais ne se parlent pas, les Apaches réussit le coup de force d'etre aussi tirée de l'histoire vraie d'un fait divers sanglant. On voit se deployer impitoyablement une culture mythologique de la violence ou la peur d'etre pris dans les filets pousse de jeunes adolescents au pire. A la fois pessimiste, sobre et violent, ce film traite de themes communs dans un univers jamais filmé, frais et intriguant. A aller voir absolument!
L'histoire se déroule en Corse, en été.. Mais non, il ne s'agit pas de l'aspect "île de beauté" qui nous intéresse ici.. Bref, j'en dis pas plus ;
Très bon film!! A voir absolument!! En août dans les salles. (Je l'ais vu au Festival de Cannes, il concourait pour la caméra d'or qu'il n'a malheureusement pas remporté, il avait pourtant conquis les spectateurs!)