A Touch of Sin
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230 critiques spectateurs

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CeeSnipes
CeeSnipes

293 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 janvier 2014
Quand on parle de cinéma chinois, le commun des mortels parlera de film de kung-fu et de sabres, bien plus connu sous le nom de wu xia pian. Et pourtant, ils sont capables de faire autre chose, comme de réfléchir sur leur société.

C’est bien évidemment plus compliqué en Chine qu’en Europe, avec leur système de censure qui empêche certains films de sortir, comme ce Touch of Sin de Jia Zhangke, pourtant sélectionné et récompensé à Cannes du meilleur scénario. C’est d’ailleurs le réel problème de Touch of Sin, le scénario. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là. Le vrai problème est qu’il est construit comme un film à sketches et que comme tout film à sketches, certains sont bons, d’autres moins. Il s’agit ensuite de les disposer de manière logique et de manière à ce que les meilleurs soient en fin de métrage afin de faire quitter le spectateur sur une bonne note. Et évidemment, le meilleur est en premier, celui qui suit est très bon aussi et le film s’écroule un peu en suite. On ne peut pas en vouloir réellement à Jia Zhangke, qui s’est attaqué au genre le plus compliqué du cinéma. Il n’empêche qu’il aurait totalement pu faire un film entier avec la première histoire, portée par l’interprétation sensationnelle de Wu Jiang, dont le charisme et la présence hantent le segment, dur et passionnant. Quelques autres scènes marquantes sont à signaler dans les autres segments, comme cette sauvagerie au couteau de Zhao Tao, mais c’est clairement en deçà de l’ouverture.

A Touch of Sin bénéficie d’un sens de l’urgence impressionnant, d’une maîtrise technique remarquable et de scènes d’action époustouflantes de sauvagerie et de réalisme. C’est donc un bien bon film, malgré ses défauts de rythme.
H. Osborne
H. Osborne

6 abonnés 37 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 juin 2014
Dans son dernier film, Jia Zhang-ke dresse le portrait d’une Chine oubliée, à l’ombre de la croissance économique. Toujours censuré dans son pays d’origine, A Touch of Sin est un film vital, car il vient nous rappeler que l’ascension vertigineuse des puissants n’est possible que par la mise à l’écart – et l’utilisation – de la majorité vulnérable. Éminemment politique, et aux niveaux d’interprétations multiples, A Touch of Sin est une incitation radicale à la rébellion.
Aaaarrrrrgh
Aaaarrrrrgh

22 abonnés 180 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 7 février 2014
Après visionnage de cette purge cinématographique une question se pose: pourquoi ? Pourquoi est-ce une succession de petites histoires sans intérêts mais surtout sans fin ? Pourquoi n'y a t-il aucuns liens entre ces mini-fables ? Pourquoi cela dure aussi longtemps ? Autrement, comment a t-il pût rafler autant de prix, et notamment celui du meilleur scénario ? Vous avez 4 heures...
Cecile M
Cecile M

26 abonnés 86 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 18 janvier 2014
J'ai été voir A touch of Sin persuadée d'assister à un chef-d'oeuvre ... J'ai n'ai vu qu'une épopée interminable et ennuyeuse de portrait-clichés de la Chine (la pute, le prolo, l'adultère, l'accident du travail... indigeste) et plutôt mal joué dans l'ensemble. Alors oui je connais l'histoire de la Chine et je comprends l'effet voulu sauf qu'il faut quand même se poser la question de la morale : sommes nous face à des pauvres gens qui sombrent et nous les regardons avec détachement ou le réal souhaite il qu'on les comprennent et dans ce cas on est face à un film immoral et enragé…
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 18 janvier 2014
L’image est belle, certaines photographies sont très chouettes et font la part belle aux objectifs lumineux d’un côté et aux éléments sensationnels du paysage chinois de l’autre (ponts énormissimes, champs de gratte-ciels, ou plus simplement nature aride…). Les interprétations sont très bonnes et la réalisation réussit à nous servir de la violence crue et implacable, mais sans essayer à tout prix de nous faire couler une larmichette. Et ça c’est chouette. Bon à savoir : les quatre histoires du film sont inspirées de faits divers ayant réellement eu lieu… On regrettera (je parle de moi et des quelques clampins qui se perdront à être d’accord avec moi) le côté un peu décousu du film qui se perd un petit peu parfois. Mais on retiendra (oui, ils me suivent encore sur ce coup là) de A Touch of Sin un regard abrupt et sans concession sur la Chine, ce qui nous plaît beaucoup. Allez donc le voir avant qu’il ne disparaisse de nos chères petites salles sombres !
framboise32
framboise32

161 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 janvier 2014
Le film raconte quatre histoires, toutes inspirées de faits réels divers réels. Les faits divers ont été prélevés sur les réseaux sociaux chinois. Jia Zhang Ke signe un film sur la Chine d’aujourd’hui. Le premier volet raconte un mineur, qui rendu fou par la corruption des élites de son village et par la soumission de la population, tue cinq de ses concitoyens. Le cinéaste nous offre un début à la Tarantino. Le deuxième chapitre raconte un motard, voleur et assassin. Dans le 3è, une hôtesse d’accueil, humiliée, assassine un client. Le dernier acte raconte le destin d’un jeune homme ballotté entre les mauvais emplois et qui craque sous la pression.

A touch of sin montre une Chine violente, pauvre, riche, injuste. La corruption est pré film est extraordinaire avec ces 4 histoires. Les quatre histoires se situent dans quatre régions bien distinctes, avec des dialectes différents. Le propos est politique. La violence est toujours présente. Les images sont fortes, brutales. Et le spectateur est soumis à une tension tout au long de ce film. La mise en scène est brillante.

A touch of sin est un film important, une fresque violente. Un regard sur la Chine contemporaine. Beau
alexdelaforest
alexdelaforest

38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 septembre 2014
Un grand film, le grand film peut-être sur la Chine d'aujourd'hui. Aussi fort que Balzac au XIXème chez nous. Tout est parfait. Jamais on se pense dans une fiction tellement tout est magnifiquement orchestré. La forme ne prend jamais le pas sur le fonds et les acteurs sont au service de l'histoire. A revoir.
Etienne G.
Etienne G.

45 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 janvier 2014
Une certaine déception, car on n'est pas passé très loin du grand film et car j'avais beaucoup aimé les autres films que j'avais vus de Jia Zhang-Ke.
Après avoir lu pas mal de choses (principalement Cahiers, Critikat, Eastasia et même regardé le cercle), j'ai fini par comprendre ce qui m'a posé problème: l'enjeu Chine. On a 4 histoires, quasiment sans lien narratif les unes avec les autres, lié de façon très cohérente par cette question de l'hyperviolence de la Chine libérale-autoritaire, de la frustration et de la violence qu'elle génère en réaction. Cela donne lieu à des scènes de violences inouïes, la pire étant celle où une femme hôtesse dans un bordel (mais pas prostituée) est frappée par un client avec une liasse de billets. A chaque coup, la femme fait face, au moins 10 fois. C'est à la fois horrible et fascinant.
Seulement, tout au long des 4 histoires, on a ce poids, ce sur-enjeu "Chine" qui plombe le film et les 4 personnages principaux sont plus des symboles que des personnages à part entière, la faute aussi à la forme du film: quand on coupe le film en 4, chaque histoire ne peut durer que 30 minutes et pas le temps de creuser un personnage. Il faut quand même nuancer car chaque personnage existe à part entière.
Disons également tout de même que ce que fait Jia des espaces est magnifique: les personnages existent dans ces espaces-là, tout est cohérent.
Et la frustration est bien là: on est pris entre une mise en scène vraiment brillante et des histoires un peu superficielles (même si c'est relatif).
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 20 avril 2014
Le meilleur film de 2013 : ample, violent mais sans complaisance,un film de genre, politique mais jamais didactique.
Misoramengasuki
Misoramengasuki

70 abonnés 399 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 janvier 2014
Cela s'était déjà vu dans "I Wish I Knew, histoires de Shanghai", le précédent film du réalisateur, sorti en 2010: Jia Zhang-Ke est doué pour le documentaire. Le principal intérêt de "A Touch of Sin" est qu'il propose, à travers quatre tableaux, un panorama sévère mais assez juste de la réalité chinoise d'aujourd'hui: mise en coupe réglée des ressources du pays par une oligarchie corrompue, nouveaux riches odieux, travailleurs migrants exploités, émergence d'une jeunesse fascinée par la société moderne mais qui a du mal à échapper au broyage par la machine industrielle, importance des liens familiaux, des solidarités de village... Le miracle chinois, dont il faut souligner qu'il a tout de même généré, sur quelques décennies, une amélioration considérable du niveau de vie de la population, n'a pas que des aspects sympas! Tout cela transparaît de façon évidente, par une mise en scène fluide, travaillée, qui ne recule pas devant les effets sanglants pour souligner la violence de cet univers. La limite, c'est la dimension narrative, où on est pas loin de l'encéphalogramme plat. Le film illustre et dénonce, mais les histoires qu'il raconte ne sont pas passionnantes, par manque d'enjeu dramatique et d'éléments inattendus: on a d'un côté les gentils qui se font exploiter, de l'autre les méchants qui profitent, et il se passe... ce que vous pensez qui va se passer. Seule la quatrième histoire, avec cette idylle avortée d'un jeune couple de travailleurs migrants de Dongguan, est un peu plus riche et touchante. C'est incroyable que le jury de Cannes ait distingué le film par... le prix du scénario, alors que c'est justement son point le moins fort.
Loïck G.
Loïck G.

349 abonnés 1 688 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 janvier 2014
Des histoires sans véritable lien entre elles, pour dire que le monde va mal. Nous sommes en Chine, mais la transposition est assez évidente sur tous les continents. Une fois la première séquence terminée, on pourrait mettre fin aux débats. Ils se succèdent sans apporter de réelles innovations, sinon sur le mode de la pertinence artistique. Le cinéaste filme avec une maestria qui donne à son regard tout le poids nécessaire pour analyser notre monde. Mais de là à en faire une pléiade ….
Pour en savoir plus
guifed
guifed

69 abonnés 286 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 9 janvier 2014
J'ai donc toujours du mal avec le cinéma asiatique. Trop enlevé? Trop suggestif? Manque d'émotions? Je ne sais pas. En tout cas, ce A touch of Sin manque de progressivité. On reste constamment au même niveau de tension, comme si on s'interdisait l'emballement. Le tableau a de la gueule, j'en conviens. 4 histoires, 4 personnages, 4 intrigues pas forcément complètement distinctes l'une de l'autre, pour 4 mêmes issues: une insurrection contre sa condition, l'échappatoire trouvé dans une violence gratuite tutoyant le fantasme, voire l'extatique. Un scénario béton, qui mérite sa distinction au Festival de Cannes, tant il sait brouiller les pistes sans perdre une once de cohérence d'ensemble ni un soupçon de tension en chemin. Une réalisation d'une grande virtuosité, avec plusieurs plans sublimes laissant le spectateur dans un délicieux questionnement. Mais voilà, dès le deuxième volet de l'histoire, je ne peux m'empêcher de m'ennuyer, irrité et agacé par une intrigue que je devine déjà totalement statique. Je ne sais pas, ça ne colle décidément pas, entre moi et l'Asie cinématographique.
Septième Sens
Septième Sens

89 abonnés 762 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 janvier 2014
La vie, c'est violent. Le monde, c'est violent. L'argent, c'est violent. Le travail, c'est violent. L'amour, c'est violent. Donc le cinéma, c'est violent. Un mineur dégoûté par la corruption de ses dirigeants. Un homme pensant qu'il est plus facile de tuer que de travailler. Une hôtesse à moitié violée par des clients se croyant tout permis. Un jeune homme passant de petits boulots en petits boulots sans avoir de vrais buts. Un portrait de la Chine contemporaine sans concession vu par le réalisateur de Still Life.

On connaît les inégalités sociales qu'il peut y avoir dans beaucoup de pays, c'est aujourd'hui le tour de la Chine. Divisé en quatre parties, le cinéaste veut embrasser le plus de sujets possibles pour que sa peinture sociale soit crédible. Ce ne sont pas des héros qui intéressent ici Zhangke, mais les laissés pour compte. Trop de pression et de dévalorisation sont commises chaque jour pour que l'être humain puisse se révéler dignement. Des actes quotidiens a priori banals mais qui peuvent, un beau jour, détruire un individu.

La colère contre des patrons qui ne font que s'enrichir. La paresse de passer une vie monotone avec sa famille. La luxure de plaire à des hommes déjà mariés. L'avarice des employeurs qui arnaquent ses ouvriers. Un seul mot pour décrire les maux de cette société : l'argent. Une seule solution pour détruire ce problème : le prix du sang. Grâce à une extrême précision formelle (notamment le premier épisode, intense), un cadre très soigné et une mise en scène chirurgicale, le chinois accompagne le spectateur vers des terrains poisseux où personne n'aurait envie d'aller. Un hôtel si superficiel qu'il en devient terrifiant. Un sauna sans aucune chaleur. Un village ressemblant à un terrain de mine...

A Touch of Sin est une œuvre conséquente qui demandera une certaine réflexion après sa vision. Quelles sont les conséquences de ces humiliations quotidiennes et d'où viennent-elles ? Dommage cependant que l'intensité du récit baisse au fur et à mesure que les épisodes s’enchaînent. Mais cela n'a pas tant d'importance, car le message de Zhangke est clairement passé et l'âpre réalité sociale nous est apparue en pleine figure.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 8 janvier 2014
Une sorte de "History of Violence" (le film de cronenberg) asiatique mais vraiment complaisant.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 7 janvier 2014
J'ai beaucoup aimé ce film en tant que documentaire. On est plongé dans le quotidien en Chine. En revanche, le scénario a quelques longueurs, ça n'est pas toujours bien "ficelé". A voir comme un documentaire.
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