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    A Touch of Sin
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    3,7
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    229 critiques spectateurs

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    ardeo
    ardeo

    9 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2014
    Le cinéma chinois n’a plus rien a prouver, juste à confirmer car le nombre de films intéressants sortis sur la dernière décennie est impressionnant. Celui-ci révèle un véritable auteur (donc, un de plus) ! Car Jia Zhang-Ke a une maîtrise exceptionnelle de son sujet. Partant de faits divers très violents qui ont défrayés les chroniques en Chine ces dernières années, il construit un film avec justesse : un vrai regard sur ce phénomène de la violence et sur le terroir social et économique à l’origine de ces « histoires vraies ».
    Son postulat de départ est « L’homme, par nature est violent » (1e séquence de la première histoire) puis il s’attache à démontrer que ce qui se passe en Chine actuellement (essor économique, apparition de fortunes colossales, travail en usine et bas salaires pour la plupart) est la raison pour laquelle ces 4 personnages ont disjoncté à un moment donné.
    Les scènes violentes sont à la limite du supportable mais au contraire de celles de Tarantino, par exemple, elles ne sont pas du tout ‘jubilatoires’ mais affreuses. C’est donc un regard sur la Société chinoise actuelle et un formidable témoignage (à la limite de la censure). Lors de la projection, plus d’une fois, j’ai pensé à Sorcese et, dans les scènes de ville ou de complexes industriels les images m'ont fait songer à Antonioni ! A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 février 2014
    Violent. Il ne faut pas avoir une âme trop sensible. Ça ne donne pas envie de visiter la Chine !
    Mais c'est d'une grande originalité, jusqu'au découpage des faits qui effectivement peut ne pas plaire. Ca n'est pas une raison suffisante pour éviter ce film !
    SuperMadara
    SuperMadara

    84 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2014
    Un polar choral au propos social glauque et réaliste, une exhibition de la violence comme derniers recours d'hommes et femmes poussés a bout par la société. En 4 chapitres, le scénario raconte un passage de la vie de quatre personnes qui n'ont rien a voir entre elles et qui vont finir par commettre l'irréparable du a de multiples raisons, une intrigue qui commence par la monstruosité d'un homme normal puis se termine par l'abandon sordide d'un homme face aux galères de la vie, un voyage sordide, ultra-brutal dans la Chine social et qui semble insister sur la faute de l'état chinois et de la société sur ces gens qui peuvent être n'importe lequel d'entre nous (parfaitement rappelé par le plan final). Drôle et fou a la fois, Wu Jiang incarne le premier personnage central du film, et le plus marquant : un homme consterné par la corruption dans son village et qui termine son parcours par une croisade sanglante contre les pourris qui contaminent la vie de son village, une performance assez folle et burlesque a la fois, supplanté par Zhao Tao, la femme au centre du 3eme chapitre simple, normale et qui arrive a retranscrire la transformation de son personnage a travers des scènes marquantes. Cinéaste remarqué a Cannes cette année, Jia Zhang Ke montre la monstruosité du quotidien et la transformation de ces héros lambda avec une froideur radical qui glace le sang, une mise en scène qui met en exergue la violence verbale, psychologique et physique du quotidien avec une brutalité et une froideur qui laisse au spectateur un réel sentiment d'injustice.
    Une chronique social froide, radical, brutal et réaliste, un voyage a travers la violence du quotidien et la violence qui conclut chaque acte.
    Charles G
    Charles G

    33 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2014
    Véritable témoignage à charge envers la société contemporaine chinoise, A Touch of Sin nous montre la décadence actuelle présente dans le pays le plus peuplé au monde, sous forme de plusieurs pastilles se recoupant parfois. Tantôt politique, tantôt sociétale, tantôt arriviste ou encore simplement pour le goût de l'argent, la motivation qui pousse les gens à la violence, qu'elle soit physique ou morale, n'est qu'un faire-valoir. Car la violence est omniprésente et dépasse toute la bonne volonté que l'humanité peut y mettre, semble dire Jia Zhang Ke. La violence ressort d'autant plus que les décors et la manière dont est filmée cette œuvre sont magnifiques, presque poétiques, avec des tons pastels, des paysages naturels ou industriels grandioses qui semblent écraser toutes ces basses mesquineries du quotidien. Si les images sont choquantes et ont le mérite de sortir de l'ordinaire en dénonçant un aspect méconnu de la vie en Chine, le procédé est un peu répétitif et finit par lasser. Le film a une véritable force mais à trop en faire, il prend le risque de dégouter le spectateur dans trop de noirceur.
    normangray
    normangray

    5 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2014
    Au delà du message - corruption, aliénation des individus - reste le sentiment bizarre d'un "revenge movie" à la chinoise. Avec des disparités entre chaque segment et le jeu des comédiens assez inégal - on frôle parfois la caricature. Mais Jia Zhang-ke a indéniablement le sens du rythme, et restent des images, longtemps après le visionnage: l'accident du camion ou le meurtre de la parvenue. Dommage que certaines séquences soient entièrement floues...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 27 janvier 2014
    Je me suis ennuyée... Tout d'abord je ne savais pas qu'il s'agissait de plusieurs histoires avec des personnages sans réel lien entre eux. Alors oui, ce film fait passer un message. Dans un pays où il ne fait pas bon vivre, ces personnages vont être poussés à agir violemment. C'est sûrement une peinture assez juste de la Chine, mais je n'ai pas accroché. Il y a un fil conducteur mais au final on passe d'une histoire à l'autre sans trop de transition.
    Louis Morel
    Louis Morel

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2014
    Le courage de l'entreprise est remarquable, mais le scénario lent et décousu fait faute...
    benoitG80
    benoitG80

    3 408 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 janvier 2014
    "A Touch of Sin" semblait tellement et unanimement encensé par toute la presse que j'imaginais à l'avance découvrir un véritable chef d'œuvre...
    Certes, à la vision de ce film, il faut bien reconnaître une très grande maîtrise au niveau des cadrages, des plans et de la lumière, ainsi que la prise en compte de la dimension politique de la Chine actuelle...
    En outre, la violence subie et exercée, nous est montrée de plein fouet et sous toutes ses formes...
    Les louanges apportés peuvent donc évidemment être reconnus sans tarir...
    Mais au fond, en quoi ces quatre témoignages mis ainsi bout à bout sont-ils représentatifs de la Chine en particulier ?
    On aurait pu transposer ces faits dans d'autres pays tandis que des tas de problèmes bien plus typiques et cruciaux de cette société auraient été bien plus intéressants à être traités avec l'œil de Jia Zhang ke...
    De plus, c'est l'aspect formel de toutes ces réactions à la soumission, à l'humiliation qui prend très vite le dessus pour être théâtralisé à outrance et devenir un exercice de style assez pénible et dérangeant à la longue !
    Ensuite, il manque certainement un véritable scénario plus construit que ces quatre personnages oppressés et en crise qui disjonctent tous, alors que rien ou si peu ne les relie entre eux...
    Ce film finalement, relève à mon avis plus d'une expérience cinématographique ou d'un concept artistique qu'on pourra trouver génial dans la mise en œuvre mais aussi, en grattant un peu, assez creux et vide malgré quelques moments forts et même remarquables...
    L'exploit réside sans nul doute dans le fait qu'un réalisateur chinois soit lui-même à la base de ce film, ce qui avant tout, a déjà contribué pour une grande part à son succès !
    C'est sans doute un peu rapide d'en arriver à ces mêmes conclusions !
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Ce film social très ancré dans la réalité de la Chine d’aujourd’hui s’appuie sur quatre personnages, quatre trajets de vie et quatre histoires différentes. C’est donc un film à sketchs où chaque personnage, son histoire terminant, semble passer le témoin à un autre pour trente minutes d’un trajet de vie aboutissant toujours à un paroxysme de violence. Et cette déclinaison nous semble pouvoir se décliner à l’infini. Tous ces personnages sont chacun dans son histoire une dénonciation de la Chine nouvellement convertie au libéralisme sauvage, aux inégalités ; tous, citoyens ordinaires, victimes d’exploitation et de misère se retournent brutalement contre leurs bourreaux voire eux-mêmes… et toujours dans une violence extrême et subite. C’est là que le parallèle fait entre Jia Zhangke et Tarantino a tout son sens ; dans ces longues scènes d’exposition précédant un déferlement de violence absolue. Chaque histoire de 30’ a donc son lot d’hémoglobine. Ce réalisateur chinois qui voit ses films interdits dans son propre pays montre au combien l’éveil éclair de ce grand pays à l’ultra libéralisme en une poignée d’année à concentrer sur une courte période toutes les horreurs que notre monde à mis des siècles à digérer. La violence du changement de société est venue percuter les individus la composant. Ce film n’est pourtant pas militant, l’intelligence de Zhangke est bien de nous montrer en filigrane tous les dysfonctionnements de cette Chine, s’interdisant toute démonstration trop pédagogique. Le film n’est en rien didactique. En fait, il évite aussi bien l’écueil du film à sketchs : l’aspect décousu. L’homogénéité de ces 2 heures 10 existe par le sujet qui traverse ces 4 histoires ; les protagonistes sont broyés par le système, déstabilisés, exploités jusqu’à ce que la corde casse.
    Honoré du prix du scénario à Cannes comme pour mettre en sécurité un metteur en scène banni dans son pays, ce pamphlet subversif est utile. Et puis les plans sont tous d’une beauté incroyable, une constante du cinéma asiatique. Et puis il amène à voir plus loin que la Chine elle-même, comme un hommage à tous les humiliés de l’ultra libéralisme.
    Le seul bémol à retenir de ce film est son côté redondant, peut être trois histoires auraient suffit au thème développé ici.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    Mitigé, tout simplement. La Chine est assez bien caricaturée dans ses travers sociaux mais qu'est ce que c'est lonnnng parfois...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    j'étais tiraillé entre Mandela et ce film ...., les 15 premières minutes étaient prometteuses bien que la scène à la mobylette m’a fait repenser au vieux films de kungfu à petits budgets sans queues ni têtes des années 80 .... je me suis accroché tant bien que mal, mais cette succession d'histoires ayant le même leitmotiv m'a presque convaincu de partir avant la fin ... et plus le film avançait, plus je me suis posé la question " est ce qu'il va y avoir une fin ?" après 2h10 de supplice qui se termine quand même sur une pensée philosophique ... mon seul regret était d'avoir choisi le mauvais film !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 janvier 2014
    Grosse déception pour moi , la presse est unanime sur ce film le qualifiant de grand film sur les maux de la société japonaise , il remporte le prix du scénario a Cannes et le magazine Positif que j'ai l'habitude de lire assidument fait une couverture avec un des acteurs du film ... que demande le peuple ? Le peuple demande ou va ce film ? Réparti en 4 histoire différente le cinéaste nous plonge dans une société chinoise trompé , pauvre , en mauvais état et nous démontre que le pouvoir des forts/riches peut poussé les faibles/pauvres a des actes de rébellion plus ou moins grave ( fusillade , suicide , etc ) le problème c'est que le film n'a aucun rythme , on s'intéresse au personnage comme on les quitte en ne sachant pas vraiment qui ils sont , en s'en foutant un peut limite , la mise en scène est plutot bonne mais la lenteur du film réduit ce point la , il n'est pas très beau malgré quelques plans larges très jolie , la caméra nous montre tout le temps le meme genre de plan avec des flou sur le 1 er ou second plan pratiquement a chaque fois c'est laid et chiant a la longue , je n'ai pas vraiment saisi quel message il fallait garder de tout ca en tout cas je n'en garderait aucun de bien percutant
    tixou0
    tixou0

    694 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    Une sorte de "Ronde" (Schnitzler) dans l'organisation, où le sang remplace le sexe (ce dernier n'étant qu'une éventuelle péripétie), pour un périple détonant au travers de la Chine, au scénario. Côté dramaturgie, c'est plutôt pas du tout européen (Schnitzler était autrichien), mais très chinois, tant par le récit, qui pour être contemporain est aussi très épique, voire outré, que par les intermèdes où le théâtre traditionnel surligne, moralise, et même conclut, un peu comme le choeur antique en Europe.
    Cette étrange familiarité, conjuguée à un vrai dépaysement (pour le spectateur français) est l'atout principal, stylistique donc, du film de Jia Zhang ke - ce qui explique un Prix au dernier Cannes, du Meilleur scénario, tout à fait cohérent. Aux qualités littéraires du découpage, on ajoutera des qualités plastiques indéniables - les premiers plans, d'un accident survenu à un camion débordant de tomates, sont splendides, et donnent la tonalité générale à venir. La structure-même du récit, en "ronde", fait que l'on part d'un point A (un village minier sinistre dans le nord), et que l'on y reviendra à la fin, après avoir sillonné une bonne partie de l'ancien "Empire du Milieu", où le communisme toujours officiel comme ligne politique est conjugué de plus en plus aujourd'hui avec un capitalisme extrêmement agressif, s'accompagnant d'une grande corruption et de beaucoup de violence, y compris au premier degré, de sauvagerie (dont le film ne nous épargne rien). La logique du récit fait qu'il y a articulation en parties autonomes, mais se succédant logiquement grâce aux personnages, tour à tour anodins dans le récit A, pour être au centre du B, etc. Ce faisant, les parties ne sont pas toutes de la même force, de la même qualité, et d'argument, et de mise en scène. Les deux premières sont, pour moi, les meilleures - d'une intensité exceptionnelle - et le meilleur interprète, de loin, le "chasseur de bêtes", de l'affiche d'ailleurs, Wu Jiang alias Dahai. "A touch of Sin" inégale (d'où une notation seulement "très honorable", pour moi), mais à voir en tout cas.
    ocelot
    ocelot

    24 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2014
    Énorme film qui dénonce les excès et le régime dictatoriale du système communisme. A voir !
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    283 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    Quand on parle de cinéma chinois, le commun des mortels parlera de film de kung-fu et de sabres, bien plus connu sous le nom de wu xia pian. Et pourtant, ils sont capables de faire autre chose, comme de réfléchir sur leur société.

    C’est bien évidemment plus compliqué en Chine qu’en Europe, avec leur système de censure qui empêche certains films de sortir, comme ce Touch of Sin de Jia Zhangke, pourtant sélectionné et récompensé à Cannes du meilleur scénario. C’est d’ailleurs le réel problème de Touch of Sin, le scénario. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là. Le vrai problème est qu’il est construit comme un film à sketches et que comme tout film à sketches, certains sont bons, d’autres moins. Il s’agit ensuite de les disposer de manière logique et de manière à ce que les meilleurs soient en fin de métrage afin de faire quitter le spectateur sur une bonne note. Et évidemment, le meilleur est en premier, celui qui suit est très bon aussi et le film s’écroule un peu en suite. On ne peut pas en vouloir réellement à Jia Zhangke, qui s’est attaqué au genre le plus compliqué du cinéma. Il n’empêche qu’il aurait totalement pu faire un film entier avec la première histoire, portée par l’interprétation sensationnelle de Wu Jiang, dont le charisme et la présence hantent le segment, dur et passionnant. Quelques autres scènes marquantes sont à signaler dans les autres segments, comme cette sauvagerie au couteau de Zhao Tao, mais c’est clairement en deçà de l’ouverture.

    A Touch of Sin bénéficie d’un sens de l’urgence impressionnant, d’une maîtrise technique remarquable et de scènes d’action époustouflantes de sauvagerie et de réalisme. C’est donc un bien bon film, malgré ses défauts de rythme.
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