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Un visiteur
2,5
Publiée le 12 décembre 2013
J'ai beaucoup apprécié les films précédents de JZK, notamment Still Life. Mais le problème de A Touch of Sin est que le réalisateur raconte quatre histoires qui n'ont pas de lien ni l'une ni l'autre. Finalement, j'ai eu l'impression que j'ai regardé les quatre courts métrages séparemment. En tout cas, ce film est surestimé par la presse.
Film absolument admirable. Du punch, une réalisation fluide, des personnages intéressants, un jeu d'acteurs brillant, une critique acerbe du développement actuel de la Chine ; à voir et à revoir !
En quatre récits et autant de flambées destructrices soudaines, le réalisateur raconte comment la violence répond au désespoir. Que celui-ci soit né d'une situation sociale insupportable ou d'une humiliation morale, la réaction est la même, un déchainement des tensions, un passage à l'acte meurtrier. Au passage, les quatre histoires ne manquent pas de planter le décor d'une Chine entre modernité et archaïsmes, où l'individu est noyé dans une société en manque de bienveillance. Corruption, inégalité sociales, aberrations dues à des systèmes hiérarchisés et ultra réglementés, relations humaines gangrénées par un chaos moral (on a la vision d'un pays en train de perdre tout son système de valeurs, par ailleurs dépassées, mais qui n'est remplacé par rien), tout y passe, le passage forcé de la Chine dans la sphère capitaliste semble brutal et fait de nombreuses victimes… Mais l'absence de liens entre les quatre personnages fait qu'on a l'impression de voir quatre moyens métrages avec un sentiment de répétition et une sorte de devinette un peu morbide pour les deux derniers une fois qu'on a compris la structure scénaristique : quand et comment le personnage va-t-il basculer dans la folie sanglante ? De plus, les récits semblent se perdre un peu en route, avec quelques passages flous, incompréhensibles : le spectateur peut se poser des questions l'empêchant d'être captivé d'un bout à l'autre, à moins qu'il ne s'agisse de références destinées au public chinois…
film très froid des plans des plans! je constate que je ne connais rien de la chine. Ces distances entre provinces, Le misérabilisme du shanxi, l'ouverture du matérialisme occidental à Choncinq ce désir d'aller plus loin d'une autre société à CANTON. film brutal,L'art d'utiliser le révolver, le couteau ça ils savent faire. Je suis aller voir ce film pour connaitre le cinéma chinois, décidément le ciné asiatique n'est pas ma tasse de thé. Les hommes au visage ingrad,ou juvénil. Heureusement les femmes sont belles de sensualités
Je suis sévère avec ce film pour contrer les critiques presse qui ont trop tendance à s'émerveiller dès qu'un film étranger montre de la violence. Je suis très déçu par ce film, on se demande ce que veut nous dire le cinéaste, car à chaque histoire nous avons droit à de la violence gratuite et bien sûr sans aucun tact, propre aux films asiatiques. Le film dure près de 2 heures, j'ai l'impression qu'il durait 4 heures, c'est dire l'ennui que j'ai ressenti, et ne parlons pas de la fin qui n'a ni queue ni tête. J'ai déjà vu des films asiatiques mais avec du contenu, du suspens, une morale, là rien. Ce film n'a aucun intérêt.
Le public chinois ne verra pas A Touch of Sin. Du moins pas en salles. Mais via des DVD pirates, comme c'est le cas des précédents films de Jia Zhangke, le meilleur cinéaste actuel du pays (?). En tous cas, le plus clairvoyant, lui qui passe facilement du documentaire à la fiction. Ceci dit, il n'avait jamais été aussi radical que dans A Touch of Sin. La violence est au cœur de ce film somme, agrégat de quatre histoires qui décrivent de façon ultra réalistes, jusque dans ses excès, la Chine contemporaine, insoupçonnée, loin des clichés, celle qui subit de plein fouet le passage au capitalisme sauvage. Et surtout ces migrations, ce déracinement pour les plus pauvres..C’est une tranche de cinéma nerveuse et sèche qui passe allègrement d’un récit à un autre sans pour autant perdre son unité de ton. Il recèle une grande barbarie, un côté féroce et impitoyable qui glace les sangs. Comment Jia a-t-il pu tourner en Chine et contourner la censure ? C’est un mystère. Au-delà du propos, la science du cadrage du réalisateur cloue littéralement au sol par sa précision et sa poésie noire. Cette vision polyphonique de la Chine d’aujourd’hui est saisissante de bout en bout. Et proprement effrayante.
A TOUCH OF SIN est un film saisissant qui ne peut laisser aucun spectateur de marbre. On est embarqué dans le quotidien de ces 4 personnages et on est à la fois interrogé, stupéfait et touché par leurs choix. La violence est glaciale, belle… mais jamais trash. La mise en scène est magnifique, les acteurs remarquables. Vraiment bravo..!
Finalement, ce qu'il reste de ce dernier film de Jia-Zhang-Ke, dont j'avais beaucoup aimé "Still life" et "24 city", c'est cette incroyable évidence que le réalisateur chinois à un sens inouïe de l'image et de la mise en scène ! Son film incarne le cinéma dans toute son essence ! Je comprendrais bien qu'on puisse ne pas aimer ce film, avec son tempo très lent, avec son double niveau de lecture, avec des ellipses parfois assez déconcertantes... Mais je pense que ce film mérite vraiment qu'on approfondisse sa lecture pour en découvrir toute la "substantifique moelle" ! Car Jia-Zhang-Ke excelle vraiment dans l'art de la narration en désarticulant à souhait les éléments fondamentaux du récit et se joue tout au long du film des codes des genres cinématographiques avec beaucoup de brio. Mais là où le réalisateur chinois se révèle ici encore absolument génial, c'est dans la mise en scène qui est fantastique et dans son traitement de l'image avec ses mouvements de caméra, ses plans, ses cadrages, sa lumière. Son image est de bout en bout habitée, d'une grande densité, d'une grande intensité, d'une très grande force. Au-delà de son scénario dont on pourra discuter, le film de Jia-Zhang-Ke m'est apparu comme très moderne, très inventif dans le traitement de l'image et la mise en scène. Quand on imagine que ce sont les Frères Cohen qui ont le prix de la scène, ça me fait vraiment rire tellement Jia-Zhang-Ke est très au-dessus du lot dans ce domaine !
J'avais beaucoup apprécié Still Life et The World de Jia Zhang-ke et voilà que son dernier opus, A touch of sin, malgré le Prix du Scénario à Cannes et une presse exclusivement dithyrambique, me déçoit. Une nouvelle fois, je ressens l'impression d'être un peu seul de mon avis et je me pose des questions. Le film est constitué de quatre histoires, vaguement reliées entre elles. D'où ma surprise de voir ce scénario paresseux primé à Cannes. Jia Zhang-ke avait d'abord songé à huit sketches, pourquoi pas douze ou vingt-quatre? On a la désagréable sensation qu'il a compilé tous les maux de la Chine moderne et qu'il en a dressé une liste: corruption, prostitution, accidents du travail, mauvais entretien des trains à grande vitesse, etc, etc. On peut être sûr qu'il n'a rien oublié. Et chacun de ces points est illustré par la même réaction de la part de ceux qui en sont les victimes: la violence, la mort qu'ils donnent ou qu'ils se donnent. Et c'est là que le film devient même douteux, voire nauséabond. Le mineur, que Télérama juge "charismatique", et que je considère comme un psychopathe bas de plafond, se mue en justicier à la Bronson des grandes années du cinéma fasciste américain, et flingue tout le monde. Et le même nihilisme vain s'empare de tous les personnages confrontés aux horreurs de la Chine contemporaine. Peut-on d'ailleurs parler de personnages devant cette galerie d'incarnations métaphoriques? Je ne suis pas parvenu une seconde à prendre en pitié ces redresseurs de torts, à m'intéresser à leurs malheurs. Certes, la mise en scène est fluide et élégante, mais le propos dangereux. La seule solution est-elle dans ce dézingage systématique, en dehors de tout raisonnement, de toute prise de position vraiment politique? La seule solution est-elle dans le règlement de comptes individualiste? Le regard que porte le metteur en scène sur ces comportements extrêmes me paraît en empathie totale avec ces actes violents et inutiles. La pulsion l'emporte sur la réflexion, l'égoïsme sur la solidarité. Jia rêvait de tourner un film d'arts martiaux: il aurait mieux fait d'y aller directement plutôt que de passer par l'intermédiaire d'un film pseudo-politique.
Que dire de ce film... il m'est difficile de l'exprimer tellement je suis partagé sur la perception que j'en ai eu. Il me semble que beaucoup de choses montrées demeurent l'expression d'une certaine forme de violence silencieusement présente dans la société chinoise. Pour vraiment tirer quelque chose d'édifiant de ce film, je pense qu'il faut avoir en tête une certaine culture, notamment concernant l'histoire du pays en question, ce qui n'est pas mon cas, d'où beaucoup d'incompréhension, et parfois même d'ennui.
Car la narration est d'un minimalisme déroutant, proposant une caméra plutôt spectatrice passive selon moi, laissant une impression pour moi de lenteur dépourvue de fil conducteur. Le spectateur doit se démerder dans son petit crâne pour donner sens à certaines scènes très étranges.
La violence très présente visuellement dans le film m'a vraiment dérangé, elle est crue, bestiale et dénuée de sens facilement abordable; montrer un crâne éclater en gros plan, ou des effusions de sang de manière détaillée me laisse perplexe sur le sens à donner à cela.
Je ne comprend pas ce qu'à voulu dire le réalisateur, à part dénoncer une forme de déshumanisation... je reste perplexe et pense ne pas retourner le voir. Un peu à côté de la plaque d'après moi...
Voilà, un film Chinois qui parle vraiment de la Chine.
C'est un petit miracle qu'il ait réussi à ne pas se faire censurer.
"A touch of sin" Raconte plusieurs histoires ou plutôt plusieurs faits divers.
Le premier est au sujet d'un ouvrier qui n'accepte pas les injustices et le plus dur c'est qu'il a essayé de se faire entendre en tentant d'envoyer un courrier, mais il n'arrive à rien, impuissant il va donc utiliser la violence, mais cela ont le sait déjà puisqu'on le devine en regardant l'affiche (pas de spoiler, donc).
Ce chapitre nous montre à quel point les ouvriers, les miniers et même les autres d'ailleurs sont terriblement mal traités.
Ensuite, il y a un tueur fou qui sème la terreur partout sur son passage, un personnage qui fait froid dans le dos, mais qui semble être un monstre qui a été crée par la société qu'on nous montre.
Puis une femme et sa liaison avec un patron.
Et il y a le chapitre de la jeunesse qui est la partie que j'ai trouvée la plus intéressante et de loin.
On y voit des gamins travaillés à la chaine pour peu d'argent et ils n'ont rien et il est très dur de trouver de l'espoir dans un monde aussi fermé que celui qui est montré dans le film.
C'est filmé d'une manière très réaliste, très peu de musique et des acteurs talentueux.
On en ressort triste et bouleverser, mais avec une conscience.
Un film trop violent pour moi! S'il refléte une certaine réalité(?), il est proche de la fiction!!! Pas apprécié du tout, même s'il est superbement interprété.
Jia Zhang Ke, réalisateur subversif chinois, déjà auteur d’œuvres telle que Platform et Still life, revient avec A touch of Sin, portrait sans concession de quatre personnages soumis à l’humiliation au quatre coins de la Chine contemporaine, et qui ne vont avoir pour autre moyen que de céder à la violence la plus pure. Le cinéaste livre une œuvre d’une violence froide et très politique. Une image de la Chine sans concession, loin d’être sous son plus beau jour, rongée par la corruption et en constant rapport de force. Il s’appuie pour cela sur de véritables faits divers qui ont eu lieu dans son pays. L’œuvre est forte politiquement, mais également artistiquement. Sa mise en scène, très puissante et d’une beauté plastique, impressionne par sa maitrise et ses diverses trouvailles. Se permettant quelques envolées cinéphiliques, avec notamment un petit clin d’œil aux films de sabres. Nuancé entre fiction et documentaire, deux styles déjà expérimentés par le réalisateur, le film paye également par la qualité de sa narration, justement auréolé du prix du scénario au dernier Festival de Cannes. De multiples fois censurées, Jia Zhang Ke montre qu’il n’en est pas à son premier coup de force. Le film s’apparente donc à un cri de rage, une arme contre une société qu’il méprise et témoigne aujourd’hui du désespoir de ces individus, qui ne trouve pas d’autres solutions que la violence pour réagir face à l’injustice. Le film peut se résumer à cette citation du cinéaste lui-même : « Je vis au sein de tout ce dont je parle dans mes films, donc je suis bien sûr animé par la même rage que mes personnages. La seule différence, c’est qu’eux n’ont pas d’autre choix que de tenir un fusil, moi j’ai une autre échappatoire possible : je peux utiliser une caméra ». Une œuvre qui nous donne à la fois des nouvelles du monde et des nouvelles du cinéma. Un grand film qu’il serait dommage de rater.
En 1998, "Xiao Wu artisan pickpocket", le premier long métrage de Jia Zhang Ke, avait été sélectionné au Festival de Berlin. Depuis, tous les films de ce réalisateur chinois ont été sélectionnés dans les plus grands festivals et, en 2006, "Still Life" a obtenu le Lion d'Or du 63ème Festival de Venise. Concernant le Festival de Cannes, Jia Zhang Ke avait déjà eu deux films présentés en compétition et un film dans la sélection Un Certain Regard. Cette année, "A Touch of Sin" était en compétition au Festival de Cannes 2013 et le jury présidé par Steven Spielberg lui a décerné le prix du scéario. Ce film se compose de 4 volets filmés dans 4 régions différentes de la Chine continentale et il dresse de ce pays un portrait particulièrement accablant et déprimant. Dommage que le réalisateur se soit cru obligé de coller les éléments d’hyper violence qui sont un peu la marque de fabrique de Kitano et de Tarantino sur un film qui aurait pu se rapproche du cinéma de Ken Loach. La mayonnaise ne prend pratiquement jamais ! Face à un film comme "A Touch of Sin", dont le synopsis est très prometteur, on ne peut qu'être déçu par le résultat final. Ce qui aurait pu être un film très fort sur les maux qui rongent la société chinoise contemporaine s'avère au final relever davantage de l'exercice de style mal maîtrise, brouillon et à l'intérêt limité.