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wesleybodin
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2,0
Publiée le 5 novembre 2013
Sur le papier, le film de Hany Abu-Assad bénéficie de deux atouts majeurs. Un acteur principal doué doté d’un faciès très expressif et un scénario pouvant déboucher sur un excellent drame. Malheureusement, si le premier ne déçoit jamais, le second rate souvent le coche. Le fautif ? Une mise en scène qui ne tient pas la route et qui confère à l’ensemble une sensation de bric-à-brac du pauvre...
Huit ans après le trés bon "Paradise Now", Hany Abu-Assad remet le couvert avec"Omar", un thriller au suspens parfaitement distillé. Si le réalisateur campe en terrain connu (le conflit israelo-palestinien), "Omar" suit une direction différente de "Paradise Now" en se focalisant sur la traitrise et la paranoia qui en résulte. A côté de cette tension omniprésente, ce long métrage ne serait rien sans son scénario solide et de bons acteurs.
Hany Abu-Assad connait bien le sujet et l'avait déjà abordé avec force dans le superbe "Paradise now". Il revient avec "Omar" donc, sur ce qu'un camp appelle terrorisme quand l'autre le nomme résistance. avec finesse, sans démagogie ni surenchère, il livre le quotidien de jeunes qui à cet âge ne devraient s’intéresser qu'au flirt et à l'éveil de l'amour et qui se retrouvent bien trot tôt, sans même en mesurer réellement les enjeux enlisés dans le drame israélo-palestinien. Il n'y a dans le film pas d'espoir comme il n'y a pas d'espoir là où se trouve ce peuple sans pays et l'on souffre avec eux. Un film profond qui donne encore plus l'impression étouffante que rien, jamais, ne pourra aller en s'améliorant.
Omar, c'est l'immersion complète dans la résistance arabe face à l'Occupation juive de la Cisjordanie. Une cellule de résistance qui se résume, pour nous spectateurs, à l'association de 3 amis d'enfance, Omar, Amjad et Tarek. C'est d'ailleurs peut-être l'origine du seul reproche qu'on pourrait faire à Hany Abu-Bassad: avoir éludé les questionnements, les doutes, que peuvent engendrer la décision d'entrer en résistance, de mettre sa vie en péril pour une cause qui dépasse ses propres intérêts. Tous les personnages semblent accepter leur destin comme une fatalité, dans une sorte de vénération patriotique frisant la naïveté. Ceci dit, le choix de développer l'aspect tragique de la résistance se révèle être excellent. Non seulement la perspective de la mort dans chaque acte rebelle est parfaitement mise en lumière, mais en plus le débat intérieur auquel se livre systématiquement Omar (interprété par un surprenant Adam Bakri), entre son honneur et son bonheur, la cause qu'il défend et son bien-être personnel, nous apparaît avec éclat à plusieurs reprises. On ne sait finalement jamais sur quel pied danser avec le personnage principal: est-il un traître ou un fidèle? Pendant plus de la moitié du film, la seule facette de sa vie qui nous entièrement dévoilée est son histoire d'amour avec Nadia (nouveau parallèle possible avec la tragédie littéraire). Omar aime Nadia de tout son coeur, et la mise en scène le montre avec habileté et malice. De telle manière à ce que le regard du spectateur soit encore un plus brouillé au sujet de la sincérité de Omar à l'égard de son groupe de résistance. De nombreux twists tous plus surprenants les uns que les autres renforcent la tension de l'intrigue. On flirte ainsi avec le thriller, tout en restant dans le domaine du drame de guerre. Le regard de Abu-Bassad nous éclaire sur une dimension de la guerre qui n'est pas souvent mise en avant: l'éclatement de la cellule familiale, conjugale, et amicale. Ce n'est donc pas seulement l'identité nationale qui est violée, c'est aussi l'identité personnelle.
Un film très puissant : un véritable drame qui traduit parfaitement le conflit israelo-palestinien et les horreurs subies, une très belle histoire d'amour mais surtout une très belle leçon sur l'amitié. Entre mensonges et accusations, on suit le parcours d'Omar, jeune homme vivant en Cisjordanie, c'est à dire dans les territoires occupés. Quelle place pour l'amour et l'amitié en temps de guerre ? Ce réalisateur donne une réponse avec ce film : ces sentiments priment toujours. Une vraie réussite.
Une plongée dans la dureté de la Cisjordanie et de la résistance à la domination israélienne, avec les déchirements entre amour, amitié, trahison et engagement. Film assez prenant mais des éléments de l'intrigue entre les trois amis m'ont paru incohérents, d'où une certaine déception à la fin. L'interprétation est crédible et les acteurs touchants.
Excellent, puissant, magistral, haletant ou magnifique. Je cherche le bon et vrai mot. Le mot juste en fait mais moi je ne le trouve pas ... Pourriez-vous m´y aider ?
Le film est apparement tres realiste bien qu'il nous est tres difficile de connaitre le quotidien de la cisjordanie , parfois dur , des acteurs sobre mais juste.
Excellent film, très complet, où rapports humains complexes, contexte politique d'occupation que l'on connaît, trahisons en tout genre s'entremêlent. Film prenant aux tripes, très bien porté par des acteurs superbes en subtilité et rudesse au même temps.
Coup de poing! ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi bon film qui vous tient scotché à votre siège pendant 1h30. ça m'a fait penser au Prophète, Omar doit choisir de sauver sa peau ou rester fidèle à lui-même. Et quoiqu'il fasse, ce n'est jamais la bonne solution! Les acteurs sont supers. Un très très bon film!
Comme un bon vieux film de résistance, mais en Palestine. Sous l'obscurité de l'occupation, de ses manigances, de ses ruses et de ses perfidies : des personnages joyeux, qui irradient et qui lâchent rien !
Le réalisateur ayant décidé de virer tout lien politique fait de ce film un très bon polar avec une belle dramaturgie. On ne cesse de se préoccuper des décisions d'omar et des repercursions qu'elles auront sur sont entourage. Le film est vraiment prenant les acteurs très bon et la réalisation vive et alerte ne lâche jamais le fil de l'histoire. Une belle surprise...
Le réalisateur palestinien Hany Abu-Assad surfe avec beaucoup de finesse et sans manichéisme entre le romantisme de la résistance et l'abjection du terrorisme. Il laisse l'intelligence du spectateur tirer les enseignements d'une tragédie romantique décrite sans mièvrerie et sans parti-pris. Ce sont les thèmes de l'amour, de la confiance ou de l'amitié qui l'intéressent et qui traversent ce film bigrement bien balancé et porté par une brochettes d'acteurs émérites. La toile de fond d'une Cisjordanie littéralement coupée par un mur, symbole de la transgression et de l'agression, donne une couleur de sable et un goût de sang à cette lutte interminable entre deux peuples qui se ressemblent tant. Une vraie réussite hormis un final inattendu et plutôt maladroit.