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    L'Image manquante
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    4,1
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    26 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Étonnant qu'il n'y ait pas de critique pour ce film. Après deux documentaires sur le génocide cambodgien, l'auteur a trouvé un moyen très sobre et touchant d'évoquer sa propre histoire dans un camp : des figurines de glaise, de cette terre qui a eu en charge tant et tant de morts. J'avais cru, au vu d'images, qu'il s'agissait d'un film d'animation et je redoutais le pire mais pas du tout, l'animation n'est que pour la caméra ; et ça marche, très bien, même. C'est un film très touchant, aussi en cela qu'il refuse les gros effets. Pour finir, j'ai pensé à un ami qui me disait que la solution face au monde actuel résidait sans doute dans le retour aux sociétés primitives : c'est exactement ce qu'ont voulu faire les Khmers rouges ; Rousseau Marx = Pol Pot !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 avril 2014
    Un documentaire édifiant. On a le sentiment que ces figurines sculptées dans l'argile, reconstituant des scènes des camps de travaux forcés du régime khmer rouge, forment le dernier rempart de la mémoire contre l'oubli, de la création contre la destruction.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 janvier 2014
    "L'Image manquante" fait partie, avec "Duch, le maître des forges de l'enfer", d'une série de travaux cinématographiques de Rithy Panh visant à exposer les atrocités commises par les Khmers Rouges, relativement peu connues du grand public. Mais la principale difficulté rencontrée par le réalisateur cambodgien consiste à illustrer ces événements, qu'aucun journaliste n'a pu filmer, et alors que le régime Khmer Rouge s'est efforcé de ne laisser aucune trace derrière lui. De là part l'idée de "L'Image manquante" : recréer une image à tout jamais perdue. Et surtout, une image destinée à illustrer des événements qui, par leur atrocité, dépassent totalement notre imaginaire. Pour cela, Rithy Panh filme des scènes constituées à partir de matériaux divers, tandis que défilent dans nos oreilles un discours qui décrit avec minutie et sans fioriture l'enfer vécu par le réalisateur au cours de ces années noires.

    L'ensemble est absolument saisissant. Mais est-il saisissant parce qu'il est bien maîtrisé ou bien parce que le thème du film de Rithy Panh dépasse complètement l'imaginaire occidental et ne peut, de fait, que laisser sans voix un Européen ? J'aurais tendance à opter pour la première réponse. Les scènes reconstituées sont figées, et sont filmées en travelling pendant plusieurs minutes. Et le discours, pourtant le plus souvent éblouissant, faiblit sur certains points spoiler: . Ainsi, le spectateur est incité à comparer la vie paisible et artistique d'un socle restreint de riches cambodgiens jouissant des inégalités sociales avant la révolution avec celle de l'ensemble de la population forcée à travailler pendant le régime Khmer Rouge
    .

    Si bien que celui qui connait (même très peu) l'histoire cambodgienne finira par s'ennuyer.
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 août 2024
    Des bobines de film, entassées dans un local quelconque, vomissent des kilomètres de pellicule abîmée, rongée par le temps. Un homme en déroule un morceau qui a visiblement été épargné. Il semble y chercher quelque chose de précis. Les photogrammes défilent un à un. On croit percevoir la présence d’une danseuse. Soudain, les images prennent vie et la danseuse apparaît à l’écran. Sa beauté est saisissante. En tenue traditionnelle, il s’agit vraisemblablement d’une cambodgienne. Le ralenti sur ses gestes accentue la grâce de cette image éthérée.

    C’est ainsi que débute ce documentaire bouleversant. On le comprendra plus tard mais cette image de danseuse fait partie des souvenirs auxquels Rithy Panh s’est accroché lorsque, enfant puis adolescent, il a vécu l’enfer dans les camps de travail khmers entre 1975 et 1979. A l’image, on pourrait presque ajouter, comme dans La Jetée (Chris Marker, 1962) : « Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance ». Mais comme le montre le plan suivant, dans lequel une succession de vagues donne l’impression d’une noyade, cette image d’enfance semble plutôt avoir rattrapé Rithy Panh, 50 ans au moment du tournage du film.

    Pourquoi cette image ? Rithy Panh le raconte. Avant la prise de pouvoir des Khmers rouges, il a grandi à Phnom Penh. Il avait alors un voisin réalisateur qu’il accompagnait sur les plateaux de tournage. Cet univers le fascinait. Il s’amusait à récupérer des morceaux de pellicule qu’il se repassait dans des boîtes avec une petite lumière. Il lui semblait alors que ces belles actrices « dansaient pour lui ». Puis c’est l’évacuation des villes. Des citadins qu’il fallait « rééduquer » par le travail forcé dans les rizières. Les conditions de vie sont inhumaines, la faim hante les esprits, les maladies prolifèrent, la mort est partout.
    Après avoir survécu aux traitements d’un « hôpital » khmer (à base de jus de coco, les médicaments « capitalistes » ayant tous été détruits), dans lequel il aura perdu sa mère et ses sœurs, Rithy Panh se voit contraint d’y rester quelques temps pour laver les malades, et surtout transporter les morts jusqu’à la fosse :
    « Parfois, je suis au bord du vide. Il y a des sons creux, des os qui tapent, des mains qui cherchent et qui trouvent celle d’un enfant. Cet enfant qui se dit vivant et qui raconte : c’est moi. »

    On l’a dit plus haut : en 2013, Rithy Panh a 50 ans et son enfance le rattrape. Les souvenirs lui reviennent et l’interrogent dans sa vie d’homme. Il repense à son père qui s’est laissé mourir car il ne souhaitait pas être nourri comme un animal.
    Il se rappelle n’avoir pas compris et lui en avoir voulu. Dans un dilemme final bouleversant, il se demande s’il est encore autorisé à vivre, lui qui se sent rongé par la culpabilité de ne pas avoir su (pu) aider ses prochains. Et c’est finalement le cinéma, évoqué au travers de ce souvenir salvateur, qui lui donnera la possibilité de le résoudre :
    « Bien sûr je n’ai pas trouvé l’image manquante. Je l’ai cherchée, en vain. Un film politique doit découvrir ce qu’il a inventé. Alors je fabrique cette image. Je la regarde, je la chéris, je la tiens dans la main comme un visage aimé. Cette image manquante, maintenant je vous la donne, pour qu’elle ne cesse pas de vous chercher. »

    Il y a des images qui ne manquent pas, qui ne manquent jamais : celles de la propagande. En tant que témoin, il y a ceux qui choisissent, pour des raisons diverses, d’oublier. Et puis il y a ceux, afin de combler les vides toujours béants laissés par les idéologies criminelles, qui choisissent de replonger dans le passé, les remous d’une mémoire hantée par les morts et la souffrance ; qui choisissent de ne pas y sombrer, qui sortent la tête de l’eau et qui racontent. Au nom de tous les peuples ayant subi le joug intolérable de l’idéologie, au nom de toutes les images qui manquent pour rétablir la vérité (on pense ici à La Zone d’intérêt (Jonathan Glazer, 2023) qui propose une manière différente de combler ce manque) : merci d’avoir eu la force et le courage de témoigner.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 avril 2017
    Même si on remarque quelques longueurs qui rendent le film plus lourd qu'il ne l'est déjà (vu son sujet), on retiendra le dispositif à base de statuettes en argile qui permet d'impacter le spectateur sans le choquer et ainsi lui ouvrir les yeux sur le génocide Cambodgien, page de l'Histoire assez méconnue. Un film intelligent qui souffre malheureusement de quelques longueurs sans toutefois sombrer dans le pathos
    Bertrand Erwan
    Bertrand Erwan

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 mai 2023
    Je vais pas vous mytho je vais ce film avec le lycée certes j'ai passé une bonne sieste mais c'est tous le film est à chier le budget est pauvre (Fréro À un moment il y'a eu une incrustation de slcupture j'en parle même pas ) je déconseille
    AugusteMars
    AugusteMars

    32 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2023
    Un film poignant et physiquement douloureux sur le génocide cambodgien et les Khmers rouges. Les images manquent, alors il faut les recréer ; les individus ont été détruits alors il faut leur rendre leurs couleurs ; leurs visages ont été oubliés, il faut les remodeler : voilà la démarche du film, une œuvre de mémoire et sur la mémoire, un hommage sincère aux victimes, une réflexion subtile sur l'acte même de se souvenir et de raconter, une œuvre politique universelle. Inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 octobre 2015
    Implacable. bouleversant. un cinéma intelligent et très personnel.
    chef d'oeuvre
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    ingénieux d'avoir évité d'utiliser les seules images d'archives existantes venant des bourreaux kmers rouge.Les commentaires sont poignants: on sort avec une profonde tristesse et une interrogation sur l'omerta qui a pesé et pèse encore sur ce génocide
    Boris Yohann
    Boris Yohann

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 mars 2023
    je vous propose ici une critique non construite ni subjective. étant donner que je sus aller voir ce film dans un cadre scolaire je le définirais avec un mot qui est "vide".
    Passer une agréable journée / soirée
    Noah Depagne
    Noah Depagne

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 mai 2023
    Honnêtement, le film aurait dû potentiel avec plus de budget. La voix est trop monotone ce qui fait que ça devient vite ennuyant. Les reconstitution ne sont pas captivante. Le seul point positif que je peut trouver c'est le choix des musiques.
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