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Felipe Dla Serna
22 abonnés
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4,0
Publiée le 16 décembre 2013
Malgré la beauté intrinsèque des valeurs d'amitié et solidarité qui nous montre ce merveilleux film social, il laisse un sentiment d'amertume et de tristesse très fort, seul comparable à la brutal réalité de l'immigration clandestine que ça soit aux USA ou ailleurs. La seul remarque que l'on pourrait faire au réalisateur ce serait les quelques longueurs qui, de toutes façons n'enlève pas un brin à l'intérêt de cette histoire forte. Une question s'impose à la fin: est ce que ça vaut vraiment la peine toutes ces souffrances pour un résultat si maigre.....à chacun de se faire une réponse.
Cette fiction poignante sur l'immigration difficile des sud-américains vers les Etats-Unis bénéficie d'une mise en scène très efficace et d'une excellente interprétation : ce film sensible aux allures de documentaire démarre comme une chronique délicate mais une tension redoutable s'instaure peu à peu et on prend une violente claque dans la deuxième partie. Belle scène de finspoiler: où on voit que même le seul qui a réussi a échoué dans sa tentative de s'extraire de sa classe sociale.
Premier constat, le film choque, mais dans le bon sens du terme. Il nous fait réfléchir et réussit à nous marquer profondément, tout d'abord par son réalisme déconcertant et par son engagement.
Rêves d'Or nous offre en effet une vision on ne peut plus réaliste de l'immigration clandestine. On a parfois même l'impression de regarder un documentaire tant les situations filmées sont vraisemblables. Ici, on ne s'attardera pas sur la vie personnelle de chacun des personnages, seul le moment présent est important. Cela permet, à mon humble avis, de ne pas considérer le film comme une histoire isolée et de lui donner une portée beaucoup plus grande. On suit Juan, Sara, Samuel et Chauk mais on pourrait aussi bien suivre n'importe quel autre migrant, les difficultés rencontrées seraient plus ou moins les mêmes.
De plus, ce réalisme sert la volonté du réalisateur de montrer au grand jour toutes les souffrances que doivent endurer ces migrants. Le film fait l'effet d'une bombe quand celui-ci nous fait prendre conscience du traitement qu'on leur inflige, que ce soit par les grandes nations ou par d'autres personnes. La plupart du temps, ils sont utilisés de manière abjecte par des gens malhonnêtes dans le simple but de générer du profit. Mais ils sont parfois aidés, souvent au nom de la religion ou simplement au nom de l'humanité avec un grand H. Ces hommes et ces femmes venus de contrées différentes se retrouvent tous ensemble sur les toits des trains et apprennent à se soutenir dans l'adversité.
Soulignons enfin le jeu des acteurs non professionnels. Ces quatre adolescents sont d'un naturel fou et impressionnent lorsqu'on se rend compte qu'ils interprètent tous un rôle (on comprend alors le mérite de leur récompense à Cannes). Ils arrivent, en marge de leur voyage, à se fabriquer une enfance qui leur aurait été volé par la misère. Cette fabrication passe par la création de liens forts et par un émerveillement constant (on pensera notamment à ces magnifiques plans sur le ciel noir et enneigé).
Pour son premier film, Diego Quemada-Diez frappe fort et nous livre un constat accablant sur la dure réalité qui frappe les personnes aspirant à une vie meilleure via l'immigration clandestine aux Etats-Unis. Son Rêves d'Or est parfaitement maîtrisé nous offrant quelques plans magnifiques et de grands moments d'émotions fortes tout en restant ancré dans la réalité contemporaine.
J’étais inquiet à la vision des premières images (tremblantes car la caméra suivait un personnage marchant vite), d’autant que l’histoire avait déjà été racontée dans le documentaire « La frontera infinita » (2007) de Juan-Manuel Sepulvida, à savoir le périple ferroviaire de migrants d’Amérique centrale (ici du Guatemala) pour gagner les Etats-Unis. C’est filmé comme un documentaire et qui s’intéresse à un trio de jeunes dont une fille (qui a bandé ses seins et coupé ses cheveux pour ressembler à un garçon) et son ami et un indien non hispanophone. Le trio et les autres migrants subissent la capture par des policiers mexicains, le racket par des mexicains (avec enlèvement des femmes pour alimenter des réseaux de prostitution). spoiler: Les 2 jeunes garçons finiront par coopérer et passeront la frontière étatsunienne à travers un réseau de conduits souterrains. L’indien sera tué d’une balle dans la tête, vraisemblablement d’une milice locale et son compagnon finira par trouver du travail dans un abattoir américain…
Un film interprété par de jeunes comédiens bouleversants de talent, qui retrace avec un grand réalisme l'odyssée des candidats au rêve américain. Seulement, à vouloir être très réaliste, on tombe un peu dans l'excès au point que le film devient passablement noir, pessimiste. Mais la réalisation tient la route ; quant à la performance des comédiens, vous ne serez pas déçu.
Coup de poing, pour un sujet dont on pense déjà avoir tout vu, mais l'histoire et les acteurs nous prennent totalement par surprise. Un film indispensable en ce moment, et un grand réalisateur que l'on voit éclore.
Dans un premier long-métrage n’ayant aucun des défauts généralement attachés à cet exercice, le mexicain Diego Quemada-Diez récite une subtile partition entre réalisme et poésie en nous racontant l’histoire de jeunes latinos sur les routes de l’exil vers le rêve américain. D’une grande simplicité, son film n’en est pas moins étonnant de maîtrise.
Le dicton « la valeur n’attend pas le nombre des années » m’a rarement paru aussi approprié que dans le cas présent. Galop d’essai, Rêves d’or pourrait pourtant servir de cas pratique pour une leçon de cinéma à destination de réalisateurs à l’esprit constipé, preuve que le talent est bien la chose au monde la plus inégalement partagée.
Il y a dans Rêves d’or une force tranquille fascinante, celle d’un réalisateur connaissant la force de son récit et ne ressentant jamais le besoin de dévier de son chemin ou de tomber dans la digression pour faire du remplissage. Rêves d’or est l’histoire d’un voyage, rien que cela mais tout cela aussi. En faisant le choix de ne rien montrer en introduction du contexte social ayant poussé 3 adolescents guatémaltèques à prendre la route, histoire de toute façon tristement banale, Diego Quemada-Diez se donne tout entier au road-trip et s’offre tout l’espace et le temps pour laisser son film se dévoiler touches par touches.
C’est dans cette capacité à prendre son temps que Rêves d’or impressionne le plus, flirtant toujours avec la possibilité de l’ennui mais ressortant au final sublimé par ce courage de ne pas ajouter du texte juste pour ajouter du texte. Peu bavard, le film de Diego Quemada-Diez l’est aussi parce qu’il ne cherche pas à faire passer ces enfants pour autre chose que ce qu’ils sont, les dialogues gagnant en réalisme ce qu’ils perdent en lyrisme. Un parti-pris lui permettant d’éviter habilement le piège de l’idéalisme ou du misérabilisme, inhérents à un tel sujet.
Mais ce réalisme n’empêche pas Rêves d’or d’aussi émouvoir. Car Rêves d’or est bien une histoire tragique, qui n’hésite pas à abandonner certains sur le bord du chemin, une partie de sa force résidant dans le spectacle même de l’humiliation de ses héros. Sans appuyer sur la corde mélodramatique, le film de Diego Quemada-Diez sait en effet montrer ce qu’il faut d’une terrible réalité pour nous toucher sans avoir besoin de convoquer violons et larmes.
La beauté de Rêves d’or réside au contraire dans le subtil équilibre trouvé tout au long du film entre récit réaliste et poésie de la contemplation, à l’image d’une mise en scène parfaitement maîtrisée sachant autant filmer au plus près des corps que soigner ses plans larges. En distillant intelligemment ici et là notes musicales et invitations à la rêverie sans jamais vraiment interrompre le fil de son récit, Rêves d’or sait donner toute sa mesure à une histoire aussi tragique que poétique, dessinant admirablement toute la complexité de l’exil. D’une beauté lumineuse malgré la noirceur inhérente à son récit, c’est un hommage plein de pudeur aux victimes silencieuses de l’injustice des frontières.
Brut, tragique, réaliste. À conseiller à toute personne qui se dit que quelqu'un qui migre le fait pour voler notre travail/stylo/pays... À tous ceux qui oublient que nous sommes tous le résultat de X générations de migrants avec des destins aussi tristes que ceux-là... Et à tous ceux qui oublient à quel point les femmes morflent dans ce contexte, pourquoi si peu partent et pourquoi beaucoup n'arrivent jamais ou pas comme elles l'auraient imaginé dans leurs pires cauchemars. Une claque, ce film. Très bon, mais si criant de vérité sur la minable race humaine dès que le miroir de la promiscuité la révèle.
Vraiment un magnifique film, plein d'émotions et authenticité. Les jeunes acteurs sont époustouflants. La réalisation témoigne d'un véritable point de vue, rare et extrêmement documenté. Les plans sont magnifiques... Ce film fait voyager et ouvre les yeux sur une réalité dure mais profondément humaine.
Un très bon film dans la lignée de Sin Nombre, sur l'immigration clandestine du Sud vers le soit disant eldorado nord américain, avec certains accents de 3 enterrements de Tommy Lee Jones ou de Nô Country for old men des frères Coen (voir des Oubliées de Juarez) A voir absolument car très bien orchestré et basé sur des faits et témoignages réels Sujet vécu et maîtrise par son metteur en scène
Comment ne pas être ému et bouleversé par ce rail-movie si bien réalisé par Diego Quemada-Diez. L'aventure de ces adolescents risquant tout pour tenter de vivre une vie meilleure révèle toute la perversité de l'espèce humaine. Comment des hommes peuvent-ils exploiter aussi éhontément d'autres semblables, sans le moindre état d'âme ? Ce film, découvert au 31° Festival d'Annonay, ne se contente pas d'être humaniste mais se révèle passionnant de bout en bout, un excellent film.
Un rêve de cinéma ! A la fois exigeant et capable de parler au plus grand nombre ! Les exploitants n'ont semble-t-il pas vu son potentiel commercial, puisque le film ne sera visible que dans 72 salles en France cette semaine (et combien la semaine prochaine ?). C'est dommage, d'autant que la concurrence est rude cette semaine...
Courrez voir ce film vibrant, peut-être le plus émouvant de l'année !
Film beau, réaliste avec une violence présente sans voyeurisme et des acteurs exceptionnels dans leur vérité nue. Loin des ambiances traditionnelles des films mexicains alliant pauvreté, violence, mais aussi beauté et grandeur, ce film étonnant pour une première réalisation est d'un réalisme impressionnant. Les personnages a la fois jeunes et immatures au départ mûrissent dans un monde où l'exploitation des plus démunis est sans limite. Tout est noir sauf les relations entre les 3 ados qui sublimisent le film. A voir absolument.
Film-somme traitant du sujet des migrants clandestins d'Amérique centrale allant aux Etats-Unis, c'est riche en émotions, très poignant et attendrissant. Certaines scènes font naître le rire, d'autres les larmes.
L'histoire nous raconte le périple odyssée de ces quatre jeunes qui rêvent des Etats-Unis. Leur route sera semée d'embûches, de bonnes et surtout de mauvaises rencontres. Les jeunes acteurs sont très charismatiques et nous attachent à leurs personnages.
Les paysages sont magnifiques, c'est un autre point fort du film. On découvre une partie de l'Amérique centrale et sa complexité à travers ce métrage.