Derniers Avis sur Les Manuscrits ne brûlent pas

Il n'est pas un thriller mais un film documentaire. Il paraît qu'il soit difficile à comprendre pour l' Européen parce qu'on ne connait pas ce monde, ce pays. Il n'est pas clair qui est qui et quoi a passé ou il s'agit. Les protagonists résister mais ils luttent contre quoi et pour quoi? On ne sait pas. À la moite du film on commence à comprendre. On peut indenifier des personnes avec des établissements et la réalité prend corps. Il vaut être patient parce qu'on peut apprendre beaucoup. Grace à la manière de présenter cette histoire tel simple elle devient authentique. Elle ne donne pas d'éspoir mais il ne permet pas laisser indifférents. Des raisons d'agir ne sont pas évidentes et ça fait que les protagonistes sont les hommes. On ne sait jamais tout d'une personne dans la vie donc il ne faut pas que nous appréciions ce que le film dit.
Il vaut savoir sur the Chain Murders of Iran.

Voilà un film qu'on peut applaudir pour son intention: aborder un sujet historique non traité dans le cinéma iranien (pour cause d'impossibilité par la loi). Cela démontre un très grand courage du réalisateur de traiter de cette hyper-violence étatique, parce que personne ne peut le faire en Iran (pour les réalisateurs de l'intérieur, ça veut dire la prison) ou dans la diaspora (cela n'intéresse au fond pas grand monde à l'étranger).

Seulement, là où le bât commence à blesser, c'est quand Rasoulof, à Cannes, dit que si on critique son film, on est dans l'autre camp, dans son esprit celui de la république islamique. Non, assurément.
Car le film est un désastre complet: c'est un thriller qui joue sur cette ambiguïté d'être très documentaire et en même temps fiction, ceci pour contrer toute critique. Rasoulof nous dit dans ce film: voilà la réalité qu'on ne vous a jamais montrée. Ce point-là peut déjà être contesté, car, bien que les acteurs présents à ma séance ait évoqué "La Vie des Autres", l'Iran n'est absolument pas la RDA.

Quant à l'essentiel au fond, c'est à dire le film, c'est peu de dire qu'il est horriblement soporifique, lourd, outrancier dans ses effets: ça sent la recherche de la séquence, de l'image de la métaphore choc et pour faire suite aux remarques sur Rasoulof, très prétentieux. Sur les deux personnages principaux, le scénario les "humanise" de façon superficielle (l'un des deux a besoin d'argent pour pouvoir envoyer son fils malade à l'hôpital et l'autre tueur l'aide).

Je termine sur un élément de mise en scène incompréhensible: sur une longue séquence, la voix d'un personnage passe alternativement de voix off à voix on (si on peut dire), de façon purement gratuite.

Encore une fois, c'est difficile de casser du sucre sur un film dont le réalisateur risque sérieusement la prison, qui n'aura qu'une distribution probablement très limitée, mais ce n'est pour nous qu'un film et rien de plus.