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Peter Franckson
53 abonnés
1 154 critiques
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4,0
Publiée le 17 août 2016
C’est l’histoire d’un jeune couple dont la femme, dessinatrice de mangas, est dans le coma après un suicide. Son mari, grâce à l’équipe médicale, peut rejoindre l’inconscient de sa femme afin de comprendre son geste et de la faire quitter son coma. On découvre que la vérité n’est pas telle qu’elle est présentée et que le mari a enfoui un secret d’enfance (alors qu’il habitait avec sa future femme sur une île). Cela rappelle « La maison du Dr Edwards » (1945) d’Alfred Hitchcock où Gregory Peck souffre de la culpabilité d’avoir tué, par accident, son frère ainsi que « Rashomon » (1950) de l’autre Kurosawa, Akira, où un même fait est relaté par les 3 personnes qui l’ont vécu. La fin (un peu longue car le film dure 2h07mn) fait appel aux effets spéciaux en matérialisant un plésiosaure (sa simple évocation était suffisante).
Je crois que pour comprendre ce qui cloche fondamentalement dans ce "Real" assez terriblement raté, du pourtant estimable Kyoshi Kurosawa, il faut intégrer à quel point ce film reflète et illustre la culture manga pour adolescents (shonen) ou pour jeunes adultes (seinen) dont il est issu : ce scénario à la fois sommaire et malin (trop, sans doute) alimenté par des concepts technoïdes, des personnages caricaturaux (l'équipe médicale, hallucinante de fausseté !) ayant entre eux des relations plus théoriques qu'émotionnelles (la froideur maladroite de la plupart des scènes d'interaction entre les personnages), cette histoire d'amour à l'eau de rose, tout cela transpire le manga standard... Et noie l'habituelle force narrative de Kurosawa, et pire, encore, son talent à créer des ambiances poétiques fortes : après une première heure, très convaincante avec les parcours labyrinthiques du héros entre la réalité et le monde de la conscience de son amie comateuse, régulièrement sublimée par des trouvailles visuelles superbes et même parfois fascinantes, "Real" se plante à la faveur d'un retournement de situation qui louche vers les ficelles des blockbusters hollywoodiens, avant de perdre toute crédibilité en nous révélant l'origine des traumas, d'une banalité ridicule (bien typique de la littérature adolescente, donc), puis en se terminant par des scènes de genre assez désastreuses. Finalement, plus que l'intelligence et la virtuosité de Kyoshi Kurosawa, ce qui est pris en défaut ici, c'est l'inanité du matériau de base, dont il aurait sans doute fallu se détacher plus franchement.
Pas fantastique comme film ! Petite intrigue certes mais rien de passionnant, y a plein de rebonds mais c’est très long pour arriver à l’épilogue qu’on imagine dès le début.
C'était génial de vouloir visiter le thème très intéressant du rêve et de la réalité, du subconscient et de l'inconscient, etc. Dommage que ce soit fait de façon si sommaire et peu cohérente. La première partie du film, où Koichi entre dans l'inconscient d'Atsumi, est plutôt cohérente dans son principe. Tout est filmé un peu comme un rêve : même les parties "réalistes", et les dialogues faciles, les situations qui se répètent, les idées globales ressortant d'un enchaînement de scènes paraissant incohérentes ressemblent effectivement à un rêve ou un long songe. L'ambiance et les décors décrivent aussi bien cette ambiance de rêverie, et on y croit malgré la réalisation pas exceptionnelle. Jusque là rien de bien fou, mais ça reste pas mal. Remarque : l'acteur qui joue Koichi (malgré qu'il soit vachement beau quand même) a un jeu très plat, et ce tout le long du film. Celui de l'actrice qui joue Atsumi est beaucoup plus fort et expressif, tout le long du film aussi. Le problème c'est que du coup spoiler: ça peut mener à confusion dans l'inversion des rôles dans la deuxième partie, qui est quand même ni très claire ni bien impressionnante, ce qui est un comble pour ce genre de retournement.
Les retournements suivants et le dénouement du film, en revanche, déjà ne sont absolument pas surprenantes, mais en plus frôlent le ridicule. Le plésiosaure, Morio, spoiler: on ne sait pas que vient faire la culpabilité dans la rechute ou même la mort "involontaire" de Koichi ... La fin est carrément dérisoire et se passe de commentaires. Bref, rien de catastrophique, mais tout de même un constat décevant pour ce Réal qui part d'un bon sentiment pour finir dans un vaste racolage.
Bonjour ! Bon : bof, tout "ça pour ça" ! Trop inégal, trop lisse, acteurs et dialogues dignes des bisounours. J'ai connu Kurosawa mieux inspiré ! Et que dire de la scène en voiture (tournée en studio, sauf la fin) qui fait bien désuète ; alors que les grands moyens ont été mis pour le monstre -superbement réalisé par ailleurs- ; ceci restant certes anecdotique par rapport à la globalité de la mise en scène. Je reconnais toutefois l'idée du scénario louable, mais cela ne suffit pas ; pas cette fois. Bien cordialement.
Fragile, profondément poétique et d'une sensibilité exacerbée, tels sont les premiers mots qui viennent à l'esprit une fois le visionnage de "Real" achevé. Pourtant, même si c'est bel et bien la romance qui prédomine, le film fait preuve d'une incroyable maîtrise dans la multitude de genres dont il se sert (la SF, la fable psychanalytique, le fantastique ou même l'épouvante). Maîtrise qui se ressent aussi bien dans un rendu visuel très réussi qui ne sombre jamais dans les excès faciles - rarement des univers oniriques auront été retranscrits avec un tel réalisme (même si cela reste très subjectif, j'imagine, et puis j'adore l'idée des "zombies philosophiques" comme figurants de nos rêves) - que dans la construction du récit avec un twist très malin et finalement assez logique qui viendra redistribuer les cartes aux deux tiers du long-métrage. Mais c'est avant tout une vraie et belle histoire d'amour rongée et parasitée par le terrible sentiment de culpabilité d'un des deux protagonistes que nous conte "Real". La résurrection d'une histoire réelle ancrée dans un monde irréel en somme.
Une première heure passionnante et pleine de promesses laisse entrevoir une suite enthousiasmante. Hélas, la pirouette scénaristique sensée surprendre le spectateur vient briser cette belle mécanique et rompre l'ambiance inquiétante alors savamment installée, et le tout s'étire en longueur pour s'achever dans une fin des plus grotesque.
J'ai vu un film... qui aurait pu m'intéresser, me passionner et me transporter, mais pour une raison qui m'échappe, ce ne fut pas le cas... Certes il s'agit d'une oeuvre qq peu inclassable, mais, je dois dire que je fus hermétique à l'univers (pourtant ambitieux) que le réalisateur a créé... Je mettrai sans doute cela sur le compte de clés culturels qui doivent faire partie de la culture japonaise, et qui ont été des freins à mon immersion... Peut-être que si j'avais vue cette histoire sous forme de manga, j'aurai pu adhérer, mais là, malheureusement, ce ne fut pas le cas. Une chose que j'ai trouvé assez amusant, c'est que dans cet univers onirique semi-futuriste, ce qui évoque le plus la voiture du "semi-futur", c'est une Citroën ;)... L'histoire est certes intéressante, mais elle s'étire sur la durée et m'a finalement peu intéressée...Et là, pour le coup, peut-être est-ce le genre de film qu'il me faudra revoir dans qq années pour tomber sous le charme, tellement, je lui trouve du potentiel, malgré tout.
J'ai trouvé ce film très nul, bien que le sujet de base m'intriguait. Je m'attendait vraiment à autre chose en voyant les bonnes notes presse. spoiler: C'est quoi ce retournement de situation trop pourri en plein milieu du film?! Pourquoi ils se sont attardés sur l'histoire imaginée par le mec pendant 1 heure! J'espérais notamment que l'actrice principale saute de la fenêtre... Je ne comprend pas sa note actuelle...
Kiyoshi Kurosawa nous a livré un hymne à l’amour intimiste et spectaculaire (tel "Godzilla" dans un film de Godard). J’ai aimé cette idée de voyager dans l’inconscient d’un être aimé plongé dans le coma. J’ai apprécié cette vision poétique de la science-fiction qui utilise des effets kitsch (toile filmée) comme l’inclusion numérique dernier cris (le monstre marin) avec le traitement de la peur d’un nouveau Fukushima en filigrane. Quelques longueurs et un jeu d’acteur un peu théâtral ne sont guère parvenus à gâcher mon plaisir. Merci Martine pour ce regard sur le cinéma du soleil levant sur le ciel couchant de Fréjus.
Ah quel dommage! Tandis que le scénario est vraiment entraînant au début du film, que les scènes dans l'appartement, les dessins, les conversations sont intéressantes, la deuxième moitié du film voit le tout perdre en crédibilité et en attrait. On en vient à se demander ce qu'on fait là... Et le comble, sont les scènes finales, sur l'île. Encore une fois, dommage!
Grâce à un procédé moderne, Koichi a la possibilité d'aller dans l'inconscient d'Atsumi, sa petite amie dans le coma suite à une tentative de suicide afin de la comprendre et de tenter de la ramener vers lui. Avec ce point de départ qui n'est pas sans faire penser à "Inception", Kiyoshi Kurosawa nous offre un film ambitieux et original qui tente de mêler science-fiction, romance et fantastique. Si l'on admire la mise en scène du réalisateur et son ambition certaine, le fait est que "Real" ne parvient pas à trouver son équilibre, reposant sur un scénario maladroit qui comporte quelques longueurs. Si l'on saluera sa volonté de mettre l'histoire d'amour qui unit les deux personnages en avant, on s'ennuie tout de même durant plusieurs scènes qui semblent tourner en rond. Heureusement la dernière demi-heure parvient à nous charmer et à nous surprendre mais on a déjà décroché avant pour complètement être à fond dans l'ensemble.
A vouloir mélanger les genres, SF et romance Kurosawa se perd un peu par moment. Dommage, car cet "Inception" à la japonaise partait d'une bonne idée, pas vraiment exploité à fond.
Une réalisation pataude avec des comédiens engoncés dans un propos bucolique un peu trop mièvre (je trouve le personnage de la fille insupportable)... Real ne réinvente pas vraiment un genre déjà classique à sa sortie : Les mondes parallèles où le spectateur se perd un peu... Le scénario, bien que prometteur (dans l'fond), saute du coq à l'âne et les étapes clés du film tombent souvent à plat... ça ressemble à un projet sympa mal porté. Et 2h00, c'est beaucoup trop ! Très déçu !