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Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
134 abonnés
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3,0
Publiée le 20 avril 2014
Voici un nouveau genre de cinéma nippon, naviguant sur la mer dangereuse et sensible de la S.F. Le réalisateur de "Shozukai", ce thriller au regard froid, déambule dans les rêves et nous font montrer à nous, spectateurs, leurs ahurissantes étrangetés dans une ambiance moins folle et préparé que le Inception de Nolan. Ce qu'on regrette, avant de comprendre pourquoi. A quoi bon faire une copie indélicate d'un chef d'oeuvre pour terminer la course avec une perte de précision à chaque scènes? Réalisé sans faute ni écart, cette aventure manque cependant d'un fantastique complémentaire. Tout simplement décevant par les défauts de surprises qui encombrent le film.
Toujours pas le meilleur Kurosawa, même si certaines idées sont intéressantes voire même passionnantes, le fait de pouvoir voir et parler avec un être dans le coma pourrait être fantastique. Le twist dans le dernier tiers est inattendu ou presque. Par contre le coup du plésiosaure... Je n'ai pas trop compris l'intérêt.
Dans Real, Kiyoshi Kurosawa, l'un des réalisateurs les plus passionnants de notre époque, filme l'intérieur de la tête et du coeur. Du moins, c'est son intention. D'emblée, il floute les repères entre réel et virtuel et y ajoute des souvenirs, communs aux deux héros du films, pour cette plongée en eaux vives du subconscient et des sentiments. Si le beau est bizarre, alors le film de Kurosawa est très beau, une sorte de pont construit entre Freud et Godzilla qui ne pouvait être que l'oeuvre d'un cinéaste japonais. Comme à peu près toujours dans la carrière du réalisateur, Shokuzai y compris, il y a du déchet et le film est inégal, proposant un rebondissement qui pour être surprenant n'en est pas moins convenu. Ceci mis à part, on trouve dans Real un brassage thématique ambitieux et subjuguant : l'amour s'allie à la technologie, la culpabilité ronge l'innocence, la poésie le dispute au fantastique. Presque un Ovni dans le paysage cinématographique actuel, un pari gonflé en tous cas qui, sans être parfait, imprime sa marque avec délicatesse et subtilité onirique.
J'apprécie beaucoup le travail de Kiyoshi Kurosawa, ses histoires nous embarquent toujours à la frontière du fantastique, du fantasme... Ce nouvel opus m'a tenu en haleine presque jusqu'au bout... je trouve une partie du film bancale, à partir du "twist" téléphoné à mi-parcours, le film s'aventure vers un peu n'importe quoi avec ce dinosaure...
Entre le réel et l'inconscient, entre la fébrilité du présent et l'incertitude du futur, Real nous expédie dans l'intime et très privilégiée relation entre Atsumi et Koichi où le poids du passé resurgit avec un sentiment de culpabilité qui va faire obstacle à leur vie. Kiyoshi Kurosawa sème avec brio et jusqu'au dénouement des indices (retournements de situation, anagramme, ...) qui vont nous permettre de comprendre les rouages d'un scénario à priori bien construit mais qui s'avère trop pauvre. Et c'est aussi ce qui pose problème : loin d'amener une réflexion profonde sur la culpabilité, sur la possible action néfaste de l'homme sur Terre (certaines scènes font lui en fond grief), le film se contente d'imager fortement ces questions. (l'enfant qui hante Kiochi deviendra un méchant plésiosaure, - métaphoriquement, l'artiste enfermé dans ses dessins essaie de cacher les douleurs du passé). D'ailleurs, on a du mal à savoir où le réalisateur tend à nous emmener, tant son engagement, son point du vue sur de telles questions (presque) existentielles reste faible. Néanmoins, le film porte aussi en lui tout l'académisme de la culture japonaise, certaines scènes apparaîtront d'ailleurs très belles, presque tel un tableau qui se peint devant nos yeux (ce qui contraste avec un bande son quelque peu occidentalisée). Certains aspects esthétiques (et le jeu assez sincère des acteurs) fait donc contrepoids sur un film qui manque cruellement de persévérance et d'audace.
On voit dès le début que si l’homme retrouve sa femme par la pensée, il pénètre dans ses pensées créatrices, celles qui parlent à son inconscient. Comme la personne qu’elle désire être quand elle dépeint ses personnages de manga. L’idée est intéressante et le développement est aussi passionnant par son retournement central. Une critique matelot d’un « mémo fantastique ». En cela les apparitions diverses apportent une compréhension de leur histoire du passé.
Présenté en avant première lors du Paris International Film Festival en novembre dernier, Real trouve aujourd'hui sa place sur les grands écrans surtout grâce au succès de Shokuzai, la précédente réalisation de Kiyoshi Kurosawa. Le metteur en scène renoue ici avec le fantastique de ses débuts avec une mystérieuse histoire mêlant romance et science fiction.
Atsumi, une dessinatrice de mangas, est plongée dans le coma depuis un an suite à une tentative de suicide. Son fiancé qui n'a pas compris les raisons de ce geste désespéré va tenter d'entrer en contact avec elle grâce à une nouvelle technologie. Ces voyages dans l'inconscient de sa petite amie vont réveiller en lui des souvenirs enfouis.
Présenté au cinéma en France, Shokuzai était à la base une série télé au Japon, comme une sorte de parenthèse dans la filmographie de Kiyoshi Kurosawa plutôt spécialisé dans l'horreur et le fantastique. Cela fait en fait six ans que le réalisateur n'avait pas sorti de véritable long métrage et Real marque en quelque sorte un retour aux sources à son style de prédilection en préservant son expérience en matière de dramaturgie acquises avec Shokuzai ou Tokyo Sonata.
Real est un vraiment un mélange des genres abordés par le réalisateur dans son filmographie. L'histoire qui commence comme un drame commence a virer au fantastique avec le voyage dans le subconscient de la dessinatrice puis soudain des images de cadavres glauques extrait des mangas d'Atsumi viennent brièvement plongé l’intrigue dans l'horreur pure tout comme l'apparition d'un enfant trempé de la tête au pied et dont l'image semble sorti d'une vieille VHS rappelle Kairo et Ring.
Un sublime travail a été effectué sur l'image de ce long métrage, on est pris dans l'ambiance subjugué par la beauté de plans éthérés tirant beaucoup sur les plans et nappés de brouillard qui donne un aspect onirique au film. Associé à un travail sur le son très poussé, avec par exemple un son d'aiguille sur le sillon d'un vinyle à l'entrée et à la sortie des explorations du cerveau, finissent de convaincre de la maîtrise visuelle et sonore de Kiyoshi Kurosawa.
Très troublante mais aussi très romantique, l'histoire de Real embarque immédiatement le spectateur. Si le rythme du film n'est pas très élevé, nous sommes tellement curieux de savoir si Koichi va réussir à sauver sa petite amie qu'on ne voit pas le temps passé surtout que Kiyoshi Kurosawa nous réserve de très nombreuses surprises au cours du scénario. Un sans faute scénaristique seulement gâché par une scène improbable ou le film bascule dans le "monster movie" digne des pires productions SyFy, un faux pas qui reste malgré tout amusant car totalement improbable.
Si Real fait beaucoup pensé à un manga, il est en fait tiré du roman A Perfet Day For Plesiosaur dont le réalisateur n'en a gardé que la trame principal. L'apparence même des acteurs ont eux aussi un look très manga avec les sublimes Haruka Ayase dans le rôle principal et Miki Nakatani, l'héroïne des deux premier Ring, toutes deux anciennes Idoles. Les acteurs masculins Takeru Sato et Jô Odagiri raviront aussi les spectatrices mais ne sont pas plus connu en France, la majorité de leur filmographie étant passé assez inaperçu du grand public dans notre pays.
Il y a quelque chose de magique dans le film de Kiyoshi Kurosawa qui nous intrigue dès le début du film. Un long métrage mélangeant science fiction et fantastique qu'on aurait très bien pu imaginer en animation mais qui fonctionne aussi parfaitement comme un film live. Une petite perle rare à découvrir d'urgence.
Je crois que pour comprendre ce qui cloche fondamentalement dans ce "Real" assez terriblement raté, du pourtant estimable Kyoshi Kurosawa, il faut intégrer à quel point ce film reflète et illustre la culture manga pour adolescents (shonen) ou pour jeunes adultes (seinen) dont il est issu : ce scénario à la fois sommaire et malin (trop, sans doute) alimenté par des concepts technoïdes, des personnages caricaturaux (l'équipe médicale, hallucinante de fausseté !) ayant entre eux des relations plus théoriques qu'émotionnelles (la froideur maladroite de la plupart des scènes d'interaction entre les personnages), cette histoire d'amour à l'eau de rose, tout cela transpire le manga standard... Et noie l'habituelle force narrative de Kurosawa, et pire, encore, son talent à créer des ambiances poétiques fortes : après une première heure, très convaincante avec les parcours labyrinthiques du héros entre la réalité et le monde de la conscience de son amie comateuse, régulièrement sublimée par des trouvailles visuelles superbes et même parfois fascinantes, "Real" se plante à la faveur d'un retournement de situation qui louche vers les ficelles des blockbusters hollywoodiens, avant de perdre toute crédibilité en nous révélant l'origine des traumas, d'une banalité ridicule (bien typique de la littérature adolescente, donc), puis en se terminant par des scènes de genre assez désastreuses. Finalement, plus que l'intelligence et la virtuosité de Kyoshi Kurosawa, ce qui est pris en défaut ici, c'est l'inanité du matériau de base, dont il aurait sans doute fallu se détacher plus franchement.
On retrouve ici un peu l’atmosphère du sublime Kairo - film le plus marquant de sa filmo - avec cette atmosphère étrange, décalée, typique des films de l'auteur, une fois de plus magnifiquement rendue. Ce qui change le plus ici c'est le scénario, (trop) explicatif. Autrement dit le brouillard installé pendant les 3/4 du film se dissipe sur la fin, privant les spectateurs de ce "floue" habituel qui faisait tout le charme de ses œuvres, au même titre qu'un David Lynch. Déroutant pour les habitués, probablement plaisant pour le plus grand nombre, le film étant le plus accessible de l'auteur. A voir.
Depuis que j'ai regardé un de ses films à ses côtés, j'entretiens une relation un peu particulière avec Kiyoshi Kurosawa, dont j'ai adoré la dernière oeuvre : Shokuzai. J'attendais donc beaucoup de Real.
Le pitch est assez simple. Un jeune homme entre en communication mentale avec sa femme, une dessinatrice de manga dans le coma, grâce à une machine sophistiquée, qui permet la fusion des esprits (curieusement un sujet en tout point semblable avec le récent film lituanien Vanishing waves).
Le début de Real est prometteur : on retrouve cette Kurosawa's touch, qui nimbe toute scène, même très réaliste, d'une ambiance mystérieuse et lourde de sens. Les rencontres "mentales" dans l'appartement de la jeune femme sont très réussies, servies par une mise en scène virtuose, jouant habilement avec les cadres et la profondeur de champ. Des visions horribles... la suite ici :
Film de science-fiction assez ambitieuse dans son genre, "Real" se trouve être assez angoissante durant sa première partie, alors que le reste du long-métrage s'avère plus ancré dans le romantisme. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une oeuvre assez appréciable à suivre grâce à la mise en scène fluide de Kiyoshi Kurosawa et aussi à la très bonne interprétations des deux comédiens principaux. Quant au déroulement de l'intrigue, si la première partie nous tient bien en haleine, j'ai par contre trouvé la seconde un peu pus fade, car le romantisme n'étant pas suffisamment présent à l'écran.
Un film Japonais d'une grande qualité esthétique, qui traite d'un sujet vraiment casse-gueule : l'attitude à adopter devant une personne plongée dans un coma profond. Ajouté à cela le poids de la culpabilité pour un évènement tragique qui s'est produit pendant l'enfance des deux protagoniste, on ne nage pas non plus dans la franche rigolade. Avec des effets de narration cinématographique que n'aurait pas renié David Lynch, on se laisse embarquer dans cet univers onirique, où tout n'est que faux semblants et où l'histoire nous balade au propre comme au figuré. Seul gros bémol; la fin avec cette histoire de dinosaure, vraiment déroutante, qui fait s'écrouler comme un château de cartes toute la poésie et la légereté du film.
En jouant sur le mental de son personnage en mêlant la dimension du réel et du subconscient, Kivoshi Kurosawa trouble le spectateur. La mise en scène sobre et calme accentue l’effet de tension qui se créée en nous. A la moitié du film, on comprend que le réalisateur veut nous faire douter et bien qu’on le sache, on doute encore sur la vraie réalité. Real est un film fantastique crédible qui pourrait très bien exister dans un futur proche. L’histoire est poétique et romantique et malgré l’étrangéité de l’ensemble, la seconde partie nous fait sentir apaisé. Si Real ne marquera pas nos esprits, sa justesse et sa tempérance en fond un plaisant long-métrage. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44