2 familles radicalement opposées sont confrontés a un drame, en apprenant que leur deux enfants agés de 6 ans respectifs ont été echangé a la maternité. Comme ça cela ressemble au feuilleton de france 2 faisant l'introduction d'un passionnant debat a "ça se discute". On imagine tres bien dans ce choc entre deux foyers, deux cultures, omar sy dans le role du gentil père de famille bruyant débordant d'amour face a jean pierre bacri dans le role de l'acariatre chef d'entreprise dévoré par son ambition n'accordant aucune place a son statut paternel. Et la c'est la surprise. Car ce film ne juge pas. La neutralite est absolue. Les adultes se débattent comme ils peuvent pour assumer leurs fonctions, obsédés par la question de ce que fait un père: le sang ou l'education- un fill merveilleux.
Après "I Wish", le réalisateur se penche de nouveau sur l'enfance. Cette histoire d'enfants échangés à la naissance, qui permet de réfléchir à la signification de la famille, de l'éducation et de l'amour, est d'une sobriété (et d'une justesse) dans l'émotion qui rend le film vraiment touchant. Bien que le film se déroule dans la société nipponne contemporaine, ce qui exerce toujours une fascination sur le spectateur occidental, son thème est universel. Et les enfants jouent bien.
Calqué étonnamment sur le canevas de « La Vie est un Long Fleuve Tranquille », ce « Tel Père, Tel Fils » emprunte toutefois un chemin narratif plus contemplatif, pour ne pas dire soporifique et particulièrement étiré en longueur. A partir d’un sujet identique, l’incongruité qui se dégageait du film de Chatiliez est remplacée ici par un univers moribond et d’une froideur saisissante où le personnage principal, le père « riche », semble être le reflet déshumanisé de l’univers dans lequel il évolue. Si l’enfant qu’il élève n’est pas le sien, il s’agit bien évidemment pour lui d’une situation qu’il n’a pas choisie, mais le fait qu’il ait pris délibérément pour épouse cette femme qui ne cadre absolument pas avec ses aspirations et ses ambitions personnelles interpelle. Heureusement que la famille « pauvre » apporte sporadiquement un peu de vivacité et de relief à cette histoire qui effleure davantage qu’elle ne développe le thème de la filiation et des sentiments qui en découlent.
Difficile de commenter un film pendant lequel j'avais plus envie de sommeiller pour réparer mon organisme et mon esprit (et peut être celui des autres ?) que de m'accrocher à une histoire qui elle aussi semblait avoir envie de sommeiller.... Donc ma critique est assez subjective d'autant que j'ai adoré tous les précédents films de Hirokazu Koreeda.... Alors je me contenterais d'un commentaire brumeux sur une pseudo platitude du scénario et du jeu d'acteurs, d'une bienséance dans les rapports qui d'habitude me plait mais qui l'a m'a endormi... C'était débordant de bons sentiments et je me suis plus à regretter l'immense poésie de "l'été de Kikujiro" de Kitano, à cent mille lieues en émotion, en poésie et en imagination.... Car il faut le dire le film est assez formel et manque d'intensité......Ce n'est pas un mauvais film, pour moi, un film de Koreeda, n'est jamais mauvais, mais il manque d'un certain dynamisme à la fois dans l'image , la mise en scène et surtout dans l'élan poétique qui n'attendait qu'un tel sujet pour nous régaler.... Il va falloir que le réalisateur ne se contente pas de liens et de sensibilité, il va devoir à mon avis redonner du punch à sa réalisation et à son inspiration.... A vous de voir, j'essaierai de le revoir à la télé pour me refaire une opinion....
Une trame identique à celle de La vie est un fleuve tranquille sur laquelle Koreeda brode une tapisserie faite de délicatesse, de douceur et de cruauté, toutes les nuances regroupées dans un récit d’une linéarité et d’une fluidité que maîtrise parfaitement le cinéaste japonais. Dans tel père tel fils, Koreeda interroge les notions de cellule familiale, de paternité et de maternité, avec un réalisme jamais pesant, bien au contraire. Il reste un directeur d’acteurs hors pair notamment vis-à-vis des enfants, en digne héritier d’Ozu. Humanisme, clarté de l’exposition, humour discret, le réalisateur confirme son statut de très grand. Chez lui, le sujet importe, certes, mais c’est le style et l’impulsion qu’il lui donne qui font tout le prix de ses œuvres. Comme des miniatures raffinées et amoureusement dessinées.
palme d'or.. j'aurai dû écouter mon pressentiment.. à savoir encore un film moralisateur plein de bons sentiments qui n'apporte rien au spectateur.. alors je ne connais pas le vie personnelle des critiques professionels mais elle doit être désolante en l'an 2013 pour s'émouvoir d'une histoire aussi simpliste..seuls les enfants ressortent de cette léthargie générale par leur jeu naturel terriblement attachant et efficace.. je n'évoque même pas la fin pour ne pas spoiler mais qui est plus qu'agaçante..si vous voulez le voir allez y pour le petit garçon Keita il est vraiment à croquer!!
Un chef d oeuvre, le film le plus émouvant de l'année!!! Bouleversant et intelligent il aurait mérité la palme d'or. Mes enfants ont adoré aussi, le sujet est universel et kore eda est surement le plus grand cinéaste asiatique de ce siècle
Hirokazu Kore-Eda signe un film d'une grande beauté, esthétique et poétique "Tel père, tel fils" participe à un parcours du réalisateur qui continue à explorer les mécanismes sociaux que notre société élabore, à quel prix...nous avons vu le film durant le festival du cinéma à Marrakech, notre critique est sur le site !!!
(...) Le problème de Tel père, tel fils, qui demeure un joli film plein de bonnes intentions, est bien son sujet. En mettant en scène le choix d’un père – choisir son fils biologique ou continuer à élever l’enfant qui a vécu dans son foyer pendant six ans – il se condamne à arpenter un chemin bien balisé, comme celui que suivront deux personnages dans le dénouement. D’un tel dilemme, un auteur tel que Kore-eda ne peut tirer qu’une seule solution : la résolution est aussi évidente qu’attendue, la morale de sa fable se présente comme nécessaire. Reste alors à savoir comment y arriver.
Si le choix de se concentrer davantage sur une des deux familles et de faire d’un père absent le héros du film est d’abord un agréable parti pris, l’évolution est elle aussi bien trop vite prévisible. L’apparente simplicité des films de Kore-Eda, de son style délicat et précis qui était jusque là sa principale qualité, se retourne ici contre lui. Le film semble sombrer dans un systématisme de saynètes, de parallélisme (comment prend-on son bain chez les riches, comment s’amuse-t-on dans la famille plus modeste), de passages obligés (le fameux "échange").
Les ficelles scénaristiques, bien trop lisible, gâchent la délicatesse de la mise en scène qui, si elle semble s’être essoufflée, parvient toujours à toucher. La finesse du jeu, l’acteur principal en tête, mais aussi...
Vous pouvez retrouver la critique dans son intégralité sur mon blog, Ombres Electriques.
...Moins un film sur le monde de l'enfance que son précédant que sur celui des parents confronté à un événement inattendu qui les ébranlent et met leurs convictions à mal au-delà de ce qu'ils pouvaient imaginer. Sorte de remake improbable de La vie est un long fleuve tranquille (beaucoup de similitudes tout de même), les traditions si particulières des japonais, la discrétion et une certaine fatalité sont...
Un film d'une grande subtilité tant dans la mise en scène que dans le traitement du sujet. Jamais moralisateur, le réalisateur nous fait ressentir la complexité de la réflexion des personnages. On est forcément ému et on a envie de montrer ce film à ses proches.
Sur un thème délicat et douloureux, Kore-Eda démontre toute sa virtuosité pour aborder avec sensibilité les tourments et les états d’âme d'un père issu d'un milieu social aisé et cadre supérieur qui a de grande ambition pour son enfant unique et qui se rend compte que le fils qu'il a élevé a été volontairement échangé à la naissance avec celui d'une famille populaire.
Sur ce thème qui n'est pas sans rappeler la comédie a Vie est un long fleuve tranquille, le réalisateur alterne les moments de réflexion et de contemplation d'une famille meurtri avec ceux plus joyeux, bon enfant et volontaire d'une famille populaire qui n'hésite pas à utiliser tous les stratagème pour améliorer son piteux mais heureux quotidien face à l'austérité et au poids des valeurs de l'autre.
Le tour de force du film c'est sa capacité à toujours évoluer entre sensibilité sans sombrer dans la sensiblerie exacerbée et la bonne humeur communicative. L'affrontement entre les deux pères et mères pour trouver la solution la mieux adapté n'a pas de conclusion mais l'amour finalement vaincra les préjugés, les non-dits et les amertumes rentrées.
une œuvre magnifique qui nous fait découvrir la quête d'un père qui devra reconquérir son fils et trouver le véritable sens du mot famille. Un portrait de la famille idéalisé qui vole en éclat au profit d'une famille avec le sens des valeurs, les vrais, de celle qui rendent heureux. Et en outre, si le titre fait la part belle aux pères, le film nous offre aussi et surtout un poignant et attachant portrait de femme forte, de mères telles de louves protectrices et bienveillantes.
Un beau portrait de familles modèle version nippone qui nous fait également découvrir les valeurs et les traditions du pays du Soleil Levant