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WutheringHeights
112 abonnés
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3,5
Publiée le 30 décembre 2013
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Le cinéaste pose le problème avec subtilité : les liens du sang sont-ils plus forts que ceux du cœur et de l'éducation ?
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La plus grande force du film est dans le regard des enfants, admirablement dirigés, avec toute l'innocence de leur jeune âge. C'est dans cette pureté que les parents trouveront la réponse à leurs doutes.
Voilà une très bonne surprise! Un très bon film qui touchera tout le monde par son sujet universel et ce malgré la différence de culture. Un bon message sur la paternité, un scénario qui tient la route malgré la rareté de ce genre situations(heureusement!) une mise en scène simple et efficace, et surtout une très belle interprétation de tous les personnages dont les plus petits. Un film vraiment à voir.
Film d'une grande sensibilité et bouleversant. Un sujet délicat traité avec une grande finesse. Les acteurs enfants sont remarquables et donnent toute l'épaisseur au film par leur "naturel", pas de petits comédiens qui ânonnent des mots d'adultes comme on le voit trop souvent dans les films français. Bref, un film à recommander.
Aux handicapés de la vie, un film fort donnant une lecture possible de l'origine de leurs maux. A voir absolument ! Un incontournable pour qui veux devenir parent !
Drame familial sur la parentalité, "Tel père, tel fils" pose une question existentielle : élèveriez-vous un enfant qui n'est pas le "vôtre" ? Pas si simple au Japon où, dans le cadre d'affaires de substitution d'enfants à la naissance, 99% des pères choisissent le lien du sang... Un film touchant, fin et sensible, à l'image du cinéma japonais lent et pudique.
Très beau film! Sensé, profond et plein de tendresse. Le maintien en langue originale me faisait peur mais en fait c'était simplement magnifique et cela permet de se plonger pleinement dans l'univers du film:-)
Hirokazu Kore-Eda est sans aucun doute le cinéaste le plus fin et le plus délicat quand il s'agit de décrire l'enfance, et plus généralement les rapports humains.
Dans son dernier film, il le démontre encore à la perfection, sur une trame qu'on a trop vite tendance à rapprocher de celle d'Un long fleuve tranquille. Il s'agit en effet d'un échange d'enfant à la naissance entre deux familles de milieux très différents, mais là où le film de Chatilliez jouait la carte de la comédie pure, celui de Kore-Eda joue celle de la tendresse et de la réflexion.
Un drame cruel et bouleversant brise le destin de ces deux famille à jamais , même si le sujet reste universel , le lieu de l'histoire ( le japon et ces traditions ancestrales ) la mise en scène tout en retenue et l'interprétation ( surtout les deux garçons ) y sont pour beaucoup dans l' exceptionnelle réussite du film .
"La vie est un long fleuve tranquille" version orientale. Tout en retenue ( trop?), elliptique, lent... Il est parfois difficile d'accéder au ressenti des personnages d'où une perte d'émotion ... Dommage!
Un très beau film, qui prend le temps de raconter une histoire "simple" à hauteur... d'homme(s). Et nous invite à nous interroger sur la question de la prévalence des liens du sang sur ceux qui se tissent au fil des premières années de l'éducation.
Je n'ai pas ressenti beaucoup d'intensité malgré le potentiel du scénario. Certaines scènes font sourire, on s'amuse beaucoup de la différence des deux familles concernées par cet échange d'enfants ayant évolué dans des milieux dramatiquement opposés;
d'un côté, on a le petit garçon sans grand potentiel élevé dans un bon milieu socio-culturel ou tout est policé, contenu, rigidifié dans une éducation bourgeoise, où règne le culte de l'effort.
d'un autre, on a le petit garçon éveillé qui va s'épanouir dans une famille de petits commerçants, où on ne fait que s'amuser, où la réussite sociale importe peu, pourvu que l'on soit heureux et satisfait de ce que l'on a.
Ce film brille surtout par les questions qu'il pose :
- Qu'est-ce que la paternité, est-ce le sang, ou bien est-ce la relation que l'on a avec son enfant ?
- Qu'est-ce qu'un père ? Une personne qui fixe des règles et cherche à tirer le meilleur de nous même, ou bien un homme qui nous aide à nous épanouir sans chercher à nous enfermer dans une éducation rigide ?
- Qu'est-ce qu'aimer son enfant pour un père ? Est-ce vouloir tirer le maximum et vouloir qu'il se conforme à l'image bien déterminée que l'on se faisait de lui, ou bien l'accompagner au mieux et apprécier simplement le chemin parcouru avec lui ?
Tel Père, tel fils traite ces questions sans verser dans la caricature grotesque; tous les membres de la famille sont mis à profit pour apporter leur réponse aux questions posées; l'innocence de ces enfants est bousculée, tiraillée entre ces deux familles diamétralement opposées;
La conclusion du film importe peu et est humainement parlant fort prévisible, seules importent les questions et les échos qu'elles renvoient à notre propre expérience.
Certains voyagent et découvrent des pays en lisant, d'autres en regardant des films. "Tel Père, tel fils" ne pouvait s'inscrire qu'au Japon, je ne pense pas qu'un père pourrait aujourd’hui réagir de la sorte en France face à l'intolérable échange d'enfants à la maternité. Étienne Chatiliez avait déjà traité avec réussite et humour ce sujet tabou. Transposer cela au Japon et vous obtenez un huit-clos familial au sein duquel l'expression des sentiments de chacun est bridée par un protocole sévère et contraignant. La tension atteint son maximum, les mots blessant tombent comme autant d'appels au secours face à une situation inextricable. Face à la tradition, à la nécessité de rester honorable tout en protégeant les enfants concernés, comment réagira ce père de famille, tellement ambitieux pour ce fils qui n'est finalement pas le sien? Ses blessures de sa propre enfance, sa femme dont les sentiments fissurent la carapace que lui impose la bienséance, ne font que peu de poids face à sa vision de la famille et de l'importance du lien du sang. L'amour paternel construit jour après jour, pendant 6 ans, sera-t-il suffisant pour briser ces principes qui s'imposent à lui avec tant de force et de douleur?
C'est tellement émouvant que, les yeux plein de larmes, j'ai dû quitter la projection presse à Cannes, je n'y voyais plus rien. Depuis je me suis demandé pourquoi ce navet à la psychologie anémique avait été sélectionné. Je cherche encore en relisant les critiques, je crois avoir compris: ils ne parlent pas du film, mais du dossier de presse.