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    Tel père, tel fils
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    343 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Comme toujours, Kore-Eda Hirokazu aborde la question de la famille japonaise au sens large et focalise ici sur le couple père-fils en procédant par petites touches avec beaucoup d'intelligence, de sensibilité et de finesse. Il reprend finalement la problématique freudienne de la relation avec les parents basée sur l'inné ou sur l'acquis. La question est de savoir si la relation parents-enfants se fondent sur l'aspect biologique ou sur la culture...

    Mais Kore-Eda ne se contente pas d'aborder cette question en tant que telle, il la considère en rapport avec la société nipponne, ses traditions patriarcales, ses codes très contraignants et son idéal de perfection qui soumet les individus à une pression énorme, au point que le Japon détient le triste record mondial du taux de suicide...

    La figure du père - patriarcale, autoritaire, laborieuse et finalement très fragile dans son obstination à se conformer à l'idéal nippon - cristallise à elle seule la problématique du cinéaste qui ne juge jamais son personnage mais qui au contraire le met en scène avec beaucoup d'empathie et de tendresse. C'est avec une grande intelligence et beaucoup de pudeur que Kore-Eda en explicite toute la friabilité, toute la fragilité de son personnage.

    "Tel Père, Tel fils", à travers la question de la filiation, étend son propos à la question des rapports humains au sein de la société japonaise hyper corsetée par ses codes sociaux et l'idéal nippon. Il confronte cet idéal à la quête du plaisir et surtout de la recherche du bonheur individuel et collectif qui vient en révéler toute l'aberration et son impossibilité dans un cadre à la liberté d'agir est bridée par des contraintes idéologique et morales insurmontables.

    Le réalisateur prend - comme toujours - le temps de caractériser ses personnages qui ont de ce fait beaucoup d'épaisseur et de dérouler, dans un tempo imprégné de cette mélancolie qui le caractérise, la dramaturgie d'un scénario extrêmement bien écris. On est saisi par le drame qui sous tend le déroulement du film et qui - presque par surprise - rejaillit dans un dénouement qui du coup prend un une grande intensité.

    Tout ça se fait de manière subreptice et insidieuse, et c'est ce qui fait tout le génie du réalisateur japonais qui sous couvert de se contenter d'observer le quotidien et la banalité de ses personnages en fait peu à peu ressortir toute la souffrance et toute la fragilité. Brillant et magnifique ! Bravo !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 31 décembre 2013
    Histoire dramatique, un décor bien planté, des personnages de caractères mais des lenteurs qui agacent. Dommage.
    Un film que l'on pourrait voir en dVd mais qui ne justifie pas de se déplacer au ciné.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Très bon film sur deux famille de milieux sociaux complètement opposés dont les enfants ont été interchangés par erreur à la naissance : réaliste, "Tel Père tel Fils" balaye de nombreux sujets de société et liés notamment à l'éducation, en mettant remarquablement en valeur les individualités (supers acteurs). Le développement d'un enfant est-il lié à son héritage génétique, où uniquement à la manière dont il a été élevé ? Peut-on réparer une telle erreur ? Autant de questions auxquelles le film s'efforce de répondre au travers de situations concrètes, souvent teintée d'humour, qui résonnent immanquablement comme des échos d'enfance. En filigrane, une réflexion assez progressiste sur la place du travail et la réussite individuelle, un sujet que l'on imagine important pour un pays comme le Japon. Un beau film, très recommandable !
    NewBoorn
    NewBoorn

    61 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2014
    "Tel père, tel fils" ne m'a pas vraiment bouleversé, principalement pour 2 raisons : le manque de rythme du film, ainsi qu'une trop grande retenue de la part des acteurs. La culture asiatique rejaillit et ce n'est pas forcément dans l'intérêt du film : échanger son enfant devrait être beaucoup plus douloureux que ce que l'on voit à l'écran ... En revanche, le rôle de père joué par Fukuyama est un très bon point, car le personnage (carriériste, froid et calculateur) est la clé du malaise, et par l’analogie inexistante entre les 2 familles, dénonce clairement un vice de la société japonaise.
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2014
    Sympathique portrait de la société japonaise d'aujourd'hui, au travers de deux familles aux styles contradictoires. La vie est un long fleuve tranquille. Mais on aurait aimé plus de synthèse au final.
    Phillip
    Phillip

    1 abonné 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    spoiler: Vu à Cinémassy
    Très bon film, beaucoup de finesse, et magnifique interprétation des acteurs, adultes et enfants. L'histoire d'échange de bébé à la naissance est simple mais la problématique à laquelles les parents font face est bien analysée. Intéressant d'observer également l'évolution de la société japonaise et du modèle du père absent, semblant être battu en brèche. C'est aussi fascinant de voir à quel point les 2 familles, avec les modes d'éducation différents, sont focalisées sur leurs enfants.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 décembre 2013
    Très belle réussite formelle et scénaristique. Un des bon films de cette fin d'année 2013.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Deux nouveaux-nés échangés à la maternité, l'un aboutissant dans une famille aisée l'autre dans une famille modeste... Impossible de ne pas songer au film d'Etienne Chatiliez, "La vie est un long fleuve tranquille". Mais la comparaison s'arrête là, car au lieu d'une comédie assez lourdaude et caricaturale, nous avons affaire, avec ce film du japonais Hirokazu Kore-Eda, à une oeuvre d'une grande finesse et d'une grande sensibilité. Plutôt que de s'engager tête baissée dans le registre de la farce, c'est ici l'émotion qui domine, mais l'émotion associée à une réflexion fine et intelligente sur ce que sont la paternité et la maternité.
    Qu'est-ce qu'un père? Qu'est-ce qu'une mère? Quand les parents des deux enfants qui ont été mal intentionnellement échangés par le fait d'une infirmière jalouse sont avertis de cette erreur, six ans se sont écoulés. Autrement dit, pendant six ans, ils ont été élevés, éduqués, par leurs parents de substitution. Or la paternité et la maternité s'inscrivent probablement davantage dans la durée que dans le seul fait d'engendrer; on est parent quand on a accompagné un enfant au fur et à mesure qu'il grandit, en lui inculquant une éducation, en lui transmettant des valeurs, des manières, une histoire, etc.
    Rien n'est simple, par conséquent, pour les deux familles mises devant le fait accompli. Il est impensable que, du jour au lendemain, les deux enfants soient rendus à leurs géniteurs et qu'on en reste là. Les enfants ne le comprendraient pas car, pour eux, leurs parents sont ceux qui les ont éduqués. Comment sortir de cet imbroglio? Comment se comporter vis-à-vis de l'autre famille? Les mères sont plus sensibles, plus droites, mais les pères ont un comportement ambigu, voulant le bien des enfants sans nul doute, mais avec des arrière-pensées intéressées et pas toujours très avouables. C'est sur eux que se focalise davantage le réalisateur, comme l'indique le titre du film.
    Avec un tel sujet, il était facile de déraper, mais Kore-Eda et ses remarquables acteurs (mention spéciale aux enfants) gardent toujours le ton juste et nous passionnent jusqu'au dénouement. 8/10
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2013
    Pas une comédie, pas un mélodrame pompeux, pas un pur drame, mais simplement un film humain. Avec ce sujet, beaucoup auraient choisi un genre radical afin de se faciliter la tâche, mais pas Hirokazu Kore-eda. Le cinéaste japonais, avec une grande sensibilité, met en scène avec énormément de courage un scénario pour le moins complexe. Les scènes difficiles ne sont jamais évitées, et sont surtout toutes réussies dans le sens où c'est toujours la réalité du film qui finit par l'emporter, et jamais une idée scénaristique stéréotypée. Magnifiquement interprété et plutôt émouvant (même si le film est un peu trop froid à mon goût). "Tel père, tel fils" clôt l'année 2013 de belle façon.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 janvier 2014
    Malheureusement les français ont eu "La vie est un long fleuve tranquille" qui a (brillamment) choisi d'explorer ce sujet sous l'angle de la comédie. On ne peut donc qu'être déçu de voir un sujet réchauffé même s'il se passe très loin et que l'angle est différent. D'ailleurs ce film japonais n'explore pas suffisamment la paternité et la maternité ainsi que la filiation.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    93 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2013
    Pour clôturer une année plutôt bonne, un petit chef d’œuvre de sensibilité et d'intelligence signé du réalisateur japonais qui aborde mieux que quiconque l'enfance en faisant, film après film, de ses jeunes héros des personnages à part entière. Un échange de bébés révélé six ans plus tard sert ainsi de prétexte à une réflexion profonde et intelligente sur la paternité (le rôle du père, son image en quelque sorte déifiée, le modèle et la référence qu'il constitue) et sur la place de l'enfant avec, en ligne de mire, l'interrogation sur la prévalence ou pas des liens du sang sur l'éducation et l'acquis. En dépit de la violence de la situation menaçant de faire voler en éclats la cellule familiale et de compromettre l'équilibre psychologique des deux petits garçons, le film ponctué par des morceaux au piano particulièrement tristes se pare de douceur et de douleur rentrée. Rarement des cris et des scènes violentes, toujours le souci de ne pas faire de bruit, de se distinguer aux oreilles des autres. Le sort cruel des deux enfants se joue sans eux et sans explications, les adultes, parents comme responsables de l'hôpital fautif, poursuivant ses propres intérêts et motivations. Bien loin des caricatures sympathiques que furent en leur temps les Groseille et les Le Quesnoy, les deux familles apparemment opposées sur le plan social et matériel se rencontrent, discutent et essaient de trouver un terrain d'entente, en écartant du coup les rapides préjugés. Jamais manichéen, Tel père, tel fils est un long-métrage lumineux et bouleversant, dont la simplicité du dispositif émerveille avec son sens acéré du détail et de la composition des plans (ces secondes à peine perceptibles où la caméra s'attarde sur un décor juste vidé de ses occupants ouvrent des abîmes vertigineux de mélancolie). On passe tour à tour des rires aux larmes dans un tourbillon sans cesse régénéré d'émotions multiples au diapason des nombreuses strates de lecture et d'approche du film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 décembre 2013
    Une vraie réussite ! Film très tres émouvant sur un thème qui donne vraiment a réfléchir. Et ce sur un fond de culture nipponne avec de bons acteurs. Un excellent film pour cette fin d'année.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    64 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Une forme de consécration ? Pour la première fois, un film de Kore-eda Hirokazu sort en France avec un titre traduit en français - là où avant, le titre anglais était utilisé partout en dehors du Japon ("Nobody knows", "Air doll"...). Non pas que "Tel père, tel fils" soit supérieur aux films précédents. Il serait même, à mon avis, un peu moins bon, car sur le thème de la paternité, le réalisateur ne dit finalement pas grand-chose d'original: qu'elle résulte d'un mélange subtil de filiation sanguine et de liens affectifs construits par le temps et la vie en commun, qu'un père présent c'est mieux qu'un père absent, etc. Le thème de l'absence et du deuil, sujet qui a marqué tout le début de carrière de Kore-eda, était plus difficile à traiter et lui a permis, à mon avis, de signer ses oeuvres les plus abouties: "Maboroshi", "Distance", "I wish"... N'empêche: à ce niveau de qualité, on serait malvenu de faire la fine bouche. On retrouve dans "Tel père, tel fils" les qualités qui ont fait de Kore-eda le grand cinéaste qu'il est (car, outre la réalisation, il signe aussi le scénario et le montage): un dispositif narratif à la fois clair et efficace, où chaque personnage joue un rôle précis qui s'inscrit parfaitement dans le schéma d'ensemble; un scénario élaboré, subtil et d'une grande fluidité, fondé sur une compréhension très fine des rouages psychologiques de ses personnages; un casting impeccable; un évident talent de directeur d'acteur qui s'affirme tout particulièrement avec les enfants; une capacité à "faire vrai", à ancrer son film dans la réalité sociologique du Japon, avec ses cadres de grandes compagnies absorbés par leur travail au point de ne plus voir leur famille, la froideur des grands immeubles des quartiers riches de Tokyo versus le "petit peuple" de Maebashi qui garde cette qualité humaine et cette proximité avec la nature qu'évoque aussi dans ses films Miyazaki Hayao. "Tel père, tel fils", comme les autres films du réalisateur, cumule ainsi une touchante dimension humaine et une approche presque radiographique de la société japonaise - ce qui justifie la filiation souvent observée de Kore-eda avec Ozu Yasujirô, le grand maître du cinéma japonais qui travaillait dans le même esprit avec la société d'il y a 50-60 ans. Peut-on imaginer plus beau compliment ?
    Top of the World
    Top of the World

    70 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Prix du jury au dernier festival de Cannes, ce film japonais voit un couple apprendre que leur enfant de 6 ans est en fait celui d'une autre famille qui, elle, élève le leur suite à l'échange réalisé par une infirmière à leur naissance. Un postulat intéressant qui permet au réalisateur Hirokazu Kore-eda de traiter avec délicatesse et sensibilité de l'enfance et de la paternité en s'attachant surtout à la question suivante: liens du sang ou liens du temps, quel est le plus important? Le cinéaste va jusqu'au bout de sa démarche et de sa réflexion, par petites touches mais avec courage tout en dirigeant parfaitement ses acteurs, impeccables de justesse. On pourra simplement reprocher au film d'être un rien trop réglé (notamment dans son rythme) et calculé jusque dans ses nuances pour véritablement bouleverser, restant tout de même assez poignant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 décembre 2013
    Un film bouleversant qui termine l'année cinématographique 2013 en beauté!
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