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Un visiteur
3,0
Publiée le 19 octobre 2013
Un film qui semble vouloir partir en ellipses et finalement n'en provoque jamais, restant très terre à terre dans le déroulement de l'histoire. Ces tentatives jamais exploitées permettent de faire ressortir la tragédie d' une non histoire d'amour, deux personnes en flagrant manque d'affectivité, dont l'une est incarnée par une très belle performance d'aveugle, à fleur de peau, bien au-delà du jeu d'acteur hollywoodien des aveugles dans l'histoire du cinéma, même l'incroyable Pacino du "temps d'un weekend". Le tueur est crédible, les seconds rôles bien campés. Ça ne révolutionne pas le genre, ne me semble pas être l'éclosion d'un génie du 7ème art, mais reste intéressant à voir, sans réserve si l'on est pas accro au rythme boom boom tchalak kak-kak des blockbusters.
Pour un premier film, le duo Grassadonia-Piazza s'en sort plutôt dans un film à petit budget mais avec certes quelques ambitions. Le scénario est originale et l'ambiance des bas quartiers de Palerme excellente. Cependant, le récit aurait pu être plus court car les réalisateurs s’entêtent à allonger des plans fixes inutiles ainsi que certaines longueurs évitables. On peut quand même découvrir deux acteurs (Saleh Bakri et Sara Serraiocco) qui n'ont pas des rôles simples et qui finalement jouent très bien.
Un film de gangsters, autour de la mafia, très, très lent, prétexte ou support pour mieux dire l’indicible entre deux êtres que rien n’aurait dû réunir. Sinon le mal qui tue et que les deux réalisateurs rendent palpable, dans l’intimité de cette relation contre nature. Salvo, le tueur solitaire va se révéler d’une toute autre composition au contact de la cible qu’il vient d’épargner, après avoir tué son frère. Le contrat, c’est lui désormais, ou la fille qu’il doit rendre. Un dilemme vite assumé par l’intéressé que les cinéastes scrutent au plus près de ses contradictions. Attention, certaines séquences n’en finissent pas, il faut résister.
Avis bonus Un excellent court métrage qui a dû servir de témoin au film. Pour en savoir plus
Fabio Grassadonia et Antonio Piazza deux réalisateurs italiens dont la renommée n'a guère dépassé les frontières transalpines réalisent en 2013 ce film minéral qui se veut une prolongation extrême de la démarche entamée par Jean-Pierre Melville avec "Le samouraï" (1967) et prolongée depuis par le cinéaste danois Nicolas Winding Refn ("Drive" en 2011) dont le fondement est basé sur un dépouillement du genre policier de tout son folklore traditionnel sur les mœurs du milieu et des motivations psychologiques de ses protagonistes. Les dialogues réduits au minimum sont la marque de fabrique de cette approche où les hommes comme désincarnés agissent mécaniquement, façonnés par les rituels de leur fonction. "Salvo" pousse la logique encore un peu plus loin autour d'un paradoxe plutôt bien trouvé. Son héroïne aveugle (Sara Serraiocco) dont le seul moyen d'expression est la parole est tout aussi mutique que Salvo (Saleh Bakri) le tueur spoiler: venu à son domicile liquider son frère pour le compte d'un clan rival. Comme le Jef Costello (Alain Delon) du "Samouraï", Salvo est au bout de son chemin sans le savoir. C'est la rencontre accidentelle avec Rita qui va lui faire rencontrer sa part d'humanité. Refuser de tuer pour un tueur à gages c'est comme rencontrer sa propre mort semble nous dire les deux réalisateurs italiens comme Melville avant eux. Mais à force de minéralité et sans guère de rebonds dramatiques le film perd un peu de la force qu'il avait su trouver dans une scène d'ouverture remarquable où Rita démunie par sa cécité comprend qu'un étranger malveillant est entré dans sa maison . Le film sans doute grâce à son parti pris radical a remporté le prix de la critique à Cannes et a été remarqué dans d'autres festivals. On atteint tout de même ici la limite d'un exercice qui peut friser la vacuité à vouloir rejeter toute narration classique.
Un des premiers longs métrages, si le début est prenant et l intrigue bien introduite, malheureusement la suite s embourbe maladroitement. Dommage le casting et l idée sont intéressantes, d autant que Ce tueur taiseux a un air de Delon / Samouraï.
Trés réaliste, histoire intrigante et rapide à démarrer, le film est pénalisé par une lenteur de mise en scène et de réalisation absolument incroyable. Les plaies de la contemplation... On comprend bien que certaines scènes sont plus puissantes quand elle dure un peu, sur un plan fixe, mais là c'est trop, clairement on s'ennuie, c'est vraiment dommage. La photographie n'est pas agréable, les plans sombres sont beaucoup trop obscures.
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1,5
Publiée le 30 juin 2020
Le film est centré sur un tueur à gages nommé Salvo. On voit principalement le gros plan de ses yeux alors qu'il conduit une voiture. Il semble attentif, observateur, alerte et concentré sur son travail. Après une tentative infructueuse, Salvo traque un homme parvient à savoir le nom de l'homme. Son nom est Renato. Lorsque Salvo se rend chez Renato pour ce qui est censé être un assassinat de routine il rencontre la sœur de Renato, Rita une femme aveugle dont il a pitié. Salvo garde Rita dans une usine désaffectée hors de la ville pour la garder en sécurité. Pendant ce temps, le film prend une direction similaire au film français Leon. Il y a certainement une allégorie religieuse mythique qui se joue ici avec l'intervention divine inexpliquée en relation avec la vue de Rita qui est restaurée. Car elle était aveugle et soudain elle peut voir. Trop prétentieux, le film ne m'a cependant pas amené à me soucier émotionnellement de l'un ou l'autre des personnages principaux...
Salvo décuple les sens. Le jeu sur la lumière stimule la vue ; le son hors champ essentiel à la jeune femme trouble l’âme ; le contact dangereux des peaux donne le frisson.
Une redemption impossible, une rencontre entre 2 êtres que tout séparent chacun dans leur propre mal-être, ils vont essayer-de s''apprivoiser Une très belle madone Une photo splendide
Une tragédie grecque entre deux protagonistes dans la Sicile d'aujourd'hui, bien portée par les deux principaux acteurs qui ne se contentent pas de demi-mesures. Un film beau et ambitieux. Laisser son popcorn à l'entrée de la salle !