Excellent film qui se révèle être un thriller. Superbe intrigue, castiing au cordeau, paysages des lacs de Patagonie fantastiques. Le choix du métier du père de famille est incroyable. Film excitant du début à la fin, avec des scènes assez hitchcockiennes. A voir absolument.
La bonne surprise. Je suis allé voir ce film au hasard et on devrait toujours faire comme ça, sans lire les critiques, sans voir la bande annonce. Juste se laisser accrocher par la Chevrolet Impala et le paysage sur l'affiche qui m'ont amené lentement vers un sujet plus grave. Point de référence littéraire ou cinématographique dans ma critique. J'ai juste aimé : l'ambiance évidente, les paysages magnifiques qui tranchent avec la menace, les acteurs bien dirigés et le sujet : habilement, subtilemement et implacablement traité. Mettre Mengele, "Le Monstre", 1h30 à l'écran sans se tromper une seule fois dans les émotions rendues : c'est très très bien. Il faut montrer cela encore et encore pour ne jamais oublier comment et avec quelles complicités ces nazis s'en sont - bien - sortis. La réalisatrice soulève des questions, ne répond pas à toutes, utilise des ficelles un peu grosses. Soit. Et alors ! On est assez grands pour répondre avec sa conscience et beaucoup ont aujourd'hui besoin qu'on leur rappelle sans ambage ce qu'est un fasciste. Ce film fait tout cela et offre en prime un bon moment et je l'en remercie.
Intéressant thriller historique romancé sur un médecin nazi au service de la pureté de la race arienne, dans l'une des dernières colonies de la "diaspora" nazi dans l'Argentine des années 60. Les rapports, plutôt obscures entre une famille, dont la fille soufre d'un certain retard de croissance et que le médecin essaye de corriger en manipulant mère et fille, pas précisément avec des intentions altruistes. Mais aussi sur les jumeaux que la mère vient d'accoucher au fin fond de la Pampa argentine, dont l'un d'entre eux porte aussi un retard de développement. L'intrigue est bien portée par la réalisatrice, mais on peut pas dire autant des acteurs. Malgré ces déficiences, le film vaut le détour.
Un film sur le diable . Où comment le pire des salauds peut se cacher sous les attraits d'un homme beau et bien sur lui , cultivé , poli et respectueux . Des décors naturels exceptionnels (chaîne de montagnes enneigées , lacs) et des acteurs vraiment très bons . A Brendemuhl jouant Mengele de façon exceptionnelle tant l'ambiguïté et la face inquiétante du personnage transparaît . De plus filmé autant comme un thriller que comme un film intimiste .
On découvre dans ce film, le côté obscur de Mengele , même après la guerre....En Argentine en 1960, il s'insère (sous couvert de voyage commun) dans une famille d'honnêtes citoyens argentins, une famille dont la mère attend des jumeaux et dont la petite fille tarde à grandir.... Très affable, cet homme aide la famille sur le plan médical..... Un film subtil, avec de très belles vues sur la Patagonie et un angle d'approche intimiste sur le docteur nazi, dans cette époque où la fuite était son unique salut.... Dialogues et prises de vues réalistes, la technique est sobre mais plutôt esthétique....Un style qui rappelle un peu Carlos Saurin, même si le sujet ici est bien plus grave que ceux que traite le talentueux réalisateur argentin..... Conseillé à la fois pour le fond et la forme.....
Preuve que la phrase d'accroche sur l'affiche fonctionne. J'ai découverts un film exceptionnel,avec des acteurs à tomber, des décors de rêve, une ambiance qui nous enveloppe... Bravissimo.
Faut-il avoir lu Wakolda, le livre, avant de voir Le médecin de famille, son adaptation au cinema, sachant que son auteure est, dans les deux cas, la même personne : Lucia Puenzo ? Oui et non. Oui pour comprendre certaines données historiques peu explicites dans le film, en particulier le réseau allemand dont a pu bénéficier le sinistre docteur Mengele en Patagonie. Non, parce que le livre est bien plus riche et passionnant, suivant plusieurs pistes narratives. Le médecin de famille est plus plat que Wakolda, presque entièrement centré sur les relations de fascination qui s'établissent entre le nazi en fuite et la petite fille qui devient son cobaye. Mais là encore, le roman est autrement plus intéressant, le film étant quasi exclusivement vu du côté de la fillette. Exercice difficile que celui de reprendre le sujet de son propre livre, en changeant légèrement sa perspective tout en conservant sa trame. Les paysages de Patagonie, aussi somptueux soient-ils, ne sont pas une raison suffisante pour préférer l'écran à l'écrit.
Romancière et cinéaste, l'argentine Lucia Puenzo ne recule jamais devant les sujets difficiles. C'est ainsi que son premier film, XXY, racontait avec beaucoup de tact l'histoire d'une jeune fille hermaphrodite. Dans Le médecin de famille, présenté au Festival de Cannes 2013, dans la sélection Un Certain Regard, elle met en scène le séjour du fameux docteur Mengele au sein d'une famille argentine, au pied des Andes, au tout début des années 60. Comme pour son 2ème film, El Niño Pez, c'est un de ses romans, Wakolda, qu'elle a adapté pour le ciné est probable que le cas de Lucia Puenzo aurait intéressé Josef Mengele, lui qui était obsédé par tout ce qui tournait autour de l'hérédité. En effet, Lucia Puenzo est la fille de Luis Puenzo, primé aux Oscar et aux Golden Globe en 1986, avec L'histoire officielle ! En tout cas, film après film, elle impose sa marque dans le cinéma argentin, par ailleurs si riche : des scénarios qui sortent de l'ordinaire, des réalisations qui préfèrent l'insinuation à l'emphase. Le Médecin de famille représentera l'Argentine aux Oscars 2014.
Ma première à Debussy fut magique. Une petite claque visuelle, Lucia Puenzo a su mêler violence et fragilité. On commence avec un esprit road movie pour se diriger vers un mélo-dramme assez convaincant. On regrette le manque de folie, et le fait que ce cinéma Argentin soit trop américanisé.