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Yves G.
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3,5
Publiée le 14 février 2014
Je suis allé voir "Lulu femme nue" sans enthousiasme. N'a-t-on pas déjà vu cent fois ces histoires de femmes qui décident, sur un coup de tête, de rompre avec leurs quotidiens maussades et de changer brutalement de vie ? c'était le sujet de "Elle s'en va" avec Catherine Deneuve l'automne dernier. N'a-t-on pas déjà capté la misère humaine celle qui frappe les gens de peu sans briser leur intégrité ? c'était l'admirable figure de femme de "Louise Wimmer" avec Corinne Maserio (qui joue un second rôle dans "Lulu ...") N'a-t-on pas déjà filmé l'arrière-saison mélancolique des stations balnéaires comme dans "Mon âme par toi guérie" de François Dupeyron ?
"Lulu femme nue" ressemble à tous ces films. Après un entretien d'embauche raté, Karin Viard fugue.. Au lieu de rentre chez elle, auprès de son mari et de ses trois enfants qui l'attendent, elle choisit - sans l'avoir vraiment décidé - de rester quelques jours à Saint-Gilles-croix-de-vie, de s'y payer - sans argent - des vacances - alors même que l'été est fini depuis longtemps. Elle y croise Bouli Lanners, épave magnifique, qui lui redonne goût à la vie, puis, en essayant sans succès de lui voler son sac, une mamie attendrissante
Même s'il marche sur des terrains déjà explorés, "Lulu femme nue", le fait avec une telle justesse, une telle délcatesse, qu'il constitue sinon une surprise du moins une réussite.
Fable initiatique sur une quadra qui veut se rebiffer. Un parcours de vie semblable à la réalité d'une génération qui est passé à côté. Solveig Anspach nous délivre un portrait touchant et sincère. Karin Viard est à la mesure du rôle sans toute fois crier à la perfection. C'est doux et modéré mais pas assez névrosé pour susciter une folle envie de le revoir. Le voir déjà une fois est néanmoins conseiller.
Avec cette histoire baignée d’optimisme et d’humanisme (deux caractéristiques récurrentes dans l’œuvre de Davodeau), le spectateur se laisse facilement prendre au jeu, emboitant le pas hésitant de cette femme comme les autres qui a eu un jour le courage de dire stop à une vie devenue trop banale et sans relief. Lulu fait rire, Lulu émeut par son caractère, par ses choix, par ses maladresses… Autour d’elle, les hommes sont pour la plupart bienveillants, et constituent au final une galerie de personnages drôles et bien sympathiques dans un film dont l’esprit rappelle par moment (en moins complexe et en moins sombre) le très beau film de Dupeyron « Mon âme par toi guérie« .
Lulu Femme Nue est un excellent film devant lequel on sourit et qui nous touche . L'histoire est belle et évoque plusieurs sujets à travers ses très bons personnages. Un très bon scénario . Un bon dialogue . Une bonne fin . Viard, Gensac, Masiero, ... sont parfaits de chez parfait .
Avant-dernier film de Solveig Anspach avant sa cruelle disparition à l’âge de 54 ans, Lulu femme nue est un feel-good movie qui a connu un joli succès en salles que l’on peut qualifier de mérité. Soutenu par la presse et par la popularité de Karin Viard, le film a séduit un public de plus en plus nombreux au fil des semaines grâce à un excellent bouche à oreille. Il faut dire que ce joli conte sait manier l’humour et l’émotion avec juste ce qu’il faut de tact pour ne jamais tomber dans le pathos ou l’explication de texte. On aime suivre l’échappée de cette mère de famille qui étouffe dans son cocon familial trop étroit pour ses rêves. Son chemin croise une série de personnages cocasses, attachants ou rebutants, mais toujours décalés. On saluera notamment la belle prestation de Claude Gensac, magnifique dans le rôle de cette mamie qui refuse de mourir seule alors qu’elle s’est mise à l’écart durant toute son existence. Le film se révèle un bel appel à changer de vie pour peu qu’on le décide et démontre la capacité de résilience de chaque être humain. C’est fait avec pudeur et bon goût. A la fois léger et grave, mais jamais lourd. Et Karin Viard y est formidable, mais est-ce encore la peine de le préciser.
Si vous aimez les tranches de vie, la simplicité et la poésie, courez le voir, Karine Viard est magnifique, on a envie de la serrer dans ses bras et l'embrasser tant elle est touchante et juste.
Je ne met pas 4 étoiles car je pense qu'une bande sonore plus présente et travaillée aurait, à la manière d'épices finement dosées, décuplé certains aspects du film, demeurant agréable et digeste, comme un plat sans épices. C'est un choix, et c'est bien aussi comme ça :-
Lulu, femme qui se met à nu, tout en restant habillée de son histoire. Comment faire un virage à 180 ° pour redevir soi. Pas simple. Il faut de la volonté. Lulu en a. Question de vie ou de mort ? Non, question de pas mourir bête et aigrie.
Ce film retrace ce cheminement où les rencontres font office de prise de conscience et de motivation. Parfois un peu " téléphoné ", ces rencontres " test " donne du fil au récit et les acteurs le rende crédible et caucasse ou comique.
Un bon film qui permet de passer un moment moins " bête " que devant un programme de TF1, en ménagère de plus d'un certain âge.
Le casting est vraiment top. Le reste par contre complètement raté. Heureusement que la magnifique Claude Gensac réussi à relancer le film au bout de la première demi-heure puisque le début frôle presque la niaiserie et c'est regrettable. Un film aux allures de téléfilm qui ne brille pas et qui va rapidement tomber dans le néant.
Un entretien d’embauche qui foire, une vacherie gratuite du mari, un train loupé… Et hop, Lulu largue les amarres familiales pour s’offrir une petite fugue en bord de mer. Et pour se retrouver dans un mobil home d’un camping vendéen, il faut vraiment en avoir marre !
Car ça ne peut pas être pour le gros Charles et ses frères déjantés qu’on plaque tout ! Même si elle trouve tendresse et respect auprès de ces personnages fantasques et touchants de sincérité. Une autre belle rencontre, avec une vielle dame qui met la solidarité féminine à l’oeuvre, va aider Lulu à se retrouver. La femme nue redevient femme forte après son échappée belle. Partir, se lâcher et puis revenir… Sa virée fait un peu penser à celle d’une autre belle fugueuse, Betty/Deneuve, dans « Elle s’en va ».
Alors, déprime ? Moment d’égarement ? Désir d’ailleurs ? Lâcher prise ? Un peu de tout ça, pour une histoire simple bourrée de bons sentiments. Karine Viard est parfaite de sensibilité. Entre mélancolie et fantaisie. Et comme elle, ce film balance entre-deux genres. Entre comédie sociale et burlesque déjanté, entre étude psychologique et légèreté poétique. Les ruptures de ton peuvent dérouter. Elles font à la fois le charme de Lulu et sa limite.
un film frais. sans l'excellente te interprétation de Karine Viard, cela aurait pu être diffusé sur TF1 comme téléfilm. mais le scenario est sympa. quelques partis-pris qui ne laiseront personne indifferents. on a envie de suivre les aventures de Lulu comme dans une bonne BD ou un bon roman qu on ne veut pas lâcher. deux rôles loufoques (les freres du barbu)... on aime aussi Claude Gensac. une bonne surprise.
À sa première scène, on peut sentir tout de suite si un film est intelligent ou non. Pour Lulu femme nue par exemple, on voit une femme se refaire une beauté aux toilettes. Seulement, elle s’est trompée en allant chez les hommes. Le symbole est là : Lulu est une femme qui n’a pas encore trouvé sa place dans une société qui ne fait pas attention à elle. Elle va le comprendre inconsciemment en partant quelques jours sans avertir ses proches.
On sent en ce moment dans le cinéma français un mouvement féministe bienvenu. Frais car non moralisateurs, ces élans cinématographiques prouvent que la femme a encore beaucoup de choses à dire dans une société souffrant encore d’inégalités sociales devant le sexe. Elle s’en va montrait déjà Catherine Deneuve prenant la fuite pour pouvoir mieux se reconstruire. Au contraire, La Vie domestique emprisonnait Emmanuelle Devos dans un quartier résidentiel ressemblant à une prison.
Lulu femme nue cherche avant tout l’humanisme, à travers le caractère simple et bienveillant de cette femme ne cherchant qu’une chose, le changement. Mais aussi à travers les rencontres qu’elle fait durant ce périple improvisé. Ces rendez-vous du destin peuvent être comique (Demolon et Rebbot se révèlent être un duo tordant), émouvant (Gensac, parfaite de sensibilité en vieillarde solitaire) ou révélateur (Lanners, prouvant que la finesse fait partie de sa palette d’acteur). Voilà ce que le cinéma français sait faire de mieux : proposer un récit simple tout en évitant les caricatures.
Cette œuvre vise également le vrai, et Karin Viard entraîne admirablement bien ce film vers le terrain difficile du réalisme. Abandonnant son charisme de femme assumée et provocante, elle retrouve sa formidable innocence et une naïveté qu’on pouvait trouver dans ses anciennes performances telles que Le rôle de sa vie. Peu à peu, on sent cette Lulu retrouver une confiance en elle dont elle avait tant besoin. « L’enfer, c’est les autres » affirmait Sartre. Ici au contraire, autrui sert à reconstruire une personne cassée.
Autour d’une histoire d’amour et de liberté, joliment écrite, Sólveig Anspach s’attache une fois encore à nous présenter des personnages sortis de nulle part, et pourtant tellement accrochés à notre quotidien. Il suffit comme Lulu de prendre un peu de recul, de distance et ce grand bol d’air pour dire que la vie est là tout à côté . Un beau regard de cinéaste, un propos simple, mais tellement évident, un très joli film. Pour en savoir plus
Un vrai petit joyau : Film juste, et touchant qui touche chacun de nous! Une merveille replie de sensibilité et qui apprend les bonheurs de la vie qu'il faut savourer!
Des images moches, des personnages caricaturaux et peu sympathiques (à part Marthe) et une histoire sans intérêt. Aucune action mais c'est un film français donc on n'est pas surpris. Aucune profondeur non plus ! Dès qu'un personnage commence à ce livrer et qu'on pense que ça pourrait devenir intéressant la scène se termine. A deconseiller. ..