« Le sel de la terre », un documentaire si riche. La vie d'un photographe globe trotter à travers ses photos, de jeunesse en vieillesse, sous le regard ami, ébloui de son fils Juliano et celui de Wim Wenders. Une vision aux quatre coins de la planète, Sebastiao Salgado, la livre au monde, à travers ses œuvres poignantes, hyper-réalistes allant parfois jusqu'à l'intenable. Peuplades, chercheurs d'or, guerres, exodes, destruction de la planète, maladie, sécheresse, génocides, animaux, arbres, nature - ses monts et ses merveilles, origines des mondes… Une vision en N&B qui se termine sur le dégoût. La mort, la mort partout… Le photographe ne peut plus continuer. Il a vu trop d'horreurs insupportables dans le monde humain. Et puis, à nouveau, il y a l'espoir. La possibilité pour la nature de renaître sous l'action d'âmes visionnaires, généreuses. Des âmes qui ont des mains. Et leurs mains sont vertes. Et les arbres poussés vivront quelques centaines d'années. Il sera possible de revivre. Rien n'est foutu vraiment. A nous autres de voir, d'agir, de clamer la beauté, la défendre. D'avoir cette conscience.