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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 décembre 2014
Le "sel de la terre" est sans conteste versé sur les plaies du Monde par l'animal le plus féroce que notre planète abrite: l'Homme. Ce documentaire sur le photographe de toutes les catastrophes guerrières des 40 dernières années questionne, et c'est tant mieux, il n'est pas interdit de penser! Il questionne à la fois sur la férocité humaine et le métier de photographe, voyeur avant d'être lanceur d'alerte, sur la rédemption, sur l'éternité de la Nature, enfin. A noter que le défi de montrer des images fixes non colorées au cinéma est relevé ici sans peine.
Plus qu'une leçon de photographie, c'est une belle leçon d'humilité et une remarquable leçon d'humanité que Salgado nous offre dans ce docu-film d'apparence minimaliste mais avec des images d'une marquante profondeur. Je conseille vivement pour tous les amateurs de photo. Pour les autres, passez votre chemin, vous risquez de terriblement vous ennuyer.
Hommage et témoignage d’un baroudeur. Le film est d’une profonde horreur sur la destinée humaine de certains peuples. Le réalisateur constate par les images et décrit avec les mots la tragédie. Terrible
Un témoignage sublime, passionnant et bouleversant sur le parcours du photographe Sebastião Salgado qui révèle l'infinie beauté de la Terre face aux tragédies humaines.
Le procédé filmographique est simple et pourtant il touche juste : laisser toute la place à la sobriété du travail et du discours de Salgado. C'est humble, posé et pourtant tellement frappant, tellement puissant et tellement lourd. On traverse lentement le monde dans les pas de Salgado et on comprend lentement pourquoi il en vient aujourd'hui à photographier les animaux. Incroyablement sobre et incroyablement puissant !
Si le passage de V. Schöldorff au documentaire ne m'avait pas convaincu, celui de W.Wenders est une incroyable réussite ! En suivant depuis de nombreuses années le photographe Sébastian Salgado, il nous délivre (avec la complicité du fils Salgado) un résumé poignant de la géographie et surtout l’histoire des soubresauts de notre planète ces 40 dernières années . Qui eut cru que l'on puisse captiver des spectateurs avec un diaporama des photos noir et blanc de Salgado ? On attaque avec des photos poignantes de mines d'or ! Et l'esthétisme du N&B prend de suite tout son sens ! Salgado a tout vu, a couvert tout les conflits et ses clichés de la grande famine en Ethiopie (84/85) et des massacres au rwanda ( 1994) sont parfois insoutenables (certains sont sortis !) Mais après ce qui bouleverse et horrifie, la dernière partie est bien plus optimiste ... grâce à madame Salgado :-)
Vie et travail d'un photographe qui a parcouru le monde durant près de 40 ans. Un film documentaire sur l'histoire de l'Homme et des hommes. Le photographe-narrateur dénonce la violence du monde des hommes à travers des guerres, des répressions, le tout sur le territoire africain. La majorité des images est en noir et blanc et marquantes. De quoi faire réfléchir. Les gens meurent et beaucoup font comme si de rien n'était car cela fait partie du quotidien de là-bas... Le photographe dénonce également le manque d'implication des politiques qui freinent les accès à l'eau, les convois de nourriture... De quoi amener à réfléchir mais donner aussi du dégoût. Comme si agir ne servait à rien. Le narrateur nous invite cependant à ne pas désespérer dans nos actions à travers l'exemple d'une forêt disparue à l'arrivée de la sécheresse et replantée après cette question : Pourquoi ne pas la faire revivre ?
Primé à la section Un certain Reard du festival de Cannes, "Le Sel de la terre" est une quête à la rencontre du photographe Sebastião Salgado, menée par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado qui n'est autre que le fils de ce dernier. À deux, ceux-ci organisent un portrait ambitieux, dessiné entre approche du métier et rétrospective autour de sa riche carrière. Sur le sujet, l'œuvre est d'ores et déjà appelée à devenir un incontournable, sinon un classique. Le spectateur se trouvera noyé sous d'impressionnantes images scandant un parcours incroyable dont on peut sans vergogne sortir à la fois ravi et désespéré. Or, on aurait justement aimé davantage de personnalité artistique de la part du cinéaste. En fervent admirateur, Wenders adopte un style sobre et résolument poli, se contentant d'une biographie certes passionnée mais droite dans ses bottes.
Ce biopic fait absolument tout pour décourager le spectateur dans les dix premières minutes. Des images en noir et blanc, des plans fixes de vingt secondes qui sont d'un ennui mortel. Pourtant, en persévérant, la récompense arrive et l'on comprend qu'il s'agit du parcours personnel et professionnel d'un homme qui a vu la souffrance humaine de très près. De si près même au Rwanda qu'il en est tombé malade sans qu'une infection quelconque se manifeste. Puis progressivement, avec des projets tournés vers la nature et les animaux, il a réussi à remonter la pente psychologiquement. Un témoin de très grande valeur pour l'humanité.
Le regard d'un homme sur notre terre... Un témoignage troublant et nécessaire sur les quarante dernières années de folie humaine. Des photos d'une esthétique parfaite et des images fortes dont les circonstances sont commentées par l'auteur d'une voix chaude et posée. Cette voix est aussi puissante que ses photos, ce qui justifie mille fois cette idée de coller du son aux images. Un film autrement plus percutant que les grands livres d'image qu'on feuillète souvent un peu blasé. Un film surtout qui nous rapproche de l'homme, Sebastiao Salgado, photographe de génie et philosophe bourlingueur !.. Avec l'humilité qui est la sienne, il nous offre une belle réflexion sur notre condition d'homme. Une belle leçon de vie qui fait du bien... Bravo et merci !
La vie et l'œuvre d'un bon photographe, la misère, les horreurs engendrées par l'être humain et les beautés de notre planète. Presque un documentaire...
Pendant plus de la moitié du film, il ne voit pas la beauté de la planète mais les pires horreurs dont sont capables les hommes avec des images d'exode, de génocide ou de personnes mourant de faim ou de la maladie.
On retient son souffle dès l'image d'ouverture : les photos de Sebastião Salgado sont absolument époustouflantes, et un montage sonore subtil vient renforcer la puissance de chaque cliché. L'homme derrière les photos n'est jamais ennuyeux, et les presque deux heures de film passent sans qu'on s'en aperçoive. Attention cependant, certaines images peuvent être difficiles à supporter, car ce globe-trotter a couvert de nombreux conflits et a été le témoin de la misère la plus noire, en Afrique ou ailleurs. Mais rassurez-vous, le film finit sur une note optimiste, car pour un humaniste tel que Salgado, malgré l'horreur que peut inspirer l'Homme, il y a toujours quelque chose de beau à quoi se raccrocher ! Un film à ne pas manquer !
Sous l’impulsion de Wim Wenders et de son propre fils Juliano, l’éminent photographe Sabastião Salgado se livre et se raconte à travers l’œuvre de sa vie. Plus de 40 années à parcourir les quatre coins du globe pour en saisir sa beauté mais également sa noirceur et ses blessures et en tirer des clichés à la fois magnifiques et terrifiants. Portrait saisissant et bourré d’humanité d’un amoureux de notre Terre.
Un expérience cinématographique ultra intense et émouvante, où l'horreur côtoie la beauté, l'optimiste le désespoir... une véritable radioscopie de l'humanité à voir d'urgence! Depuis quarante ans, le photographe Sebastião Salgado se fait le témoin de la condition humaine. Il a promené sa caméra et son regard aux quatre coins du monde. Chaque fois, les reportages de Salgado racontent, et le plus souvent avec une force insensée, l’histoire contemporaine de l’humanité. Chaque fois, surtout, les photos flirtent avec le miracle, en dépassant le cadre du simple voyeurisme ou du seul contexte politique, pour proposer une expérience toute en empathie. La Terre est belle, nous rappelle Le Sel de la terre. Belle comme aux premiers jours de l’Eden originel. Elle peut aussi se montrer extrêmement cruelle, et devenir le théâtre d’une véritable Apocalypse. Entre Genèse et Apocalypse, se tient Salgado, tel un Noé des temps modernes. C’est ce que raconte le formidable documentaire de Wim Wenders et de Juliano Salgado (le fils de Sebastião). Un film qui va bien au-delà du portrait d’artiste, et qui ressemble en sa lumière comme en ses ombres à une lettre d’amour à la planète bleue, avec certains mots qui résonnent dans la tête (« La destruction de la nature n’est pas irréversible »). Un film qu’il faut se dépêcher de voir, tant il ausculte notre planète et notre humanité, capables du meilleur comme du pire.